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 “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)

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ADMINISTRATRICEobsidian butterfly.

Naemesys S. O'Ciardha

Naemesys S. O'Ciardha

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 16/06/2015
› LES MISSIVES ENVOYEES : 4049
› LE(S) MULTI-COMPTE(S) : S. Eliz'yan Forsyth.
› L'AVATAR : Jessica Chastain.
› LES CREDITS : Ellaenys.
› LA COULEUR RP : Crimson.

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MessageSujet: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptySam 2 Avr - 21:07
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

Creuser, arracher, réveiller. Le plan de la Morrigan avait été relativement simple. Et pourtant, il avait échoué au dernier stade. Lorsque la Sidhe avait récupéré son arme, elle avait constaté que cette dernière avait été asséché de toute vie, et cela lui avait paru logique dans la mesure où elle n'avait pas été nourrit depuis deux mille ans. Cependant, afin de remédier à cet état de déchéance, Morrigan avait décidé de nourrir pendant plusieurs jours La Capricieuse. Elle lui avait donné de son sang, elle l'avait conservé contre elle, jours et nuits, afin d'en appeler au lien sacré qui avait été noué il y a de cela une éternité, entre elles.

Mais rien n'y avait fait. Rien. La reine Unseelie s'était retrouvée confrontée au silence, à la mort de l'arme féérique, à l'atonie de cette garde ancestralement sculptée pour épouser la paume de sa main, la courbe de ses doigts. Elle l'avait observé sous tous les angles, elle l'avait inondée du liquide carmin coulant dans ses veines. Elle lui avait parlé et elle s'était même excusée. Seulement, cela n'y avait rien changé. Si Morrigan ressentait la vie pulser au sein de son acolyte, il n'en demeurait pas moins que cette dernière refusait de se déployer convenable. Et qu'était donc une garde sans sa lame ? Rien. Rien. Rien.

Soupirant, la Rouquine arpentait le Sithin avec son arme en main. Arrivée dans l'armurerie, elle observait l'ensemble des armes ordinaires et muettes accrochées aux murs et .. Elle ne pouvait se résoudre à simplement abandonner celle qui l'avait accompagné dans chacune de ses victoires. Elle était aussi ancienne qu'elle, aussi caractérielle qu'elle. Baothmhian avait été forgée pour elle, rien que pour elle. Afin qu'elle grandisse au même rythme que la Reine Fantôme, qu'elle accompagne chacune de ses actions, hors et dans les champs de batailles. Mais voilà, la Reine n'était plus un Fantôme, et c'était justement cet état présumé fantomatique qui l'avait séparé de son arme.

Quittant finalement la pièce, elle se remettait à faire claquer contre le pavé du Sithin ses hauts talons. Elle tournait en rond, la Morrigan. Obsédée par son arme, elle ne parvenait pas à trouver la quiétude de l'âme tandis que Baothmhian refusait de répondre à son appel. A partir de là, elle se résolut à trouver une solution plus qu'efficace, la dernière qui lui vint à l'esprit : Celle de faire appel au Forgeron Unseelie. La Sidhe avait entendu parler de ses prouesses, de son habileté à forger de véritables merveilles.. Dans le fond, elle n'en demandait pas tant au Forgeron. Non, tout se qu'attendait Morrigan était qu'il observe et diagnostic Baothmhian. Qu'il trouve la source du problème, la solution à son a-réaction.

Alors finalement, Morrigan se décida à gagner la forge d'Onyx. Enfilant un long manteau noir ceinturé, elle quittait le Sithin afin de se rendre plus précisément dans le domaine Balor. L'Arme rangée horizontalement à la courbure de ses reins, accrochée à sa ceinture, elle refermait son manteau sur une tenue simple, rouge et noire, ce qui pouvait se rapprocher - plus ou moins - d'un tailleur.
Il lui fallut quelques minutes pour arriver à destination. Quelques minutes où elle choisit de s'éloigner du Sithin alors que Nemhain avait été mise au courant. En tant que Reine, elle aurait dû être suivit, accompagnée, mais.. Morrigan avait choisi avec justesse le capitaine de sa garde : Elle avait choisi la seule personne capable de lui faire confiance, de la laisser aller et venir en paix, sans penser à la suivre comme un garde ordinaire.

S'arrêtant à l'entrée de l'édifice, la Sidhe jetait un coup d'œil à l'extérieur afin de s'assurer qu'il n'y avait pas âme qui vive avant de finalement se rendre à l'intérieur après avoir frappé à la porte.
Ses iris tricolores passaient sur les alentours tandis qu'elle nichait ses mains dans les poches de son manteau. Sa longue chevelure cascadait dans un éclat de feu jusqu'au-delà du bas de ses reins, et sa coiffure remontait quelques mèches afin de former un ensemble relativement élaboré.

« Bonjour ? » Qu'elle se décidait à appeler ou interpeler tandis qu'elle s'arrêtait non-loin de l'entrée. Pendant un instant, Morrigan songea qu'il n'y avait personne jusqu'à.. Entendre des bruits de pas. A cet instant, elle focalisa son attention sur l'origine du son et aperçue finalement la silhouette de Credne. « Quelle surprise. » Qu'elle murmurait avec un sourire. En temps normal, la Forgeronne aurait dû avoir sa réaction, comme Morrigan aurait dû prêter attention au nom du forgeron. Mais elle avait, visiblement, raté un épisode.




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THE UNSEELIE BLACK-SMITH ∭ Néné, l'Omnivore qui dévore tout, même ta main.

Blodwyn E. Tyronoe

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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyDim 3 Avr - 19:53
Seeking a miracle
ft. Morrigan & Credne.
Très honnêtement, Credne avait entendu quelqu’un approcher. Sa forge était après tout ouverte sur l’extérieur, de par sa nature, les deux cuves au-dessus desquelles elle travaillait le métal situées sous un auvent ouvert aux quatre vents par des arches en pierre soutenant le toit. La deuxième partie de son atelier était à l’intérieur, où elle se trouvait au moment où le visiteur avait fait son apparition, occupée qu’elle était à apporter les dernières finissions à une arme tout à fait classique que lui avait demandé un noble Fey quelques semaines plus tôt. Une lame destinée à finir sur un mur… Mais la forgeronne y avait mis tout son cœur malgré tout : c’était son travail, c’était ce qu’elle aimait faire, même si l’idée qu’une de ses créations ne soit jamais sortie de son fourreau, ne soit jamais reliée à son propriétaire, lui brisait le cœur. Mais ce client-là était particulier, tellement particulier que Credne avait même décidé de ne pas lui demander de paiement en retour. Question d’image et de réputation, que Crom Cruach avait pas mal écorchées juste sous le ne nez du nobliau en question. Bon, eh bien ce n’était pas vraiment sa faute… Mais histoire de ne pas perdre la confiance de tout le Sithin à cause du bouche à oreille, elle avait assuré à son client la gratuité de son arme, et une qualité hors pair, même si cela, c’était une constante, chez elle. Et donc, penchée sur la lame, en train d’y graver les dernières stupidités que le client avait exigé voir figurer sur sa lame, Credne entendit un bruit de pas, mais ne s’arrêta pas pour autant. En fait, elle était persuadée que c’était Liam. Elle avait commencé à forger son arme, et lui avait dit qu’il pourrait passer de temps en temps, ce qu’il faisait, de temps en temps. Quand il était là, Credne était bien trop occupée à le surveiller du coin de l’œil pour qu’il ne touche à rien pour travailler l’esprit tranquille. Et oui, elle avait fait la morte une ou deux fois, même, comme si elle avait huit ans et non pas trois mille – mais elle n’y voyait là aucun paradoxe.

Finalement, ce fut le son d’une voix féminine qui la fit se redresser, un peu désorientée d’abord. Elle se frotta les yeux, reposa la lame et souffla la bougie à la lueur de laquelle elle travaillait, en plus des rayons du soleil pâle et froid qui entraient par une grande fenêtre. Ce n’était pas Liam du tout, c’était même une voix qu’elle ne reconnaissait pas. En même temps, elle ne prêtait attention à ce genre de détails que lorsque les gens étaient importants pour elle, et ces gens-là se comptaient sur les doigts des deux mains. Tous les autres, elle oubliait jusqu’à leur nom et leur visage. Un crime atroce pourrait être commis sous son nez qu’elle aurait été incapable de donner un témoignage fiable sur le coupable. Elle descendit de son tabouret et passa dans la partie extérieure de son atelier en s’étirant, sentant terriblement ses trois millénaires peser sur son corps ankylosé. Et puis, le choc. Elle laissa retomber ses bras le long de son corps tandis que face à elle, la reine en personne la regardait avec surprise. Mais sa surprise ne pouvait avoir d’égale que celle de Credne. On pouvait passer des décennies à admirer une figure qui tenait du mythe, jusqu’à rencontrer le mythe en personne. Une personne de chair, d’os et de sang, ce qui avait fait dégringoler Morrigan du trône de légende que s’était forgée Credne dans son esprit. Oui, la Morrigan existait bel et bien, la forgeronne l’avait cachée pendant pas mal de temps sans connaître son identité, jusqu’à ce que la légende elle-même la lui révèle, avant de s’en aller. Entre ces adieux et cet exact moment aujourd’hui, Credne n’avait fait que passer en revue toutes les atrocités qu’elle avait sans doute proférées à celle qu’elle admirait sans la connaître, et sans savoir qui elle était vraiment.

Et voilà qu’aujourd’hui, elle se présentait à nouveau sur le pas de sa porte. Et non contente d’être la Morrigan, elle était également la reine, désormais. Et, cela fit tilt dans la tête de Credne, la mère de Liam. La forgeronne tira nerveusement sur ses habits de travail, tout en cuir brûlé et en tissu taché, puis passa une main sur sa joue toujours maculée d’un peu de suie, avant de songer à sa coiffure probablement horrifique, avant d’abandonner tout espoir de paraître telle qu’une Sidhe se devait de paraître en général, et plus encore face à sa reine, et plus encore face à une personne qu’on admirait tant. De toute façon, elle n’avait aucun espoir face à Morrigan, qui se tenait là, lumineuse, puissante, magnifique, une épée dans le dos… Une épée ? Credne pinça les lèvres et finit par se rappeler les quelques manières que ses parents avaient, de justesse, réussi à lui enfoncer dans le crâne après son retour des cavernes gobelines. Elle s’inclina face à Morrigan et son regard se porta nerveusement par-dessus son épaule.

— Bonjour…

Majesté ? Votre Altesse ? Morrigan ? Ou, comme dans le temps où elle ignorait tout de la femme qu’elle cachait, Naemesys – « hey Naemesys, tu veux un thé ? », tiens, combien de fois elle lui avait parlé de la sorte à l’époque, sans savoir, totalement ignorante, et pourquoi est-ce que ça lui revenait maintenant ? Elle choisit la facilité et zappa le titre.

— … Vous êtes venue seule ? Sans votre garde ?

Elle se tut à nouveau. Elle avait failli émettre un jugement, du genre « mais enfin, vous avez perdu l’esprit, avec David qui se balade dans le coin pour trucider le roi et probablement vous avec ?? », chose qu’elle aurait fait, avant. Avant, oui ! La situation était tellement absurde qu’elle finit par esquisser un sourire et écarta légèrement les bras.

— Votre présence me ravit et m’honore, quoi qu’il en soit. Qui puis-je faire pour vous ?

Son regard tomba de nouveau sur l’épée dans le dos de la noble visiteuse. Credne n’y pouvait rien. La lame semblait à l’agonie, si ce n’est pire, et plus que le reste, ce silence du métal féérique lui fendait le cœur.
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Naemesys S. O'Ciardha

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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyLun 4 Avr - 4:52
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

Morrigan aurait dû savoir. Elle aurait dû se renseigner sur le nom du forgeron. Mais dans sa hâte, elle ne s'était intéressée qu'à son arme, à Baothmhian. La Sidhe estimait qu'elle lui devait bien cela, après autant temps à l'avoir laissé dépérir au fond d'une prison mortifère. C'était ce qui amenait Credne et Morrigan à se faire face, avec chacune, sur le visage.. Ce regard étonné. Observant longuement la Tuatha Dé Danann, la Reine Unseelie finissait par esquisser un sourire amusé en traduisant son malaise, sa réaction honnête, brute. C'était si rare chez les Sidhes que cela valait un élan de spontanéité de la part de la Unseelie qui en oubliait pendant un instant de garder son expression impassible.

« .. Naemesys. » Qu'elle complétait avec simplicité face aux propos inachevés de Credne Cerd. Durant cette guerre où elles s'étaient rencontrées, où elles avaient sympathisé, l'une et l'autre ne s'étaient pas embarrassées de tant de manière. Alors, la Morrigan comptait à nouveau sur ce genre d'attitude, même si elle était bien évidemment lucide quant à son statut nouveau - ou renouvelé, avec toute l'ironie que cela véhiculait - de Reine. Elle n'en oubliait pas moins les convenances en saluant d'un signe de la tête la Tuatha, ce sourire demeurant sur ses lèvres. Lorsque le temps des courbettes était passé, elle se décidait à avancer à nouveau afin de s'arrêter face à Credne. Lorsque cette dernière optait pour le vouvoiement, Morrigan haussait un sourcil en l'observant, visiblement interloquée. Depuis quand est-ce que la forgeronne la tutoyait ? Ah.. Peut-être depuis le couronnement. Oui, le couronnement, c'était évident.

« Je pense que nous pouvons nous contenter du tutoiement, entre nous. Tu ne penses pas ? Après tout, j'ai une dette envers toi, et je suis en passe d'en avoir une seconde. » Cet aveu clair révélait la raison de la venue de la Sidhe dans les ateliers de la Unseelie. « Je m'en veux de ne pas avoir prêté attention au nom que l'on donnait à notre forgeron.. Je me suis limitée aux louanges que l'on t'accordait. » Il était vrai que la réputation de Credne n'était plus à refaire, chez les Unseelies. Surement était-ce pour cela qu'elle était la Forgeronne Royale, parce qu'après tout, ce rang n'était pas accessible au premier ferrailleur venu. Enfin.. ferrailleur.. Manière de parler.

