Sujet: Re: But we had survived off what we have done [Silvester] Lun 11 Avr - 1:29
but we had survived of what we have done
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Silvester ne pouvait pas retenir le rire nerveux qui s'échappait lorsque Credne lui raconta qu'elle avait failli lui faire sauter la tête des épaules, encore une fois, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à cette nuit ou malencontreusement, un humain l'avait vu sans tête et démarrer une légende qui s'était amplifié avec le temps. Ils en faisaient toujours des films, des livres et autre produit culturel, mais jamais l'histoire était proche de la réalité, de toute manière, le Fey avait pris soin que les choses ne portent pas sa marque. Il fallait bien le connaitre pour déceler son sens de l'humour un peu tordue qui lui avait tout de même valu un tête-à-tête avec Crom Cruach. Depuis, les histoires de tête coupées ou même la perdre tout cours le faisait doucement rigoler, persuadé que puisqu'il s'était retrouvé dans cette absurde situation, il était voué à finir ainsi, mais il s'agissait de savoir si sa tête volera suite un coup de lame acérée ou arrachée par une créature des ténèbres. Non, il ne devrait pas en rire et encore moins trouver cela drôle, c'était plus fort que lui, même si pour le moment, il était très heureux d'avoir sa tête accrochée à ses épaules. Enfin, son amie n'avait aucune intention de le secouer comme elle le disait si bien, une déclaration qui le fit sourire, elle n'avait pas perdu de son côté rebelle, mais avait gagner en sagesse ou en tout cas en délicatesse.
Ce n'était pas la peine de continuer à parler de ce jour-là, Silvester considérait qu'ils avaient fait le tour de la question, il y avait eu tous ces sentiments qui leur avaient retourné les entrailles et aujourd'hui, ils étaient heureux que même sur le champ de bataille l'un et l'autre avaient été capables de mettre de côté ce conflit au nom de leur amitié passée. L'élémentaire aurait été triste que les choses se passent autrement, ce genre de décision en disait long sur tous les deux, autant leur capacité de jugement et finalement, à quel point ils se faisaient confiance.
Les règles des cours étaient stupides, dans son esprit, il trouvait que ces cours n'étaient que du vent, quelque chose d'instable créer dans le but d'endormir leur esprit et vigilance, peut-être finalement pour les détruire. Il ignorait les origines de la division, il n'était pas présent lorsque cela avait été décrété et tout semblait assez flou dans l'esprit des uns et des autres, le trop de bonté de David d'après certain, il n'empêche que depuis cette séparation les Feys avaient lentement déclinés, pendant que la relation des cours s'effritait et menant ainsi à une guerre entre eux qui aurait très bien pu les mener à leur perte. Ce n'était pas difficile pour l'élémentaire d'imaginer que leur perte avait été souhaitée depuis un moment et ne serait pas surprit que le processus ait pris autant de temps, en parler ou l'admettre par contre s'était plus compliqué. Il n'était pas réputé pour être une lumière et sans preuve solide, comme avérée, s'était la cour des lumières qu'il risquait de se mettre sur le dos, drapé dans leur certitude, quiconque qui pourrait avoir l'audace ou l'affront de porter un tel discours ferait trop de bruit et mènerait au chaos. Le chaos est la dernière chose dont ils avaient besoin. Pas de preuve, pas de crime, aucune raison de remettre en question un ordre mis en place il y a plus de deux mille ans.
C'était sur un sujet plus léger que Silvester s'était empressé de rebondir et il le sourire qui illumina son visage en disait long sur ses sentiments lorsque sans trop de difficulté Credne embraya sur le sujet, même si l'élémentaire la connaissait assez pour savoir que parler botanique n'était pas son sujet de prédilection, ce n'était pas faute de tenter de l'intéresser sur le sujet. Il y a bien longtemps, Silvester et Luchta étaient presque une ligue pour convaincre leurs deux amies forgeronnes que la botanique avait autant d'intérêt que la forge et tout ce qui pouvait s'allier de prêt ou de loin aux pierres et au feu. Si Niou était sensible à une certaine beauté, Credne avait toujours était moins enthousiaste, mais elle avait toujours fait le minimum d'effort pour soutenir un peu ses deux amis, Silvester étant celui qui parfois ne pouvait pas se taire sur le sujet et peut-être se lancer, là-dedans allait étendre la conversation. Inconsciemment, c'était bien ce que voulais l'élémentaire, même s'il lui suffisait d'une seconde pour ressortir sa guitare et reprendre là où il avait laissé les choses avant l'arrivée de Credne, il était tout aussi heureux de parler de son jardin, et même de son double qui entouré les Tour de la Lune. Bien entendu, son amie ne manqua pas de lui faire savoir sans trop de difficulté qu'elle préférait le savoir au milieu d'un jardin plutôt qu'une arme à la main, même si techniquement son arme justement, il l'utilisait aussi comme outil de travail, limite un sacrilège pour un guerrier, mais des plus pratique pour l'élémentaire qui souriait.
