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 L'éclat héroïque ƒ Blodwyn

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THE SEELIE SILLY KING ∭ Dada, le serial father de la faërie.

E. Dagda Mac Lochlain

E. Dagda Mac Lochlain

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 18/11/2015
› LES MISSIVES ENVOYEES : 809
› LE(S) MULTI-COMPTE(S) : Le trompeur Loki.
› L'AVATAR : Tom Hiddleston
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MessageSujet: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyLun 4 Jan - 20:05
L'éclat héroïque
ft. Dagda & Blodwyn
Beaucoup d’ombres régnaient dans le cœur meurtri de l’ancien Haut Roi, prétendant au trône Seelie. Les souvenirs des tragédies passées, et les spectres hantaient son cœur, remplissaient son âme d’une noirceur languissante, où agonisaient les souvenirs bienheureux d’un lointain et glorieux passé. Pourtant, Dagda continuait d’espérer, en des jours meilleurs, en un futur plus lumineux, en ce Chaudron qu’il recherchait désespérément, faisant fi de la folie dont on le disait atteint. Il savait pourtant que ces accusations portaient un fond de vérité. Il était bien fou. Autant qu’on le disait, et peut-être plus encore. Sa démence, il parvenait à la cacher, comme la noirceur s’emparant de son âme, parce qu’au plus profond de lui-même, il continuait d’espérer que la lumière reviendrait, et que l’espoir renaîtrait. Il était un jardin mort, mais il y avait un bourgeon au milieu de ces plantes mortes, et ce bourgeon était porteur de tant d’espoir.
Pour nourrir ce bourgeon, et lui permettre de grandir, il devait l’arroser, constamment, mais aussi lui donner de la lumière. Et si celle-ci ne venait de lui-même, alors elle viendrait de ceux en qui il portait encore foi. Ogma, bien sûr, Calypso, évidemment, mais aussi Blodwyn qu’il était venu trouver ce matin là, le cœur rempli de joie à l’idée de revoir son amie, sa sœur d’arme. Il savait qu’elle appartenait à la cour sombre, à l’hiver, qu’elle ne lui ressemblait en rien, et au fond, tout les opposait, mais il y avait quelque chose qui les portait l’un vers l’autre en dépit de leur différence, et ce quelque chose c’était un moment partagé sur le champ de bataille, un instant de félicité et de complicité que seuls les larmes et le sang peuvent donner, ce goût de cendre qui vous fond dans la bouche, et cette force qui vous transfigure. Après cela, une amitié était née aussi étonnante que vigoureuse.
Elle avait poussé comme une fleur dans le désert, en dépit de tout, alors que tout les opposait, et rendait cette possibilité ridicule. L’un et l’autre l’avait entretenu avec soin et attention. Ils auraient pu l’abandonner. En rire. Mais ils y avaient prêté une attention soutenue, l’avait nourrie, et désormais, elle faisait parti d’eux, constituait une force, une différence, quelque chose dont ils pouvaient être fier. Pour Dagda cette amitié était si importante qu’il ne concevait pas un jour de s’en passer. Quand il avait des doutes, quand il se sentait faillible, c’était vers son amie si sage et si différente de tous ceux qui l’entourait qu’il accourait. Et ce matin là, c’était vers elle qu’il allait d’un pas pressé mais léger, un sourire lumineux si rare chez lui aux lèvres.
Oh Blodwyn, pensait-il en la voyant de loin, tu m’as manqué. Se glissant derrière elle sans qu’elle ne le vit, il avait une expression espiègle, se demandant s’il arriverait réellement à la surprendre. C’était une farouche guerrière, plus douée que tous les généraux qu’il possédait quand il était Haut Roi. Et s’il devenait Roi, il ne pourrait se reposer sur elle. Quel dommage. Néanmoins, la surprendre ainsi l’amusait. Il attendit quelques secondes encore pendant lesquelles il se réjouissait comme un gamin ayant réussit un sale tour, puis il chuchota « Bonjour ma chère » dans un murmure glissant au creux de l’oreille de la faë. Il demeura immobile, un sourire amusé aux lèvres attendant qu’elle se retourne.
Bien sûr, ils s’étaient donnés rendez-vous ici, mais elle ne l’avait pas vu, du moins, le croyait-il.
« Je t’ai manqué ? » ajouta-t-il toujours aussi espiègle quoi qu’un brin séducteur. Pas qu’il cherchait spécialement à draguer son amie, mais il avait toujours ce côté charmant qui jaillissait hors de lui sans qu’il n’y prenne garde. Dagda n’était pas un chien fou, ni sur le champs de bataille ni en politique, mais quand il était question des femmes, là ses instincts ressortaient, et ses pulsions agissaient. Il devait les réprimer autant que possible en la présence d’amie avec qui il ne désirait aucunement entretenir ces relations plus futiles qui sont les aventures amoureuses. Car il n’était ni fidèle ni un très bon époux.
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THE UNSEELIE BLACK-SMITH ∭ Néné, l'Omnivore qui dévore tout, même ta main.

Blodwyn E. Tyronoe

Blodwyn E. Tyronoe

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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyMer 6 Jan - 21:41
L'éclat héroïque
ft. Dagda & Blodwyn
Le désavantage d’aller à la rencontre d’un Fey Seelie, c’était qu’il fallait le faire en terrain neutre, du moins aussi neutre que possible, ce qui voulait dire en territoire plus ou moins humain. Oh, de qui est-ce qu’elle se moquait ? Il n’y avait QUE des désavantages à aller ainsi aux devants d’un Fey Seelie, et que dire en plus du fait qu’il s’agissait de Dagda, rien que ça ? Enfin, il ne se faisait plus appeler ainsi à présent, tout comme elle n’était plus Credne. C’était fini, le bon vieux temps. Fini aussi le temps où ils pouvaient tous se tenir par la main en rond autour d’un feu en chantant des comptines. Lumière, Ténèbres, Seelie, Unseelie, c’était comme ça que les choses s’étaient passées et Blodwyn n’en avait pas vraiment conçu le moindre regret ni n’avait connu de dilemme déchirant. Elle n’avait pas hésité une seule seconde et avait choisi le Sithin Unseelie, mais à cette époque, qui aurait cru que les deux Cours en viendraient à se haïr à ce point ? Et se haïr pour quoi, au fait ? Parce que désormais ils formaient deux Cours différentes ? C’était comme l’histoire de la poule et de l’œuf, tout ça. Quand bien même, Blod s’était pliée à ces changements, sauf que détester quelqu’un pour le sport, elle avait du mal à le comprendre. Surtout qu’il y avait plein de gens dans sa propre Cour qu’elle aimait encore moins. Dagda ? Pour elle, il n’était qu’un nom, suivi d’une sale réputation. Le genre d’histoire qu’on racontait aux enfants Feys le soir pour leur faire peur et les faire se la fermer. Il faut dire qu’elle avait passé son enfance bien loin de toutes ces histoires, et qu’elle avait passé pas mal de décennies à côté de la plaque après ça. Et puis un jour, elle avait appris qu’il avait passé le flambeau à David, juste comme ça, et elle ne s’était jamais demandé pourquoi. Le roi fou, c’était à peu près tout ce qu’elle savait de lui, et pour le reste, elle avait entendu des centaines d’histoires de vieux croûtons. Vraies ou pas, ce n’était pas à elle d’en juger, elle n’était pas là à cette époque. À trois mille ans et des poussières, elle était un peu comme une la représentante en crise d’adolescence d’une génération née dans une ère nouvelle.