Prête à continuer sur sa lancée, la Tuatha faisait marche arrière dans la conversation, revenant sur la question posée concernant sa venue, le garde qui était supposé l'accompagner. Son regard déviait en direction de l'ouverture sur l'extérieur qu'offrait le bâtiment avant de finalement revenir focaliser ses prunelles tricolores dans celles de son vis-à-vis. « Je n'aime pas être suivit.. Surement est-ce pour cela que pour l'heure, je n'ai qu'un capitaine au sein de ma garde personnelle. » C'était une réflexion toute à la fois personnelle et en vue de justifier le fait qu'elle était venue seule. « Et je suis encore chez les Unseelies, je ne crains rien. Surtout ici.. Après tout, s'il arrive quelque chose, je pourrais toujours t'emprunter une arme pour démembrer le malotru qui oserait m'approcher. » Qu'elle était douce.. Si douce. Toute la cour pouvait en attester depuis le couronnement, d'ailleurs. « Quoiqu'il en soit, j'ai promis à notre roi d'être prudente.. Et une promesse est une promesse. » Elle ne la briserait pas, cette promesse.. Surtout si cela faisait débarquer la Meute Sauvage. Ce qui.. Aurait pour résultat de donner une dimension véritablement ironique à la situation.

Une de ses mains déboutonnaient son long manteau tandis qu'elle finissait par plonger ses doigts au niveau de sa ceinture, et plus précisément, au bas de ses reins afin d'en extraire la garde d'une arme, de son arme. Jusqu'à là, Credne n'avait pas pu la voir, ni se douter qu'elle la transportait, parce qu'à vrai dire, Baothmhian ne possédait aucun fourreau. Sa lame était dématérialisée, ce qui rendait l'arme particulièrement facile à transporter et discrète. La montrant à Credne, elle lui laissait voir les détails ciselés et antiques. C'était une véritable relique qui avait été nettoyée avec soin, Morrigan s'en était occupée pendant des heures afin de faire ressortir les détails du corbeau qui formait les contours de la fameuse garde.
« Baothmhian refuse de se déployer. Je l'ai nourri, je l’ai gardée près de moi, mais il n'y a rien à faire. Elle refuse de répondre à mon appel bien que notre lien soit toujours présent. Pourrais-tu regarder ce qui ne va pas ? » Qu'elle demandait finalement en lui tendant la garde inerte.

Seulement, avant même que l'arme ne soit effleurée par la forgeronne, une voix étouffée et râleuse se faisait entendre.
« Et tu comptes me confier à Credne Cerd maintenant ? Espèce d'ingrate ! »
Morrigan restait immobile, prise à revers par la surprise engendrée à l’entente de la voix qu'elle reconnaissait. Son regard tricolore se portait sur la garde qu'elle détaillait avec un haussement de sourcil.
« Baothmhian ? »
« Je n'ai pas envie de te parler ! »
« Tu m'as fait croire que t'étais morte.. »
« Fatiguée, malade, abandonnée peut-être, mais pas morte ! Tu crois que c’est avec un petit pardon que je vais te pardonner de m'avoir laissé pendant deux milles ans dans une tombe ? Tsseuh. »
« Mh.. » Le regard de Morrigan se reportait sur Credne alors qu'elle déposait la garde sur une table. « Est-ce que tu pourrais essayer de.. La soigner ? Elle est capricieuse, elle a mauvais caractère mais c'est une excellente arme. » Que demandait la Reine Unseelie à la Sidhe.
« C'est ça, brosse-moi dans le sens du poil. Tu oublies que je n'ai pas de poil, Morrigan ! »
« Surveille ton langage, Baothmhian. » Que pestait Morrigan sur un ton sans appel tandis que l'arme maugréait, soudainement bien plus bavarde qu'elle ne l'avait été depuis deux mille ans. Cependant, les mots de la Reine Fantôme eurent comme effet de calmer le tempérament capricieux de l'arme au bout de quelques secondes.

Dépitée, la Sidhe désignait sa garde qui avait donc finalement arrêté de râler. L'idée d'avoir imposé une véritable scène de ménage à Credne Cerd la dérangeait, mais dans le fond, elle ne pouvait que composer face à une telle situation. Alors.. C'était ce qu'elle faisait. « Normalement, la garde est activée par mon contact, lorsque l'arme est convenablement nourrie de mon sang. Grâce à cela, la lame se déploie et véhicule ma main de pouvoir. Sauf, qu'à présent, elle ne se déploie pas, donc, ce n'est qu'une garde râleuse d'environ.. » La Sidhe tentait de compter, mais elle avait perdu le compte depuis une éternité. « Cinq millénaires ? Un peu plus, je crois.. »  





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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyLun 4 Avr - 16:16
Seeking a miracle
ft. Morrigan & Credne.
Credne qui faisait des courbettes, c’était une rareté. En même temps, ce n’était pas tous les jours qu’on voyait la reine Unseelie débouler dans sa forge, comme ça, toute seule, sans prévenir, sans trompettes ni tambours ni éléphants ni cracheurs de feu à poil ou quelles que soient les convenances qui animaient la suite royale du couple royal. Là, il n’était pas question de suite. Étrangement, ce qui déboussolait le plus la forgeronne, c’était ce dédoublement de personnalité qu’elle affublait elle-même à Naemesys – puisque c’était ainsi désormais qu’elle pouvait l’appeler. Elle fut d’abord et avant tout son amie, puis fut la Morrigan de la légende, cette légende que Credne écoutait enfant de la bouche de ses parents, la seule histoire qui l’avait vraiment intéressée à l’époque. Et maintenant, en plus du reste, elle était sa reine. Cela faisait beaucoup, au regard du petit train-train quotidien qu’était devenue sa vie. Elle se secoua en entendant Naemesys affirmer qu’elle lui devait quelque chose. Elle ouvrit la bouche pour lui couper la parole, se contint in extremis. Apparemment, la reine avait entendu parler d’elle. Credne était plutôt rassurée d’apprendre que les derniers événements qui s’étaient produits ici même dans cette forge n’aient pas atteint le Sithin, et ne l’atteindraient peut-être jamais. Ça ferait mauvais genre, si la reine apprenait que dans cette forge, on pouvait se faire voler son humanité par le premier Crom Cruach venu. Mais tout cela mis à part, Naemesys venait de lui faire un sacré compliment, que la forgeronne s’appropria avec plaisir.

— Vous… Tu ne me dois rien. Aider une amie est un acte gratuit. Et ce n’est certainement pas moi qui vais te reprocher de ne pas avoir su qui j’étais aujourd’hui.

Ahah, oui parce que, elle, à l’époque, n’avait pas su qui était Naemesys, alors qu’elle était mythique, que tout le monde était censé la connaître. Tout le monde n’était pas censé connaître Credne. Donc, en la matière, Naemesys avait moins à se reprocher que Credne. Le reste de la conversation amena un sourire sur les lèvres de la forgeronne, qui se détendit. Elle pouvait retrouver en la personne qui se tenait devant elle celle qu’elle avait cachée dans son foyer dix ans plus tôt et qui malgré cette situation inconfortable, n’avait de cesse que d’en plaisanter. Au-delà des conventions, du décorum, la forgeronne pouvait tout à fait comprendre le point de vue de la reine, et qui était-elle pour lui faire la leçon ? Elle était venue seule jusqu’ici et elle faisait bien ce qu’elle voulait. Credne comprit bien à ses paroles que quelqu’un, au Sithin, a priori la capitaine de sa Garde, était au courant, et l’avait laissée faire. Tout allait donc pour le mieux. Et qui plus est, Naemesys n’avait pas tort : quiconque osait s’attaquer à elle ici aurait fort à faire, entre la reine et Credne elle-même, qui était également connue pour son talent à l’épée. De nouveau, un sourire effleura ses lèvres alors qu’elle sentait petit à petit leur ancienne complicité s’immiscer dans le vide qui les séparait.

— Oui,au regard de ce qui s’est passé lors du couronnement, j’ai bien conscience qu’un ennemi aurait fort à faire face à toi aujourd’hui.

Eh bien, les Unseelies au complet avaient pu constater qu’il ne serait pas aisé pour un traître ou un adversaire de s’en prendre au couple royal. Le roi comme la reine avaient su se protéger comme protéger la Cour tout entière. Mais il n’était plus temps d’échanger des mondanités ni d’évoquer le bon vieux temps, ou des temps plus immédiats. Naemesys avait dévoilé de derrière son dos la garde d’une épée, et Credne se sentit presque vibrer de l’intérieur. Les lames constituaient plus que son métier, c’était une véritable passion, une vie tout entière, même, et tout son être était au diapason de la moindre petite arme, du moindre petit bout de métal féérique. La garde était superbe et antique, bien plus âgée que la forgeronne elle-même, qui en fut émue au plus profond de son être. Elle écouta les explications de Naemesys, les yeux rivés sur cet objet de légende. Baothmhian était le nom de cette épée, un nom qui résonna dans son esprit parce qu’elle l’avait déjà entendu, déjà imaginée cent fois dans son esprit, sans pour autant être jamais tombée juste, car elle était bien plus que ce à quoi Credne aurait pu s’attendre. Elle eut un geste pour tendre la main, mais à peine avait-elle esquissé son mouvement que la lame s’exprima soudain. La forgeronne haussa un sourcil étonné, mais sa surprise n’était rien comparée à celle de Naemesys. Elle suivit le bref échange entre la reine et son épée en contenant un sourire. Aussi bizarre que cela puisse être, et sans connaître leur histoire, Credne prit partie pour l’épée. Enterrée ? Pendant deux mille ans ? Elle aussi aurait réagi comme Baothmhian. Elle regarda Naemesys poser la garde sur son établi, écouta sa demande.

— Me permets-tu de la toucher ? Me permets-tu de te toucher, Baothmhian ?

Nul ne savait si l’épée lui répondrait ou pas. Une épée était plus que l’extension de son propriétaire, c’était une partie de lui, tout simplement, pas comme un bras ou une jambe mais comme une âme ou un cœur. Credne savait qu’il y avait peu de chance que la lame s’adresse à elle, la considère même comme une entité indépendante de son monde qui se divisait, en temps de paix, en deux catégories : sa propriétaire, et le reste. En temps de guerre, évidemment, une troisième catégorie faisait son apparition : l’ennemi. C’est donc pour cela qu’elle avait demandé à Naemesys la permission, aussi bien qu’à la lame elle-même. Et elle ne bougea pas tant qu’elle n’obtint pas de réponse.

— Peux-tu m’en dire plus sur elle ? Cette épée avait déjà deux mille ans que je n’étais même pas encore née.

Elle avait du mal à contenir son excitation, sa curiosité, redevenant une gamine presque sous les yeux de la reine.

— Votre séparation a été si longue… J’aimerais connaître les circonstances exactes qui ont mené à cette situation, si tu le veux bien.

Il y avait la légende, et il y avait les faits, tout simplement. Et il n’était pas question que Credne pose un doigt sur cette épée sans connaître son histoire et ce qui faisait d’elle plus qu’une lame, ce qui faisait d’elle Baothmhian, ce qui faisait d’elle l’épée de la Morrigan en personne.
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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyMar 5 Avr - 4:52
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

Durant son éternité, la Morrigan avait été deux fois Reine. La première fois, cela lui avait semblé nouveau, excitant, puis cela l'avait désenchantée puis brisée. La seconde fois, elle avait eu l'impression de faire un bond en arrière, en optant pour une situation plus propice à un futur ouvert. Désormais, Morrigan sentait les antiques chaines de son passé se défaire peu à peu, parce que les craintes qui s'étaient matérialisées jadis, se diluaient dans un présent en tout point différent de ce qu’elle avait connu. Elle n'était plus une Reine fantôme aux allures d'une souveraine fantoche. Elle savait que Nuada ne lui ferait pas subir les humiliations dorées que lui avait fait endurer son frère. Elle savait que sa confiance était bien placée, et que ses sentiments étaient justifiés. Elle aimait son roi, et par-dessus tout, elle aimait être sa reine. Non pas devant la cour, mais plutôt dans ses yeux.. Quand il l'observait et que le monde se faisait évanescent. Elle aimait ressentir son cœur s'embraser à son contact, à sa présence.

Elle commençait à prendre goût à sa nouvelle vie, peu à peu. Cependant, Morrigan avait conscience qu'un nuage noir planait au-dessus d'eux. Il menaçait d'abattre sa foudre sur eux, sur les Unseelies et plus largement sur la Faërie. Cette idée créait des tensions convergentes dans l'esprit de la Reine. Parce qu'elle voulait protéger chaque fey, chaque créature vivant au sein de la Faërie. Elle le voulait plus fort que tout.. Et quelque part, ce sentiment était le stigmate de son lien avec Danu, elle-même. La déesse mère n'avait jamais cessé d'aimer ses enfants. Jamais.

Pour une fois, la Déesse Primordiale n'était pas au centre de la conversation qu'entretenait la Reine Unseelie tandis qu'elle en revenait aux bons souvenirs qu'elles avaient passées durant la guerre qui les avait réunis.
Amies. Elles étaient amies selon Credne Cerd, malgré les cachotteries que lui avait fait la Sidhe.. C'était une considération bien noble de la part de la forgeronne, Morrigan ne pouvait le nier. Surement était-ce pour cela qu'elle lui adressait un sourire en guise de seule et unique réponse à ce sujet.

Concernant le couronnement en lui-même et un ennemi potentiel, la Unseelie acquiesçait brièvement, tout en venant à ajouter quelques mots simples. « Surtout que je me suis promis de décrocher la tête d'un certain Haut Roi déchu. » Et dans le fond, cela n'était pas la première fois que cela lui arrivait. Le précédent avait amplement mérité tout le méprit et toute la haine que lui avait accordé la Guerrière. Après tout, il avait été son Ex-Mari et l'avait fait tuer. Le malotru. Enfin.. Lui non-plus n'était pas au centre de leur conversation.. Du moins, pour le moment.

