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 Signa infamiae ~ Qu'on lui coupe la main! [PV Sorsha]

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THE BLOODY TWIN ∭ Nom d'un petit Essus Suisse, elle va te saigner !

Narcisse K. Ó'Maiolrain

Narcisse K. Ó'Maiolrain

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 25/03/2016
› LES MISSIVES ENVOYEES : 4773
› L'AVATAR : Charllize Theron
› LES CREDITS : Ellaenys + tumblr
› LA COULEUR RP : Lightblue

THE BLOODY TWIN ∭ Nom d'un petit Essus Suisse, elle va te saigner !

Signa infamiae ~ Qu'on lui coupe la main! [PV Sorsha]   Empty
MessageSujet: Signa infamiae ~ Qu'on lui coupe la main! [PV Sorsha]    Signa infamiae ~ Qu'on lui coupe la main! [PV Sorsha]   EmptyMer 14 Sep - 15:44
    Le métier de médecin légiste sur l'île est d'un passionnant hors pair. Outre la décapitation, ou le démembrement de manière générale, bien peu de corps feys viennent orner mes tables froides. Je passe limite plus de temps à disséquer qu'à réellement autopsier. Mes journées se limitent au remplissage de paperasse en-veux-tu-en-voilà. Qui aurait cru possible un tel protocole de pacotille pour une si petite entaille. Soit-elle minutieuse. Car il revient de laisser à Caesar ce qui lui revient de droit. L'évocation de ce nom m'arrache un semblant de sourire. La Rome Antique me semble à la fois si lointaine et pourtant à bout de bras. Il me suffit de regarder vers l'arrière pour entendre les foules s'extasier. Pour percevoir cette rage intérieure et cette envie, si pas ce besoin, de poignarder. Ce droit de décision sur la vie. Sur la mort. L'homme, depuis, n'a en rien changé. Il se croit beau. Il se croit fort. Il se veut hautain. Et il s'espère dominant. Quelle bonne blague. Il n'est même pas capable de rester en vie.

    A défaut de macchabées supposés immortels, je suis bien obligée de me rabattre sur le second choix. Et encore, peut-on seulement le qualifier de tel? J'ai beau me faire violence, je n'arrive toujours pas à effacer de mon visage ce rictus de dégoût tandis que se présente à moi l'exemple même de la risibilité humaine. Cette espèce tombe vraiment comme des mouches. Maladie, accident, incident, meurtre ... la liste est longue et n'a de cesse de se rallonger. Toute excuse semble bonne à prendre pour mettre un terme à la futilité d'une telle existence banale. Comment donc en vouloir au monde d'avoir - enfin - actionné le levier de l'extinction? Petit à petit l'humanité se meurt ... pourtant cela reste bien trop long à mon goût.

    Dans le noyau de l'île, l'homme rampe à même le sol. Il vient baiser nos pieds et nous supplier du regard de le garer à nos côtés. Il devient dès lors si facile de le tuer. Un coup de lame en plein cœur. La rupture d'une connexion vertébrale. Une petite intoxication alimentaire toute en subtilité. Il n'y a là aucun mérité. Pas le moindre défi. L'homme sous elfitude nous voue une telle admiration que, rien qu'en claquant des doigts c'est lui-même qui viendrait à se poignarder. A se charcuter. A saigner à même nos pieds pour nous arracher un ersatz de sourire mal interprété.

    Assurément, ce job est d'une inutilité frappante. Sauf ... quand on s'éloigne du centre. Quand on s'accorde une folie passagère et qu'on vient à se mêler au petit peuple. Quand on s'arme de notre Glamour qu'on garde précieusement à l'abri des regards indiscrets. On se fond dans la foule, du moins autant qu'il nous est permis de le faire. On se joint à la masse grouillante de ces nuisibles indestructibles. Au plus on en tue, au plus ils pullulent. Ces êtres doivent procréer en douce. Se multiplier de la nuit. Comment est-ce seulement possible d'en rameuter autant sur un aussi petit continent? Plus encore sur une île aussi insignifiante? Mais je m'égare. Je me laisse emporter par une utopiste rêverie.