Malgré tout, on ne se refait pas. Les histoires et l’appartenance à la Cour de la Lumière suffisaient à Blodwyn pour qu’elle se fasse son idée du bonhomme. Elle n’avait jamais prévu de croiser sa route, jamais prévu de lui adresser la parole et encore moins prévu de le regarder autrement que comme son allégeance lui hurlait de le regarder, à savoir comme un ennemi, du genre à qui on aurait dû couper la tête. Quand elle l’avait vu pour la première fois, elle ne savait même pas que c’était lui, elle avait juste admiré les performances d’un guerrier visiblement au-dessus du lot. Et voilà comment elle s’était trouvée, sans le vouloir, à éprouver du respect pour Dagda. L’épreuve du métal contre le métal forge plus sûrement une opinion que n’importe quel racontar, et on pouvait dire que, dans la mesure du possible, venant d’une personne comme Blod, elle respectait Dagda. En ayant conscience qu’elle avait probablement tort, en sachant que c’était contre-nature, comme le lui hurlait sa conscience. Un délit grave, inacceptable, une horreur. Mais pas plus que s’allier à des Gobelins, de son point de vue. Pas plus beaucoup d’autres choses que ses pairs avaient commises. Alors voilà, elle était dans l’expectative, ce qui venant d’elle était en fait plutôt bon signe. Les préjugés avaient certes la vie dure, et puis évidemment, si un jour sa Cour lui demandait de trucider des Seelies, elle n’hésiterait pas à taper sur Dagda. C’était aussi louche, miraculeux et paradoxal que ça, entre eux. Ce qui n’expliquait pas pourquoi elle avait rappliqué ici, au milieu de ces Humains, à la demande l’ancien Haut-Roi. Au passage, quand elle le regardait, elle avait énormément de mal à le voir ainsi. Lui, Haut-Roi ? Lui, fou ? Bon, eh bien peut-être. Comme d’habitude, elle prenait les choses comme elle venait, avec méfiance et très peu de pincettes, et agissait au jour le jour.

Planté devant un étal qui vendait des étoffes précieuses, le bec ouvert, elle attendait elle ne savait quoi, plongée dans ses pensées. Face à elle, la marchande ne disait rien, trop impressionnée d’avoir une Sidhe face à elle, chose qui passait totalement au-dessus de Blod, toute fausse modestie mise à part. Jamais elle n’achèterait quoi que ce soit de ce genre. Et puis quoi encore, forger en robe de bal, tant qu’elle y était ? Et puis soudain, une présence apparut derrière elle et une voix souffla dans son cou, ce qui la fit se raidir d’un coup, puis se décaler sur le côté. Alors là, s’il y avait bien un truc à ne pas faire avec elle, c’était ça. Elle sentit ses joues la brûler et foudroya le nouveau venu du regard. Elle aimait bien lui faire des sales regards. Parce qu’elle pouvait. Du moins tant qu’elle ne franchissait pas une limite qui peut-être un jour lui vaudrait des ennuis, mais justement, elle ne savait pas où était la limite de l’ancien Haut-Roi, et c’était là tout l’intérêt de la chose. À sa question, elle répondit par un simple, honnête et quelque peu perplexe :

— Non…

Parce que c’était vrai. Le second degré était encore un concept très obscur pour elle. Elle le détailla des pieds à la tête comme elle le faisait tout le temps avec tout le monde, comme si elle s’attendait en permanence à un coup bas : ça n’avait rien de personnel. Elle se demanda pour la millième fois ce qui faisait qu’elle se trouvait là en sa présence alors qu’elle aurait dû lui lancer des pots de fleurs à la figure parce que c’était ainsi qu’était faite la société fey. Il faut dire qu’aujourd’hui était différent des autres jours. La rumeur avait fini par l’atteindre même elle, recluse dans sa forge : Dagda était prétendant au trône Seelie. Et elle se disait que ça allait tout changer. Elle ne pouvait décemment pas être de connivence avec le monarque Seelie, ce serait comme trahir son roi à elle. Et elle voulait lui parler de ça, comme s’il pouvait sortir une solution de son chapeau, alors qu’il n’y en avait aucune et qu’ils étaient destinés à se dire adieu, probablement. Mais elle n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche que des hurlements retentirent soudain un peu plus loin, puis très vite, les gens autour d’eux se mirent à courir. Vers eux. Sans s’arrêter.

— Oh, Danu, quoi encore ?

Qui osait les déranger au moment précis où elle s’apprêtait à avoir une conversation sérieuse ?
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E. Dagda Mac Lochlain