Le tête-à-tête qui s'était déroulé entre Baothmhian et Morrigan avait eu de quoi rediriger l'intérêt de Credne vers l'arme. La Reine Unseelie parvenait à déchiffrer tout l’attrait qu’engendrait le caractère de son arme. Elle semblait même la captiver pour une raison qui échappait, sur l'instant, à la Sidhe qui restait silencieuse pendant un instant avant de reporter son regard sur la garde déposée sur le plan de travail. Inspirant profondément, la Rouquine finissait par attraper un tabouret afin de s'installer dessus et faire face à la garde. Avant de pouvoir accéder à la requête de Credne Cerd, la Morrigan avait conscience qu'il lui fallait avoir un petit entretien avec son arme, bien que cette dernière semblât trop en colère contre elle.

« Baothmhian, je tente de faire amende honorable auprès de toi. Permets-moi de réparer mon erreur en te mettant entre les mains de Credne Cerd. Elle est la plus avisée parmi les Unseelies pour te soigner de ton mal. »
« Je t'en veux terriblement, Morrigan.. » Que geignait l'arme. La propriétaire se crispait à l'entente de son nom, mais ne relevait pas. Elle ne pouvait pas se permettre de faire la difficile. Elle n’avait pas ce luxe.
« Et tu es en droit de le faire. Je ne te demande qu'une chose : Laisse Credne prendre soin de toi. »
« Comptes-tu m'abandonner à nouveau ? »
« Jamais. »
« Tu avais déjà fait cette promesse. »
« Et la Déesse m'en est témoin, la mort elle-même nous a séparé. »
« Et Claíomh Solais ? » Un moment de silence était observé par Morrigan qui coulait un regard en biais à la forgeronne avant de revenir à la garde.
« Pourquoi me parles-tu de Terreur Mortelle ? »
« Tu l'as maniée avant de me retrouver !! Je le sais ! Et elle t'a laissé faire ! Personne ne peut manier Claíomh Solais, hormis son propriétaire. Moi, je n'ai laissé personne m'utiliser depuis.. »
« Ah.. Oui. »
« Ah oui ? C'est tout ce que tu trouves à me répondre ? »
« J'ai dû agir dans l'urgence.. Je suis désolée, mais je suis venue te chercher. »
« Je sais. »
« Donc, permets-tu à Credne Cerd de te toucher ? » Un moment de silence succédait à la requête de Morrigan et finalement..
« Oui. »

La Reine Unseelie désignait alors son arme d'un geste de la main à Credne Cerd en retenant un soupir. Un soupir de soulagement, cela allait sans dire.
Et puis, lorsque la forgeronne en venait à demander des précisions concernant l'arme et les circonstances de leurs séparations, la Reine Fantôme se refermait instinctivement, ses traits se lissant, frappés d'une soudaine impassibilité tandis que son regard tricolore observait fixement son vis-à-vis. La Morrigan n'aimait pas ouvrir cette boite de Pandore. Cela la rendait naturellement méfiante.

Parce qu'elle avait conscience que cette parcelle de son histoire était autant un mythe qu'une fissure au sein de son âme, une blessure qu'elle n'avait jamais réussi à panser. Mourir, Revenir et être exilée.. C'était bien simple à résumer, sauf quand cela était un fait exceptionnel. Un fait que peu de personne connaissait. Se détendant lentement mais surement, la Morrigan cultivait une attitude sereine, bien que frappée du sceau de la distance : Soudainement, elle semblait plus distante, plus Sidhe que jamais. La fierté rampait sur ses traits alors qu'elle détachait son regard de Credne Cerd afin de reporter ses prunelles d'or et d'émeraude sur la garde.
Suite au moment de silence qui aurait pu paraitre long, beaucoup trop long.. Morrigan se décidait à briser son mutisme afin de reporter toute son attention sur son interlocutrice.

« Tu vas devoir me promettre sur les Ténèbres qui dévorent tout que tu ne divulgueras à personne ce que je vais te raconter. Je serais la seule à qui tu pourras en parler, et encore. C'est un sujet que nous n'aborderont qu'une seule fois. Me le promets-tu ? » La Morrigan laissait le temps à Credne de songer aux répercussions de sa promesse. Parce qu'après tout, chez les feys, une promesse possédait une véritable dimension sacrée.

Et lorsque Credne formulait sa promesse, et seulement à cet instant, Morrigan inspirait profondément afin de se lancer dans son récit.
« Concernant Baothmhian, elle a été forgée alors que j'étais jeune. Elle a été faite afin d'être une prolongation de ma main de pouvoir. Comme je te l'ai dit, elle se déploie, sa lame se matérialise à mon contact et à ma demande. Elle a la particularité de se nourrir de mon sang, et d'en stocker une partie dans la lame. Cette dernière est d'une couleur magnifiquement ambrée où on y voit circuler des veines.. Qui pourrait être les miennes. C'est une épée à une main d'une beauté et d'une force incomparable.. Ensemble, nous avons terrassé de nombreux ennemis, sur les champs de bataille. N'ai-je rien oubliée Baothmhian ? » Qu'elle finissait par conclure à l'attention de la garde.
« Non, rien. » Une note de tristesse se faisait entendre dans ces simples mots, rapidement envoyés.
Un silence s'en suivait lorsque la Morrigan prenait le parti de rassembler les informations nécessaires concernant la suite de ses propos. Elle ne voulait pas tout révéler. Elle se le refusait.
« Concernant notre séparation.. Les choses sont complexes. » Non ? Vraiment ? « Il y a plus de deux milles ans, j'étais Haute Reine et épouse de Dagda. Ce n'est un secret pour personne, lorsqu'on est capable de mettre en lien mon nom et mon visage. » Ce qui était déjà plus compliqué après autant de temps passé parmi les ombres, parmi les humains. « A l'époque.. » Non, les mots restaient coincés. La colère nouait sa gorge, elle n'aimait pas ce passage de l'histoire.. De son histoire. « Malgré le fait que j'ai été la femme de Dagda, Nuada a toujours été mon Grand Amour. Je suis tombée enceinte de lui et Dagda, dans sa colère m'a fait assassiner. » Blanc. Morrigan s'abstenait de donner son avis sur son geste ou d’entrer dans les détails, parce que ce n'était pas le sujet. Pourtant, elle avait conscience que son assassinat était un acte hypocrite, parce que Dagda avait toujours été polygame aux yeux de tous avec pour preuve ses multiples enfants. « Bref. » Oui, bref. « Trois jours après ma mort, je me suis réveillée. Je me suis arrachée à ma sépulture et j'ai dû fuir la Faërie. Il ne m'a été permit de revenir que récemment. » Qui lui avait permis ? Cela, elle ne comptait pas le révéler, bien que son lien avec Danu fût de plus en plus clair depuis le maudit couronnement.  

Reportant son regard sur Baothmhian, elle finissait par laisser échapper un soupir. « Si j'en avais eu l'occasion, avant, je serais venue te chercher. Mais cela ne m'était pas permit. » La garde émettait un couinement succinct et s'abstenait de commentaire tandis que sa propriétaire reportait toute son attention sur Credne Cerd. « Tu es au courant de l'essentiel de la situation. » Aucun avertissement menaçant ne serait lancé à l'attention de la Forgeronne, concernant le secret qu'elle se devait de garder. Non, la promesse était suffisante. Car si cette dernière était brisée, la Meute Sauvage en personne viendrait s'occuper d'elle.. Ce qui rassurait la Sidhe, d'une certaine manière.
Définitivement, Credne Cerd avait eu accès à la boite de Pandore de Morrigan.


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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyMar 5 Avr - 14:57
Seeking a miracle
ft. Morrigan & Credne.
Retenant son souffle, Credne observait Naemesys, son regard se posant de temps en temps sur la garde de l’épée. Leur conversation en elle-même était riche d’enseignements, sur Baothmhian elle-même, pour commencer. Comment souvent lorsque les épées avaient une personnalité propre, celle-ci était bien affirmée. Consciente de sa place dans le monde, de sa propre existence, consciente également des liens qui l’unissaient à Naemesys, rien ni personne n’aurait pu la duper, désormais. Les reproches de l’épée étaient bien réels, bien fondés, également, malgré un concours de circonstances tragique et hors du contrôle de Naemesys elle-même. Mais il s’agissait là de considérations presque trop complexes pour une épée dont la vie, linéaire, se résumait à ce qu’elle était – une arme – et à qui elle appartenait – Naemesys. Au-delà de ça, tout était probablement flou et sans importance pour Baothmhian. À l’écouter ainsi gémir, à entendre les reproches qu'elle faisait à Naemesys, Credne eut un léger pincement au cœur. Quelque part dans ce monde, une autre épée errait seule, dans la main d’un inconnu, loin de sa véritable propriétaire. An claíomh go labhraíonn. À l’instar de Baothmhian, elle était une arme bavarde, bien plus bavarde, même, et c’est aussi on contact de son sang que Credne l’avait éveillée, pas tant délibérément que par accident, parce qu’elle l’avait maniée encore et encore et que la lame avait bu autant du sang ennemi que du sien. Loin d’être diserte, Credne avait accepté cette personnalité volubile chez son épée avec placidité, mais elle n’en était pas moins très attachée à elle. Et elle avait commis un péché capital à ses yeux de forgeronne et de guerrière : elle l’avait perdue. Un jour, au cœur de la bataille, l’épée lui avait été arrachée de la main, avait été engloutie dans la masse et le chaos et elle avait eu beau la chercher pendant des heures une fois le calme revenu, elle ne l’avait jamais retrouvée, pas même entendue. Pour elle il ne faisait aucun doute que son épée avait été récupérée par quelqu’un. Elle n’avait eu de cesse de la chercher partout où elle était allée, mais c’était littéralement chercher une aiguille dans une botte de foin. Elle portait ce parjure en elle depuis tout ce temps, cette promesse non tenue, et c’est à cela qu’elle songeait quand elle écoutait Naemesys et Baothmhian, et c’est peut-être aussi pour cela qu’elle pouvait comprendre l’épée de la reine, aussi étrange que ce soit.

Finalement, Baothmhian accepta que Credne la manipule, et la forgeronne se détendit un peu. C’était déjà une petite victoire en soi. Et elle savait aussi l’honneur et le privilège que c’était pour elle de pouvoir toucher cette lame légendaire, de même que l’effort consenti non seulement par Baothmhian, mais aussi par Naemesys. Elle tendit la main, commença par en effleurer simplement la garde, sentant, même à distance, la vie vibrer contre la paume de sa peau. Puis elle releva les yeux sur la reine, qui s’était raidie, comme statufiée, comme une œuvre d’art encore plus superbe dans la pierre qu’en chair et en os. Elle craignit un moment d’être allée trop loin, pour des raisons qui lui échappaient, et figea son mouvement pendant quelques secondes. Puis le moment passa, et Naemesys lui demanda de faire une promesse comme Credne n’en avait encore jamais passée. Elle esquissa un sourire grave et posa doucement la main sur la garde blessée.

— Je promets, sur les Ténèbres qui dévorent tout, de ne jamais parler à personne de ce que tu me diras aujourd’hui, et que les Sluaghs m’emportent si je romps cette promesse.

Cela voulait dire cacher des choses à des personnes importantes pour elle. Eh bien, ainsi soit-il. Il y avait des choses qu’elle-même avait faites et qu’elle ne souhaitait pas que d’autres apprennent. La confiance était comme la liberté, elle avait des limites, s’arrêtait là où la confiance des autres commençait. Tandis que Naemesys commençait son récit, Credne manipula doucement Baothmhian, la tournant et la retournant entre ses mains, se concentrant d’abord sur la petite flamme de vie qui couvait en elle comme sous la cendre, sur la trace fantôme du métal dont était faite la lame, un métal loin d’être ordinaire puisqu’il ne s’éveillait qu’au contact du sang de la reine. Elle se demandait comment cela fonctionnait exactement. Elle-même pouvait invoquer des lames du néant, où qu’elles se trouvent dans la Faërie – pas toutes, hélas, mais celles dont elle en avait doté le pouvoir avec sa Main, un don qu’elle avait acquis avec le temps et qu’elle ne possédait pas du temps où elle possédait An claíomh go labhraíonn. Mais elle savait qu’il ne s’agissait pas de la même chose ici. Comme la reine le disait, Baothmhian avait été forgée dans sa jeunesse, un temps que Credne n’avait largement pas connu. Qui était l’auteur de cette lame ? Était-il encore en vie ? La forgeronne dut se retenir de poser la question. La façon dont la lame avait été liée à la reine par le sang lui-même, l’extension de vie et de pouvoir qu’elle représentait, tout cela était la marque d’un pouvoir hallucinant que la forgeronne elle-même n’était pas certaine de posséder.

Elle détourna son attention quelques minutes de la garde quand Naemesys entreprit d’évoquer son histoire personnelle, une histoire censée être connue de tous les Feys mais qui, parce qu’elle était entrée dans la légende, se déclinait en des dizaines, des centaines de versions, dont aucune ne devait réellement retranscrire la pure et simple vérité. Et cette vérité était bien plus terrible, brève et brutale à entendre que n’importe quelle légende. Oui, la reine avait été assassinée. Assassinée par son mari, le Haut-Roi, assassinée alors qu’elle était enceinte, enceinte de son Grand Amour. La forgeronne en perdit momentanément tout intérêt pour la garde. C’était difficile à entendre, elle imaginait à peine ce que cela avait été de le vivre. Credne avait beau ne pas vraiment penser à ces histoires de fertilité, elle savait quel miracle cela était de tomber enceinte pour une Fey et quel sacrilège cela représentait de la tuer, de la tuer pour cette raison-là, de la tuer avec son enfant. Et juste comme ça, elle pouvait faire un lien, juste ou pas, avec Liam. La suite de l’histoire tenait plus encore de la magie et du mystère. Et dans un coin de son esprit, elle tentait de relier le Dagda dont la reine venait de lui faire le portrait avec celui qu’elle avait croisé à de multiples reprises, sans pouvoir y arriver. Elle avait entendu les rumeurs sur sa folie, mais là encore, ses méfaits se déclinaient en tant de versions, de la plus terrible à la plus idiote, que Credne n’avait jamais vraiment su ce qui était vrai et ce qui ne l’était pas. Mais cet aveu de Naemesys éclairait d’une lumière nouvelle la relation, quelle qu’elle ait pu être, qu’elle avait entretenu jusque-là avec Dagda et à laquelle elle-même avait mis un terme. Elle se sentit stupide, coupable et en même temps, trahie. Mais il n’était pas question d’elle en cette seconde. En vérité, elle avait des dizaines de questions à poser à la reine – comment avait-elle pu revenir à la vie ? Qu’en était-il de sa grossesse, à l’époque ? Pourquoi avait-elle dû rester à l’écart de la Faërie tout ce temps ? Quelle pouvait être la nature de la personne qui avait « permis » à Naemesys de revenir ? Mais tout cela n’était pas son histoire, c’était celle de la reine, et la forgeronne n’était pas en position de lui demander plus que ce qu’elle avait bien consenti à lui révéler. Ce ne serait que sa curiosité qui se serait exprimée et non pas son professionnalisme.