« D'un mal inconnu ? » Terminait Silvester alors qu'elle faisait un geste en direction de leur Sithin respectif. « Ce n'est pas seulement depuis que l'extinction des Sithins, c'est plus ancien. » Lui confiait-elle avec un léger sourire amusé, comme si cela ne l'affectait guère ou en tout cas qu'à moitié. Il fallait le dire, si le jardin avait commencé à dépérir uniquement depuis que les deux Tours s'étaient éteintes, le jardinier ne serait pas autant investi dans sa tâche de trouver ce mal qui rongeait son antre.
« Et bien sûr qu'il est superbe ! » Confirmait l'élémentaire sans hésitation ou cacher sa fierté. « Même la partie qui se meurt à une forme de beauté, même s'ils ne la voient pas tous, je travaille dur pour qu'elle soit reconnue. » Et rien dans sa voix ne pouvait faire dire à qui que ce soit le contraire, les Sidhes Seelie avaient cette vision de la beauté immaculée, source de vie et parfaites. Ainsi, beaucoup d'entre eux se plaignaient de l'état de cette partie du jardin, mais l'élémentaire, comme son père avant lui, avait toujours défendu cette partie et ils avaient tout essayé pour la remettre en état. Silvester n'abandonnerait ce combat, il était déjà capable de veiller sur cette partie tout en cherchant ce mal invisible, insaisissable. « Tu sais, quand le soleil tombe et qu'il ne reste plus que la Tour du Soleil pour éclairer les lieux, les arbres morts réfléchissent la lumière, se parant d'une couleur dorée éclatante. » Décrivait-il avec enthousiasme alors qu'il activait sa main de pouvoir, la fumée prenait alors forme formant ce fameux jardin. « Je réorganise une petite partie afin que les visiteurs puissent autant observer la beauté des lieux, entourés d'un parterre de fleurs variées et d'olivier, tout en ayant une vue sur cette partie tant méconnue. Il marquait une courte pause. Ensuite, ce sont des chemins bordés de haies ou d'arbres fruitiers qui mènent à différentes partie, il y a le jardin des roses, les serres qui renferment des plantes tropicales et des fleurs variées, il y a un bassin remplis de nénuphar, des allées d'arbres et de fleurs. J'aime bien réaménager certaine parties en fonction des saisons, il y a toujours quelque chose à faire... Il faut aussi plusieurs années avant de pouvoir se vanter de connaitre tous ses secrets, il reste toujours un endroit inexploré. » Silvester décrivait son jardin avec autant de passion et d'enthousiasme qu'il pourrait décrire son être aimé que le ton serait le même. Pour Credne, il était prêt à aller plus en détail pour nourrir son imagination, même s'il espérait bien qu'un jour, elle puisse venir le voir de ses propres yeux. C'était là où l'élémentaire s'y sentait le mieux, un endroit qu'il partageait avec beaucoup de monde et où rien ne semblait pouvoir l'atteindre. Il esquissait un nouveau sourire, son œil brilla lorsqu'elle mentionna le Jardin des Ténèbres. « Je sais. » Répondait-il sans freiner son enthousiasme. Il n'y avait pas un jardin dont l’élémentaire ne connaissait pas l'existence, par contre, il n'avait jamais mis les pieds, le Jardin des Ténèbres, il avait dû le survoler, mais de jour et à l'époque, ce n'était pas pour une visite ou une exploration. « J'adorai venir le voir un jour. » En vérité, il en brûlait d'envie, surtout en sachant que le territoire Unseelie, contrairement à celui des Seelies, était plus facilement accessible et ouvert. S'il se faisait assez discret, tout en évitant les mauvaises rencontres, il pourrait passer pour un Nocker et rejoindre le Jardin des Ténèbres sans casse. Malheureusement, il savait aussi que s'il faisait cela une fois, il le ferait une centaine de fois et on lui poserait des questions. Enfin, avant d'arriver à cet extrême, il était certain qu'il pourrait tenter le coup, ce jardin devait être aussi grand que le siens, et même s'il attirait les ennuis, il n'y avait rien qu'il ne pourrait pas résoudre.
« Je viendrai le voir un soir quand les choses seront un peu plus calmes... » Il venait bien de penser à voix haute, à moins qu’il n veuille faire part de son projet à son amie pour connaitre son avis sur cette idée qui n'était pas forcément raisonnable. C'était pourtant bien une déclaration du cœur et une volonté de ne pas vouloir mourir sans avoir vu ce jardin qui était beaucoup plus attrayant que le Jardin Mort du Territoire des Ténèbres.