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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyJeu 7 Jan - 12:01
L'éclat héroïque
ft. Dagda & Blodwyn
La plupart des gens, humains ou fey, voient la folie comme une chose dangereuse. Mais la folie peut être salvatrice. Le seul moyen de survivre à la déchéance et à la perte de soi-même. La folie est également un vent qui vous porte. Dagda sans la folie qui le dévorait serait probablement devenu une ombre, un souvenir, le reflet de quelque chose qui avait vécu, aimé, haït, éprouvé tant de choses, et vécu tant d’autres. La folie était la seule chose qui pouvait expliqué qu’un aussi grand roi puisse avoir chu aussi bas. Ou peut-être était-ce qui expliquait si aisément un comportement enfantin chez quelqu’un qui allait être couronné roi sous peu. En faisant bouh à une Unseelie sur une place de marché, Dagda était tout sauf digne de la haute position qu’il avait connu, mais ces temps là étaient révolu.
Après tout, il n’avait jamais été aussi prétentieux et arrogant que la rumeur le disait. Il était simplement Haut Roi, de sang royal, élevé et éduqué pour occuper cette haute position. Jamais il n’avait remit son statut en question. Cela était aussi naturel pour lui que respirer. Pourtant, il avait travaillé pour cela, et s’était montré digne de sa position. Les feys avaient oubliés cela. Lui, ne gardait que les bons souvenirs. Il négligeait volontiers la fin de son règne où il avait semé la mort, la haine et la destruction sur son chemin, où un simple geste de colère l’avait plongé dans la déchéance, la noirceur et la folie. A l’époque, il avait été lâche. Abandonnant le trône ainsi que son peuple, il avait fuit dans l’obscurité et les ténèbres, dans les regrets et l’amertume. Après avoir vécu si longtemps dans les ténèbres et la moiteur des regrets, il n’était guère étonnant qu’il soit si lunatique. Guère étonnant qu’il ai changé au point d’être méconnaissable, au point d’entretenir une amitié avec une unseelie si éloignée des codes auquel il était habitué.
Mais c’était justement cela qu’il recherchait auprès de Blodwyn. Il avait l’intention de lui dire que l’opposition entre la cour d’été et d’hiver était ridicule, et que cette guerre passée devait justement leur avoir appris que l’union faisait la force. Il n’était pas encore roi, techniquement, mais savait que les maisons nobles pencheraient en sa faveur. Il était le seul candidat ayant l’expérience même si la fin de son règne avait laissé un désastreux souvenir. Comme il avait entendu les rumeurs, son frère serait roi unseelie. Une haine farouche les opposait et tout naturellement ils étaient ennemis, pourtant, si personnellement Dagda regrettait cette haine, en tant que roi, il était capable de faire la part des choses. Les fey ne pouvaient se permettre une nouvelle guerre. Il avait l’intention de faire la paix, autant que possible, avec Cian.
L’amitié partagée avec Blodwyn allait dans le sens qu’il désirait. Dagda n’avait jamais eu aucun mal à ne voir que le bien en chacun, d’attendre le meilleur de tous. C’était sa lumière naturelle, elle le rendait parfois naïf vis à vis des gens. Pourtant, dans les temps anciens, cela fonctionnait. Il avait voulu voir le meilleur chez son peuple et celui-ci l’avait montré encore et encore. En ces temps là, la guerre était loin, la paix régnait, les Formoires avaient disparus, et les humains n’étaient pas encore une menace. Les Romains n’avaient pas encore envahi la Bretagne, le Christ n’était pas encore né, et les temps étaient à l’allégresse. Bien sûr, il était facile de se raccrocher en ces temps heureux, facile de reposer le poids des erreurs sur la décision de David de mettre la magie des fey dans un chaudron et se mêler aux humains. En vérité, Dagda savait qu’il n’aurait su quoi faire. Il était déjà trop vieux quand la guerre contre les humains a exclatée, trop vieux pour accepter de se mêler aux humains qu’il tend à mépriser. Il était un Dieu pour eux. Comment pourrait-il accepter de renoncer à tout cela ? Par la force des choses, il avait dû le faire. Comme tous les feys.
Et cela ne l’avait pas aidé à faire face à la folie qui le rongeait.
Mais l’amitié de Blodwyn, elle, l’aidait. Et sa simple présence réchauffait le cœur meurtri du fey. Il se réjouissait de la retrouver, et ce non, lui apparu comme un oui. La folie l’aidait à travestir la vérité, à l’arranger à sa manière, selon son souhait. Mais il est vraisemblable qu’il pensa simplement à une touche d’humour. Dagda voyait toujours le verre à moitié plein, du moins, quand il était de bonne humeur… Car il avait ses phases noires, ces moments de dépression où il était alors d’humeur exécrable et s’enfermait chez lui dans la plus complète obscurité.
Des hurlements éclatèrent, d’abord au loin, puis se rapprochant à la vitesse de quelqu’un au pas de course. Dagda regarda derrière eux et vit une masse humaine et fey se déplacer à grande vitesse en poussant des cris de panique. Un froncement de sourcil changea sa physionomie chassant l’humeur gaie qu’il avait en l’inquiétude paternelle qu’il éprouvait à chaque fois que son peuple était menacé. De là où ils se trouvaient il leur était difficile de percevoir la menace mais en ces temps troublés, Dagda avait une petite idée de ce qui poussait les gens à s’enfuir en hurlant. Il chercha des yeux ce qui pourrait servir d’arme.
« Tu as une dague sur toi ? » demanda-t-il à son amie.
Cela faisait des siècles qu’il n’avait pas été sur un champ de bataille, et le dernier lui avait laissé un goût amer. Il avait détesté voir les feys se déchirer ainsi et espérait n’avoir plus jamais à voir cela. Il espérait d’ailleurs que c’était un sluag, ou un humain menaçant, même s’il doutait qu’un humain puisse produire à lui seul un tel mouvement de panique. Il n’avait pas combattu depuis très longtemps et se sentait rouillé mais il espérait qu’il y aurait besoin d’eux, que la situation pouvait être réglée rapidement. Il préférait voir le verre à moitié plein.
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Blodwyn E. Tyronoe

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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyDim 10 Jan - 16:26
L'éclat héroïque
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Fallait-il y voir un signe cosmique, un avertissement envoyé par Danu pour leur rappeler à quel point ce qu’ils faisaient – se parler, se voir sans se sauter à la gorge, se retrouver sur des marchés – était mal ? Un rappel à l’ordre des règles en vigueur depuis si longtemps maintenant que dans l’esprit même de Blodwyn, le bon vieux temps où une seule Cour suffisait à la Faërie était des plus flous et des plus nébuleux. Quelqu’un d’un peu superstitieux se serait effondré pour moins que ça. Blodwyn, elle, était plus terre à terre, et avant même les foudres de la Déesse, c’était celles qui pouvaient jaillir du Sithin Unseelie qu’elle craignait à moitié. L’autre part d’elle, évidemment ruait dans les brancards, se révoltait à l’idée qu’une autre personne qu’elle-même puisse choisir ses accointances. Combat perpétuel sous un crâne, quand bien même elle détestait se compliquer la vie… Mais pour l’heure, l’urgence était ailleurs. Qu’il était étrange d’entendre ce genre de bruits sur Ellan Vannin. Des hurlements, la peur, les yeux exorbités des Humains qui couraient en rond à la recherche d’un abri… Blodwyn n’avait pas vu cela depuis longtemps, ou du moins s’était-elle habituée au calme de l’île, loin des guerres et des conflits. Cependant, tout cela remontait à quelques années : une paix si jeune n’était rien au regard des trois mille années de vie de la forgeronne, trois mille années traversées par de nombreuses guerres. Sans parler du fait qu’elle avait cela dans le sang. La surprise ne dura donc que quelques secondes, avant que le monde se remette à tourner et tout reprenne sa place dans son esprit comme les pièces d’un puzzle.

Immobile aux côtés d’Ethain, tous deux comme des rochers au milieu d’une rivière s’écoulant avec frénésie, elle attendait de voir quel visage allait prendre cette menace inattendue. L’île avait toujours connu la félicité, qu’est-ce qui pouvait aujourd’hui provoquer une telle panique ? Par élimination, elle pariait sur un Fey, les Humains n’étaient pas tant terrifiés par leurs semblables, aussi armés soient-ils. Au vu des derniers événements, il était possible qu’un Fey de cauchemar se soit glissé jusqu’ici pour semer la panique. Lorsque son comparse lui demanda si elle avait une dague sur elle, elle émit un petit rire. Elle avait toujours une dague sur elle. Plusieurs, même. Ainsi que d’autres choses. Elle sortit de sous sa tunique comme d’un chapeau magique deux longues dagues effilées qu’elle tendit à Ethain.

