› Nom prénom & Surnom : LOWRY Boyd, Eoghan.
› Âge : 2147 ans.
› Métier / Occupation : Libraire et auteur.
› Caractère : Décontracté ︎ Cultivé ︎ Taquin ︎ Curieux ︎ Indépendant ︎ Solitaire ︎ Sceptique ︎ Attentif ︎ Calme ︎ Lucide ︎ Patient ︎ Rancunier ︎ Têtu ︎ Froid ︎ Créatif ︎ Débrouillard ︎ Susceptible ︎ Instinctif ︎ Protecteur ︎ Torturé.
› Type de Fey : Kith, type chat de Kellas (Cait Sith), Nocker.

︎ Les Kiths Cait Siths.

Eoghan est né la deuxième moitié de l'Âge de Fer Celtes (britannique), dès le départ sa vie ne pouvait être qu'une suite d'évènements où l'univers décide de mettre tout en œuvre pour rire de lui. Et si ce n'est pas le cas, il en a toujours eu l'impression, même s'il ne s'en est jamais plaint, en tout cas pas de vive voix.

Enfant né de deux parents Cait Siths, il est un pur produit des légendes Aos Sí et de la déesse Danu, unique déité pour qui il a toujours eu du respect et un certain attachement. Son enfance et son adolescence se sont passées très vite, encore aujourd'hui, il a du mal à réellement à imaginer que l'on puisse passer une enfance où l'on est pouponné dans un cocon, bien au contraire, dès son plus jeune âge ses parents lui donnèrent toute la liberté et l'indépendance qu'il souhaitait, mais aussi la responsabilité que cela nécessité. À l'image des chats, le jour où la nouvelle portée débarque, les plus vieux sont livrés à eux même, leurs parents considèrent qu'ils ont tous les codes en main pour évoluer dans ce monde, les plus débrouillards et hardi s'en sortiront, les autres non. C'est dur, parfois même cela peut sembler cruel, mais c'est ainsi, les Kiths n'échappent pas au règne animal.

Contes, légendes et superstition inonde le monde des humains, un monde avec lequel il avait appris à coexister tout en restant invisible aux yeux de ceux qui n'y croyait guère, préférant vénérer d'autres dieux et créatures. Ses premières années hors des terres d'Écosse et Britannique furent un choc assez violent pour le Kith, qui passait beaucoup plus de temps sous forme animale, vagabondant à la rencontre des hommes, tout en fréquentant la communauté Fey. Quelques années plus tard, lorsqu'ils se divisèrent en deux cours bien distinctes, les Cait Siths eux, avaient leur propre souverain qui autrefois dépendait du Haut Roi Dagda, faisant d'eux des êtres neutres par nature au sein du nœud d'intrigue politiques complexes dans laquelle s'était emmêler leur communauté. Ce fut seulement après la mort tragique de leur souverain et l'absence d'un héritier que certain Cait Sith ont rejoint une cours ou l'autre. La plupart, néanmoins, ont continué leur petit bonhomme de chemin.

Vint ensuite le moyen-âge, période durant laquelle, il faut le dire, tous Cait Siths mettant les pieds hors des îles britanniques s'aventuraient sur des terres où son apparence monstrueuse avait nourri l'imaginaire des hommes et il devint dangereux pour eux de croiser leur route. Pour la première fois, les hommes semblaient avoir vu des choses, peut-être un Cait Sith imprudent reprenant sa forme de Fey au coin d'une rue, le tout alimenté par leur imaginaire. Toujours est-il que depuis cette époque, ils n'ont jamais pu fouler des territoires entiers sans prendre le risque de se faire capturer, torturer et tuer. Limiter dans leur forme animale, mélanger aux druides imprudents, aux femmes innocents et simples chats noirs, une partie des Cait Sith furent décimés, pendant que d'autre restait reclus sur les îles britanniques ou japonaises. C'était les seuls territoires où un chat noir n'était pas vue comme un signe de grand malheur, mais de chance et prospérité. Pour Eoghan, la perte des siens fut terrible, doublé d'un affaiblissement de leur pouvoir, mais aussi de fertilité, les Cait Siths se regroupent ou s'isolent dans les territoires encore sûrs afin de ne pas attirer la foudre des hommes. Le constat est quasi unanime, les actions des hommes ne semblaient guère atteindre la quiétude des autres Fey, ni encore moins celle des nobles. Peut-être un moyen de leur fait payer leur goût pour l'indépendance et choix de rester neutre, toujours est-il que les Cait Siths qui n'avaient prêté allégeance à aucune des deux cours s'éloignèrent pendant des années de leur communauté.