— Merci de m’accorder ta confiance. Beaucoup de choses restent obscures pour moi mais je sais l’essentiel. J'ai appris... certaines choses, grâce à toi, non seulement sur toi mais aussi sur moi-même. Et je suis reconnaissante à la Déesse de t’avoir ramenée parmi nous.

Et il s’agissait là de paroles figurées, bien évidemment, de cette évocation de Danu que n’importe quel Fey pouvait faire, car Credne ne se doutait pas une seule seconde de la portée réelle de ses propos. Elle baissa de nouveau les yeux sur la garde de Baothmhian, avec l’impression de sentir la douleur, non pas de la reine, mais de l’épée elle-même, elle aussi condamnée, elle aussi, en quelque sorte, assassinée, et elle aussi rendue à la vie, mais après si longtemps, plus longtemps encore que la reine elle-même. Credne était familière du sentiment d’abandon. Elle s’était sentie, s’était sue abandonnée le jour où elle s’était retrouvée sous terre, chez les Gobelins. Elle avait éprouvé la même colère et surtout, le même rejet des autres, telle une bête blessée et méfiante repoussant les mains tendues, que Baothmhian en ce moment. Mais dans cette histoire-là, dans l’histoire de la reine et de son épée, il n’y avait nul coupable, et seulement des victimes. Et l’épée était bel et bien en vie. Elle la reposa doucement sur l’établi et se leva pour rejoindre une des deux cuves encore rougeoyante de son dernier travail, qu’elle entreprit de réanimer en tirant sur la chaîne actionnant le soufflet.

—Si tu me le permets, je vais tenter quelque chose. Le métal de ton épée est différent de tous ceux que j’ai eu l’occasion de forger, mais au final, une épée reste une épée. Si le sang ne suffit pas à lui redonner sa force d’antan, alors le feu fera peut-être l’affaire.

Prendre soin des armes et des armures qu’elle avait créées faisait également partie de son travail et il n’était pas rare qu’elle reprenne en main une lame abîmée ou une armure bosselée. Bien sûr, le cas de Baothmhian était spécial, et même unique en son genre.

— Ton épée a passé des millénaires enterrée et séparée de toi. Avant même de songer à la nourrir, il faut lui redonner la force d’exister, la force primordiale qui lui a donné la vie. J’ose espérer que c’est le feu d’une forge.

Elle enfila un gant en cuir épais, retourna prendre la garde et la tint un moment au-dessus du feu, gardant sa main nue, sa main de pouvoir, au-dessus de Baothmhian. Elle la sentait vibrer à travers le cuir, et jeta un dernier regard à Naemesys pour s’assurer que la situation lui convenait. Elle se rendait compte de la confiance totale que sa reine devait lui accorder en cette seconde exacte.
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Naemesys S. O'Ciardha

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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptySam 16 Avr - 18:15
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

« Ainsi soit-il. » Le serment était celé. Nul ne pouvait le briser, sous peine que Credne n'en vienne à se parjurer.. Ce qui n'était pas souhaitable. Dans le fond, le secret de la Morrigan n'était pas si lourd à porter, tant que l'on ne l'avait pas véritablement vécu. A vrai dire, il était bien plus question de pudeur, de douleurs enfouit, de légendes que de véritables trésors d'informations. Des rumeurs, de toutes sortes, avaient circulées sur la raison de la disparition de la Reine Fantôme, de la plus absurde à la plus exacte. A présent, elle était de nouveau à découvert au sein de la Cour Unseelie. A nouveau, elle était Reine.. A nouveau on reconnaissait son nom.

Cette situation provoquait des sentiments contraires chez la Sidhe. Une part d'elle se sentait entière et comblée, tandis que la seconde s'était habituée aux ombres et à l'oubli. Si le retour à la Faërie avait nécessité un temps d'adaptation, il n'en demeurait pas moins qu'aujourd'hui, Morrigan avait besoin de retrouver pleinement ses marques, entre l'ombre et la lumière. La rencontre avec Credne Cerd en était l'illustration parfaite, parce que leur amitié s'en était retrouvée bousculée au nom d'une couronne, de convenance que les deux Sidhes maitrisaient mieux que quiconque. Cependant, en arrière-plan, il y avait ce souvenir d'une Sidhe oubliée. D'une relation simple, loin de l'étiquette.

Finalement, les concessions faites avaient laissé place à une relation hybride qui n'en semblait pas plus mal.
L'histoire contée dans les grandes lignes, Credne se retrouvait avec une vérité brute, une vérité qui n'avait été que trop rarement énoncée par les principaux protagonistes. Les souvenirs éhontés avaient fait le travail de l'oubli factice, cependant, on ne pouvait tout enterrer, tout le temps. A l'issu de ses propos, la Morrigan ne pouvait dissimuler cette esquisse de surprise qui venait prendre d'assaut ses traits. Un mouvement du menton plus tard, en guise de politesse, la Sidhe finissait par hausser un sourcil, de plus en plus interloquée.
« Puis-je te demander quelles choses tu sembles avoir apprises ? » Qu'elle osait finalement questionner, non pas dans le but de trouver une utilité pédagogique à son conte sordide, mais bien plus parce qu'elle était véritablement étonnée qu'on puisse retirer un quelconque enseignement de cette histoire vieille comme le monde. Quoique.. Une morale était facile à tirer de tout cela. « Si c'est le fait que tu ne doives jamais tromper ton époux avec son frère.. Je mettrais une objection à cela et je te dirais plutôt : Choisit bien ton époux, et tu n'auras jamais de problème de la sorte. » Si l'humour ne filtrait pas sur l'instant dans ses propos, le sourire qui filtrait par la suite sur ses lèvres ne laissait aucun doute quant à la légèreté insufflée à ses mots. Concernant la Déesse Mère, Morrigan acquiesçait simplement d'un signe de la tête en se replaçant convenablement sur son siège. On aurait presque pu croire qu'elle se dandinait afin d'enterrer son murmure. « Tu ne crois pas si bien dire.. »

Les quelques mots prononcés étaient parachevés par une moue alors qu'elle finissait par reporter son regard sur l'arme. Enfin, la garde. Le projet d’immolation de Credne laissait Morrigan muette tandis qu'elle penchait le visage sur le côté. L'idée était plutôt bonne, et il était certain qu'au Sithin, elle n'aurait pas pu faire une telle chose, sous peine de définitivement rendre inutilisable l'arme, ou alors, de l'entendre brailler. Elle savait reconnaitre ce qui était et ce qui n’était pas de son domaine : Et forger les armes, ce n’était clairement pas son domaine, elle préférait les utiliser. « Bien, je te fais confiance. »

La Reine Unseelie coulait un regard en biais à son arme, s'attendant que cette dernière balance une pique, une remarque.. Mais rien ne vint. C'était surement là, le plus flagrant des signes de faiblesse de Baothmhian, car elle avait tout simplement perdue son esprit capricieux.. Ce qui la définissait au mieux, depuis toujours. Les lèvres pincées, la Morrigan retombait dans son silence, attentive quant aux faits et gestes de la Forgeronne. Son regard inquisiteur, brillant d'éclats d'or et d'émeraude au sein ses trois anneaux concentriques, suivait avec minutie chaque mouvement effectué par Credne Cerd. Le feu était avisé et au creux de ses flammes, la Sidhe se remémorait l'instant déterminant de son passé où on lui avait mis entre les mains son arme. Elle avait été loin de se douter que des millénaires plus tard, elle la possèderait encore et que leur relation serait aussi complexe. A la différence de Terreur Mortelle et de Nuada, Morrigan discutait avec son arme, elle la considérait sur un autre plan d'existence. Surement était-ce cela qui avait amené l'arme à être aussi.. Insolente, d'une certaine manière. Aujourd'hui, elle avait conscience que cette relation, bien que surement inchangée, allait être d'autant plus complexe avec la présence récurrente de la Déesse Mère et la proximité de Claíomh Solais.
La poisse. Elle en soupirait.


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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyMar 19 Avr - 23:47
Seeking a miracle
ft. Morrigan & Credne.
Avoir la bénédiction de Naemesys était à la fois un soulagement et une source de pression pour Credne. Et pourtant, elle était totalement dans son élément, savait parfaitement ce qu’elle avait à faire et ne doutait pas de la justesse de ses gestes, ni de la fermeté de ses mains. De toute façon, il n’y avait rien qu’elle pourrait faire qui empirerait la situation de Baothmhian. C’était triste à dire, mais les épées qui avaient ainsi pris littéralement vie dans la main de leur propriétaire, et elles étaient rares, étaient à l’image de n’importe quel être vivant : la vie pouvait lui être arrachée. Une lame pouvait être fêlée, fendue, cassée net ou brisée en mille morceaux. Le sang pouvait ronger le métal, le manque de soin pouvait l’émousser, l’attaquer au cœur jusqu’à ce qu’on ne puisse rien y faire. Dans sa main, Baothmhian était comme à l’agonie. Credne sentait la vie, toujours là, vibrante, et pourtant, l’épée de Naemesys ne reprenait pas vie. N’en avait pas la force, ou nul désir. Ou peut-être plus les moyens. Elle avait besoin d’aide, et tous les sentiments et les souvenirs qui unissaient l’épée à la reine ne suffisaient pas, dans ce cas. Le feu était simple. Le feu était la vie et la mort, la purification de toute chose, il faisait table rase, transformait tout ce qu’il touchait, pour le faire disparaître ou au contraire pour le magnifier, le sublimer. Il fascinait les Hommes et les Feys depuis toujours et même en ces âges de fer et de technologie, il restait une source de vie et de puissance, comme au premier jour de sa découverte. Il était l’élément primordial, celui qui recouvrait la Terre bien avant que toute vie n’y apparaisse, bien avant les océans, bien avant la terre elle-même. Au commencement étaient seulement deux choses : le feu et le métal. La forgeronne était certaine que c’était de cela dont Baothmhian avait besoin. La seule proximité de la garde et du feu de sa forge la faisait vibrer plus fort dans sa main et parallèlement, réveillait sa main de pouvoir. Le feu, l’épée et la main, c’était à cela que se résumait le forgeron, et c’était à cela qu’on pouvait la résumer, elle.

Laissant Baothmhian profiter de cet instant, se gorger de cette chaleur comme une plante aspire les rayons du soleil de tous ses pétales, Credne releva les yeux vers la reine alors que celle-ci lui posait une question bien difficile. Une question impossible, même, car la réponse concernait Dagda et la forgeronne ne voyait pas dans quel monde elle pourrait parler de son ancien mari à Naemesys, surtout maintenant qu’elle savait qu’il avait fait assassiner la reine. Oh bien sûr, elle pouvait répondre tout autre chose, des choses vraies, des choses sincères. Omettre, donc, le plus important. Mais cela la mettait mal à l’aise, parce qu’elle avait sa reine en face d’elle, et une amie, également. Et puis les ronds-de-jambes n’étaient pas son genre, de toute façon. Elle était connue pour ses manières brutales et ce n’était pas étonnant, puisqu’elle ne s’en cachait pas. Un mince sourire apparut sur ses lèvres. Peut-être que redonner sa vie à Baothmhian serait la dernière chose qu’elle ferait en ce monde. La reine serait furieuse. Elle pourrait la traîner jusqu’à la Cour pour la faire accuser de traîtrise, puisque c’était exactement de cela qu’il s’agissait. Et alors, elle perdrait sa tête, ou bien connaîtrait-elle le même destin que Crom Cruach et irait pourrir en prison. Cette idée, paradoxalement, l’amusa beaucoup. Ce serait un peu bien fait pour lui, non ? Oh, l’amère, la mesquine vengeance… Non, elle ne voulait pas être séparée de lui. Elle approcha Baothmhian du feu et crut l’entendre japper de surprise et de contentement. Réchauffe-toi au feu de la forge, Baothmhian. Gorge-toi de sa force, de la vie qu’il insuffle, tant que mes mains sont encore libres.

— J’ai appris que malgré mon âge, il y a encore beaucoup de choses que j’ignore, sur l’histoire de mon peuple et sur le passé des grandes figures Unseelies. Je suppose que je paye là mon intérêt limité pour la politique et les affaires de la Cour…

Eh bien oui, au fond, aurait-elle fait l’effort d’apprendre, comme toute petite Sidhe qui se respecte, l’histoire de sa famille, l’histoire de son roi, l’histoire des grands personnages qui, déjà plusieurs fois millénaires, faisaient et défaisaient la Faërie, alors elle aurait su quel crédit accorder aux rumeurs concernant Dagda. Mais elle ne savait rien à rien quand elle avait retrouvé sa famille, et cette famille même ne l’intéressait pas, pas plus que toutes les choses que ses parents avaient tenté de lui inculquer de gré ou de force, ces leçons ennuyeuses, l’apprentissage de l’étiquette, et les mille façons dont elle aurait dû servir sa famille. La plaisanterie de Naemesys la fit sourire, cependant, non seulement parce qu’elle ne s’y attendait pas, mais parce que ces conseils ne pouvaient pas vraiment s’appliquer à elle. Elle reporta les yeux sur la garde et souffla :

— Personne ne mérite de mourir pour avoir trompé son mari. L’amour, ça ne vaut déjà pas la peine qu’on meurt pour ça, alors quand il n’y a pas d’amour, c’est encore moins mérité.

