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 There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran

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THE MAN OF SEA ∭ Man, l'Homme, le vrai. La force tranquille.

Lucan M. O'Daibhead

Lucan M. O'Daibhead

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 01/11/2015
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THE MAN OF SEA ∭  Man, l'Homme, le vrai. La force tranquille.

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MessageSujet: There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran   There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran EmptyMer 27 Juil - 22:35
There is magic in the sea, there is magic in the waves
ft. Cethor & Man.

Il n’y avait pas grand-chose que Man aimait plus que marcher tranquillement sur une plage. Peu importait son humeur, la proximité de l’océan, l’air humide, froid et salé qui battait son visage et agitait ses cheveux turquoise, le bruit du ressac et le simple frémissement qu’il ressentait en lui, si proche d’une source d’eau, suffisaient à faire son bonheur. Le temps non plus n’avait pas d’importance. En l’occurrence, en cette fin d’après-midi, le vent s’était levé et les nuages gris et noirs s’amoncelaient au-dessus d’Ellan Vannin. Man pouvait quasiment la goûter sur sa langue, cette tempête qui devait faire rage en pleine mer, là-bas, et qui ne toucherait probablement pas la côte, se contentant de venir mourir sur ses rivages avec un dernier coup de vent en guise d’ultime défi. Bref, un temps et un lieu idéal pour qui souhaitait profiter d’un peu de solitude, peu importait la raison. En ce qui concernait Man, il n’avait même pas besoin d’avoir eu une mauvaise journée pour venir ici. Il habitait au bord de la mer, vivait sur une île, mais ce n’était pas encore assez pour lui. C’était dans sa nature, c’était plus fort que lui : il fallait qu’il aille au-devant de l’océan aussi souvent que possible. Il avait bien passé de longues minutes à ressasser les derniers événements qui avaient eu lieu sur l’île et sa conversation avec le roi, sans parler des conséquences qui allaient en découler. Mais au bout d’un moment, comme un gamin, ses réflexions ne manquaient jamais de se dissoudre, de passer en arrière-plan tandis qu’il se contenter de profiter pleinement du bien-être qui l’envahissait. Il était né de l’océan lui-même. Nul doute que le jour où il mourrait, c’es à l’océan qu’il retournerait.

L’avantage de vivre sur une île, et une île aussi petite qu’Ellan Vannin, c’était qu’on était toujours certain de faire des rencontres, et mieux encore, des rencontres avec des gens que l’on connaissait. On ne vivait pas des milliers d’années sans faire le tour de la plupart de ses contemporains. Man repéra d’abord une petite silhouette qui marchait sur la plage tout comme lui, vers lui. L’Élémentaire continua sa route sans ralentir ni presser le pas, attendant tranquillement que les contours plus précis de l’individu se dessinent, ou bien qu’un élément familier, la démarche, la posture, le renseigne sur la personne vers qui ses pas le menaient. Finalement, il esquissa un sourire et enfouit ses mains dans ses poches. Il se campa dans le sable humide, attendant que l’autre l’ait rejoint, bien décidé à entamer la conversation, et pour cause. Il s’agissait de Cethor, ou Kiaran, tout dépendait du point de vue. Et il savait d’expérience que son acolyte ne refusait jamais une discussion. Ils n’en étaient pas à leur premier coup d’essai, après tout. Il serait désormais bien compliqué de se souvenir dans le détail de leur première rencontre tant elle remontait à loin, à des temps anciens et disparus, devenus légendaires, partie majeure de l’Histoire fey. Un temps où les rois et les dieux foulaient encore ce monde et celui des Humains, où les guerres faisaient rage, leurs pouvoirs étaient quasi illimités. Une époque propice aux amitiés et aux allégeances, aux trahisons et aux déceptions. Mais leur histoire commune, à tous les deux, était réellement bâtie sur une amitié filée au long des siècles.

« Je trouvais étonnant de ne pas encore t’avoir croisé ici. Voilà qui est enfin fait ! »

Il connaissait l’affection que Cethor portait à ce genre de paysage, et comment résister, quand on vivait sur une île ? Man salua son ami, jaugeant son humeur. Qui savait après tout s’il n’était pas venu ici en quête de solitude ? Pour sa part, l’Élémentaire était plutôt ravi de cette rencontre. Il y était de ces hommes avec qui discuter était une nécessité, et Cethor était de ceux-là, tant il permettait à Man, souvent, de remettre les choses en perspective, et la Déesse savait qu’ils avaient tous besoin de cela, ces temps-ci.

« Comment te portes-tu, mon ami ? »

Ce n’était pas, après tout, le fait de ne pas appartenir à une Cour qui mettait les Feys à l’abri des ennuis qui avaient touché la Faërie tout récemment.

 
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THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

Kiaran T. Mac Greine

Kiaran T. Mac Greine

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 29/02/2016
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There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran Empty
MessageSujet: Re: There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran   There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran EmptyDim 7 Aoû - 16:23
There is magic in the sea, there is magic in the waves
ft. Kiaran T. Mac Greine & Lucan M. O'Daibhead
Tant de choses s’étaient passées. Cethor avait l’impression que, depuis la trahison d’Eire, tout n’avait été que douce monotonie. Et aujourd’hui, tout avait changé. Il n’avait pas assisté aux couronnements. Bien que plus amical envers la Cour Unseelies, il ne s’était pas présenté au couronnement de Nuada. Et il n’avait guère eu l’envie de voir une couronne posée sur la tête de Dagda, d’autant qu’il avait craint croiser le visage de son épouse dans la foule, acclamant le succès de son amant. De son Grand Amour. Il avait été en colère, bien des siècles plus tôt, lorsqu’elle avait fini par tout lui avouer. Il avait été en colère, triste, dévasté. Par sa trahison, par son adultère, mais surtout par son mensonge. Elcmar n’était pas son fils. S’il l’avait élevé, avec Kean, comme le sien, il n’était pas de sa chair, il n’était pas de son sang. Il était l’enfant d’un autre. Comme le jeune Unseelie. Un enfant dérobé qui n’appartenait pas vraiment au couple qu’il avait un jour formé avec Eire. Puis les décennies, les siècles, étaient passés et seule la rancœur était restée. On l’avait accusé de l’avoir tuée, alors qu’elle disparaissait de la surface de la Terre, de la surface de la Faerie. Fous étaient ceux qui avaient cru la rumeur. Malgré tout son chagrin, Cethor n’aurait jamais fait telle chose. S’il avait été dévasté, il connaissait l’importance d’un Grand Amour, même s’il ne l’avait pas vécu lui-même. Il aurait juste aimé qu’Eire soit honnête avec lui, qu’elle ne laisse pas ce fruit pourrir entre eux. Mais on ne pouvait pas changer le passé. On pouvait tout juste espérer modeler l’avenir pour qu’il contienne plus de sourires que de larmes.