Dans ce chaos, Eoghan cherche à comprendre les hommes et les créatures surnaturelles. Animé par sa curiosité, il écrit...

︎ Le Don de l'Écriture, c'est une Malédiction.

L'écriture et Eoghan, c'est une histoire d'amour et de haine.

Alors qu'il avait atteint l'âge de découvrir et comprendre un peu mieux sa main de pouvoir, il peut créer presque tout à partir de rien, temps qu'il l'écrit, mais il découvre avec une certaine réticence que son pouvoir s'active uniquement s'il utilise son sang, grattant le papier avec une plume sans encre. À l'époque, les Feys étaient à leur plus haut et pourtant accusait déjà assez mal le contrecoup. Néanmoins, cette douleur et frustration, fut le fruit même de son inspiration débordante. Il commençait à écrire, beaucoup et un peu de tout, puisant ses histoires chez ses pairs, comme chez les hommes. Si écrire doit être douloureux au sens propre, autant en faire quelque chose de productif. Tout sujet est bon pour canaliser l'inimitié qu'il a envers son propre pouvoir, s'intéressant à la vie de la cours et ses intrigues grandissante au sein de la communauté des Feys sans y prendre part. S'intéressant à la source des peurs des hommes, mais aussi leur courage et instinct de survie. Eoghan les analyse, les décrit et parfois même s'en moque à travers des contes et romans. Quand il écrit, il oublie la douleur, les plaies se referment et le monde semblent plus clairs. Et lorsque certains ont eu vent de ses capacités, ils viennent lui faire des requêtes étranges que le Kith refuse. L'idée même de puiser de son sang pour satisfaire la soif des autres l'horripile, il fuit les Fey et leur cours pour écrire ailleurs, et parfois pour inspirer d'autres auteurs.

En 1875, il est l'un des premiers à abandonner ses pouvoirs dans le chaudron de Dagda, mais la violente réalité le frappe, sa main de pouvoir est encore présente, par contre il ne peut plus parcourir le monde sous forme de chat. Il s'installe alors à Perth en Écosse, ouvrant une librairie et vivre parmi les humains. Chose qu'il a toujours su le faire par le passé, manipulant le glamour avec aise et il s'intègre sans difficulté, jouant des années qui passent pour voir grandir et partir ses clients. Il croyait vraiment que pour la première fois, les humains et les Feys pourraient peut-être vivre ensemble, c'était sans compter l'étroitesse d'esprit des hommes, ayant pourtant une imagination débordante lorsqu'ils ont peur. La guerre éclate et très franchement, à l'image des druides et autres créatures surnaturelles, Eoghan fera profil bas, il jouit de son confort et cette guerre ne l'étonne même pas, il avait eu un avant-goût de la cruauté et l'ignorance humaine, prendre les armes étaient loin d'être la solution. Mais il ne pouvait pas non plus blâmer les Feys, depuis des siècles leur existence était menacée et ce n'était que normal de réagir, de se défendre.

Lorsque quelqu'un tire la queue du chat, il est inévitable que se dernier se retourne et vous griffe en retour.