    Je finis par arriver à hauteur de la scène de crime. Tout autour, un périmètre de sécurité a été érigé. Des barrières blanches et rouges. Un fil étiqueté "police" qui relie les points cardinaux. Comme à leur habitude, les insectes sont attirés par la charogne. Soit-elle de la même espèce. Il s'agit là d'un effet de meute. D'un appel au tourisme. Tout le long du parcours barricadé, des groupuscules de gens viennent s'attrouper. Viennent regarder. Bande de voyeurs indisciplinés. Vous me dégoûtez.


- Docteur Ó'Maiolrain, on vous attendait.

    Il en va de soi.


- Suivez-moi je vous prie.

    Vous faites bien. De prier je sous-entends. Un tel laisser-aller. Un tel amateurisme. Je me laisse pourtant guider. Un homme en uniforme soulève le fil à mon arrivée. Je me glisse en-dessous. Toute ma splendeur immortelle vulgairement cachée sous la blouse blanche de mon rang privilégié. Nous arrivons rapidement à proximité de la victime. Le corps a été recouvert d'une bâche. Ridicule tentative de cacher ce qui n'a pas à l'être. De toute façon, tout le monde ici présent a déjà deviné.

    Je recouvre ma main déjà gantée d'une deuxième enveloppe. Le latex laiteux vient se coller au cuir. Il m'insupporte toujours autant de ne serait-ce qu'effleurer la médiocrité de la victime humaine. Bien malgré moi je m'accroupis. Tandis que l'inspecteur à mes côtés prend la peine de se présenter, j'avoue ouvertement ne même pas l'écouter. Il me transmet la liste des indices déjà présents. Des premières constatations de l'équipe. De leurs suppositions. De leurs craintes. Et d'autres futilités qu'il ne me vient pas à l'esprit d'enregistrer. Mes mains prennent le relais et se mettant en mode automatique. J'effectue le protocole de base. Je tâte. Je mesure. Je prends la température. L'homme continue à parler. Parfait, cela comble le vide que j'aurais pu y laisser.

    Tout le long de l'examen de base, mes sens se permettent de divaguer. Au-delà du corps, en direction de la foule. Il n'y a pas uniquement de l'humain qui rôde ici. Je le sens. Cet autre Glamour qui se glisse. Qui se faufile. Il ne cherche pas à me rencontrer. Je n'arrive pour autant pas à en déduire si c'est de manière volontaire qu'il tente de m'éviter. D'esquiver. Il est rapide. Sournois. Il traverse les foules. Ne fait jamais qu'effleurer les passants. Je connais cette couleur. Je reconnais cette odeur. Un infime - infâme - début de sourire trouve naissance aux coins de mes lèvres. Enfin quelque chose pour s'amuser.

    Lentement je me redresse. Tout en scrutant notre public d'un regard absent, je retire ma deuxième paire de gants que je tends (avec une certaine négligence que j'assume) en direction de mon chaperon attribué.


>> Percussion par objet contondant à l'arrière du crâne. Il est mort depuis moins de trois heures. Vous pouvez l'embarquer.

    Normalement c'est plus long. Plus détaillé aussi. J'aurais pu. Je pourrais même. Mais je n'en ai aucune envie. L'équipe en charge de l'enquête n'a qu'à venir m'ennuyer à la morgue. Mais pas ici. Et certainement pas maintenant.

    L'homme dans mon dos me parle. Je ne l'écoute toujours pas. Déjà je commence à m'éloigner. Je ne lui laisse comme souvenir rien de plus que le latex souillé.
    Je me dirige vers la foule qui me laisse passer. Je me sens comme Moïse qui frappe son bâton au sol. Le croque-mort a toujours ce genre d'effet sur les curieux. Je ne peux que m'en réjouir. Finalement il faut croire que ce métier était fait pour moi.

    Je passe le fil en sens inverse. Je m'enfonce plus encore dans la masse. Je la traverse sans me retourner. Sans répondre à une potentielle question d'un journaliste trop entreprenant. Pour seul réplique il se ramasse du vent. Il finit par abandonner. Pourquoi ne suis-je pas étonnée?

    Je quitte la marée humaine et m'engouffre dans une petite ruelle adjacente. Une petite silhouette m'y attend. Elle m'offre son dos. Je me mordille la lèvre inférieure. Je me fais violence pour ne pas céder trop facilement. Trop rapidement. Ô douce torture que celle de l'attente imposée.


>> Alors, la chasse fut fructueuse?

    Une souris verte.
    Qui courrait dans l'herbe.
    Je l'attrape par la queue.
    Je lui ...
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