Et, pour l’instant, Cethor ne savait pas bien où placer l’aiguille de la balance, ne savait pas de quel côté elle penchait le plus. Depuis qu’il était arrivé sur Ellan Vannin, il s’était passé tant de choses. Il avait revu Eire. Il avait retrouvé Fotla. Morrigan lui avait annoncé qu’il aurait une fille, dont la mère était blonde. Beltaine avait semé dans son esprit la crainte de la mort. Beltaine lui avait ouvert les yeux sur les sentiments qui hantaient son cœur. Des émotions qui faisaient naître des crises d’angoisse, avant qu’il se décide qu’il était temps pour lui réapprendre à vivre, à[ aimer. Alors il avait retrouvé Fotla. N’était-ce pas ironique que son cœur se remette à battre pour une fey dont le Grand Amour était un autre, encore une fois ? Pis encore, dont le Grand Amour était le propre frère de Cethor ? Danu avait parfois un sens de l’humour bien Elle et Ses desseins lui étaient bien insondables. Pourtant, cette décision de ne plus craindre les élans de son cœur lui avait apporté plus de sourires et d’éclats de rire que les siècles qu’il avait passés à arpenter le monde, ne sachant guère s’il cherchait à retrouver les siens ou à les fuir. Aujourd’hui, il était là, sur cette île minuscule. Il était là, changé par les derniers événements qui avaient chamboulé sa vie.

Il était là, sur cette plage, malgré la météo menaçante. Car Cethor aimait s’y promener, peu importait le temps. Peut-être plus encore alors que la pluie chantait sur les grains de sable et jouait avec l’écume. Mais il ne pleuvait pas encore. Le ciel était sombre, lourd de nuages. Les mains dans les poches de son jean, le menton dans le col de son blouson, il marchait pourtant pieds nus sur les grains humides. Ses cheveux, plus longs sous sa forme véritable que sous son Glamour, étaient fouettés par le vent. Sa peau noire aux reflets violets se mêlait presque au paysage, comme s’il voulait se fondre dans le jeu des ombres. S’attendait-il à croiser quelqu’un ? Pas vraiment. Peut-être avait-il passé trop de temps avec les humains, pour se dire qu’une telle météo les cloitrait chez eux. Les feys n’avaient pas ce genre de crainte. La plupart d’entre eux acceptait la nature comme elle se dévoilait à eux. Paisible et tiède. Tourmentée et mouillée. Dans un tel tableau, seuls ses iris d’or en fusion semblaient se détacher sur les nuances de noir, gris et bleu.

Et, finalement, une silhouette se détacha de tout cela. Sans chercher à plisser les yeux pour la discerner au plus tôt, Cethor laissa chaque pas le rapprochant d’elle aiguiser sa vision et donner des détails aux contours flous. Bientôt, la palette éternelle de gris fut remplacée par les nuances éclatantes du bleu. Il n’en fallut pas plus à l’ancien roi d’Irlande pour deviner l’identité de celui qui se trouvait un peu plus loin devant lui. Manannàn Mac Lir. Si les siècles les avaient rapprochés et éloignés tour à tour selon leurs activités à chacun, leur amitié s’était construite paisiblement durant tout ce temps, et rien n’était venu l’entraver ou la détruire. Comme rien ne pouvait entraver ou détruire les flots. Alors qu’il l’eut finalement rejoint, Man lui adressa la parole. Je trouvais étonnant de ne pas encore t’avoir croisé ici. Voilà qui est enfin fait ! Un léger sourire amusé se dessina sur les lèvres du Sinistre. S’il n’avait pas espéré croiser quiconque, il était en vérité heureux de tomber sur l’Élémentaire. Cela faisait, en vérité, bien longtemps qu’ils ne s’étaient pas parlé. Avisant les prunelles relativement claires de Man, Cethor en déduisit qu’il était d’une humeur plutôt bonne et que la météo régnant plus loin au large n’était pas de son fait. On en savait jamais vraiment, avec les élémentaires. Si Cethor ne craignait pas que l’ancien dieu marin lui fasse du mal, il avait toujours éprouvé une certaine fascination pour ces feys plus proches encore de la Nature que tous les autres.

Comment te portes-tu, mon ami ? Le sourire de Cethor s’altéra légèrement. La question était difficile. Les feys ne pouvaient pas mentir. Et ça n’avait pas été son intention, mais la réponse à donner était bien plus compliquée qu’un « bien » ou qu’un « mal ». Tout comme la palette de gris était éternelle dans le paysage, elle l’était tout autant dans le spectre de ses humeurs. Après un instant de silence le Sinistre haussa les épaules. La réponse à ta question pourrait nourrir plusieurs contes. Dis-moi plutôt comment tu vas en premier, afin que je n’oublie pas de te le demander une fois que j’aurais fini de te narrer mes périples. Il eut un léger rire, à la fois heureux et… autre chose. Certainement Man ne l’avait pas entendu rire depuis bien longtemps, même s’il était l’un des rares avec lesquels Cethor savait se laisser aller. Il n’était plus le même. La joie était revenue dans sa vie, mais de nombreuses questions restaient sans réponse… Il avait encore tant à discuter avec Fotla. Mais peut-être pourrait-il trouver conseil auprès de Man en attendant.
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Lucan M. O'Daibhead

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MessageSujet: Re: There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran   There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran EmptyMer 10 Aoû - 22:57
There is magic in the sea, there is magic in the waves
ft. Cethor & Man.