— Prends-les. C’est du Métal féérique, mais elles n’ont aucune autre propriété.

Elle avait dit ça avec regret, mais c’était ainsi. Elle pouvait, après tout, insuffler à ses armes des attributs magiques, elle ne le faisait tout simplement pas pour ce genre de petites armes personnelles. Soudain, un étal fut soulevé au-dessus de la foule, qui s’était grandement clairsemé, et retomba sur un autre avec fracas. Comme si un voile se déchirait devant eux, la créature apparut. Grande, plus qu’eux qui étaient déjà grands selon les standards humains. Trapues, enveloppée dans une épaisse cape noire et en lambeaux. Deux longs bras musculeux en dépassaient, ornés de mains larmes comme des battoirs, aux griffes de la taille d’un pouce. Une machine à tuer, clairement. Blodwyn leva les yeux vers le ciel recouvert d’épais nuages, puis les abaissa sur le Sluagh.

— Il doit vraiment être énervé pour sortir en plein jour. Il doit souffrir…

Non pas qu’elle ait pitié. Elle n’avait rien contre eux personnellement, mais avait toujours détesté la façon dont son peuple s’était servi d’eux, comme il s’était servi des Kiths, des Gobelins, et de nombreux autres Feys, durant leurs conflits. C’était dérangeant, cruel et, dans le cas des Gobelins, outrageants. D’un geste du bras, Blod appela son épée. Elle en avait foule, à la forge, mais celle-ci était la dernière qu’elle avait forgée pour elle. Elle n’avait pas encore de nom, mais vibrait déjà de soif de se battre, et comme toutes les armes qu’elle avait personnellement crées, la forgeronne pouvait l’invoquer, où qu’elle soit. C'était bien dommage qu'elle n'ait pas pu appeler l'épée que Dagda lui avait justement offerte et qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de tester en situation réelle. Face à eux, le Sluagh s’était immobilisé. Il les avait vus. Blodwyn avisa Dagda, le sourcil relevé.

— Ainsi donc la Faërie est une passoire, désormais ?

De quel malheur celui-là était-il annonciateur ? Quelle armée précédait-il ? À moins qu’il ne s’agisse d’un solitaire… Après tout, les Sluaghs avaient été abandonnés de tous. Pauvre créature torturée et pleine de rage… Et pourtant, à présent, son destin était de mourir, songeait la Sidhe sans once de pitié. Eh bien, avaient-ils besoin d’un plan ? L’un l’occupait pendant que l’autre l’achevait ? Elle sentait l’excitation du combat monter dans ses veines.
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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyMar 12 Jan - 19:05
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L’esprit du sidhe soumis aux éclats irrationnels et aux accès de folie ne retrouvait sa lucidité qu’au cœur de l’action. Le souffle puissant des étals renversés effaça les restes brumeux d’un état d’esprit vacillant. Soudainement, il était là, plus lucide que jamais, l’esprit acéré et véloce.
« Merci » souffla-t-il en s’emparant des dagues.
Dagda se concentra sur les armes sans pouvoir que lui avait passé son amie. Ainsi armé, il se sentait pleinement utile. S’il n’était pas passionné par la guerre, son frère et son épouse l’était infiniment plus que lui, Dagda restait un être profondément pacifique qui préférait user de diplomatie plutôt que d’armes, il savait néanmoins les manier. Comme tout Sidhe, il avait apprit à se battre et à mener les hommes sur le champ de bataille. Il n’était certes pas un bon général, mais il restait un combattant expert qui avait vécu trop de guerres pour ne pas savoir comment s’y prendre. Il ne redoutait pas le combat à venir, même face à la créature monstrueuse qui les menaçait. Il n’aimait juste pas avoir à se battre, à verser le sang, car il savait, que celui-ci était toujours répandu en vain.
Enervé, ce n’était rien de le dire. La créature face à eux avait la peau qui fumait légèrement, de poussière s’agitant dans l’air, voletant autour de lui, le rendant plus effrayant encore. La dernière fois qu’il avait été confronté à des créatures monstrueuses cela remontait à la toute première guerre, quand il affrontait les formoires. Ses souvenirs de cette époque était flou, il était encore jeune, ne sachant encore le véritable coût de la guerre. Mais l’image d’un ennemi terrifiant le dominant en taille et en hauteur, qui finit terrassé et agonisant l’avait marqué. Au nom de la guerre combien de meurtres brutaux et sanglants étaient autorisés ? Après cette guerre là, il se promit de tout faire pour éviter à nouveau à avoir à faire couler inutilement le sang.
Passoire ? Il n’y avait ni dirigeant ni haut Roi, personne n’était ici pour mettre de l’ordre dans les affaires de la faerie. Pas encore. Il n’était guère étonnant qu’en cette période troublée un sluag ait réussit à passer. D’autant qu’ils étaient cloitrés dans un recoin sans que personne ne se préoccupe d’eux. « Nous avons besoin d’un Haut Roi, » marmonna Dagda sans même songer spécialement à lui-même, il pensait plutôt à David à qui il reprochait son absence. Les avait-il vraiment abandonné ? Comment pouvait-il faire cela ?
Faisant face à la chose monstrueuse qui se dressait devant eux dont les beuglement ressemblait plus à des râles d’agonie qu’à des cris de colère mais sans doute était-ce un peu des deux, il ressenti une vague de pitié à l’égard du monstre. Que ferait-il s’il possédait cette apparence ? Son corps était conçu pour tuer et effrayé, peut-être son esprit avait-il été façonné également dans ce sens là. Il espéra que non. « Si nous pouvions éviter d’avoir à verser son sang… » Dagda disait cela en réfléchissant quasiment à haute voix. Il baissa les yeux sur sa main droite tenant la dague. Ses pouvoirs semblaient revenir peu à peu depuis qu’il était sur l’île, peut-être que cela serait suffisant ? Il en doutait cependant. Mais il savait que hurler en agitant leurs dagues ne suffirait pas à faire peur à la créature leur tenant face et les beaux discours seraient tout autant vains.
Mettant la dague dans son autre main, il leva sa main droite. « Par Danu, faite que ça marche. » Effectuant une rapide prière à sa mère, déesse créatrice et bienfaitrice, il inspira et tenta de déclencher sa main de soleil. C’était une lumière semblable à celle des rayons divins, aussi espéra-t-il que cela suffirait. Sa main s’illumina d’abord faiblement puis la lumière commença à englober sa main toute entière tandis qu’il sentait son énergie diminuer. Cela demandait un certain effort de concentration. En guise de réponse, le Sluag émit un grognement de mécontentement, il se protégea la vue de sa main monstrueuse, puis il hurla avant de balayer devant lui avec son autre main pour tenter de chasser la lumière qui lui brûlait les yeux. Sa main renversa plus d’étales encore et les deux sidhes durent reculer pour éviter d’être éjecté. Dagda perdit la concentration nécessaire et l’intensité de sa lumière diminua.
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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyJeu 14 Jan - 22:10
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Ils avaient besoin d’un Haut-Roi, peut-être. Blodwyn n’en était pas certaine. En fait, elle n’avait pas vraiment d’avis sur la question. Elle n’avait rien d’une créature politique, ne maîtrisait pas les subtilités de la diplomatie, de la démagogie et du reste, n’appréciait même pas plus que cela la vie de Cour et tout ce que cela impliquait en termes d’apparence, de grand spectacle et de complots. Elle était heureuse dans sa forge et redoutait les moments où on allait faire appel à elle au nom de son allégeance. Son serment n’était pas une chose sans substance, quand elle avait choisi la Cour Unseelie, elle avait également promis, intrinsèquement, de vouer son épée et même sa vie à son Sithin. Les Sidhes, plus que les autres Feys, se devaient de choisir un camp et d’y rester fidèle jusqu’à la mort et elle ne prenait pas ça à la légère. Son devoir l’appellerait qu’elle répondrait présente sans hésiter. Mais sans véritable conviction, du moins sans conviction personnelle, autre que celle de respecter sa propre parole. Un serment fait à elle-même plus qu’à un souverain, donc, et c’était pour ça qu’il était important et qu’elle le respecterait toujours. Elle savait aussi l’importance d’un monarque pour la Cour. Mais un Haut-Roi ? Cela faisait si longtemps qu’ils vivaient sans lui qu’elle ne savait plus vraiment quelle avait été la vie avec lui. Elle considérait qu’il avait géré au mieux, même le résultat n’avait pas été terrible, la crise avec les Humains. Et avant cela, il y avait eu d’autres conflits, d’autres guerres, d’autres décisions plus ou moins mauvaises. Blod n’était pas née à l’époque, mais elle avait souvent entendu parler de la guerre contre les Fomoires, et à quel point elle avait été meurtrière. Elle-même avait perdu ses deux frères pendant cette lutte. Bref, elle n’était pas sûre qu’un nouveau Haut-Roi la solution, mais à la seule condition que les Sithins renaissent de leurs cendres et que le Nemeton reprenne vie.