Lorsque la guerre prit fin, la grande majorité des Feys s'exilèrent aux Etats-Unis, Eoghan choisi de rester à Perth, il n'aimait guère l'idée de quitter sa terre natale pour les Etats-Unis, pour vivre avec ses pairs se vantant de leur beauté et capacité. Son pouvoir, lui était douloureux et tout ce qu'il voulait, c'est qu'on le laisse tranquille, continuait de voyager et d'écrire. Lorsqu'il eut vent de l'assassinat de la Reine des Unseellies, Eoghan eu du mal à le croire que les choses allaient si mal, la guerre au sein de la communauté des Feys éclata, ce fut violent détruisant l'État dans lequel ils avaient trouvé refuge. Les répercussions de ce conflit furent terribles, même pour lui. Le Cait Sith ancré dans ses habitudes, vivant entre sa librairie en Écosse et le reste du monde, vécu et subit les conséquences directes. Les druides, dans leur bonne foi espéraient pouvoir remettre en place une paix entre les hommes et les créatures surnaturelles, révélèrent l'existence des vampires et autres créatures. Ils furent dupés, sous-estimant la peur et l'instinct de survie des hommes.

Alors, pour la première fois, Eoghan décidait d'agir, de sortir de sa zone de confort et ses habitudes. Il allait devoir défendre son pays natal et toutes créatures surnaturelles sans exception, pour une fois, il avait une bonne raison de retourner parmi les Feys.

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Enveloppé dans la brume de la mer d'Irlande, le bateau avancé paisiblement au rythme des vagues, bravant le mauvais temps afin de mener ses passagers à destination. Installé à l'intérieur de la cabine, Eoghan terminé de rédiger quelques pages, surveillant l'encrier qui par moment glisser dangereusement sur le rebord de la fenêtre au rythme suave des vagues. Plié presque en deux, s'appuyant sur le livre posé sur ses genoux pour servir de support, sa plume courrait le papier d'une vitesse presque inquiétante, un peu comme si sa vie en dépendait. Ce qui n'était tout à fait faux, écrire était un moyen pour l'animal d'exprimer ses émotions qu'il a tendance à trop garder en lui, il avait tendance à s'exprimer à travers des mots plutôt que des paroles, parfois des sons, un ronronnement lointain d'ailleurs faisait vibrait les cordes vocales de sa gorge. Il venait de mettre un point final à ses notes lorsque des murmures s'élevèrent, annonçant que l'on pouvait enfin l'apercevoir. L'île de Man, dernier refuge des Feys et maintenant des créatures surnaturelles.

Eoghan abandonna ses effets à sa place, talonnant quelques personnes qui se dépêchaient d'atteindre le pont, des gens qui, comme lui découvraient l'île pour la première fois. Le regard vert du Fey capturait avec attention les passagers restaient assis dans la cabine, certains avaient déjà retirer les attraits de glamour qui avait fait d'eux des hommes autrefois, d'autres faisaient savoir qu'ils préféraient atteindre la terre ferme, peu de passagers semblaient heureux d'atteindre le port et c'était compréhensible, ces dernières semaines, le monde des Feys avait été chamboulé par une suite d'évènements qui n'annonçait rien de bon. Des murmures inquiets atteignaient les oreilles de l'auteur qui finit par s'éloigner de la foule, préférant le pont arrière du bateau déserter par les curieux de capturer leur arrivée sur l'île.

L'air frais frappait son visage, le couvrant d'une légère pellicule d'embrun marin, il s'étira alors, lâchant un bruit de satisfaction qui se terminait une fois de plus en ronronnement. La mer était étrangement calme comparé aux nuages sombre et menaçant qui enveloppaient l'île, annonçant une tempête. Enfin, on pouvait les apercevoir disparaissant dans la brume, les Sithins, éteintes depuis les festivités d'octobre. Les pouvoirs des Fey continuaient de diminuer, à cette vitesse, ils allaient finir par s'éteindre, un par un et laisser le monde aux hommes. Si ces derniers étaient assez patients, ils pourraient s'asseoir et profiter du spectacle, les Feys et les autres créatures surnaturelles allaient de toute façon s'exterminer les uns et les autres, ceux qui survivront n'auront plus qu'à se laisser mourir à petit feu, le résultat serait le même, sans grande perte pour les humains. Mais, méritaient-ils vraiment de disparaitre ? Eoghan ne le pensait pas, c'était inévitable si l'on regardait l'état déplorable dans lequel ils étaient, mais il pensait que ça serait une perte, une fissure permanente dans l'équilibre fragile des créatures qui peuplait cette terre et une grande tristesse pour ceux qui les avaient créés, il y a si longtemps.