Difficile de ne pas remarquer la façon dont le sourire avec lequel son vieil ami l’accueillit se fana légèrement en réponse à sa question. Les expressions neutres n’étaient pas le fort des Feys. Après tout, nul besoin de dissimuler ses émotions quand on ne pouvait de toute façon pas mentir. On pouvait omettre, tordre, contourner, mais au final, tout se savait toujours, avec eux, et puis n’étaient-ils pas tous des créatures de passion et d’émotion plutôt que de raison ? Preuve en était Man lui-même, qui pour aussi sage et doux qu’il était, était également devenu légendaire pour ses colères cataclysmiques, quoique rares, heureusement. De toute façon, les secrets étaient comme du poison, particulièrement entre amis. Et la question de Man était on ne plus sincère. Cethor et lui étaient bien assez âgés pour avoir à peu près tout connu dans une existence, des sursauts de l’Histoire aux épreuves tout à fait personnelles. Leurs trajectoires, parfois communes, n’avaient cessé de s’éloigner l’une de l’autre ensuite, pour mieux se retrouver. Il arrivait parfois à Man, à l’époque, d’entendre parler de son ami, qui fut roi, après tout. Que ce soit par les Humains ou par leurs congénères Feys, l’Élémentaire avait pu suivre parfois, de loin, la route de Cethor. Le fait que le grand âge, l’âge d’or des Feys soit soi-disant terminé n’enlevait en rien l’intérêt que Man portait à son ami et à sa vie. Et puis, ils se retrouvaient sur Ellan Vannin. Beaucoup d’entre eux étaient attirés ici comme des aimants, avec la promesse d’y trouver un refuge et un foyer, l’ultime terre fey, à eux, même si elle était déjà menacée. Il n’était pas rare que les circonstances qui amenaient les Feys à venir ici soient chaotiques.

Il savait faire preuve de patience cependant, et se plia bien volontiers à la demande de Cethor de commencer à rattraper le temps perdu plutôt que l’inverse. Cependant, cela demandait réflexion, ce qu’il s’accorda pendant quelques secondes. Les temps étaient troublés, pour le dire poliment, sans tomber dans l’affolement. Finalement, il esquissa un sourire.

« Eh bien, je n’ai pas à me plaindre. Je suis venu ici dans l’espoir de voir notre peuple retrouver son chemin en cette période compliquée et je suis plutôt optimiste. Le Sithin a de nouveau un roi et la Déesse se fait de plus en plus présente… Même si avec les progrès viennent les ennuis. »

Il savait que Cethor avait forcément entendu parler des événements du couronnement, sans parler du fait que des choses étranges arrivaient sur l’île, que les Humains s’agitaient en dehors des frontières feys, que les Vampires et les Drows avaient investi Ellan Vannin en masse, et enfin, que quelque chose rôdait clairement parmi eux, qui arborait les traits du Haut-Roi David lui-même… Et il y avait eu dernièrement les célébrations de Beltaine, dont Man avait entendu parler, sans avoir encore tout appris en détail. Il comptait bien cependant tout savoir de ce phénomène. Il avait vu Cian peu de temps auparavant, qui lui avait confié une mission pour laquelle l’Élémentaire se devait de tout savoir des derniers événements, sans parler de sa curiosité naturelle et insatiable. Il haussa légèrement les épaules, chassant ces nuages.

« Mais à titre personnel, je suis plutôt chanceux. J’ai retrouvé ma fille sur Ellan Vannin, ainsi que pas mal de vieux amis. Je peux à nouveau m’adonner à la politique, qui est comme tu le sais mon jeu favori. Je vis sur une île, entouré par la mer, ce qui ajoute à mon bonheur… Est-ce que j’en fais trop ? »

Il s’était interrompu en riant doucement. En vérité, il ne se souvenait pas de la dernière fois qu’il avait dormi tant l’inquiétude rôdait dans son esprit, jamais loin. Pour son peuple, pour son roi, pour son Sithin, pour les Feys en général. Pour sa fille également, qui lui était revenue, certes, mais blessée, brisée, d’une telle façon qu’il ne savait pas comment recoller les morceaux. Et que dire de sa rencontre avec Elatha, qui l’avait mis dans une colère noire et qui depuis semblait habiter un petit coin sombre et poisseux de son âme, le forçant à faire face à un aspect de lui-même dont il n’était pas familier et qui lui déplaisait grandement. Mais la vie était ainsi faite qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de vivre au jour le jour et de gérer au mieux les tracasseries et tragédies. Il perdit son regard vers les flots, et à cause du temps, le ciel gris se confondait à l’horizon avec la mer. Cette vision le fit sourire à nouveau – que ce monde était beau, que la nature était belle – et il se tourna de nouveau vers Cethor.

« Nous avons tout le temps qu’il nous faut pour raconter nos histoires, mon ami, ou bien pas assez de temps pour hésiter à le faire. Parle sans crainte. »

C’était, après tout, le meilleur moment et le meilleur endroit pour faire des confessions.

 
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Kiaran T. Mac Greine

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There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran Empty
MessageSujet: Re: There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran   There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran EmptyLun 15 Aoû - 18:11
There is magic in the sea, there is magic in the waves
ft. Kiaran T. Mac Greine & Lucan M. O'Daibhead
Son ami semblait être paisible, heureux même. Ellan Vannin avait du être pour lui ce refuge dont tous leur avaient parlé quand il avait été question d’y venir. Cethor ne savait pas s’il avait fait partie de la première vague de feys à être arrivés, de ceux qui avaient conquis cette terre de façon parfois brutale. Il ne pensait pas que Man eut été ce genre de feys à s’imposer de cette façon. Lui-même avait tenté, du mieux qu’il l’avait pu, de se faire une place, de se faire accepter par les habitants de l’île. La chose avait été aisée grâce au Glamour et à l’elfitude qui en découlait… mais Cethor avait toujours mis un point d’honneur à ne pas en user à tord et à travers. Il avait fait attention, toujours, aux mots qu’il employait, afin de toujours laisser leur libre arbitre aux hommes qu’il fréquentait. Il avait toujours été de ces feys qui appréciaient cette autre race, malgré toutes les horreurs qu’elle avait bien pu causer. Mais, après tout, le peuple de Danu n’était pas en reste non plus, en matière d’atrocités. Sur Ellan Vannin, il avait espéré trouver la paix. Pour lui-même, pour les feys, mais aussi inter-espèces. Ça n’était pas gagné, évidemment…

Eh bien, je n’ai pas à me plaindre. Je suis venu ici dans l’espoir de voir notre peuple retrouver son chemin en cette période compliquée et je suis plutôt optimiste. Le Sithin a de nouveau un roi et la Déesse se fait de plus en plus présente… Même si avec les progrès viennent les ennuis. Les paroles de Man faisaient écho à ses pensées. Les ennuis. Il se souvenait encore de cette affaire, peu après les couronnements, où des feys avaient été trouvés pendus et exsangues sur la place de Douglas. Des vampires en avaient été à l’origine. Et il y avait ces autres créatures aussi… les Drow. Il en avait eu un avant-goût amer lorsqu’il avait retrouvé un fragment de son passé. Un fantôme, si on voulait. Celle qu’on l’avait longtemps accusé d’avoir tuée. Eire. Elle était tellement similaire et pourtant tellement différente. Mais à titre personnel, je suis plutôt chanceux. J’ai retrouvé ma fille sur Ellan Vannin, ainsi que pas mal de vieux amis. Je peux à nouveau m’adonner à la politique, qui est comme tu le sais mon jeu favori. Je vis sur une île, entouré par la mer, ce qui ajoute à mon bonheur… Est-ce que j’en fais trop ? Les paroles de l’ancien dieu des océans lui tirèrent malgré tout un sourire, le sortant de ses sombres pensées. Il n’y avait pas eu que de mauvaises choses, non. Le bonheur était également venu frapper à sa porte, après maints tourments.