Peut-être bien qu’elle aurait pu garder son avis pour elle, compte tenu du fait que l’amour lui était un concept assez abstrait qui pendant des années s’était résumé pour elle à porter toute son attention sur une seule personne, laquelle ne l’avait jamais regardée autrement que comme une gamine. De sorte que ses interactions avec les hommes n’avaient absolument rien à voir avec l’amour et tout avoir avec des tentatives pour se changer les idées, occuper son temps libre ou faire des expériences du genre : « Est-ce que je m’ennuie plus avec ce type ou avec ce livre sur les noms scientifiques des plantes que Yelena me force à lire ? » On était loin, très loin de ce dont lui parlait Naemesys, et de sa relation actuelle avec le roi, en plus de ça. Tout cela n’augurait que du bon pour l’avenir, maintenant que Crom Cruach avait cessé de la voir comme une enfant. En fait, c’était tellement gênant pour Credne – qui rappelons-le, n’avait jamais que trois foutus millénaires, tout de même, qu’elle préféra encore opter pour l’aitre sujet de conversation, celui qui pouvait lui coûter sa tête. Elle tourna de nouveau son regard vers la reine, ancra ses yeux dans les siens.

— J’ai aussi eu un aperçu de la personnalité de Dagda que je ne connaissais pas. Enfin, comme tout le monde, j’avais entendu mille rumeurs, du meilleur comme du pire, mais surtout du pire, et comme tout le monde, j’en avais déduis qu’il était un monstre. Mais je n’ai pas réussi à concilier cette image que j’avais de lui avec la personne que j’ai rencontrée.

Était-ce de la folie ? De l’insolence ? Ou bien de la cruauté ? Voilà qu’elle parlait à Naemesys de celui-là même qui lui avait ôté la vie. Dans sa main, Baothmhian tressaillit, et la forgeronne ne sut s’il s’agissait là d’une réaction de contentement vis-à-vis de la chaleur qui l’enrobait doucement ou si c’était l’outrage qui la faisait réagir. Dans tous les cas, c’était une bonne nouvelle, cela dit. Credne porta toute son attention sur la garde et laissa le pouvoir affluer dans sa main, la sentant devenir aussi brûlante que le feu lui-même, même si au toucher, elle n’était en vérité pas plus chaude que l’autre. Elle prit Baothmhian de sa main nue, de sa main de pouvoir, et sentit le métal de la garde s’imprimer dans sa paume alors qu’elle la plongeait dans les flammes, faisant attention à ne pas y plonger ses doigts avec, du moins à ne pas les y laisser trop longtemps. La Main et le Feu pour créer l’Épée. Elle n’était pas immunisée au feu, évidemment, mais elle avait tellement l’habitude des brûlures et de sa chaleur qu’elle ne s’inquiétait pas outre mesure. Isleen venait régulièrement la fournir en stock de baume anti-brûlure. Baothmhian tressaillit encore et Credne se demanda si Naemesys pouvait la sentir tenter de s’arracher à sa torpeur, l’entendre chanter doucement mais de plus en plus fermement, le chant d’une lame qui peu à peu reprenait vie.
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Naemesys S. O'Ciardha

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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyLun 25 Avr - 3:37
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

La Morrigan offrait tout autant son attention à la Forgeronne qu'à son arme. Son regard ne cessait de dévier vers Baothmhian, attendant que le miracle se produise. Par le passé, elle ne s'était jamais intéressée aux procédés de forge, et aujourd'hui, elle avait la sensation d'en payer le prix fort. Peut-être que si elle avait écouté le quart de la moitié des enseignements qu'avait voulu lui donner le Créateur de sa lame, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Non, c'était différent. Elle savait que le cas de son arme était presque désespéré, simplement parce qu'elle avait été délaissée pendant deux millénaires, tout comme Morrigan avait pu être enterrée pendant tout ce temps-là.

Silencieuse, ou tout simplement muette, elle restait assise sur le tabouret tandis qu'elle venait défaire la ceinture de son manteau afin de l'ouvrir sur un pantalon de tailleur noir et un haut entre le bustier élaboré et un assemblage de voiles rouge et noir. Ses doigts se posaient ensuite sur le plan de travail qui lui faisait face tandis qu'elle accueillait les mots de Credne avec un faible haussement d'épaules. « Il n'est jamais trop tard pour apprendre. Sinon, a quoi servirait l'éternité ? Surement pas à se reposer sur ses acquis. » Il n'y avait rien de plus ennuyeux que de se reposer sur ses acquis, Morrigan en avait la certitude. « La politique est.. Compliquée à bien des égards. C'est un peu l'art de se battre avec des mots, plutôt qu'avec une épée. » Elle se relevait, posant les talons à terre afin d'ôter son manteau et de le poser sur le côté, sur le tabouret qu'elle avait utilisé jusqu'à là. « Une des premières leçons qui m'ait été enseigné a été que pour être une bonne Sidhe, il faut savoir manier les armes et les mots avec une égale habileté. C'est ce qui fait de nous des feys méritant de diriger les cours, de guider les autres. » N'était pas Sidhe qui le voulait, selon la Reine Unseelie. La Cour pouvait accepter tous feys voulant l'intégrer, mais elle ne pouvait se laisser diriger par quiconque s'en donnant l'ambition. C'était une manière bien particulière de voir les choses. « Enfin, tu as eu la chance qu'on te donne le droit de ne pas t'intéresser à la politique. Ce n'est pas le cas de tous les Sidhes. Moi-même, j'estime que ce genre d'opportunité finit toujours par se payer, à un moment ou à un autre. Mais à l'image de tes lames, c'est ainsi que j'ai été forgée, avec ces opinions très arrêtées. »

Et elle assumait. Elle assumait celle qu'elle était, celle qu'on avait fait d'elle. Parce que fondamentalement, elle était fière d'être une Sidhe pouvant défendre les siens. Elle était dure, ses mantras avaient de quoi mener la vie dure à tous et à chacun, mais c'était là sa manière d'être, tout simplement.
Venant s'appuyer contre le plan de travail, elle croisait les bras sous sa poitrine tandis que son regard d'or et d'émeraude détaillait Baothmhian. Son instant de silence ne durait pas vraiment tandis que son attention était à nouveau attirée par les dires de son Amie. Un sourcil haussé, elle laissait un sourire glisser sur ses lèvres.

« L'amour mérite tous les sacrifices, surtout quand il s'agit du Grand Amour. » Elle se redressait sensiblement en se délogeant de son appui. « Si je devais mourir demain pour Cian, je le ferais. Parce que je ne peux et ne veux vivre sans lui. Ce n'est pas seulement une question de loyauté, de principes, ou de préceptes Sidhe. Il est mon Grand Amour, le seul et unique. Sans lui, mon immortalité ne serait qu'une éternité de tourments. C'est au-delà des mots et des sentiments même. C'est comme.. Trouver ton autre moitié, et avoir la sensation d'être complète quand ça t’arrive. » Blanc. C'était une bien belle définition du Grand Amour. « Je te souhaite de le trouver un jour.. A moins que ce soit déjà le cas, et que tu n'en aies pas conscience. Tout est possible. » Qu'elle achevait dans un sourire tandis qu'elle en oubliait totalement de faire mention de son assassinat ou de son précédent mariage.

Mais Credne Cerd revenait sur ce sujet en mentionnant Dagda. Comme réaction immédiate, la Morrigan laissait son sourire s’évaporer de ses lèvres, retrouvant ainsi une expression plus neutre, voir suspicieuse. La forgeronne avait côtoyé le Roi Seelie ? Mauvaise nouvelle et mauvaise idée. Claquant sa langue contre son palais, elle finissait par inspirer profondément avant de se décider à sortir de son mutisme.

« Ce que tu viens de me dire là pourrait te valoir un séjour en cachot. Nuada ne supporte pas que l'on puisse côtoyer le Roi Seelie. » Elle avait laissé tomber le nom d'usage de Nodens, pour la peine. « Et personnellement, cela me déçoit. As-tu oublié qu'il est le roi de la cour de la lumière où règne l'illusion de la beauté ? De la pseudo-perfection ? Dagda a toujours été un politicien dans l'âme, un beau parleur capable de montrer le visage adéquat en fonction d'une situation adéquate. » Et elle se trouvait bien gentille lorsqu'elle peignait le tableau de son ancien mari. « Dagda m'a jadis fait tuer, avec mes enfants pour une infidélité qu'il avait mille fois commise sous mon nez. Sa seule punition a été de ressentir des remords. Des remords. » Ses deux derniers mots étaient hachés avec agacement. Elle inspirait tranquillement, fermant les yeux durant quelques secondes avant de finalement reporter toute son attention sur son amie. « Cette connexion avec la cour seelie pourrait te coûter chère, Credne. Je te conseille de la couper. » C'était un conseil amical, maitrisé, alors qu'elle aurait pu se la jouer Reine de Cœur, comme dans Alice au pays des merveilles, au vu de ses ressentiments à l'égard de Dagda.

Secouant le visage négativement, elle finissait par détourner le regard en direction de son arme. Les secondes passaient encore tandis qu'elle semblait ressentir la force de cette connexion qui avait jadis était la leur. Sa contrariété mourait peu à peu, au creux du feu où se trouvait Baothmhian.

Il fallut attendre la fin du processus pour que Morrigan détache son regard de l'arme, puis du foyer de flammes et reporte son attention sur Credne. Elle savait que Baothmhian allait mieux. Elle le sentait. Laissant le temps à la Forgeronne d'en finir, elle tendait finalement la main pour faire vibrer la lame qui répondait à l'appel de la Reine Fantôme. La garde traversait l'espace qui la séparait de Morrigan afin de venir se loger dans sa paume. Comment avait-elle réussi à amener Baothmhian à elle ? Simple. Sa main de pouvoir. Tout était étrangement lié.

La garde au creux de la main droite de Morrigan vibrait tandis que le derme de la Sidhe se mettait à luire d'une lueur solaire, douce, diffuse. Sur son bras droit apparaissait des éraflures qui faisaient couler le sang jusqu'à la garde qui les absorbait goulument. Les blessures ne semblaient pas faire tressaillir la Reine Unseelie, au contraire, elle laissait un sourire filtrer sur ses lèvres tandis que son regard d'or et d'émeraude luisait tout autant que sa chevelure semblable à une rivière de sang et de feu. Quelques secondes suffirent à ce que le sang ne soit plus : Ne coulant plus des plaies ou étant tout simplement absorbé par la garde qui finissait par se déployer dans un souffle rougeoyant. La lame apparaissait enfin. Sa couleur ambrée était parcourue de veines sanguines tandis que sa longueur était légèrement supérieure à celle d'une épée à deux mains. Morrigan observait la lame en la redressant afin de la placer devant elle.

C'était le temps des retrouvailles. Faisant siffler la lame d'un mouvement du poignet, la Unseelie laissait échapper un soupir de soulagement avant d'être freinée par une sensation qui la prenait au corps presque trop brutalement. Les sourcils se fronçaient alors qu'elle jetait un coup d'œil à Credne puis à Baothmhian.

« Cette sensation.. »
« Je suis enfin opérationnelle ! » La lame semblait avoir retrouvé tout son.. Contentement, autant que cela pouvait s'identifier dans le timbre.
« Je n'avais jamais fait le rapprochement, parce que je n'avais jamais manié Claíomh Solais avant le couronnement.. »
« HEY ! Ne nous compare pas ! ON NE PEUT PAS NOUS COMPARER ! » La lame semblait déjà vexée par le trouble de Morrigan tandis que cette dernière observait fixement Credne.
« Évidemment qu'on ne peut pas vous comparer, puisque c'est.. » Revenant à elle, elle n'achevait pas sa phrase. Le visage signait à la négative tandis que la propriétaire semblait reprendre ses esprits. A côté, la lame grommelait.  
« Merci Credne. » Que lançait finalement la Reine Fantôme en retrouvant ses esprits. Jetant un coup d'œil sur les alentours, elle finissait par songer à celui qui avait créé la lame. Le seul et l'unique. « Il va falloir que je retrouve le créateur de la lame maintenant. » C'était lâché de manière abrupte. « .. S'il est encore en vie. » Elle l'espérait vraiment.



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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyJeu 28 Avr - 21:37
Seeking a miracle
ft. Morrigan & Credne.
Les mots de Naemesys avaient une tout autre résonance maintenant que Credne savait qui elle était, et surtout, maintenant qu’elle était reine. Elles avaient là une conversation qu’elles auraient tout à fait pu tenir des années plus tôt, du temps où la forgeronne croyait abriter chez elle une illustre inconnue, à qui elle s’adressait sur un pied d’égalité. Tout était différent pour elle à présent, sachant qu’elle avait en face d’elle non seulement la reine, mais également une figure légendaire qui avait bercé son enfance. Ces deux facettes d’une même pièce n’avaient aucun problème à cohabiter dans l’esprit de Credne, mais le résultat était qu’elle se sentait beaucoup moins à l’aise qu’avant. Il s’agissait probablement là de la malédiction des têtes couronnées, condamnées à être repoussées du fait même de leur statut. Personne n’était mortel, ici, mais pourtant Naemesys avait bel et bien quitté le commun des mortels, quand quelque sorte. Pourtant, il devait bien y avoir dans la vie de la reine des gens qui avaient l’honneur et le privilège d’être proches, vraiment proches d’elle, comme une amie très chère, comme une sœur, une sœur de cœur et non pas de sang. Cenn lui avait dit qu’il se considérait Cian comme son frère et tous deux semblaient vraiment avoir une relation privilégiée. Mais face à Naemesys, face à son idole d’antan, et à la Sidhe digne de respect d’aujourd’hui Credne n’y pouvait rien, elle se sentait petite. Toutes ses forces devenaient faiblesses à ses yeux, et pour commencer, elle qui se croyait si âgée et si au fait de la réalité des choses ne pouvaient que s’incliner devant la sagesse que la reine lui prodiguait en cette seconde même. La forgeronne était bien sûr d’accord avec elle quant on fait qu’on apprenait toute sa vie. C’était d’autant plus vrai dans sa partie : à partir du moment où on créait de ses mains, on était élève toute sa vie. La récente visite de Boyd à sa forge avait d’ailleurs mis Credne face à un défi inédit, après tous ces siècles, oui, c’était encore possible ! Et elle s’y était attelée avec une joie sauvage et une soif d’apprendre qui lui avait même donné envie d’aller au Japon pour voir de ses yeux ces forgerons humains capables de créer de telles lames.