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Blodwyn E. Tyronoe
Sujet: Re: But we had survived off what we have done [Silvester] Mer 13 Avr - 22:46
but we had survived off what we have done
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Credne haussa les épaules aux explications de Silvester quant à la façon dont le jardin Seelie périclitait. Non pas qu’elle s’en fichait, évidemment, mais elle n’y connaissait rien et n’en savait rien et s’il lui avait annoncé que la flore se mourrait parce que toutes les planètes du système solaire étaient alignées, elle l’aurait cru, elle lui faisait confiance. Que les Jardins restent en l’état – en mauvais état, donc – quel que soit l’endroit où se « posait » la Faërie était probablement un signe assez clair que le souci venait des Feys eux-mêmes, de leur perte de pouvoir, d’influence et du fait que, de façon générale, ils étaient sur une pente déclinante. Les Jardins dépérissaient ici, les Jardins dépérissaient là, les Jardins dépérissaient sur Ellan Vannin, c’était comme ça et il semblait que l’armée – le mot n’était pas mal utilisé – de jardiniers royaux, druides et autres experts es végétation diverse ne pouvait rien y faire. Il arrivait régulièrement que Credne, en accompagnant Yelena dans ses pérégrinations, voie cette dernière parler aux plantes ou aux fleurs, sous prétexte que cela faisait partie du lien qu’elle devait établir avec la nature. Credne savait bien que la réflexion n’était pas à prendre au premier degré, que cela cachait d’autres enjeux, des ressentis, des émotions et même un véritable lien, oui, qu’on pourrait presque voir à l’œil nu. Mais n’empêche qu’elle avait toujours trouvé ça louche. Jamais cette idée ne lui viendrait à l’esprit, de même qu’elle ne touchait pas aux feuilles des arbres qui passaient à sa portée quand elle marchait, chose qu’elle avait souvent vu d’autres faire de façon machinale, de même qu’elle ne caressait pas la pointe des herbes hautes quand elle traversait un champ ou qu’elle ne ramassait pas de poignée de terre meuble et humide pour en ressentir la richesse. Cela ne lui traversait même pas l’esprit, en fait, alors elle ne risquait pas de faire des choses pareilles instinctivement.
Elle pouvait tout à fait imaginer Silvester dans cet élément, paradoxalement. Paradoxalement, oui, parce que ce qu’elle connaissait de lui était le Fey qui venait deviser sur le monde avec elle il y avait de cela si longtemps, puis le soldat, entouré par la guerre. Mais elle le savait déjà musicien, elle le savait fait de contrastes, et l’imaginait sans peine tenir une épée aussi facilement qu’une faucille, verser le sang aussi facilement que verser l’eau nourricière ; facilement dans le geste, évidemment, pas dans l’intention. Travailler dans un jardin, c’était autre chose que se porter au devant d’un ennemi, cela n’avait rien à avoir. Il était tourné vers la vie et non pas vers la mort, et elle pouvait entendre, oui, même elle qui savait si peu lire entre les lignes, la fierté qui faisait vibrer sa voix. Son bonheur évident était contagieux et elle-même se sentit doucement se détendre et se surprit à sourire. Il était de nouveau comme un enfant à ses yeux, au travers du Glamour qu’il portait, malgré le temps qui passait, les fatigues, et les blessures du présent.
— Ils la verront. Ils ne sont pas aveugles, juste bornés comme des ânes.
C’était en tout cas la réputation des Seelies, tout comme les Unseelies avaient leur propre réputation dans la version multimillénaire de la guerre des clans que les deux Cours se menaient, pour le sport, vu que tout le monde avait oublié pourquoi ils étaient censés se détester. Et puis honnêtement, Silvester était borné, donc, ça collait aussi. Même si elle aussi, en fait, et un tas d’autres Unseelies de sa connaissance. Les Feys en général, en vérité. Quand on vivait des siècles et des siècles et qu’on voyait tout entendait tout et faisait le tour du monde et accumulait de l’expérience, on finissait forcément par penser qu’on a toujours raison. Elle s’abîma dans la contemplation du petit spectacle que Silvester mettait en scène pour elle grâce à sa main de pouvoir, suivant des yeux les petites scènes de fumée, écoutant ses paroles, comme un conte, bercée par sa voix et petit à petit plongée dans un état de plénitude légère. Elle aurait pu fermer les yeux et s’y voir tant ses descriptions étaient vivaces, colorées et précises. Elle-même parlait probablement comme ça quand elle se mettait à parler de sa passion de sa forge, de ses lames. Elle se rendit compte qu’elle avait effectivement fini par fermer les yeux quand son ami s’interrompit pour lui avouer que lui aussi aimerait voir le Jardin des Ténèbres un jour, lui faisant relever les yeux. Elle lui adressa un pauvre sourire. Eh bien, qui savait ? Il y a six mille ans, personne n’aurait cru que la Haute-Cour se diviserait un jour en deux, qui savait ce qui se produirait dans six autres millénaires ? Il suffisait d’attendre et de voir, et de se contenter de ce qu’ils avaient en attendant, parce que dans le pire des cas, tout pouvait être pire, et dans le meilleur, tout pouvait être mieux, il n’y avait donc vraiment rien à craindre du présent.