— Des monarques pour les Cours, ce serait déjà bien…

Et en disant cela, elle coula un regard en coin à Dagda, qui était après tout le premier concerné. Oh, comme ce Sluagh tombait mal ! Elle avait tellement de choses à dire, là, sur le bout de la langue, tellement de choses contre lesquelles elle voulait lutter, se rebeller, mais non, il fallait tirer sa lame au clair et s’occuper d’abord de cette créature perdue, cette âme en peine, monstrueuse création d’une sorcière de légende. Arrachés à la terre et au sang, utilisés comme soldats, envoyés mourir au front des batailles feys, puis abandonnés par tous et enfermés dans une prison à ciel ouvert. Et ce qu’ils ne voyaient pas, les Feys ne s’en préoccupaient pas. Mais visiblement, ce temps-là était terminé. Fini, le bon vieux temps où on pouvait détourner les yeux et faire semblant de ne pas se rappeler quel genre d’armée en haillons se pressait à leurs portes. Quelque part, c’était peut-être mieux ainsi. Il fallait bien que cela arrive un jour, et ils avaient été hypocrites de croire qu’ils ne verraient jamais ça de leurs yeux ; ils étaient, après tout, immortels. Blod esquissa un sourire en entendant son comparse réfléchir à un moyen de ne pas tuer la créature. Elle-même, d’un caractère plus brut, plus manichéen, probablement, ne se faisait pas vraiment d’illusion. C’était le Sluagh qui était venu au devant de sa mort. Eux-mêmes n’en seraient que l’instrument, et elle ne voyait pas quel choix ils avaient dans l’affaire.

Et pourtant, qui savait qui avait tort ou raison ? Blod vit Dagda en appeler à sa main de pouvoir et détourna les yeux pour éviter d’être aveuglée. Le Sluagh, déjà probablement mal à l’aise malgré le ciel sombre, poussa un grognement plaintif. Puis s’énerva, balançant de nouveaux étals. Blodwyn recula d’un bond, puis, voyant que la lumière diminuait, bondit en avant, profitant de l’aveuglement momentané pour se glisser derrière le Sluagh. D’un geste précis, elle asséna un coup d’épée à travers le tissu de la cape, Métal féérique contre chair torturée. Elle venait bel et bien de faire couler le sang, mais la blessure n’était pas létale, pas encore. Elle recula de nouveau, se replaça aux côtés de Dagda.

— Retourne d’où tu viens, Sluagh. Cet endroit n’est pas fait pour toi.

À quoi bon ? Il y avait bien assez de colère et de détermination en eux pour que la Horde Sauvage déferle tout entière sur Ellan Vannin. Les mots ne convaincraient pas celui-ci de reculer. Ou bien était-ce elle qui était pessimiste ? Elle avait tendance à choisir la facilité, à refuser les complications. Le réflexe était quasi inné chez elle, ou du moins acquis dans la douleur durant son enfance : tout danger méritait d’être annihilé, particulièrement quand sa vie était en jeu. Elle se tourna vers Dagda, notant au passage à quel point sa Main de pouvoir était si peu compatible avec l’image qu’il se traînait et qui, après tout, n’était peut-être pas fausse, pour ce qu’elle en savait. La lumière, telle que Danu elle-même aurait pu la créer, le symbole même de la vie, de la renaissance des terres et des hommes, et c’était lui, Dagda, qui la possédait…

— Je ne crois pas qu’il veuille s’en aller. Tu veux essayer de négocier ?

Elle redressa la lame de son épée ensanglantée, montrant par là qu’en ce qui la concernait, elle ne voyait qu’une seule issue à cette affaire. Mais rien ne l’empêchait, lui, de faire ce qu’il voulait.
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E. Dagda Mac Lochlain