S'accoudant à la barrière de sécurité, se penchant légèrement pour continuer à regarder l'île qui se rapprochait, Eoghan se demandait ce qui pouvait bien l'attendre sur ce territoire. Des galères. Cela, il le savait bien, le Kith n'avait pas pris sa décision à la légère, il ne venait pas à Ellan Vannin pour vivre tranquillement, mais pour être dan le feu de l'action. Il voulait connaitre la température des lieux, savoir ce que voulaient et attendaient les uns et les autres. Connaitre les propositions de leurs alliés, des druides, les intentions de la noblesse Fey et surtout ce que voulaient ceux qui n'étaient d'aucune cours. Il voulait aussi savoir, comment aller se passer la cohabitation avec toutes ses créatures qui étaient incapables de s'entendre et tous menacés de l'extinction. Pour être très honnête, Eoghan était curieux de voir comment les choses allaient s'enchaîner et si les egos seraient mis de côté pour le bien commun. Il était sceptique, après tout, ils partaient tous de très loin, mais ils étaient soi-disant des créatures nobles et sages, alors peut-être qu'ils parviendront à se délivrer de folie arrogante qui les avait pris.

Lentement, le bateau vira, bloquant la vue de l'auteur qui décidait de s'appuyer dos à la mer, les bras reposants, alors qu'il levait la tête vers le ciel, les yeux clos, prenant une longue respiration avant d'expirer.

« In my defence God me defend... » Il murmura, ouvrant les yeux, un sourire amusé sur ses lèvres. « Si seulement... » Eoghan se décolla de la rambarde, laissant un soupir s'échapper de ses lèvres alors qu'il rejoignait sa cabine afin de récupérer ses affaires, remarquant que sa voisine s'était emparée des quelques pages de son manuscrit, plongée dans la lecture. Il se racla la gorge et elle lui adressa son plus beau sourire, tendant les feuilles du bout de ses doigts délicats alors qu'elle s'excusait de le déranger plutôt que d'avoir lu les pages pleines de rature, lui faisant savoir que ce qu'il écrivait était, très intriguant. Il la remercia, terminant de ranger ses affaires dans son sac et rejoindre le pont principal, en attendant qu'ils accostent. Il avait prévu de prendre un petit hôtel dans la ville portuaire avant de rejoindre la région de Braddan où il espérait trouver une maison qu'il transformerait en librairie et son nouveau petit quartier général avant de partir à la découverte de l'île.

À peine avait-il posé les pieds sur la terre ferme qu'il entendit une voix au loin.

« EO-GHAN! » Interpellait alors un jeune homme, un large sourire, ce qui contrastait avec l'ambiance de la foule qui débarquait et celle qui grouillait au port.
« Lóegaire... » Marmonna le Kith avec un soupir, alors que le jeune homme traversait la distance qui les séparait pour se jeter dans ses bras. « Ton père sait que tu es là ? » Eoghan lui demandait en marmonnant, éloignant gentiment  le Kith de lui, ne cachant guère l'ennui que cet accueil surprise lui apportait. Le jeune homme répliquait fièrement qu'il n'avait pas besoin de l'aval de son père pour accueillir, son grand-grand-grand oncle qu'il n'avait pas vu depuis plus de soixante-dix ans.

Eoghan aurait tant voulu oublier que parmi les Feys, il restait quelques Cait Sith et apparemment, l'un d'eux était content de le voir.

La tranquillité était définitivement une idée du passé.