La politique, évidemment, c’était tout autre chose. Credne, qui était une guerrière, qui avait combattu plus que sa part de batailles, qui avait vu plus que sa part de terreur, s’avouait sans peine complètement démunie face aux histoires de la Cour. Peut-être était-ce dû aux souvenirs qu’elle gardait du règne de Lizabeth, qui l’avait profondément écœurée et choquée. Peut-être aussi était-ce parce qu’elle butait toujours contre sa conscience dès qu’il s’agissait de parler d’allégeance. Toujours est-il qu’elle n’aurait pas su s’adresser correctement au roi, probablement, ni voir arriver une traîtrise à des kilomètres. Et malgré le portrait qu’en faisait la reine, la forgeronne ne pouvait pas imaginer un monde où les mots et les armes soient au même niveau d’intérêt – de violence, ça, oui, elle voulait bien le croire. Elle sourit tristement aux paroles de sa reine. Tout se payait, oui, c’était forcément vrai. Sa chance, à ses yeux, avait été d’avoir pu inspirer les Humains et même les Feys, d’avoir été une figure guerrière et une forgeronne de renom. Elle plaçait là sa participation au bien commun. Mais les choses avaient bien changé depuis ces temps glorieux, et il lui semblait que depuis des décennies, tout n’était qu’ombres, faux-semblants et demi-vérités désormais dans le monde scintillant des Sidhes. Eh bien, certains étaient nés pour être des leaders, et d’autres non. Certains avaient plus de chance que d’autre, quels qu’ils soient.

La conversation, cependant, avait dérivé sur un tout autre sujet. Les mots de Naemesys étaient complètement incroyables, en ce sens où ils semblaient déraisonnables à souhait. Et pourtant, si elle faisait l’effort d’appliquer ses paroles à sa propre situation, elle pouvait se raccrocher à certaines de ces paroles folles. Ces années interminables passées sans savoir où Crom Cruach était passé avaient bel et bien été une torture. Et elle trouvait réconfortant également que Naemesys elle-même avoue être à court de mots pour décrire un tel sentiment car en ce qui concernait Credne, elle aurait été bien en peine de parler de ce qu’elle ressentait. N’était-ce pas totalement terrifiant, une telle émotion, capable de balayer toutes les autres, de vaporiser la raison et même l’instinct de survie ? Cela donnait le vertige. Mais n’était-ce pas tout aussi fou d’aimer quelqu’un pendant des siècles sans que ces sentiments ne faiblissent même un peu ? N’était-ce pas la définition même de la folie ?

— Je ne sais pas, murmura-t-elle. Mais je sais que j’aimerais avoir une telle confiance, une telle force de conviction.

L’amour n’était pas une affaire de conviction, elle le savait. Il s’agissait d’abandon, de confiance aveugle, deux choses dans lesquelles Credne était loin d’exceller, elle qui aimait garder le contrôle des choses. Ce qui expliquait pourquoi, alors même que Danu semblait lui offrir sur un plateau ce qu’elle désirait le plus, elle se mettait à trop réfléchir à ce qui était pourtant pure simplicité. Naemesys l’avait dit : le seul, l’unique, et rien de plus que cela.

Et finalement, ironie de l’histoire, Credne se sentit retrouver pied quand soudain, l’atmosphère se refroidit sensiblement. Ah, oui, ne venait-elle pas d’annoncer à Naemesys qu’elle avait côtoyé son assassin, après tout ? Elle baissa les yeux sur Baothmhian comme pour se donner du courage, puis les ancra de nouveau dans ceux de Morrigan, acceptant sans broncher ses paroles devenus acérées. Elle était doublement coupable, après tout : sur un plan personnel, pour avoir tenu de tels propos à Naemesys, et sur un plan plus général, pour être allée à l’encontre des règles de la Cour. Bien sûr, elle repensait à ses discussions avec Dagda à la lumière de ce qu’elle avait appris sur lui aujourd’hui et de ce que la reine lui en disait. Se pouvait-il qu’il lui ait menti tout ce temps ? Ses discours, certes, étaient bien beaux – trop, aux yeux de la forgeronne, qui le trouvait naïf. Mais assurément, elle avait été naïve également. Et pourtant, tout cela allait au-delà de Dagda lui-même. Il y a près de trois mille ans, Credne s’était juré de ne plus jamais avoir de maître. Elle s’était parjurée une fois en choisissant la Cour Unseelie le jour où il avait fallu choisir. Ce choix pesait encore aujourd’hui sur sa vie personnelle et sur sa conscience, sur l’image que le miroir lui renvoyait d’elle le matin. Bien sûr, son allégeance à la couronne Unseelie n’était pas son allégeance à son maître Gobelin. Mais pour elle, c’était presque physique, ce besoin qu’elle avait de croire, au moins croire, avoir l’illusion qu’elle pouvait choisir, que la liberté dont elle jouissait en n’étant pas Seelie lui appartenait. Naemesys lui rappelait durement aujourd’hui que ce n’était que cela, une illusion. Elle caressa doucement la lame de la reine, laissant le métal brûler la paume de sa main, effleurant les petites cloques qui se formèrent aussitôt sur sa peau du bout de ses doigts. La souffrance était un excellent moyen de recentrer sa concentration. De résister aux chocs, également. Elle avait appris cela toute petite. Puis elle redressa de nouveau la tête avant de lui dire la seule chose qu’il y avait à dire, car il n’était plus question d’excuses ou d’histoires racontées :

— C’est ce que j’ai fait, ma reine.

Elle-même ne pouvait plus considérer Naemesys comme une amie, en cette seconde, c’était bien sa reine qui se tenait face à elle. Et elle avait bel et bien dit à Dagda que maintenant qu’il était roi, ils ne se verraient plus. Naemesys lui avait raconté ces horreurs sur lui. Cenn lui avait raconté d’autres horreurs. Et elle avait voulu se prouver à elle-même qu’elle gardait le contrôle. Et elle refusait de s’en vouloir pour cela. Mais elle acceptait que la reine lui en veuille, acceptait même les menaces de châtiment, tout comme elle aurait accepté le châtiment lui-même… Même si elle se serait probablement laissée mourir ensuite, en admettant qu’elle le puisse. Être prisonnière, de qui que ce soit, était une des autres choses qu’elle s’était jurée de ne jamais subir à nouveau. Trop de paradoxes régissaient sa vie, désormais. Elle articula doucement, à peine un souffle:

— Tout se paye, comme vous dites.

Et pour l’instant, elle n’avait rien payé en échange de sa liberté retrouvée étant enfant, non ? Peut-être ce temps-là était-il venu. Cette seule idée lui arracha un frisson révolté. Sa vie, son choix... Elle fut tirée de sa réflexion par Baothmhian, qui se mit à vibrer dans sa main. La garde reprenait vie, elle pouvait le sentir, et dans le même temps, elle sut avec une certitude absolue qui était le créateur originel de cette lame. Comment avait-elle pu être aussi bête, ne pas y avoir pensé tout de suite ? Cette énergie, cette aura, elle l’aurait reconnue entre mille. Elle sentit Baothmhian se tendre vers la reine et libéra la garde avant d’observer de ses yeux leurs retrouvailles. Cette vision, pour terrible soit-elle car le sang de la reine coulait, fit naître un sourire sur ses lèvres. Il s’agissait là d’un spectacle unique, à couper le souffle pour la forgeronne qu’elle était. De nouveau, brièvement, elle se sentit renvoyée à la cour d’école face à ce chef d’œuvre. Elle capta enfin le regard fixe que Naemesys portait sur elle, et s’éloigna de sa cuve pour se saisir d’un tissu propre, quoique rêche, pour ses bras. Sans y réfléchir, elle le tendit à la reine – oui, la reine ! Mais la reine était une guerrière également et il ne passa pas une seconde à l’esprit de la forgeronne qu’elle ne se complaisait plus que dans de la soie.

— Je doute qu’il soit mort, ma reine, en revanche, vous aurez bien du mal à lui arracher quoi que ce soit concernant cette épée, quand bien même il en est le père.

Elle avait dit cela de façon assez abrupte, comme tout ce qu’elle disait, souvent. Sans vraiment y penser. Après tout, Sithchenn ne forgeait plus. Et même après toutes ces années, cette constatation était amère pour Credne, réveillait en elle le feu bouillant qui la maintenant debout. Non, décidément, cette décision qu’il avait prise, elle ne pourrait jamais s’y faire, jamais la comprendre, et même jamais l’accepter.

— Il aurait probablement des réponses, j’imagine… Si vous pouvez vous contenter de cela. Je donnerais tout pour le voir plonger de nouveau votre épée dans le feu d’une forge mais cela n’arrivera plus.

Et pour elle, il n’y avait pas de plus triste constatation que cela.
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Naemesys S. O'Ciardha

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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyJeu 19 Mai - 20:01
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

Avoir conscience de son rôle, avoir conscience de sa place au sein de la Faërie, c'était une chose essentielle pour un Sidhe. Et Morrigan, à l'image de tous les siens avait pleinement conscience que son rôle de Reine altérait certaines de ses relations. Si jadis, elles avaient été simples, épurées et simplement sincères, à présent elles avaient tendance à se draper du velours des convenances. Une part de la Reine Fantôme acceptait cette fatalité parce qu'elle avait passé l'essentiel de son existence avec une couronne vissée sur la tête, et c'était devenu une habitude. Mais une autre part d'elle aimait la simplicité d'un échange, appréciait la pureté d'une discussion sans double sens ou outrageusement maniérée. Avec Credne Cerd, elle avait eu la chance de trouver cette pureté immaculée, cette simplicité rafraichissante et plaisante. Enfin, elle le pensait.. Ou du moins, elle l'avait pensé durant les premières minutes de face à face avec la Unseelie.

Et puis, la discussion avait finalement dévié. Si le sujet du Grand Amour avait fait instinctivement renaitre un sourire sur les lèvres de la Rouquine, il fallait dire que le sujet de Dagda lui avait figé les traits et son sang n’avait fait qu’un tour. Elle méprisait le Roi Seelie pour tant de raisons qu'elle n'avait pas le cœur à les compter. Si aujourd'hui il n'appartenait qu'à son passé et non pas à une vengeance future, cela était du fait de Nuada. Ironiquement, le Roi Unseelie avait réussi à raisonner la rancune de Morrigan, il avait réussi à lui faire entrevoir un avenir qui avait plus de valeur qu'une colère passée.

Pourtant et malgré toute cette sagesse acquise, lorsque la Reine entendait parler du lien unissant Credne et Dagda, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la déception. Une déception qu'elle avait partagée avec son vis-à-vis, non sans une mise en garde royale à la saveur amicale. Etrangement, le revirement poli et extrême de la Forgeronne prenait au dépourvut Morrigan qui observait longuement son interlocutrice. Ma reine ? Elle se mettait à la vouvoyer et cette distance respectueuse faisait voler en éclat une amitié fragilisée par le temps.

Morrigan ne se privait pas de grimacer en demeurant silencieuse. Elle avait coupé les ponts avec Dagda, c'était chose faite.. Alors pourquoi lui en avoir parlé ? Parce qu'elle était trop honnête ? Trop impulsive ? Trop.. Trop quoi ? Trop pure pour être une de ces vieilles sidhes tordues. La main droite de Morrigan remontait et venait frapper son propre front tandis que toute la tension ressentie retombait tel un soufflet. Le bras échouait contre sa hanche par la suite et le regard revenait se porter sur Credne Cerd alors qu'elle venait finalement à s'occuper de son arme.

Cette dernière retrouvait toute sa superbe et la révélation faisait jour dans l'esprit de la Rouquine. Comment avait-elle pu passer à côté d'une telle information ? Surement parce qu'elle n'avait jamais maniée Terreur Mortelle, comme elle l'avait déjà dit. Deux sentiments tiraillaient Morrigan tandis qu'elle se sentait à la fois ravie tout en étant interloquée. Son regard passait d'ailleurs de Baothmhian à la Forgeronne, puis sur l'atelier tandis qu'elle semblait à la recherche d'une ancre pour ne pas couler. Et comme jadis, Sithchenn était cette ancre tandis que Credne semblait avoir saisit de qui elle parlait.

Ouvrant la bouche, elle la refermait aussitôt en fronçant les sourcils tandis qu'il lui semblait nécessaire de recentrer certaine chose.
« Arrête Credne. Arrête avec le vouvoiement et les formules de politesse. Ne t'ai-je pas demandé de m'appeler Naemesys ? » Elle lui adressait un sourire plus détendu bien qu'une confusion certaine brulait au creux de ses prunelles tricolores. « Je classerais un certain bout de notre conversation au rayon des accidents de parcours. Tu es bien trop honnête pour tordre la vérité, tu viens de me le prouver et j'apprécie cette qualité plus que tout.. Pourtant, j'ai conscience que ce genre de travers peut te couter cher parmi la noblesse. Parce que la majorité des vieux sidhes restent des tordus qui s'amusent de peu de choses. » Et elle adorait les Sidhes.. Mais elle était lucide quant à la fourberie inhérente à la noblesse. « Si tu demeures d'une franchise aussi pure à mon égard, je pourrais t'apprendre à te forger une armure de mots et d'attitudes. Qu'en dis-tu ? Tu as le droit de refuser. Ce n’est qu’une proposition comme une autre, au nom de notre vieille amitié. » Vraiment, elle avait vraiment le droit de refuser.

« Je l'aime bien, elle a du potentiel. »
« Tu commences déjà à trop parler, Baothmhian. C'est étonnant en connaissant ta grande sœur. »
« ..'M’PARLE PAS D'ELLE ! » Morrigan se retenait de sourire avec amusement tandis que la lame perdait en consistance afin de ne redevenir qu'une garde. La voix de Baothmhian se faisait étouffée, simplement ronchon avant de ne plus être audible.