— Je ne connais pas personnellement mon nouveau roi mais il a la réputation de fonctionner à l’ancienne, alors ne sois pas trop téméraire. Si tu étais pris, pour le coup, tu perdrais vraiment ta tête.
Elle savait bien que les Seelies avaient une sale réputation, et que les Unseelies passaient pour des progressistes, ou des bon-vivants, mais la vérité, c’était qu’ils étaient tous aussi hautains et méprisants que leurs frères de la Lumière, et qu’ils détestaient surtout les Seelies à la hauteur de la haine que ceux-ci portaient aux Unseelies. Et on disait que le roi était très sensible sur le respect des frontières. Alors que Dagda, lui, se souvenait-elle, semblait bien plus ouvert sur la question. Ne serait-ce pas ironique que la situation s’inverse, en la matière, après tous ces siècles ? Ce serait un comble. Elle finit par esquisser un sourire.
— Je t’invite déjà à venir me voir dans ma forge. Discrètement, évidemment. Cela nous rappellera le bon vieux temps.
Autres terres, autres temps, mais d’autres choses ne changeaient pas. Et par acquis de conscience, en hommage au nouveau Silvester qui se tenait à ses côtés, elle s’empressa d’ajouter :
— Je forge autre chose que des armes, évidemment.
Des armures, des bijoux. Et pourquoi pas des outils pour jardiner, hein ? Elle n’y avait jamais vraiment pensé, mais il y avait peut-être un marché à occuper !
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Q. Silvester Cavanaugh
Sujet: Re: But we had survived off what we have done [Silvester] Lun 18 Avr - 9:30
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Un éclat de rire s'échappait des lèvres de Silvester de Credne au sujet des Seelies.
« Bornés comme des ânes, c'est ça. » Confirmait-il en s'appuyant sur son coude, regardant un instant le jardin de fumée devant eux qui s'effaçait lentement, un air pensif. Les Seelies inspiraient à la beauté, mais surtout à la beauté parfaite, pas celle qui pouvait simplement s'illustrer ponctuellement, ce qui était toujours frustrant pour le jardinier, il défendait la beauté, même dans son imperfection. Il y avait des fruits moches qui s'avéraient posséder le meilleur goût au monde, parfois un peu plus sucré ou un peu plus acide, juste ce qu'il fallait, pourtant rejeter par ceux qui considéraient ces fruits et légumes trop laids. À tort et s'était certainement le même genre de réflexion que les nobles se faisaient en voyant l'état désolant d'une partie du jardin. Il fallait le dire, le cœur du jardinier en prenait un coup quand on lui faisait une remarque, il était très protecteur envers son royaume, même s'il ne laissait rien paraitre, préférant changer de sujet ou prouver le contraire avec un détermination de révéler la beauté cachée. Comme il était persuadé qu'il y avait une beauté dans le jardin Unseelie, même s'il était à l'image de sa cours.
« Un vieux de la vieille, uh? » Silvester connaissait Cian de réputation, il l'avait croisé, mais jamais parlé ce n'était pas exactement le type de personne qu'on abordait au détour d'un couloir, même pour lui. Il n'avait jamais eu l'occasion, toujours au travail, peu de sourire, peu avenant. Un Sidhe à l'ancienne finalement, une déité.Il ne pouvait pas s'empêcher de rire un peu, passant sa main par réflexe autour de son cou, une légère grimace tordant ses traits quelques secondes. « Je ferai de mon mieux afin de m'abstenir de tout comportement qui risquerait éveiller ce genre d'idée, j'ai déjà failli la perdre pendant le couronnement... » Silvester en parlait avec un certaine légèreté, malgré le fait qu'il était toujours blessé et son corps lentement se charger d'effacer les traces de la débâcle, alors pourquoi s'en soucier. Il prenait l'avertissement de Credne tout de même en compte, dans un coin de la tête, ne pas être trop téméraire, il devait en être capable, de toute façon, à part leur jardin de nuit, rien dans le Sithin Unseelie ne l'attirait. « Même si je doute que ça m'arrête dans mes projets de visites nocturnes... » Admettait-il avec un éclat de rire.