Non, bien sûr que non, mon ami. Il ne faut jamais diminuer le bonheur quand il se présente. Qui sait combien de temps il durera ? C’était là une de ses hantises. Si Cethor avait décidé malgré tout de profiter de ces instants avec Fotla. Ils avaient le temps pour les discussions fâcheuses… n’est-ce pas ? Il entendait des murmures dans les ombres. Tout comme Man, il se doutait que de sombres événements étaient sûrement encore à venir. Nous avons tout le temps qu’il nous faut pour raconter nos histoires, mon ami, ou bien pas assez de temps pour hésiter à le faire. Parle sans crainte. Le sourire paisible de Man, ce sourire qu’il avait souvent quand il contemplait la mer, était communicatif et un similaire se dessina sur les lèvres de l’ancien roi. Tu as raison. Mais remettons-nous en marche, sinon nous allons nous changer en statues de sel si nous restons immobiles. Cethor se remit en mouvement, marche lentement. Ils n’étaient pas pressés. Cherchait-il à gagner un peu de temps ? Pourtant il ne craignait pas de s’ouvrir à Man. Il était certainement ce qui se rapprochait le plus d’un meilleur ami, comme les appelaient les humains. Peut-être voulait-il seulement mettre un peu d’ordre dans ses pensées. Se décider par où commencer.

Au bout d’un moment, il reprit la parole. Tout comme toi, j’ai retrouvé de vieilles connaissances sur Ellan Vannin. Malheureusement, toutes ne scellaient pas d’agréables retrouvailles… Il poussa un léger soupir, secouant la tête. Eire est ici. Après des siècles sans donner le moindre signe de vie, la revoilà. La blessure est toujours aussi douloureuse, sais-tu ? Les souvenirs amers. Mais plus encore, elle est revenue changée. Finalement, il s’arrêta et chercha le regard de son ami. Elle a cédé à la corruption. Il n’avait pas besoin de détailler plus. Man devait certainement savoir. Ces feys corrompus. Les Drow. Cette menace apportée par les vampires. Ce poison dans la Faerie. Ni feys, ni vampires, créatures entre deux mondes. Mais elle n’est pas la seule à m’être revenue ainsi… Un nouveau soupir. Si la nouvelle nature d’Eire ne l’avait qu’à moitié choquée, celle de Tethor avait été bien plus dévastatrice. Surtout avec toutes les ramifications qu’elle impliquait. Mon frère, Tethor, a aussi été touché par ces ténèbres. La pensée de Tethor amena celle de Fotla et un sourire réapparut sur son visage. Un sourire semblable à celui d’un adolescent amoureux. Mais heureusement, Ellan Vannin ne m’a pas apporté qu’obscurité.

Il renfonça un peu plus les mains dans ses poches et se remit à marcher. Son sourire flotta encore sur ses lèvres dans un instant de silence. Si Beltaine a été une nuit marquante, elle ne l’a pas été que par un songe terrifiant. Elle a fait naître à nouveau l’espoir dans mon cœur. Sourire en coin, il jeta un coup d’œil à Man. Ta reine, accompagnée de l’anneau de notre Déesse, m’a annoncé que j’aurais une petite fille. Une enfant de ma chair et de mon sang. L’Elémentaire n’était pas sans savoir que la trahison d’Eire avait été déchirante pour le Sinistre notamment parce qu’elle impliquait qu’Elcmar n’avait jamais été sien. La perspective d’un enfant avait été suffisante pour chasser l’ombre d’Eire. La vision de ma propre mort a aussi eu le mérite de m’ouvrir les yeux sur mes sentiments pour une certaine Kith. Si Man était son ami, il ne savait pourtant pas jusqu’où il pouvait aller dans sa confession. Après tout, il n’appartenait à aucune cour… et Fotla était Unseelie. Certes, ça n’était pas aussi dramatique que s’il avait été Seelie mais… Il eut de nouveau ce petit sourire en coin, un bref instant, avant qu’il soit de nouveau légèrement entaché. Que pouvait-il dire de la suite sans que Man devine l’identité de Fotla ? Après tout, s’il lui révélait qu’elle avait déjà un Grand Amour et que celui-ci n’était autre que son propre frère, n’allait-il pas tout de suite faire le rapprochement ? ça n’avait jamais été un secret, le mariage de Fotla et Tethor. Si j’ai réussi à me débarrasser de la plupart de mes démons… Man se souvenait-il de l’anxiété dont le Sinistre faisait preuve envers la gente féminine depuis la trahison de son épouse, de ces crises d’angoisse ? … Il y a cependant encore quelques obstacles sur le chemin de mon bonheur…
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MessageSujet: Re: There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran   There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran EmptySam 20 Aoû - 10:27
There is magic in the sea, there is magic in the waves
ft. Cethor & Man.