Ainsi, Morrigan reportait finalement toute son attention sur la Sidhe et retrouvait tout son trouble en repensant au Forgeron de son épée. Le morceau de tissu était pris entre ses doigts tandis qu'elle l'observait puis avisait d’une œillade son bras qui ne portait aucun stigmate de sang. Sa maitrise du sang lui permettait de diriger le flux dans une direction ou une autre. Et dans le cas présent, elle avait pleinement nourri l'épée.
« Tu connais donc Sithchenn ? » Elle n'en était qu'à moitié étonnée. « T'a-t-il enseigné l'art de la forge ? Cela expliquerait ton excellente réputation.. » Blanc, elle se recentrait brutalement sur les propos de Credne. « Attends, Sithchenn ne forge plus ? Pourquoi ? Il va bien ? » Dans le fond, Sithchenn était le premier homme de la vie de Morrigan, son véritable père dissimulé derrière les apparats d'un père de cœur. Douce ironie. « Baothmhian est une de ses premières épées, je sais qu'il me répondra. » Qu'elle murmurât tout en serrant la garde un peu plus fortement entre ses doigts, le regarde portée sur cette dernière. « Cependant, je crains que son cœur ne lâche en me voyant.. Bien qu'il soit immortel. » Parce qu'à lui, elle n'avait pas osé se présenter. Son propre père.




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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyMar 24 Mai - 22:13
Seeking a miracle
ft. Morrigan & Credne.
Si Credne n’avait tenu l’épée avec la même facilité et le même naturel qu’elle respirait, elle l’aurait probablement lâchée dans la forge tant la réaction de la reine la prit par surprise. Déjà, la voir porter la main à son front était quelque chose d’assez déstabilisant, mais non pas inédit. Un geste fort peu royal, en vérité, et qui ressemblait bien plus à la femme que Credne avait abrité à une époque où ni l’une ni l’autre ne se connaissaient, en quelque sorte, ce qui ne les avait pas empêchées d’être amies, bien au contraire. Cependant, c’était comme regarder Naemesys faire tomber un masque pour en enfiler un autre, et la forgeronne ne savait plus vraiment à qui elle avait à faire. Si c’était étrange à voir, ce devait être bien plus compliqué à vivre. Credne avouait sans fard ne pas aimer les responsabilités, du moins celles pour lesquelles elle se savait inapte. Accepter la responsabilité d’une lame telle que Baothmhian, en sachant sa valeur, ou accepter la responsabilité d’une vie à protéger en combat, d’une décision à prendre les armes à la main, ça oui, elle en était capable. Accepter la responsabilité de porter tout un peuple et aussi un roi, ça non, elle ne se le souhaitait pas, jamais. Elle ne pensait pas qu’elle aurait été capable de rester elle-même, ce qui était si important pour elle, de concilier la vie privée et la vie publique, l’étiquette et la spontanéité. Et oui, elle pouvait imaginer à quel point être royal vous isolait, tout bêtement. Comment on devenait le centre de l’univers et pourtant séparé des autres par un gouffre de solitude. Vis-à-vis de Naemesys, elle ne savait pas si elle préférait s’adresser à son amie ou à sa reine. Elle aimait et admirait l’une et l’autre, mais ne pouvait se comporter de la même façon avec l’une et avec l’autre. Un jeu de jonglage complexe, alors qu’est-ce que ça devait être pour la reine ? Si ce n’était que pour Credne, la dynamique se devait d’être claire : la reine dominait la situation, de par la force des choses, de par la règle. Et courber la nuque, en l’occurrence, n’était pas un signe de faiblesse ou de déshonneur mais simplement d’acceptation et de gratitude. Avec elle plus qu’avec n’importe qui d’autre, Credne était toute prête à écouter une vérité cruelle et réagir en conséquence, à mettre son sale caractère de côté.

Et cependant, Naemesys semblait ne plus vouloir de cela. Un sourire effleura les lèvres de la forgeronne : oui, bien sûr qu’elle voulait l’appeler par son nom, la tutoyer, comme avant. Seulement avant, elle le faisait naturellement, et aujourd’hui, elle avait besoin que Naemesys le lui rappelle. Elle le ferait pour elle, et elle le ferait pour son amie également. Ses propos, en revanche, firent tomber un léger poids de ses épaules. Credne savait et saurait pour toujours quelle faute elle avait commise, surtout vis-à-vis de Naemesys, mais l’entendre lui parler en ses termes la soulagea plus qu’elle ne se le serait avoué, tant elle avait cru qu’en quelques secondes à peine, elle avait commis un tel impair que des milliers d’années n’auraient pas suffi à lui permettre de se racheter. Elle releva les yeux en entendant Naemesys évoquer de « vieux Sidhes tordus » et ne put s’en empêcher, elle laissa échapper un petit rire étranglé. Que diraient-ils, ces vieux tromblons, s’ils entendaient parler leur reine ainsi ? C’étaient là des mots que Credne elle-même se permettait d’utiliser, mais parce qu’elle le pouvait. Dans la bouche d’une reine, de tels propos avaient une saveur d’autant plus drôle.

— Je n’aime pas les secrets, ils pèsent trop lourds sur un cœur, je préfère dire et entendre des vérités difficiles que laisser les non-dits me dévorer de l’intérieur. Mais j’ai conscience qu’avec si peu de subtilité, je survivrai bien peu longtemps à la Cour.

La proposition de Naemesys la plongea dans un abîme de réflexion, à ce sujet, elle en avait presque le bec ouvert, mais il ne fallait pas se leurrer, Credne n’était pas la championne de la subtilité et de la finesse diplomatique. En fait, elle appréciait surtout l’évocation de leur vieille amitié. Et elle aurait tort de refuser une telle proposition. Elle n’irait jamais jusqu’à prétendre que la chose politique l’intéressait, mais maintenant que Cian était roi et Naemesys était reine, Credne n’avait plus de raisons de bouder la Cour. Le temps de Lizabeth était fini, Naemesys était son amie et Cian était plus qu’un ami pour Cenn, la forgeronne serait forcément amenée désormais à fréquenter la Cour, à sortir de son exil confortable. Elle ne pouvait pas continuer à faire l’autruche en ces temps difficiles mais porteurs de changements qui pouvaient s’avérer être vitaux pour eux tous. La proposition de Naemesys était donc une opportunité à saisir, et qui plus est – déjà, elle pensait comme une cancre – ce serait surtout l’occasion de la voir plus souvent. Elle sourit de nouveau, avec plus de malice, ressentant un élan de tendresse pour son amie.

— Je serai toujours honnête, cela fait partie de moi, et j’accepte ta proposition avec gratitude. J’espère seulement que je ne représenterai pas pour toi une tâche trop ardue…

Baothmhian lui coupa en quelque sorte la parole, ce qui l’amusa plus qu’autre chose. L’échange entre la lame et la reine n’avait plus rien à voir avec les précédents, désormais. L’épée reprenait doucement vie, et avec la vie, son caractère aussi bien trempé que son métal. Et c’est ainsi qu’un nom qu’elle ne pensait pas un jour entendre dans la bouche de Naemesys fut évoqué.

— Je le connais oui, il a bien été mon maître forgeron et il pourrait témoigner de la difficulté qu’il y a à… m’enseigner quoi que ce soit…

Elle sentit ses joues brûler d’embarras mais son regard resta ardent, ses sourcils fièrement froncés, alors que lui revenaient les scènes terribles qu’elle avait pu jouer à Sithchenn. Avec le recul, elle en avait un peu honte, mais ainsi était le passé. Elle s’imaginait mal faire ce genre de caprices à Naemesys, mais enfin, l’art de la forge, au moins, elle adorait ça, alors que l’art de la Cour… Mais soit, il serait toujours temps d’en reparler plus tard. Pour l’heure, la conversation prenait un tour assez inattendu. Credne ancra son regard dans celui de la reine.

— Il ne forge plus, effectivement. Crois-moi, j’en suis la première mortifiée, et j’ai tout… fait pour tenter de le convaincre de ne pas raccrocher son marteau.

Elle avait crié, supplié, flatté, pleuré, même, pas devant lui, mais seule, pleuré de rage et de frustration, pas d’autre chose, tant la perte d’un tel talent lui faisait mal au cœur, tant, malgré leur relation houleuse, elle admirait l’homme, admirait son talent et tant elle savait tout lui devoir ou presque. En revanche, elle commençait à se demander quelle relation unissait Sithchenn et Naemesys, tant les propos de cette dernière sous-entendaient un passé commun et surtout extrêmement personnel.

— Je ne saurais dire pourquoi il a cessé de forger si ce n’est qu’il m’a semblé avoir vécu un tel choc que cela lui a volé cette énergie qui animait son bras et son âme.

Cette essence que possédaient les forgerons, ce feu intérieur qui les faisaient brûler d’une aura intense quand ils travaillaient, qu’elle-même savait posséder parce qu’on le lui avait déjà fait remarquer, et qu’elle avait vu tant de fois chez Sithchenn, car elle avait passé des milliers d’heures à le regarder forger. Il n’y avait rien de plus pour elle que ces moments-là et c’était pour cela qu’elle avait si mal vécu l’idée que plus jamais elle ne le verrait en action.

— Si tu as le pouvoir de le faire parler, alors je ne peux que te supplier de le faire, et qui sait, de le convaincre. Je ne savais pas que vous vous connaissiez mais quel que soit le tort que tu penses pouvoir lui faire en te présentant à lui, je ne crois pas que cela lui fasse plus de mal que ce qu’il a déjà subi le jour où il a décidé de ne plus jamais forger le métal.

C’était, aux yeux de Credne, comme mourir un peu, pour lui, après tout, abandonner son art ainsi.
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Naemesys S. O'Ciardha

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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyJeu 23 Juin - 21:21
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

La force des règles et des convenances surpassaient souvent certaines relations.. Et Morrigan, par force d'expériences et de temps, avait appris à manier ces subtilités. Elle avait - certes - créé un mur entre elle et la majorité, mais dans ce mur, elle avait également fabriqué une porte qu'elle n'ouvrait qu'a peu de personnes. Après tout, pour quiconque, avec ou sans couronne, la solitude était un mal terrible et malgré elle, la Reine Unseelie avait plus ou moins expérimentée ses effets néfastes. Sans sa fille, elle n'aurait été qu’un ersatz de sa propre personne, elle n'aurait été qu'une ombre lointaine de ce qu'elle fut jadis. Fort heureusement, Naeve lui avait sauvé le cœur et l'âme par sa présence, même si les temps avaient été difficiles. Credne, elle, était entrée par une petite porte discrète.. En tant que Sidhe inconnue, puis amie, et ce, tout en simplicité. La Morrigan ne s'était pas posée de question sur le caractère ou les ambitions de la forgeronne. Au contraire, elle l'avait estimé pour ses valeurs, pour sa franchise si rare et son vécu.

Les circonstances et l'état d'esprit de la Sidhe avait surement joué dans la balance. Cependant, après tant de temps, il s'avérait que la Reine Fantôme restait sur ses premiers acquis, sa première impression.. Ce qui rendait sa capacité à laisser de côté son rôle, d'autant plus facile à mettre en œuvre. En parallèle, elle se doutait néanmoins de toute la difficulté que pouvait ressentir Credne face à la situation, et c'était d'ailleurs pour cela qu'elle prenait le parti de la ramener sur un terrain d'entente amical, afin de lui rappeler les bases de leur relation.

Observant longuement la forgeronne, elle ne pouvait s'empêcher de détailler ses mimiques - et ce, par force d'habitude - allant jusqu'à remarquer qu'elle avait réussi à détendre l'atmosphère. Ou du moins, qu'elle avait réussi à apaiser les inquiétudes de son amie. Ainsi, un léger sourire fleurissait sur ses lèvres alors qu'elle acquiesçait avec simplicité à ses propos. « Nous partageons une même philosophie, et pourtant, je fais partie intégrante de la cour. Je t'avouerais qu'il m'est tout de même indispensable de me nuancer. Car, avoir une couronne sur la tête ne fait pas tout.. Et surtout, n’excuse pas tout. Je me refuse à être une reine de pique.. Mais cela est une autre histoire. » S'il y avait bien une chose que la Morrigan ne voulait pas, c'était ressembler à Lizabeth. Elle se refusait à marcher dans ses pas et c'était un choix sans appel.

En ce qui concernait la proposition qu'elle venait de faire à Credne Cerd, la Reine Unseelie ne pouvait s'empêcher de laisser échapper un rire. « Je ne suis pas Sidhe à renoncer face à la difficulté. Nous avons l'éternité devant nous, tu ne devrais pas t'inquiéter.. Après tout, la Faërie ne s'est pas faite en un jour. » Un peu comme Rome.

En ce qui concernait Sithchenn, l'attitude de Morrigan évoluait doucement mais surement tandis qu'elle se sentait de plus en plus inquiète. Elle ne s'était plus autorisée depuis une éternité à penser à lui. Elle s'était toujours dit qu'il avait dû faire sa vie, allant jusqu'à avoir des enfants et surement une femme qui l'aurait rendu heureux. Lui, ce père qu'elle avait eu par la force du destin, elle s'était résolu à l'oublier, pour ne pas souffrir de son absence. Il lui avait appris à avoir du cœur quand sa mère en avait fait une arme. Il lui avait permis de sourire quand elle n'avait envie que de pleurer. Il avait été là pour elle, comme personne. Il avait été le premier homme de sa vie, avant même Nuada.

En entendant ce qu'il était advenu de lui, elle était à la fois soulagée tout en sentant un poids peser sur son cœur. Que lui était-il arrivé ? Avait-il perdu la foi en la Faërie ? Pour quelle raison ? Elle ne comprenait pas. L'or et l'émeraude des prunelles de la Rouquine s'illuminaient légèrement alors qu'elle étouffait un soupir entre ses lèvres.
« Un choc, tu dis ? Quand est-ce que cela s'est produit ? » Elle priait la Déesse que la raison de son abandon ne soit pas lié à sa mort, car.. Morrigan savait qu'elle serait incapable de se le pardonner.

Pinçant les lèvres, elle jetait un coup d’œil à la garde de son arme qu'elle levait légèrement.
« Le créateur.. » C'était un murmure étouffé, allant de concert avec les pensées et le silence de la Reine Fantôme qui ne faisait qu'acquiescer d'un signe du menton alors qu'elle venait à reposer son regard sur son vis-à-vis.