Silvester n'aurait pas pu rejoindre la cours des Ténèbres, leur environnement était sans couleur, une uniformité de gris, de noir et de blanc, le soleil caché par des nuages, il manquait un grain de folie, de lumière qu'il aimait tant voir. Tout ce qui pouvait s'apparenter aux ténèbres, il n'en n'était pas friand, sauf peut-être ce fameux jardin, mais s'était une corde sensible et un sujet qui était sa passion dont il s'agissait. Il était un peu fou comme cela. Les propos de Credne faisaient encore écho dans son esprit, réalisant qu'aucune des deux cours n'avaient rien à envier des excès de leur dirigeant et leurs nobles. Cela en était presque effrayant à quel point ces deux cours pouvaient être si similaire dans leur différence et finalement interchangeable par certains aspects au bon vouloir de leur souverain. Caché dans le jardin de Lumière, Silvester était persuadé qu'il avait tenu aussi longtemps au sein de la cours pour quelques détails, outre ses fréquentations plus que prestigieuses aux yeux de certains et donc faisait de lui un personnage tolérable. Il restait invisible aux yeux de la plupart des nobles et membres de la cours, c'était uniquement durant les grandes fêtes et évènements qui animaient le Songe qu'il pouvait jouir d'un brin de rayonnement, parfois aussi lorsque ses connaissances Sidhes prenaient la peine de le présenter aux uns ou aux autres. Dans tous les cas, c'était ce genre de moment où il faisait des siennes, car il avait la langue bien pendue et un manque tact qui pouvait faire rire ou frémir, de plus rester derrière ses sourires et son optimisme l'arrangeait, c'est ce qui rendait son séjour dans la cours des Lumières plus facile, en dehors d'être un noble. Il était heureux dans son jardin, à l'abri de tout et en même temps au courant de tout ce qui pouvait se tramait. Les haies du jardin de lumière avaient des oreilles.
Credne lançait alors une invitation qui eut pour effet d'illuminer le visage de son interlocuteur, s'il était possible avec le sourire éternel dessiné sur ses lèvres et la flamme pétillante de malice dans son regard ambré. Il regardait la forgeronne à la fois surpris, mais heureux, surpris parce qu'il n'aurait jamais pensé qu'elle l'invite aussi rapidement chez elle, même si s'était discrètement. Cela voulait dire qu'elle lui faisait confiance et c'était une confiance qu'il avait tout intérêt à manier avec soin, pour ne pas les erreurs du passé et surtout continuer sur ce chemin d'amitié qu'ils souhaitaient tracer ensemble.
« La discrétion, j'y connais quelque chose. » Le ton était ironique, Silvester ne passait pas toujours inaperçu. Il pouvait le faire, mais il dégageait tellement d'énergie, si on n'était pas habitué, on pouvait aussi le remarquer très vite et surtout lorsqu'il ouvrait la bouche ou que l'on le lançait sur quelque chose, il avait un avis et une opinion sur tout. Ce n'était pas de grand discours, sauf peut-être lorsqu'il s'agissait de botanique et de musique. « Je ferais des efforts pour ne pas t'attirer d'ennui, mais j'accepte ton invitation, merci. Il ressortait une cigarette et ses allumettes. Sache que je compte la mettre en pratique au plus vite, on pourra refaire le monde comme avant. » Credne venait de lui ouvrir la porte en grande, il en frétillait d'avance de retourne dans la forge de son amie, de la regarder travailler, lui poser des questions, toucher à tout. Lui aussi, les travaux manuels ça lui parlait, même s'il n'avait pas le don de Credne ou de Niou. Une invitation avec, bien entendu, une condition, celle de se faire discret, sans rajouter le caractère et les habitudes de son amie qu'il connaissait bien. Cela ne l'avait pas arrêté par le passé alors pourquoi serait-ce une barrière aujourd'hui. Son regard scintillait de nouveau, à la fois dû à la flamme de son allumette, allumant sa cigarette, mais aussi parce que son amie continuait dans sa lancée, rajoutant qu'elle pouvait forger d'autres choses que des armes, le cœur du jardinier s'emballe.
« Tu serais prête à forger quelque chose pour un Seelie ? » Il avait sourire amusé sur ses lèvres avant de se reprendre. « Si c'est pour un ami, je suppose que tu fais ce qui te plaît, c'est ton business après tout et je n'ai jamais trop d'outils de travail. » Bien entendu, il avait son arme, mais celle-ci était un cadeau de Niou, rien ne pourrait la remplacer, par contre avoir un petit quelque chose de Credne, il serait des plus heureux.
Son regard glissa un instant vers son instrument, puis de nouveau vers son amie, il venait d'avoir une meilleure idée, il attrapait l'Unseelie par les épaules.
« Tu me ferais une guitare ?! » Si Credne faisait des armures et des bijoux, elle était capable de faire tout ce qui contenait du métal, en tout cas dans la tête de l'élémentaire s'était évident. « Je m'occupe de te dessiner les plans et designs, je t'apporte le manche, toi, tu fais le reste... » Le jardinier s'emballait, mais il adorait l'idée de partager un projet pareil avec son amie, même si elle n'avait pas encore donné sa réponse, bien entendu, il espérait qu'elle soit positive.