En ce qui concernait Man, ils pouvaient bien faire dix fois le tour de l’île à pied, cela lui convenait, il l’avait d’ailleurs déjà probablement fait. Peu importaient le relief, la topographie ou les obstacles érigés par la main de l’Humain ou du Fey, cela ne l’arrêterait pas. Pas même le territoire des ténèbres, dans lequel il avait déjà fait une petite incursion, même s’il en gardait un souvenir assez pénible. Mais marcher était un excellent moyen de se détendre, de se vider l’esprit, de se concentrer sur ce qui était important et, en l’occurrence, de retrouver un vieil ami. Man emboîta donc le pas à Cethor et l’écouta attentivement. Cela ne l’étonna pas que son ami évoque d’anciennes iniquités retrouvées sur l’île. Le Songe était infini si on l’imaginait d’un point de vue métaphorique mais en vérité, ils étaient tous plus ou moins immortels et il n’y avait aucun moyen d’éviter éternellement ses ennemis, moins encore aujourd’hui qu’ils vivaient sur une île. D’autant plus que, si quelque temps auparavant encore, chacun avait son territoire bien délimité, les frontières avaient tendance à devenir floues, ces temps-ci. Non pas que cela ait une réelle importance, puisque Man était bien placé pour savoir qu’on trouvait des vipères jusque dans son propre clan. Mais il s’agissait de prioriser les menaces, de la plus proche à la plus lointaine, de la plus intime à la plus générale. De la plus dangereuse à la moins douloureuse, si on pouvait dire. Et finalement, Cethor mit un nom sur cette chose qui semblait tant le travailler, et il n’en fallut pas beaucoup plus à l’Élémentaire pour comprendre. On aurait pu croire qu’Eire en avait fini de faire souffrir son ancien amour, qu’elle n’aurait pu faire plus que ce qu’elle avait commis, mais dans l’abject comme dans le bien, on pouvait toujours en rajouter un couche. Non contente de se présenter de nouveau devant Cethor, au lieu de rester terrée là où elle avait passé ces derniers temps, peu importait où, comme elle aurait dû si elle avait eu un reste de dignité en elle, elle venait en plus le hanter sous une forme corrompue.

Difficile, quand on pensait aux Drow, de faire la part entre ceux qui avaient choisi leur destin, ceux qui y avaient succombé par faiblesse d’esprit et ceux qui s’y étaient vautrés volontairement. Man avait du mal à imaginer qu’on puisse, de soi-même, se laisser attirer par les sirènes vampires. Peut-être était-il mal placé pour parler, mais son problème avec Elatha, pour ennuyeux qu’il soit, n’était pas de la même nature. Aurait-il su qui elle était du temps où tous deux trouvaient ce qu’ils cherchaient en l’autre que Man n’aurait jamais accepté de céder à la Vampire sur ce point précis et se serait laissé tuer plutôt que de devenir une de ces créatures qu’il considérait avec pitié. Non pas qu’elle aurait pu réussir à le tuer, de toute façon… Il posa la main sur l’épaule de Cethor sans ralentir le pas, lui manifestant ainsi son soutien et sa sympathie. Il n’y avait malheureusement rien d’autre à faire qu’encaisser et continuer de vivre – et de marcher, dans ce cas précis. Man se sentait très peu concerné par le sort d’Eire, si ce n’était pour savoir si elle était vivante ou si cette terre était en enfin débarrassée d’elle – et avec cette terre, Cethor. C’était, aux yeux de l’Élémentaire, la seule solution pour que son ami soit enfin libéré de ce fantôme. Il en allait autrement pour Tethor, en revanche, que Man avait toujours apprécié et respecté, et qui était si semblable à son frère. Que Tethor soit désormais un Drow était une très triste nouvelle, pour Cethor, pour Tethor lui-même et pour eux tous, qui perdait là un être d’exception. Même si « perdre » était un concept relatif. À l’heure actuelle, leur société ne laissait nulle place aux êtres corrompus, mais par la force des choses, pourtant, et plus encore ces derniers temps, ils allaient et venaient de plus en plus parmi eux. Man faisait une différence entre les Vampires et les Drow, et si les seconds lui inspiraient de la pitié, les premiers, en revanche, n’éveillaient en lui que de la méfiance et de la colère. Ils étaient les plus antiques ennemis, les plus puissants, les grands perdants d’une guerre que les Feys comme Cethor et lui avaient gagnés dans le sang et le massacre. Man ne se faisait aucune illusion quant à ce que les Vampires ressentaient vis-à-vis d’eux.

« Ce sont là de tristes nouvelles, en effet. J’espère qu’Eire n’est revenue que pour, d’une façon ou d’une autre, te permettre d’enfin te libérer d’elle, de trancher ce lien qui vous unit encore par ta propre volonté. En revanche, je suis triste pour ton frère. Je ne peux m’empêcher de m’autoriser à croire que peut-être, ce qui faisait de lui un être exceptionnel a survécu malgré sa nouvelle nature… »

Des propos peut-être dangereux, mais Man, aussi vieux soit-il, n’avait jamais été un être extrême ni opposé aux changements, de quelque nature qu’ils soient. Cependant, Cethor parlait à présent de Beltaine, et Man redoubla d’attention. Il avait tant entendu parler de ce qui s’était passé cette nuit-là sans pour autant réussir à obtenir une vue d’ensemble… Tout était confus dans l’esprit de ceux qui avaient vécu ce moment, et Man savait pourtant qu’il lui fallait comprendre, car cela ne pouvait être lié qu’aux événements de ces derniers temps, et à des événements à venir également. Mais quand Cethor lui appris que Naemesys avait reprit brièvement son antique rôle de porte-parole de la Déesse, l’Élémentaire sourit aussi. Cela voulait dire beaucoup, une petite fille. Cela annonçait l’amour à nouveau pour son ami, et surtout, un enfant, un enfant dans le Songe ! Un enfant issu de l’amour et de la chair de Cethor, une petite fille…

« C’est une merveilleuse nouvelle, pour nous tous, et pour toi avant tout. Une fille, mon ami… Ton avenir va s’en trouver bien chargé, tu peux me croire. »

Il était bien placé pour le savoir. Il s’était occupé de Niamh, seul qui plus est. Pour qui ne se sentait aucune attache avec ses enfants, il était simple d’être parent, mais Man savait que Cethor aimerait sa fille plus que sa propre vie, il l’aimait déjà alors qu’elle n’était qu’une prédiction dans la bouche de Naemesys, alors oui, son ami devait s’attendre à des journées et à des nuits chargées. Surtout si en plus d’un enfant, il se laissait de nouveau le droit d’aimer. Man le regarda avec curiosité. Une certaine Kith ? En vérité, peu importait de qui il s’agissait pour lui tant qu’elle rendait son ami heureux, mais nul ne devait se voiler la face quant aux règles strictes qui régissaient la Faërie. Même si Cethor, en gardant son allégeance pour lui-même, s’offrait une plus grande liberté. Mais si c’était d’amour, qu’ils parlaient, de Grand Amour, alors aucune loi ne pourrait se mettre en travers de son chemin, encore moins si de cet amour naissait un enfant.