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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptySam 16 Jan - 19:10
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Des monarques. Dagda se savait en tête de liste. Il se savait choisi. Sans nul doute faute de mieux. Peu importait son sang, ses exploits du passé, il avait terni son image par des actes cruels, lâches et immoraux que rien ne saurait pardonner ou effacer. Comme il aurait préféré que quelqu’un de plus digne que lui se soit levé, mais depuis la dernière guerre, ils n’étaient pas légion ceux qui auraient accepté la couronne dont le poids devenait si lourd. Blodwyn avait cependant raison. En dépit de ce que pensait Dagda des deux cours, cruel marqué qu’il l’avait été par la dernière guerre ayant frappé les siens, un peuple avait besoin d’un leader, surtout en ces temps si sombre. Quelqu’un devait prendre des décisions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, ils devaient avoir quelqu’un à leur tête sinon, toutes les prières à Danu ne suffiraient à les sauver du déclin certain les attendant. Il n’eut le temps de lui répondre cependant.
Le monstre de ténèbres à la peau blême les dévisageait, monstrueux et dantesque, menaçant la paix du village et de l’île. Peu importait les réticences du fey à porter un coup fatal à une créature dont les souffrances devait être inimaginable, il devait protéger les humains comme les feys de ce que cette créature pourrait leur infligé. Il tenta néanmoins de sa main d’affaiblir la créature. Cela fonctionna, un temps, puis l’agaça plus qu’autre chose. Comme il le craignait la créature était venue ici pour mourir. Sa colère était trop forte pour qu’il recule. Et même s’il craignait la mort, toutes les souffrances endurées devait être bien pire. Avoir été enfermé dans les ténèbres loin des regards n’avait fait qu’accentuer la colère déjà galvanisée par des siècles de réclusion et de souffrance. Ne serait-ce pas juste d’achever ses souffrances ? Non. Il fallait toujours garder espoir. Il s’était fait le serment de ne plus jamais attenter à une vie par désespoir, la sienne pour commencer, mais celle des autres également. Heureusement, Blod semblait avoir compris son idée et blessa la créature sans la tuer. Se joignant à lui, elle enjoignit la créature à revenir d’où elle venait, sans guère plus de résultat.
Blodwyn abandonnait toute idée de le repousser. Sans doute avait-elle raison. Dagda n’escomptait pas cependant abandonner aussi facilement. Il n’allait tout de même pas abattre cette créature comme un chien ! Pourtant, l’ancien Haut Roi avait toutes les raisons de craindre les sluags. Combien en avait-il massacré lors de la guerre contre les formoires ? A l’époque il était le redoutable guerrier que Danu avait créer, et sa main illuminait les combats tandis que son épouse transformait les guerriers en enragés, et que son frère Nuada utilisait sa stratégie pour les mener à la victoire. Combien ces heures leur avait paru glorieuse, quand ils livraient batailles, croyant si fermement à leur noble cause. Aujourd’hui, alors que cette créature redoutable se dressait face à lui, il ne voyait que souffrance et douleur. Achever son existence serait-ce un si grand pêché ? Lui qui en avait tant tué sur les champs de bataille ? Il savait cette résolution imbécile comme sa foi en le chaudron ou son ardant désir de paix. Sans la présence de Morrigan à ses côtés, il n’était plus le farouche guerrier, et tuer lui était infiniment plus pénible.
« Créature, je sais que tu nous entends. Et tu sais aussi que nous te tuerons avant que tu n’ais réussit à pénétrer plus loin dans ce domaine protégé. Tu as toutes les raisons d’être en colère, mais détruire ne résolura rien, et cette colère qui t’aveugle, qui brûle ton cœur et ton âme, t’empêche de voir que tu cours à une mort certaine qui n’a rien de noble. Je te prie de croire que nous n’avons aucun désir d’attenter à ton existence. Je te supplie d’apaiser ta colère et de retourner d’où tu viens. Si tu fais cela, je n’oublierais pas ton geste, oh créature des ténèbres. » Dans ses yeux brillaient une détermination presque royale, et une sincérité qui avait depuis longtemps été noyée dans des sentiments contradictoires. Il espérait que ses paroles seraient entendues.
Dans les yeux de la créature, il cru percevoir un éclat d’intelligence, comme s’il comprenait les mots élaborés et le discours de politicien où chaque mot était soigneusement choisi. La créature pencha la tête sur le côté comme s’il réfléchissait à la proposition. Puis il émit un grognement, secoua sa gueule béante avant de beugler à vous en déchirer les tympans. Dagda réalisa qu’il tremblait. Ce genre de cri n’est jamais anodin. Appelait-il à lui la meute ? Avait-il été envoyé en éclaireur ? Etait-ce plus qu’une créature égaré ? Si c’était cela, tout était perdu.


HRP : j’ai lancé un dé pour savoir si le Sluag accepte de s’en aller ou non.
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Le Haut Roi David

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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptySam 16 Jan - 19:10
Le membre 'E. Dagda Mac Lochlain' a effectué l'action suivante : Dédé

'Le dé du oui ou non' :
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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyDim 17 Jan - 17:15
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Blodwyn resta immobile et silencieuse quand Dagda prit la parole. Elle garda les yeux fixés sur le Sluagh, guettant la moindre de ses réactions. Des réactions, il en avait, mais la forgeronne, pour sa part, n’imaginait pas une seule seconde qu’il se laisse convaincre par Dagda, ou du moins par ses mots. Elle pouvait se mettre à la place de la créature : exploitée, assassinée, abandonnée, repoussée aux limites de la Faërie. Les Sluaghs ne devaient rien aux Feys, pas même de croire en leur parole ou de respecter leurs mots, de répondre à une main tendue ou tout simplement de refuser de tuer quand ils étaient si plein de colère et de violence. Ils étaient exactement à l’image de ce que les Feys avaient voulu pour eux, de quoi se plaignaient-ils, à présent ? Leurs créatures étaient désormais autonomes et il leur fallait en gérer les conséquences. Et si Dagda semblait vouloir le faire par les mots, Blod était toute prête à le faire par les armes. Elle connaissait cette colère, cette rage, ce sentiment d’injustice qui parfois se transformait en une insupportable impuissance. Cela faisait plus de deux mille ans, et pourtant, se trouvait-elle encore en présence d’un Gobelin qu’elle n’avait qu’une idée en tête, le tuer, faire gicler son sang, le massacrer, même, dans un déchaînement de violence aveugle. Et si à ce moment-là un Gobelin lui tenait le même discours que celui que Dagda offrait au Sluagh en cette seconde, elle ne l’écouterait pas, n’en aurait que faire, pire, cela la mettrait hors d’elle, plus encore, du moins. Il y avait des fautes qui ne pouvaient être pardonnées, ou du moins n’était-elle probablement pas assez mature pour pardonner, de même que le Sluagh ne semblait pas pouvoir le faire non plus. Personne n’avait raison ou tort, dans cette affaire, mais Blod considérait qu’il s’agissait de forces que nul ne pouvait contrôler, d’émotions extrêmes, déchaînées, impossibles à calmer, pas même par les mots d’un ancien Haut-Roi malgré sa sincérité et son talent d’orateur.

— C’est donc ce genre de roi que tu comptes être…, dit-elle doucement, sans savoir elle-même si c’était une bonne ou une mauvaise chose.