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Blodwyn E. Tyronoe
Sujet: Re: But we had survived off what we have done [Silvester] Jeu 28 Avr - 19:44
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Le pouvoir des mots, c’était quelque chose. Rien que parce qu’elle avait émis cette invitation à voix haute, Credne savait qu’elle risquait gros. La prison, au mieux, se faire délester de sa tête, au pire. Pour des mots. Difficile de critiquer les Humains une fois qu’on faisait ce constat. Inviter Silvester à venir la voir en territoire Unseelie : peut-être la prison. Lui ouvrir concrètement sa porte : la prison à tous les coups, voire la mort. Choisissez votre sentence, même s’il était plus probable qu’il n’y aurait aucun choix, si leurs paroles, portées par le vent, parvenaient vraiment jusqu’au roi. Il prendrait la décision pour eux. Quelle étrange pensée. La forgeronne ne savait pas qu’en penser, ou plutôt, elle en pensait trop de choses. La faute à Dagda, même si avoir coupé les ponts avec lui avait été un soulagement pour elle, aussi peu reluisant que ce soit. Et aujourd’hui, la faute à Silvester. Mais en la matière, elle appelait de ses vœux un mode d’emploi. Silvester et elle étaient amis avant la séparation des Cours. Qu’auraient-ils dû faire, décider de se détester ? Une fois la colère de voir leurs choix respectifs les éloigner l’un de l’autre passée, il ne restait plus grand-chose à quoi se raccrocher, à part la loi, oui. La loi de sa Cour, Credne la connaissait, mais cette loi était aveugle et sourde. Un léger soupir s’échappa de ses lèvres. Il y avait tant à perdre à ne pas respecter cette loi, mais tant à perdre à s’y plier. Et dans tout ça, au-delà de ces questions concrètes, il restait le malaise de devoir ainsi se soumettre, encore. Elle ne se serait certainement pas risquée à appeler Cian « un vieux de la vieille », mais il était certes le représentant d’un passé glorieux où tout était extrême, un passé auquel elle avait du mal à se rattacher. Elle était là, pourtant, quand les Cours avaient été créees, elle avait elle-même fait un choix, mais pour le seul plaisir de détester la partie adverse. Ce qu’elle n’aimait pas, c’était la Cour Seelie, sa réputation, sa raideur, son refus de la différence, mais les Seelies eux-mêmes, eh bien, il y en avait quelques-uns à sauver, dont celui qui se tenait à ses côtés. Sans parler de Niou.
— Tu la perdras aussi si tu te fais prendre. Ah, n’est-ce pas amusant ? Que l’ennemi des Seelies lors du couronnement et ma propre Cour puissent avoir le même effet sur toi ? J’imagine qu’un ennemi, c’est un ennemi, et qu’il ne faut pas chercher à faire de différence.
Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés. C’était si simple, en vérité… Beaucoup plus simple de se plier à cela que de chercher à trouver la faille dans le système. C’était d’ailleurs la raison d’être du concept de soumission à des valeurs, à des règles : ne plus avoir à se poser de questions. Et c’était censé être reposant, tant pour l’intellect que pour la conscience. Il semblait qu’elle avait encore du chemin à faire, sur ce sujet. Refaire le monde, ah ça oui, ils s’y étaient attelés encore et encore par le passé, des mots, des envolées lyriques arrosées d’alcool, sans pour autant que ça change quoi que ce soit. Tout le monde n’était pas armé pour changer le monde, tout le monde n’était pas destiné à le faire. En la matière, les nouveaux rois étaient les mieux placés. De toute façon, Credne travaillait déjà pas mal à essayer de maintenir sa vie telle qu’elle était tout en gérant les changements que connaissaient son peuple, elle n’avait pas plus que cela envie s’attaquer à un plus gros morceau. Et la remarque de Silvester sur le fait que si elle lui forgeait quelque chose, ce serait pour un Seelie calma quelque peu ses ardeurs.
— Tu ris, mais tu n’as pas tort. De toute façon, à bien y réfléchir, je préfère ne pas court-circuiter Niou. Elle m’en voudrait, alors même qu’on n’a pas eu encore l’occasion de se revoir.
Et elle était douée, aussi, presque autant que Credne – de l’avis de Credne, évidemment. Elle fut secouée d’un rire léger.
— Quels sons t’attends-tu à tirer d’une guitare en métal, dis-moi ? En revanche, j’ai entendu parler d’un ébéniste doué avec le bois, un Druide qu’on a vu se tenir auprès du roi lui-même, mais qui pourtant travaille dans le territoire humain… J’avais moi-même envie d’aller le trouver pour observer ses créations.
Un léger sourire restait accroché à ses lèvres. Elle adorait l’artisanat dans son ensemble, même si sa préférence allait forcément à ceux qui travaillaient le métal. Mais elle avait une tendresse particulière pour quiconque créait quelque chose de ses mains. Et le territoire humain, par définition, était accessible à tous. Une idée plus plaisante que d’imaginer la tête de Silvester sauter de ses épaules. Et quel plaisir elle aurait à regarder cet homme sculpter le bois de ses mains nues… Elle baissa les yeux sur la guitare de Silvester. Les musiciens aussi avaient toute son admiration et son respect, après tout.