« Tes vieux démons t’ont fait la fleur de réapparaître devant toi, peut-être est-ce un signe de la Déesse qu’il est temps pour toi de les occire pour enfin t’en libérer. » Et nul n’aurait pu savoir s’il parlait au propre ou au figuré, en s’exprimant ainsi. Il esquissa un léger sourire. « Je ne prétendrai pas être de bon conseil en la matière. Je ne crois pas avoir déjà connu l’amour, seulement l’attachement, ce qui pour nous est déjà quelque chose. L’histoire nous prouve pourtant tous les jours, la tienne en premier, que l’amour ne se maîtrise pas. Peut-être aura-t-il raison de tes peurs, que tu le veuilles ou pas. Et nul doute qu’il t’apportera autant d’ennuis que de bonheur, mais j’imagine que cela vaut la peine d’encaisser les uns pour profiter de l’autre. Comme disent les Humains : peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. »

Le Sithin Unseelie aurait probablement tremblé sur ses fondations en l’entendant ainsi citer aussi facilement les Hommes, mais il n’était pas dans le Sithin. Eh bien, ils étaient immortels. Il lui paraissait naturel que pour eux, tout prenne dix fois plus de temps que la normal : trouver l’amour, trouver la paix. C’était une chose qu’ils auraient pu s’autoriser à envier aux hommes mortels, eux qui vivaient leur existence à fond, sans ralentir, jusqu’à leur mort.

« Je vois que tout n’a pas été de tout repos pour toi ici. J’avoue que venir vivre sur cette île a dépoussiéré pas mal d’entre nous, si je peux m’exprimer ainsi. Mais j’ai cru comprendre que tu as participé aux festivités de Beltaine ? J’ai échappé à cet épisode, j’avoue m’être isolé sur une plage, après une conversation extrêmement déplaisante avec le fils de Dagda… et je regrette presque de ne pas avoir été là pour vivre cela personnellement. »

Ce qui pouvait semblait délirant, mais Man était curieux de nature et un témoin de son temps, de tous les temps qu’il avait vécu. Et surtout, il lui paraissait vital de tout comprendre des événements actuels.

 
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THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

Kiaran T. Mac Greine

Kiaran T. Mac Greine

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MessageSujet: Re: There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran   There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran EmptySam 10 Sep - 17:45
There is magic in the sea, there is magic in the waves
ft. Kiaran T. Mac Greine & Lucan M. O'Daibhead
En vérité, Cethor ne savait pas vraiment si Tethor était devenu drow ou pas. C’était une rumeur qu’Eire avait fait courir à son arrivée sur l’île. Une rumeur qu’il n’avait pas voulu croire en premier lieu. Car il ne croyait plus aucun mot pouvant sortir d’entre ses lèvres. Elle l’avait trahi de la pire façon qui soit à ses yeux et tout ce qui sortait de sa bouche ne pouvait être que mensonge… ou du moins une vérité déformée. Pourtant à mesure que les jours passaient, le Sinistre n’avait pas pu s’empêcher de se dire qu’il ne pouvait y avoir d’autre raison justifiant l’attitude de son frère envers Fotla. Alors qu’ils venaient de perdre leurs enfants, il l’avait abandonnée à son chagrin, rajoutant une douleur supplémentaire : celle de son absence, celle du manque du réconfort qu’ils auraient pu trouver l’un en l’autre. Et même si son frère avait toujours été plus impulsif et sanguin, Cethor ne voulait pas croire qu’il aurait choisi de lui-même une telle chose. Rien ne pouvait expliquer cette disparition… si ce n’était la rumeur lancée par son ex-femme, ou bien la mort. Les choses s’étaient compliquées. Mais ne pouvaient-elles que se compliquer alors qu’ils pouvaient vivre plusieurs millénaires ? Elles se facilitaient rarement.

Alors qu’il s’ouvrait à son ami, ce dernier vint poser une main sur son épaule, sans pour autant interrompre leur marche. Son soutien était apprécié. Cethor n’avait que bien peu de confidents, bien peu savaient vraiment ce qu’il avait vécu par le passé… même si la trahison d’Eire n’était un secret pour personne, les rumeurs courant qu’il l’avait tuée dans sa rage ayant fait à l’époque le tour de la Faerie. Ce que la majorité ne savait pas cependant était que tout cela avait laissé de profondes cicatrices chez le Sinistre, notamment cette angoisse qui le prenait à chaque fois qu’il se laissait à s’attacher à une femme, même très légèrement. Heureusement, avec Fotla, il apprenait à guérir, petit à petit. Ce sont là de tristes nouvelles, en effet. J’espère qu’Eire n’est revenue que pour, d’une façon ou d’une autre, te permettre d’enfin te libérer d’elle, de trancher ce lien qui vous unit encore par ta propre volonté. En revanche, je suis triste pour ton frère. Je ne peux m’empêcher de m’autoriser à croire que peut-être, ce qui faisait de lui un être exceptionnel a survécu malgré sa nouvelle nature… Cethor eut un sourire triste. Je crains qu’elle n’ai d’autres projets pour Ellan Vannin, malheureusement… Quant à Tethor… Je l’espère aussi… Mais je crains que ça ne soit pas le cas. Sinon, il n’aurait pas abandonné Fotla à son chagrin. Si sa nouvelle nature de drow était effective, elle avait du le corrompre à un tel point qu’il ne se souciait même plus de son épouse.

Le fil de ses pensées le menait sur le terrain glissant des difficultés qui se présentaient devant Fotla et lui. Même s’ils avaient du mal à se séparer pour vaquer à leurs occupations respectives, il n’en restait pas moins que Tethor, Eire et la cour unseelie planaient au-dessus d’eux comme une épée de Damoclès… pourtant, s’il se fiait à la vision de Morrigan, il aurait une petite fille. Et il ne voulait pas croire que la mère que la Reine avait vue était une autre que Fotla. Il ne s’imaginait pas aimer quelqu’un aussi fort qu’elle. C’est une merveilleuse nouvelle, pour nous tous, et pour toi avant tout. Une fille, mon ami… Ton avenir va s’en trouver bien chargé, tu peux me croire.Le chemin jusqu’à elle est semé d’embûches, mais j’ai foi en l’avenir. Pour la première fois, je me prends à espérer. Il avait été mélancolique depuis la trahison d’Eire, nul ne pouvait dire le contraire. Oh, bien évidemment, certaines décennies étaient plus agréables que d’autres… mais globalement, ce mur qu’il avait construit entre lui et tout autre personne – surtout du genre féminin – pour éviter de souffrir encore n’avait pas aidé à cicatriser la plaie dans son cœur.