Oui, elle le voyait sous un jour inhabituel. Il était, en cette minute, à l’opposé de tout ce qui se disait sur lui. Les rumeurs le disaient fou et cruel et c’était elle qui se tenait là, les dents serrées, la lame au clair, à vouloir trucider le Sluagh, et lui qui tentait de le raisonner. Mais peut-être la folie était-elle là, en vérité, elle se nichait dans les bonnes intentions de Dagda, du moins du point de vue de Blodwyn, qui ne pouvait imaginer une seule seconde que le Sluagh accepte ses mots et fasse demi-tour aussi facilement que ça. Et pourtant, il sembla hésiter. Et pourtant, il resta immobile et écouta l’ancien Haut-Roi, la tête légèrement penchée sur le côté. La forgeronne ne pouvait pas y croire. Et finalement, elle avait raison de ne pas y croire : malgré cette seconde inattendue, suspendue dans l’air, ce moment si bref et pourtant si étiré, comme infini, empli de la possibilité que peut-être, les choses se feraient sans violence, le Sluagh finit par faire son choix. Il s’agita soudain, fut secoué d’un frisson, comme s’il se débarrassait d’un sort qui l’aurait immobilisé sur place, puis leur fonça dessus comme un attelage devenu fou. Blod, dépassant Dagda en une enjambée, se porta aux devant de la créature. Celle-ci leva un de ses bras et abattit ses griffes sur elle, mais elle para le coup avec sa lame, tourna sur ses talons en la faisant glisser le long de la chair déjà couturée, arrachant un hululement au Sluagh. Il était fort, les bras de la forgeronne tremblait encore du choc encaissée une seconde avant, mais il était lent, également.

Elle ne lui laissa pas le temps de se retourner et donna un coup d’épée latéral derrière la jambe droite du Sluagh, sectionnant le tendon. Il posa le genou à terre en hurlant de plus belle, lança ses griffes, mais s’était déjà reculée d’un bond. Elle n’avait plus qu’à s’occuper de l’autre jambe et il serait à terre, immobilisé comme un papillon à qui on aurait arraché les ailes, et alors, il n’y aurait plus qu’à l’achever… Une tâche ingrate. Elle avisa Dagda, songeant à quel point cette situation était ironique : il s’était, après tout, comporté en roi, aujourd’hui, gagnant en quelques mots une aura de monarque. Qui sait, peut-être serait-il un meilleur roi qu’Orel. L’ancien roi Seelie n’avait pas mis la barre très haut. Et pourtant, cela avait été inutile, du moins n’avait eu aucune incidence sur le Sluagh. Personne d’autre n’avait été témoin de ce moment, nul ne saurait de quoi était fait Dagda. Mais tous aurait le temps d’apprendre, avec le temps… Blod fit le tour de la créature dans l’intention d’achever le travail, mais ce dernier s’empara soudain d’un étal qui traînait et le lança dans sa direction. Elle détourna le visage, présenta son flanc à la pièce de bois qui éclata contre elle sous le choc et la fit vaciller. La douleur irradia peu à peu son bras et son épaule. Des coups, elle en avait pris plus que son compte. Et son corps immortel, malgré l’efficacité avec laquelle il guérissait, portait encore la trace d’anciennes blessures. Une de plus ou une de moins, cela lui était bien égal – et c’était comme ça qu’elle avait appris à supporter les coups. Elle soutint son bras et inspira doucement.

— Il faut le tuer, nous n’avons pas le choix. Et cela ne me dérange pas de m’en charger. Mais, Dagda…

Elle regarda autour d’elle, observant les Humains cachés qui regardaient la scène, effrayés. Puis elle posa son regard sur lui de nouveau. Oh, comme elle détestait la politique. Un concept pervers, qui noircissait les cœurs, même le sien, et qui pouvait faire tant de mal, même à ceux qui en étaient les maîtres…

— Je crois qu’il serait bon que ce soit toi qui le fasses.

Elle savait qu’il comprenait ce qu’elle voulait dire. Qu’il avait conscience de l’impact que cela aurait sur les consciences, que le futur roi Seelie sauve ainsi un marché Humain et avec ça, un peu d’Ellan Vannin si chère aux yeux de tous les Feys. Quel impact cela pouvait avoir, aussi, sur les rumeurs si impitoyables qui couraient sur l’ancien Haut-Roi. Et que ce dernier ne veuille pas le faire ne changeait rien à l’affaire. En politique, il fallait donner de sa personne, c’était ainsi qu’elle l’avait compris, en tout cas, et si son comparse devait accomplir une tâche qui le répugnait pour gagner quelques sympathies, elle estimait que pour lui, cela en valait la peine. Il était simplement ironique qu'il ait cette conscience pour le retenir alors qu'elle-même, qui n'avait rien à gagner à tuer le Sluagh, se fichait bien de le tuer, justement. La Déesse était parfois bien joueuse.
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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyLun 18 Jan - 19:36
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Le répit fut de courte de durée. Le sluag avait écouté ses paroles, et pendant un bref instant, Dagda avait cru que son discourt fonctionnerait. Il n’était pas naïf, il savait qu’un tel discourt s’il n’était soutenu en acte derrière ne valait rien. Mais il aurait tenu parole. On allait le couronner roi. Il aurait alors le pouvoir nécessaire pour tenter de changer les choses. Seul, il n’y arriverait pas. Un roi n’était rien sans ses conseillers et ses ministres, et ses décisions avaient peu de poids si elles ne contentaient pas son peuple. Mais ne rien faire, ne rien tenter était pire encore. Il n’avait pu accepter l’idée de tuer ce sluag sans essayer au moins de le faire renoncer à sa folle entreprise, même si, désormais il constatait que cela n’avait pas eut plus de succès que la menace de sa main ou celle de l’épée de Blodwyn. Il eut une expression désespérée en voyant la créature déchirée par la douleur répliquer par la violence.
En entendant son amie, il réalisa qu’il avait parlé comme un roi et non comme un Sidhe fuyant la lumière s’enfermant dans l’obscurité et se laissant habiter par les spectres de son passé. Il n’avait plus ressenti cela depuis des millénaires. Pendant un bref instant, il avait été utile à quelqu’un, il avait fait quelque chose de bon, et de totalement altruiste.
Son amie, vive comme l’éclair, retient la créature monstrueuse de son épée, et parvint à le blesser, puis le mettre hors d’état de nuire. Devant une telle puissance, il fallait s’incliner et se contenter d’observer. Dagda était un combattant au dessus du lot mais uniquement parce qu’il avait été éduqué pour combattre et vécu plus de guerres qu’il ne l’aurait désiré. Il n’avait pas la grâce au combat que possédait la déesse, ni sa rapidité, son agilité et son sens de l’anatomie. Elle savait comment l’immobiliser en deux blessures précises et fort douloureuses. Lui aurait reculé mais elle non. Il admira la guerrière qui flamboyait dans le domaine. Quand elle se battait ainsi, elle semblait être dans son élément, ses yeux brillaient et son corps fait pour la bataille était plus beau en action qu’au repos.
Alors qu’elle revenait vers lui, l’épée couverte de sang à la main, et la créature gisant dans son sang, gémissante de douleur, il compris pourquoi elle n’avait achevé la créature. Il n’aimait guère cela, elle avait raison, mais il était nécessaire que le futur roi montre sa capacité à protéger son peuple, qu’il soit fey ou humain. S’il voulait que les humains les admirent comme avant, il devait reprendre le rôle qui avait été le sien par le passé. Ils devaient tous en faire autant. Mais pour le moment, ce qu’il fallait faire était achever une créature suppliciée. Il n’aimait guère l’idée d’assassiner quelqu’un à terre, cela hérissait tout en lui, créature de lumière habituée à la politique et aux intrigues plus qu’aux champs de bataille et aux flots de sang qui s’en écoulait. Regardant la déesse droit dans les yeux il hocha la tête.
Merci, chuchota-t-il.
Au fond de lui-même, il savait que l’unseelie ne lui devait rien, son amitié, sa présence ici, le fait qu’elle ait accepté de le voir en public, il devait déjà s’estimer chanceux. Son passé n’était guère glorieux et il ne doutait pas qu’à la cour d’hiver on ne devait guère reluire ce portait déjà suffisamment enlaidi. Mais elle se tenait là, et lui laissait la tâche ingrate certes mais qui avait une valeur politique, d’achever cette créature. Ce fut donc sans joie aucune sur son visage qu’il s’approcha de la créature. Se penchant près de lui, il posa sa main à quelques centimètres de sa peau abimée couverte de cloques et de sang.
Je ne t’oublierais pas créature. Ni ta rage, ni ta colère, ni ta mort, je conserverais tout en mémoire. Ta mort ne sera pas vaine.
Dagda eut l’impression que la créature l’entendait, mais rien n’était moins sûr. Ses râles d’agonie fendait le cœur du fey qui enfonça son épée dans le cœur du Sluag jusqu’à la garde. Le sang gicla et il en fut aspergé. Attendant que la créature meurt, il enleva ensuite l’épée, lentement, avec une sorte de respect pour cette créature qui était venue ici pour mourir. Il ne pouvait qu’essayer de comprendre, mais comment le pourrait-il, il ne connaissait cette rage, cette colère, et priait pour ne jamais la goutter. Mais son cœur était rempli de compassion. Sentiment étrange qui l’apaisait bizarrement. Il sentait en son cœur assez de tristesse pour vouloir combattre l’injustice infligée aux sluags mais pour l’heure, il se sentait en paix avec lui-même. Son moi du passé et d’aujourd’hui semblait enfin trouver la quiétude.
Revenant vers Blodwyn, il ne sut que dire, son visage reflétait les émotions qui le traversait, tristesse pour la créature éteinte, paisible quiétude du soldat ayant accompli sa tâche, il se demandait si elle éprouvait la même chose.
J’ai perdu l’habitude je crois des champs de bataille, prendre une vie m’a paru si difficile. Je crois que cela l’est toujours. Toute vie compte, n’est-ce pas ?
Le futur roi avait l’impression de radoter comme un vieux fou. Mais après tout, c’est ce qu’il était non ? Un vieux fou. Un roi fou. Un ombre du passé.