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Q. Silvester Cavanaugh
Sujet: Re: But we had survived off what we have done [Silvester] Lun 10 Oct - 14:13
Friendship has no borders, at least for some
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On raconte que les Sithins soufflent tout ce qui se passe aux rois des deux cours, leur connections à la terre, au songe et au glamour, le tout tisse un lien et ainsi, les Feys n'ont jamais de secrets pour leurs souverains très longtemps à l'intérieur de leur Sithins respectif. Silvester trouvait cela difficile, comme tout le reste parfois, il valait mieux baigner dans une certaine ignorance, une telle situation aurait plutôt tendance à faire monter la paranoïa, très vite les conversations sont tirées du contexte par une interprétation parfois coûtant la vie de certains Feys trop téméraires. Puis, il y avait les serments, les promesses, celles qui ne devaient pas être prises à la légère, au risque de mourir d'une mort des plus désagréable. Oui, il y avait des règles qui régissaient leur environnement, une réalité qui poussait à la loyauté et au respect des traditions, chacun chez soit, c'était mieux que de tenter le diable en mettant les pieds sur le territoire ennemi.
Silvester éclatait de rire au commentaire de Credne qui rejoignait ses pensées, c'est vrai, il perdrait la tête s'il venait à être surpris sur le territoire des Unseelies. Il avait beau s'entêter qu'il n'y avait pas de frontières, ces dernières existaient bel et bien à son grand damne. Il avait conscience aussi que son amie avait quelques règles qu'elle devait respecter elle aussi, en tant qu'Unseelie, en tant que Sidhe, cette hiérarchie pouvait ne rien vouloir dire pour l'un et l'autre, aux yeux de certain, il ne fallait pas en rire, ni s'en moquer. Elle impliquait des responsabilités, des droits comme des devoirs, l'élémentaire se réjouissait de ne pas en avoir par sa nature, malheureusement, cela faisait aussi de lui quelqu'un qui ne pouvait pas faire grand chose pour faire évoluer la politique Fey. Néanmoins, cela n'avait rien empiété dans sa volonté d'inspirer au changement et la remise en question, il pensait que cela solidifiait un peu plus la foi et la confiance qu'on pouvait avoir pour leur souverain, pour s'approcher un peu plus d'un idéal. Il savait aussi que la forgeronne était sérieuse, même si son ton était à la moquerie, c'était une réalité avec laquelle il ne devait pas jouer, déjà, elle le tuerait une seconde fois pour être aussi stupide et ensuite, il y avait beaucoup de raisons pour lesquelles il était prêt à perdre la tête, mais un jardin n'en faisait pas partit. Il repassait la main sur son cou, en y repensant, peut-être qu'il valait mieux pour lui de s'abstenir de braver des lois mises en place il y a plusieurs siècles ou alors quitter la cours Seelie, mais quitter la cours voulait dire quitter son jardin, quelque chose qu'il n'était pas prêt à faire, en tout cas pas tant qu'il n'avait pas trouvé l'origine du mal qui le rongeait lentement.
C'est pour cela qu'il rappelait à Credne qui il était, même s'il était son ami au-delà des cours, il restait un Seelie et c'était loin d'être un détail aux yeux de la plupart de leur confrère respectif, mais cela ne semblait pas freiner sa bonne humeur ou ses idées pour éviter des ennuis ou, dans le cas de l'offre de la forgeronne, que celle-ci vienne empiéter sur le territoire de leur ami. Niou, il n'avait pas encore fait d'instrument pour l'élémentaire, c'était pour cela qu'il proposait cet étrange défi à Credne.
« J'avoue, tout dépend du métal qu'on choisit... J'en ai déjà vu et en fonctionne de la manière dont elles ont était faites, le son est différent, naturellement. » Après tout, un métal léger, ne sonne pas de la même manière qu'un métal plus lourd ou même féerique, il penser à quelque chose de léger et esthétique. « Un druide, tu dis ? » Répétait-il, son regard semblait briller encore plus, sa curiosité titillée une fois de plus. « Tu ne veux vraiment pas que je perde ma tête hein ? Faisait-il remarquer avec un léger rire. Je suis toujours heureux de rencontrer des artisans... Tu sais, pendant mon séjour en Grèce, j'ai passé beaucoup de temps à leur côté. » Rajoutait-il, réalisant que lui et elle avait vraiment quelques siècles à rattraper, ils auraient le temps, maintenant qu'ils vivaient sur une île, ils allaient finir par se croiser, plus souvent, surtout s'ils avaient un lieu pour se retrouver. Suivant le regard de son amie vers sa guitare, il eut un petit sourire, avant de lever les yeux de nouveau vers elle, resserrant sa prise sur son instrument, un soupir s'échappant de ses lèvres, alors qu'il allumait finalement sa cigarette.
« On devrait rendre visite à ce druide lors de notre prochaine retrouvaille, comme cela, tu n'as pas d'ennui pour avoir un Seelie comme invité, moi, j'évite de mettre ma tête en jeu et en plus si le courant passe bien, on pourra peut-être refaire le monde avec lui. » Il disait cela avec le ton de la plaisanterie, mais il n'était pas contre l'idée de discuter avec un druide, un humain choisi par Danu et comme à son habitude, il ne doutait pas de sa capacité à s'entendre avec la plupart des gens. Il n'était pas très compliqué. « Je viens souvent à Douglas pour jouer, si tu me cherches... » Rajoutait-il alors qu'il reprenait sa guitare sur ses genoux.