Cethor ne savait pas trop si Man avait fini par faire le rapprochement avec Fotla. Après tout, elle n’était pas la seule Kith sur l’île. D’autant qu’il n’avait pas dévoilé à quel animal elle était liée. Son appartenance à la Cour Unseelie était pourtant l’un des obstacles sur leur chemin. Peut-être pourrait-il rejoindre la Cour Sombre ? Après tout, c’était là qu’il avait la plupart de ses amis. Mais cela voulait dire ne plus fréquenter aussi souvent les quelques uns qu’il possédait au sein de la Cour Seelie. Il pensa à Anava, qui avait tant besoin d’un guide et d’un soutien pour survivre aux tourments et aux crises imprévisibles de son père. L’amour était loin d’être simple… et pourtant… pourtant… Rien ne lui avait semblé plus naturel depuis des siècles. Tes vieux démons t’ont fait la fleur de réapparaître devant toi, peut-être est-ce un signe de la Déesse qu’il est temps pour toi de les occire pour enfin t’en libérer. Je ne prétendrai pas être de bon conseil en la matière. Je ne crois pas avoir déjà connu l’amour, seulement l’attachement, ce qui pour nous est déjà quelque chose. L’histoire nous prouve pourtant tous les jours, la tienne en premier, que l’amour ne se maîtrise pas. Peut-être aura-t-il raison de tes peurs, que tu le veuilles ou pas. Et nul doute qu’il t’apportera autant d’ennuis que de bonheur, mais j’imagine que cela vaut la peine d’encaisser les uns pour profiter de l’autre. Comme disent les Humains : peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Cethor eut un sourire en entendant le discours de son ami. Il avait raison. Même une fois qu’il aurait surmonté les obstacles sur son chemin, il y en aurait toujours pour se présenter. De part la fragilité de leur communauté, mais aussi part le tempérament fougueux de la Dragonne qui rencontrerait son besoin impulsif de la protéger… elle et l’enfant qu’elle porterait peut-être un jour. A cette pensée pourtant, ce fut un sourire tendre qui étira ses lèvres.

Il ne nota même pas la référence que son ami avait faite aux Hommes. Cethor ne faisait pas partie de ces feys qui vouaient une haine et un dégoût sans borne à l’espèce humaine. Il leur en voulait certes d’avoir causé le chagrin de nombre d’entre eux, mais, d’un autre côté, les feys s’étaient aussi entretués sans l’aide des Hommes… Et Cethor avait passé plusieurs années, durant ses voyages, à s’enrichir de la moindre culture qu’il pouvait rencontrer. Il n’avait rien contre les Hommes. Je vois que tout n’a pas été de tout repos pour toi ici. J’avoue que venir vivre sur cette île a dépoussiéré pas mal d’entre nous, si je peux m’exprimer ainsi. Mais j’ai cru comprendre que tu as participé aux festivités de Beltaine ? J’ai échappé à cet épisode, j’avoue m’être isolé sur une plage, après une conversation extrêmement déplaisante avec le fils de Dagda… et je regrette presque de ne pas avoir été là pour vivre cela personnellement. Il eut un petit rire à l’issue du discours de son ami. Il pouvait clairement comprendre que la conversation avec Aengus eut été désagréable. Si Cethor ne détestait pas grand monde – pour cause, il ne haïssait même pas le Roi Seelie pour lui avoir volé Eire et pour être le père d’Elcmar – mais Aengus faisait partie de ces très rares qui portaient sur les nerfs du Sinistre. Aengus, hein ? Que je te comprends. Mais tu as raison, ce fut une soirée des plus… mouvementées. Je n’avais pas vraiment prévu de me rendre aux festivités. Après l’annonce de Morrigan, j’ai du rentrer chez moi pour retrouver calme et tranquillité d’esprit. Pourtant, mes pas m’ont guidé vers le feu… Son regard se perdit sur les vagues, mais il ne les voyait pas. A la place, il se rappelait de l’événement. Quelque chose en moi espérait peut-être trouver la mère de l’enfant que Morrigan avait vues dans sa vision… On pourrait dire que c’est un peu ce qu’il s’est passé, j’imagine… J’étais en train de discuter avec Fial quand je me suis fait entrainé par quelques demoiselles vers la foule pour une danse. Je n’ai pas vraiment eu le temps de commencer à paniquer qu’une fumée s’est propagée à tous les danseurs et nous étions plongés dans une sorte de transe… un rêve, je ne sais pas toujours pas vraiment ce que c’était. En vérité, le moment où ils ont sombré dans les ténèbres et celui où ils sont revenus à la réalité étaient bien trop flous.

Le Sinistre marqua une pause. Les souvenirs lui revenaient un peu dans le désordre. Il cherchait à leur redonner leur chronologie, mais ses pensées revenaient sans cesse à cette révélation qu’il avait eue, alors que la hache mordait sa gorge, cet amour pour Fotla qu’il s’était enfin avoué à lui-même. Sans s’en rendre compte, Cethor resta silencieux peut-être trop longtemps. Au bout d’un moment, il battit des paupières et rencontra les prunelles de son ami. Depuis quand s’étaient-ils arrêté de marcher ? Excuse-moi, je crois que je me suis perdu dans mes souvenirs. Est-ce que tu as dit quelque chose ? Ca ne lui arrivait pourtant pas si souvent que ça de s’absenter de cette façon. Visiblement cette nuit l’avait bien plus marquée que ce qu’il pensait.
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THE MAN OF SEA ∭ Man, l'Homme, le vrai. La force tranquille.

Lucan M. O'Daibhead

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MessageSujet: Re: There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran   There is magic in the sea, there is magic in the waves || Kiaran EmptyVen 16 Sep - 22:21
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ft. Cethor & Man.

Il était difficile de contredire Cethor à propos de l’attitude de son frère. On ne tournait pas le dos à son Grand Amour, c’était physiquement, moralement, émotionnellement et même mystiquement impossible. On ne sortait pas ainsi de la vie de celui ou celle qui, plus qu’une âme sœur, était une véritable moitié de être propre. Encore fallait-il qu’il y ait un Amour, et qu’il soit, effectivement, Grand. Man lui-même, pour sa part, n’avait pas eu beaucoup de mal à sortir de l’existence de la mère de Niam. Mais qu’ils aient eu un enfant ensemble ne signifiait pas qu’ils s’aimaient plus que de raison. Il avait dû y avoir une forme d’amour, plusieurs formes d’amour, mais pas celui qui les aurait liés à jamais avec, probablement, de funestes conséquences. C’était une époque différente, où la venue d’un enfant ne signifiait pas grand-chose de plus que cela. Une époque révolue, car à présent, le renouvellement des générations ne se faisait plus depuis longtemps et la seule idée d’avoir un enfant rendait fou plus d’un Fey – fou de désir, fou d’anticipation, fou de bonheur, fou de désespoir de rien voir venir… Et voilà que son ami lui annonçait qu’il serait un jour l’heureux père d’une petite fille. C’était plus qu’une bonne nouvelle, et cela allait au-delà du bonheur de Cethor lui-même, pour qui l’existence d’un enfant signifiait l’existence d’une femme dans sa vie, le genre de femme qui ne le quitterait jamais et qu’il ne quitterait jamais. Danu semblait vouloir à nouveau leur accorder sa faveur, et brièvement, l’Élémentaire regretta que Lizabeth ne soit pas encore en vie pour apprendre cette nouvelle, qui sans nul doute l’aurait immensément soulagée et bien évidemment ravie… Man se promit d’aller trouver Naemesys dans la foulée, pour lui en demander plus sur cette histoire d’enfants à venir, car il connaissait le rôle de la reine dans cette affaire et sa curiosité était piquée.