« J'ai la force et l'ambition de mener une cour, mais lui, je ne peux le forcer à quoique ce soit. Le mieux que je puisse faire, est de me présenter à lui et m'excuser de mon absence. » Son absence.. C'était un choix particulier de propos pour désigner sa mort. « La Narcisse en moi espère que ma disparition n'est pas la cause de son mal. Il est comme un père pour moi ; et en tant que mère, je ne peux qu'imaginer ce qu'il a dû subir en me pensant .. » Elle s'arrêtait tandis que son visage signait à la négative. « Bref. » Tout à fait. Elle inspirait profondément et se voilait d'une sérénité et d'un sourire simple. « Peut-être qu'un jour, cet exil cessera de me coller à la peau. Ne penses-tu pas que les temps sont sacrements cruels ? » Elle le pensait vraiment. « Bien que je n’aie pas à me plaindre au final, et j'en ai bien conscience. » Et pour cela, elle ne pouvait que remercier Danu pour sa protection. A cette pensée, un léger vent printanier venait s'engouffrer dans la forge, entourant Morrigan jusqu'à s'évanouir avec simplicité. Quoiqu'il en fût, cette manifestation sereine faisait fleurir un dernier sourire tranquille sur ses lèvres.





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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyDim 26 Juin - 15:50
Seeking a miracle
ft. Morrigan & Credne.
L’idée de passer l’éternité à apprendre les rouages diplomatiques de la Cour aurait dû quelque peu refroidir la forgeronne, surtout qu’elle avait déjà été élève plusieurs fois dans sa vie, auprès de Crom Cruach, puis auprès de Sithchenn, et il était clair qu’elle n’était pas faite pour ça. Elle n’était pas une cancre, cela dit, la preuve, elle avait plutôt réussi à rendre son mentor fier et son maître forgeron pouvait se vanter d’avoir fait d’elle une excellente forgeronne. Pour quasiment tout dans la vie, il fallait du talent, pour maîtriser une chose à la perfection, mais même sans talent, tout pouvait s’apprendre dans une certaine mesure. Elle ne doutait pas de parvenir à atteindre un niveau moyen en termes de maîtrise de l’étiquette de la Cour, et probablement qu’elle ne serait jamais plus que ça, et que cela suffirait. D’un point de vue personnel, de toute façon, elle n’avait jamais aspiré à plus mais il était évident que les considérations individuelles n’entraient plus en ligne de compte, pas quand c’était Naemesys, entre tous, qui lui faisait cette proposition, elle qui avait tant sacrifié pour le bien commun. Et puis, qui sait, peut-être que passer l’éternité à ses côtés ne serait pas si mal que cela. Cela faisait des siècles que Credne avait oublié le sens du mot « amie », si ce n’était Scáthach qui le lui rappelait dès qu’elles se croisaient. Mais pour des personnes immortelles comme elles, les « au revoir » et les « à bientôt » pouvaient présager de décennies, voire de siècles de séparation. Preuve en était qu’elle avait l’impression de retrouver Naemesys après plusieurs vies. Et d’ailleurs, toutes deux vivaient clairement des vies différentes de celles qu’elles avaient du temps où elles s’étaient rencontrées. De toute façon, il n’était plus temps de faire des ronds-de-jambes, si tant est qu’elle en ait jamais fait, et elle accepta donc la remarque de la reine, et l’éternité qu’elle présageait peut-être, d’un hochement de tête amusé. Danu seule savait comment les choses se passeraient entre elles. Credne espérait juste que Naemesys avait la patience d’une pierre, tout en en doutant quelque peu. Eh bien, peut-être qu’une approche différente ferait tout autant l’affaire. Crom Cruach avait été d’une patience quasi surnaturelle avec elle, Sithchenn, lui, l’avait eue à l’usure, l’avait fait plier par sa seule volonté et surtout son talent, elle verrait bien comment Naemesys s’y prendrait, et elle essaierait d’être la plus sage possible.

Sithchenn, justement, semblait être l’objet de quelques inquiétudes de la part de la reine. Credne elle-même était passée par tous les stades concernant son maître et après tout ce temps, quand elle pensait à lui, et elle pensait à lui souvent, il ne restait en elle qu’un vide intense et une fatigue envahissante. Elle avait longtemps vécu avec ce paradoxe, la fierté d’être enfin libre de ses enseignements, d’être enfin forgeronne et non plus apprentie, et le vertige presque abyssale de se savoir seule, sans filet de sécurité, sans sa voix grave, ses yeux attentifs et ses mains calmes et solides qui avaient tant de fois guidé ses gestes. Il semblait tant compter pour Naemesys, cependant, que la forgeronne ferma brièvement les yeux, rappelant ses souvenirs à la surface.

— Je crains de ne pas pouvoir t’être d’une grande aide. Il est parti une première fois et quand il est revenu… Il n’était plus le même. C’était il y a un peu plus de deux mille ans.

Credne avait pensé à cela, bien entendu. Au fait que Sithchenn ait pu perdre quelque chose ou quelqu’un, car il ne pouvait pas y avoir tant de raisons que cela à l’abandon de son art. La flamme l’avait quitté et elle le savait d’expérience, peu de tempête pouvait étouffer le feu qui brûle dans les entrailles d’un forgeron. Le sien avait été mis en péril également quand Cenn avait disparu du jour au lendemain. Mais la différence entre Sithchenn et elle était probablement la colère qui habitait Credne et à laquelle elle s’était accrochée de toutes ses forces, dont elle s’était nourrie et qui, au demeurant, l’avait poussée à mener sa vie de travers et à prendre des mauvais choix. Mais c’était cela ou dépérir sur place, comme Sithchenn l’avait fait, lui qui était son opposé, dont la maturité et la raison l’avaient pour une fois peut-être desservi tant il s’était laissé périr, en quelque sorte, petit à petit. Mais les paroles de Naemesys donnaient un nouvel éclairage à cette situation. Était-il vraiment son père ? Car alors, oui, il semblait bien à Credne que Sithchenn avait reposé son marteau et refusé de forger à l’époque où la nouvelle de la mort de Morrigan avait balayé les terres de la Faërie comme un mauvais blizzard. Pour Credne, qui n’avait jamais rencontré personnellement la Haute-Reine, mais qui en son cœur l’avait élevée au rang de modèle, tant elle voulait, elle aussi, être une femme, et une femme forte et autonome – la raison pour laquelle elle avait survécu aux grottes et serré son poing pour la première fois autour d’un marteau de forge –, cela avait été comme un coup de poing à l’estomac, mais si Sithchenn était son père, si elle était la fille de son maître, alors elle pouvait distinguer un nouveau sens aux souvenirs qu’elle gardait de ce moment. Cette douleur sourde, quasi imperceptible, qui sourdait de sa personne, ses épaules presque voûté, cet abandon de sa propre personne, comme si la lumière qui l’habitait avait été soufflée et qu’il ne voyait plus aucune raison de vivre encore, si ce n’était qu’il n’avait d’autre choix que de respirer et de marcher parmi les vivants. Pas étonnant que toutes ses suppliques, toutes ses colères, toutes ses paroles d’encouragement, ne l’aient jamais atteint. La raison de sa souffrance dépassait largement les pauvres moyens que Credne avait en sa possession à l’époque pour tenter de le ramener à la vie.

— Reprocherais-tu à tes enfants une faute qu’ils n’ont pas commise ? La douleur que tu lui as causée n’était pas intentionnelle… Mais elle empruntait là un chemin privé qu’elle n’avait pas vraiment le droit d’approcher. — Quoi qu’il en soit, il me semble que le bonheur de savoir celui qu’on a cru mort en vie surpasse toutes les peines qu’il a pu nous causer. Ou la haine.

Elle avait passé des siècles et des siècles à tenter de haïr Cenn, et de se persuader qu’il en avait eu sa claque d’elle, pour pouvoir le détester encore plus facilement, parce que c’était mieux que de souffrir, même si ça n’avait pas été très efficace, et au final, à la seconde où elle l’avait vu se pointer à la porte de sa forge, toute cette douleur avait été remise en arrière-plan, parce que, tout simplement, il était là. Ce n’était pas quelque chose qu’elle oublierait, mais elle pourrait vivre avec, désormais, en sachant qu’il était en vie et qu’il allait plus ou moins bien. Elle se permit donc un sourire timide et son regard se posa sur Baothmhian, qui avait repris goût à la vie, lui aussi. Son créateur, peut-être, connaîtrait le même destin. Tel forgeron, telle lame, en quelque sorte.

— Pour les Unseelies, les temps sont plutôt favorables, et c’est en partie grâce au roi et à toi. Je prierai la Déesse pour qu’elle vous accorde à tous deux le bonheur contre tous ces sacrifices. Elle n’est pas si cruelle au point de demander encore et encore sans jamais donner en retour.

Du moins l’espérait-elle. Et peut-être que ces petits cadeaux de Danu commenceraient par voir Sithchenn et Naemesys réunis. Cerait un bon début, et Credne n’en demandait pas plus.
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MessageSujet: Re: “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD)   “ Seeking a miracle. ” ∞ (CREDNE CERD) EmptyJeu 21 Juil - 23:19
Seeking a miracle

ft. credne cerd && morrigan

La diplomatie était un art à part entière, et il fallait avouer que la Morrigan n'en avait enseigné les rudiments qu'à sa fille et cela s'était fait sous le couvert d'une éducation Sidhe, ni plus, ni moins. De ce fait, il semblait évident que la Reine Unseelie allait devoir improviser pour enseigner quelques préceptes à Credne Cerd : Peut-être allait-elle tenter l'apprentissage brut, un peu comme une bonne leçon de maniement d'arme.. Ou alors, la manière douce et pleine de patience pour tenter une nouvelle approche. Sur l'instant, elle n'avait aucune idée de la marche à suivre, elle se laissait le temps de voir les choses venir et de les appréhender avec simplicité.

Il fallait avouer que ce qui la préoccupait davantage était de savoir si sa mort avait causé bien plus de dommages qu'elle ne l'avait envisagé. Et lorsque la réponse de son amie tombait, Morrigan demeurait impassible. Pensive. Silencieuse. Ses lèvres se pinçaient sensiblement tandis qu'intérieurement, elle réalisait que la coïncidence était évidente. La coïncidence n'avait pas lieu d'être, pour être honnête.. Ou alors, le hasard faisait vraiment mal les choses. Glissant une main jusqu'à ses mèches rousses, elle en replaçait quelqu’une avec une sérénité cachant bien volontiers son trouble intérieur.
Une profonde inspiration était prise alors qu'elle acquiesçait d'un mouvement du menton. « Je vois. » Se livrer, se laisser aller à des débordements émotionnels - en dehors de la colère, pour ne pas dire de la fureur -, ce n'était pas une chose que Morrigan maitrisait véritablement. Quand bien même elle était en présence d'une amie, elle ne pouvait s'empêcher de se cacher derrière un calme de façade. Pourtant, son regard ne mentait pas : Il était ouvertement troublé, nimbé d'une lumière que son glamour avait laissé apparaitre dans un moment d’égarement.

Prenant quelques secondes, elle finissait par se ressaisir suite à un léger bruit de gorge. La question rhétorique de Credne tombait alors à pic tandis qu'elle haussait spontanément un sourcil. Sur l'instant, elle ne semblait pas avoir saisi le lien entre leur conversation et ses enfants. Mais finalement, en écoutant la suite des propos de la Sidhe, elle finissait par esquisser un bref sourire. « C'est une manière un peu légère de voir les choses. De mon point de vue d'ex-morte, j'ai pu constater que les reproches pouvaient être présents.. Ce que je comprends et accepte, au final. » Réparer les pots cassés dû à son absence.. Morrigan avait dû le faire en réintégrant la Faërie. Cela avait été un travail qui lui avait demandé du temps et de la patience.

Elle ne pouvait et ne voulait blâmer ceux qui avaient souffert de l'annonce de sa mort. Tout comme elle ne pouvait les blâmer d'avoir avancé dans leur vie, d'avoir tourné la page sur son existence. Et peut-être que dans le fond, c'était pour cela qu'elle n'était pas allée voir Sithchenn. Car même si elle ne pouvait le blâmer d'avoir tourné la page sur leur passé commun, elle ne pouvait encaisser sereinement le fait de le voir avec des enfants, une vie tranquille. C'était égoïste, Morrigan en avait pleinement conscience, et c'était bien pour cela qu'elle se faisait violence pour accepter simplement ce que le destin avait réservé à l'ancien forgeron. Evidemment, la situation était plus complexe qu'elle ne voulait et pouvait l'avouer ; Car une autre partie d'elle souffrait de lui avait brisé le cœur par son absence. De ce fait, elle se sentait légèrement perdue.

Perdue.. Oui, c'était le mot alors que la conversation continuait sur sa lancée. Et finalement, Credne mentionnait la seule Déesse qu'il ne fallait pas interpeler sur l'instant. Ouvrant la bouche pour interrompre son vis-à-vis, Morrigan levait même une main pour la faire taire en la désignant de l'index mais il était trop tard alors qu'elle lâchait un soupir en ressentant qu'un souffle printanier à la fragrance surnaturelle se glissait entre elles. « Crois-moi, elle ne veut que notre bonheur. » Qu'elle marmonnait, étonnamment désabusée tandis qu'elle observait longuement Credne. Un murmure inaudible aux oreilles de la Forgeronne accaparait la Reine Unseelie. « Elle ne veut que le bonheur de ses enfants, tu n'as pas à en douter.. Tout comme tu n’as pas a douter qu’elle veille sur chacun de vous. Elle ne vous a pas oublié. » Qu'elle se décidât à articuler, comme si sa bouche n’était que l’instrument porteur de cette seconde voix qui avait besoin de se faire entendre. Morrigan devait transmettre ce message.. Et c’était ce qu’elle faisait, tout simplement.

Secouant le visage négativement, la Reine Unseelie haussait un sourcil avant de détacher son attention de Credne Cerd. « C'était subtile, ça. » A peine. Le parfum printanier se faisait plus présent, plus puissant tandis qu'un léger rire tintait au loin avant de disparaitre. « Mh. » Morrigan ne semblait pas encline à faire le moindre commentaire sur ce qui venait de se passer.


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