Spoiler:
A thousand sorry for the delay. Je propose que tu répondes et je closerai avec une dernière réponse (tu peux me mpotter).
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THE UNSEELIE BLACK-SMITH ∭ Néné, l'Omnivore qui dévore tout, même ta main.
Blodwyn E. Tyronoe
Sujet: Re: But we had survived off what we have done [Silvester] Ven 14 Oct - 21:47
but we had survived off what we have done
ft. Silvester & Blodwyn.
Un défi, c'était un défi. Credne avait forgé beaucoup de choses, et principalement des armes et des armures, il ne fallait pas se leurrer. Elle était fille d'une époque troublée, d'une ère traversée par les guerres à répétition, et ses premières créations avait été des épées, et ses principaux clients, des guerriers. Et cela n'avait pas vraiment changé. Même si, signe des temps qui changent, on venait aussi aujourd'hui lui demander des armes et des armures d'apparat, un crime, si on lui demandait son avis - mais on ne le lui demandait pas, elle n'était pas là pour ça. Et des bijoux, aussi, même si cela l'amusait beaucoup moins : il fallait être minutieux à l'extrême, contraint, soumis à l'ornement et à la précision, et elle se sentait toujours un peu moins libre de faire ce qu'elle voulait, sur ces pièces-là. Des instruments de musique ? En quelques deux mille cinq cents ans, on ne lui en avait jamais demandé. Cela l'avait fait rire, mais Silvester, bien sûr, était sérieux. Et alors, Credne y réfléchit sérieusement. Possible, oui, mais comment, à ça ! Et voilà où était le défi. Déjà, elle essayait de réfléchir à comment elle pourrait s'y prendre, déjà, elle cherchait où trouver des renseignements sur ce travail particuliers, qui aller trouver pour en savoir plus - eh bien, pour commencer, Silvester lui-même ! Et puis la librairie. Et son maître, son cher maître, qui ne forgeait plus, le drame de la vie de Credne, mais qui était toujours là pour l'aider. On était élève toute sa vie, elle ne rechignait plus à l'admettre, aujourd'hui. Son maître Sithchenn le lui avait appris, fait rentrer dans le crâne de force, même, car elle avait été une élève difficile. Tout l'inverse de Niou... Une onde d'envie la traversa fugitivement à l'idée que Silvester pouvait lui, toujours aller trouver Niou. Dernier symbole du lien qui les avait unis, Luchta, Niou et elle ; Silvester, qui allait et venait où bon lui semblait malgré les risques et qui ainsi faisait un choix encore différent de leur trio brisé - le choix de les garder dans son existence. Courage ou folie !
— Bien sûr que je ne veux pas que tu perdes ta tête. Quel bien ça nous apporterait - sans parler de toi ! Et tu jouerais beaucoup moins bien de la guitare sans cette précieuse tête.
Elle hocha doctement la tête face à l'assentiment de son ami quant à ce Druide dont elle avait entendu parler. Eh bien, ils iraient le voir ensemble, dans ce cas. Ou se retrouveraient tous deux « par hasard » dans l'atelier du fameux ébéniste. Silvester avait eu la même idée qu'elle, et elle hocha la tête avec un sourire. Le problème, avec ce Seelie-là, ce n'était pas lui, c'était sa décision, sa décision qui désormais les empêchait d'être réunis. Elle tendit la main et la posa prudemment sur la guitare de Silvester comme pour la flatter, comme s'il s'était agi d'un animal de compagnie qui pouvait mordre à tout moment.
— En Grèce, hein ? Tu en as vu du monde. Et tu as dû en rencontrer, des artistes et des artisans.
La Grève, après tout, avait été le berceau d'une civilisations avancées et profondément versée dans les arts comme dans les lettres. Mais malgré cela, elle était bien contente qu'il soit revenu ici, même si cela voulait dire dans la Cour opposée.
— Je t'ai toujours écouté jouer avec plaisir. C'était pareil pour les autres. Je viendrai t'écouter encore. Qui sait si par ta musique, tu ne produiras pas quelque autre miracle que celui d'aujourd'hui, de nos retrouvailles.
Serait-ce trop rêver d'imaginer Niou ou Luchta dans une foule rassemblée autour de Silvester, venue l'écouter jouer ? Il serait si simple alors d'échanger un regard, pourquoi pas une parole... Simple... Oui, là, cela tenait clairement du rêve, voire de l'utopie. Elle marqua malgré tout son enthousiasme par un hochement de tête léger. Le temps avait été leur allié à tous les deux et elle saurait encore être patiente.
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Sujet: Re: But we had survived off what we have done [Silvester]
But we had survived off what we have done [Silvester]