Il était clair, en tout cas, que Cethor souffrait d’une blessure qui ne s’était pas refermée. Méfiant, désemparé, il pouvait l’être, et on pouvait également comprendre qu’il hésite à accorder à nouveau sa confiance. C’était là le pouvoir qu’avaient les femmes sur eux. Du moins, dans le cas de son ami, s’agissait-il d’amour, et c’était pour cela probablement qu’il se remettait si lentement – qu’en vérité, il ne s’en remettrait jamais vraiment totalement. Quant à Man, il ne pouvait penser à ce qu’il ferait dans cette même situation. Aussi vieux soit-il, il n’avait jamais croisé le Grand Amour, ni même ne l’avait jamais cherché. Son amour était la mer et l’addiction que provoquait cet Amour, il avait pu en être témoin des dizaines de fois. Il le savait, s’il venait un jour à tomber amoureux, il serait probablement heureux, tous ses besoins et ses désirs effacés par le seul sentiment d’amour qui prendrait alors toute la place en lui et le comblerait. Il ne serait donc pas malheureux. Il serait satisfait. Mais penser à cette vie, s’imaginer enchaîné à terre à jamais sans plus pouvoir partir comme il aimait tant le faire lui était insupportable, dans le cas présent. Et il n’était pas prêt à faire ce sacrifice, si seulement il avait voix au chapitre. Il ne pouvait ignorer les effets, bons et mauvais, que cela avait eu et avait encore sur Cethor, qui s’en était trouvé terriblement blessé et qui en même temps, en cette seconde, affichait un sourire presque apaisé, à la seule idée de penser à cette femme qui hantait désormais son cœur. Qui ne voudrait pas ressentir ce qui déclenchait chez lui un tel sourire ? Il faudrait être fou… Et pourtant, Man se contentait très bien de sa situation, et quant à lui, il se nourrissait non pas de la tristesse mais de la colère que lui avait laissée Elatha en héritage de leur relation.

L’irruption d’Aengus dans la conversation, cependant, acheva de le sortir de ses rêveries. Eh bien, c’était un peu sa faute, il en avait parlé en premier. Cependant, il s’amusa de la réaction de son ami à l’évocation du fils de Dagda, sensiblement similaire à la sienne. Qu’on l’adulte ou qu’on ne l’apprécie pas, le jeune prince ne laissait personne indifférent. Mais en l’occurrence, c’était le reste du récit de Cethor qui intéressait Man. Il avait déjà eu des échos de ce qui s’était passé, mais chacun semblait avoir vécu l’événement à sa manière, même si on y retrouvait quelques points communs, comme à présent dans ce qui racontait son ami. Le feu, la transe, le rêve, la sensation de ne plus appartenir au monde réelle ou au monde présent. Puis, la violence. L’indicible, l’indescriptible violence, et la mort. En général, à ce moment-là de leur récit, les gens se refermaient, se détournaient, semblaient mal à l’aise. Cethor se tut à son tour, mais il semblait simplement plongé dans ses pensées, et Man, à qui cela arrivait bien souvent, respecta son absence, jusqu’à ce qu’il ressorte l’air plus épuisé qu’avant.

« Ceux qui ont accepté de me parler de cette soirée étaient pour le moins traumatisés. Toi aussi, as-tu connu ce moment, cette mort impitoyable que tous ont préféré taire ? »

La mort se mesurait à l’aune d’une existence. Et celle de Cethor, comme celle de Man, était déjà longue, terriblement longue. Man avait eu le temps de craindre, puis d’apprivoiser, d’accepter, parfois d’attendre paisiblement, ou au moins contempler, cette vieille compagne qu’était la mort. Les immortels qu’ils étaient pouvaient se permettre de marcher sur cette terre à ses côtés sans jamais avoir vraiment à la côtoyer, mais il arrivait que les circonstances fassent se croiser leurs routes. Il avait pu voir certains des témoins de cet événement s’écrouler à la seule idée de faire le récit de ce moment. Il songeait que Cethor, lui, saurait raison garder. Et puis bien sûr, il y avait l’ensuite, l’après, l’allégorie de ce qui se trouvait au-delà de la mort qui, plus encore pour eux, Feys, n’étaient pas une fin en soi.

« Je souhaite que tu n’aies pas dû assister à la mort d’un être cher durant ce rêve intense. Et j’aimerais souhaiter que toi-même n’ait pas connu ce destin métaphorique, même si je me doute que la fin fut la même pour toi que pour tous les autres. Mais toi aussi, as-tu eu cette vision, après ? »

Man en était certain, il ne pouvait s’agir que de Danu. C’était un message, délivré avec toute la violence nécessaire pour qu’y transparaisse également l’urgence. Bien sûr, ce n’était pas bon signe. Bien sûr, c’était à raccrocher au train de tout ce qui était arrivé ces derniers temps. Et bien sûr, cela inquiétait Man. Et c’était bien pour cela qu’il désirait en savoir le plus possible. Et cependant, il réfréna sa curiosité, laissa échapper un petit soupir.

« N’écoute pas le vieux fou que je suis si tu n’en as pas envie. Je regrette réellement de ne pas avoir vécu ce moment, aussi terrible fut-il. C’est ma curiosité, plus forte que ma raison. Mais en vérité le monde aujourd’hui est tel que nous pourrions plutôt parler d’amour, si tu le préfères… même s’il n’est pas certain que le sujet soit plus agréable ! »

Et en la matière, Man lui-même aurait eu probablement du mal à alimenter la conversation, au bout d’un moment.

 
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