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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyVen 22 Jan - 15:41
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Elle répondit par un pauvre sourire aux remerciements de Dagda. C'est une reconnaissance qui n'avait pas lieu d'être, du moins sur le plan émotionnel. Elle se doutait que pour lui, c'était une corvée, un fardeau, un geste dont il se souviendrait longtemps et qui pèserait sur sa conscience quand bien même on disait de lui qu'il avait commis bien pire et que ça ne l'avait jamais empêché de dormir. De toute façon, ces choses-là étaient subjectives, et ce que la foule considérait comme un crime affreux pouvait très bien passer à ses yeux pour un détail de l'histoire qu'il chassait d'un haussement d'épaules. De même qu'en cette seconde, le destin du Sluagh semblait le préoccuper plus que de raison alors qu'elle-même l'aurait achevé sans sourciller s'il le lui avait demandé. Mais il fallait se défaire de ces considérations émotionnelles et penser de façon pragmatique, terre à terre. De cette façon, on se rendait aisément compte de l'aubaine que cette attaque représentait pour lui et pour son image. Il avait un blason à redorer, non ? Il tenait là une superbe occasion. Et elle n'aurait pas dû l'encourager ainsi, elle, l'Unseelie par choix et par devoir, mais tant pis.

Elle le regarda se rapprocher de la créature, ne cherchant pas à savoir ce qu'il lui marmonna avant le coup de grâce. De toute façon, elle ne pouvait pas comprendre. Objectivement, elle savait qu'il souffrait de devoir faire ça, non pas qu'elle le connaissait bien mais simplement parce que ça se voyait dans sa posture et sur son visage. Mais elle ne voyait pas pourquoi cela lui pesait tant. Ils avaient vu trop de morts et avaient menés trop de batailles pour se mettre dans un tel état face à un Sluagh. La nature était ainsi faite, certains mouraient et d'autres prolongeaient encore un peu leur vie jusqu'au prochain combat. C'était un cycle, un éternel recommencement, tel que l'avait voulu Danu, c'était inscrit dans la nature même des choses. Ici et maintenant, la sensibilité de Blod était aux abonnés absents, elle ne se lamenterait jamais sur un Sluagh tué. Et puis ce dernier avait choisi son destin, avait pris des décisions qui avaient mené à cette conséquence ultime et qui étaient-ils pour remettre cela en question ? L'épargner aujourd'hui serait ôter son sens à la lutte que la créature s'était sentie obliger de mener, quelle qu'elle soit.

Enfin, Dagda enfonça sa lame dans le cœur du Sluagh, et Blod détourna les yeux, non pas par pudeur ou dégout mais parce qu'elle le savait, les Sluaghs se baladaient au moins par paire, voire par équipe. Le malheur appelait le malheur et dans le leur, les Sluaghs étaient solidaires les une des autres, méprisés de tous mais fiers eux-mêmes de ce qu'ils étaient à présent. Tout était calme et quelques humains pointaient de nouveau le bout de leur nez sur la place. Celui-là était peut-être vraiment atteint d'une folie aussi meurtrière et suicidaire, et avait agi seul. Elle se pencha pour ramasser une étoffe qui traînait et essuya la lame de son épée avec, avant de se rendre compte que c'était une pièce assez luxueuse et qui ne lui appartenait pas. Elle chercha des yeux le ou la propriétaire de l'étal en question, mais personne ne vint vers elle, et elle finit par hausser les épaules. Leur vie contre un carré de soie, ce n'était pas cher payé.

Elle reporta son attention sur Dagda, qui l'avait rejointe, tout deux debout et couverts de sang au milieu du chaos. Elle hocha la tête en réponse à ce que disait Dagda, du moins à la première partie.

— Rien ne t'empêche d'avoir de la pitié pour ton ennemi, même si je ne comprends pas pourquoi, mais ça ne doit pas freiner ta lame pour autant.

C'était du moins son avis, pas humble pour trois sous, qui plus est. Elle avait conscience que c'était paradoxal, et pourtant, elle agissait ainsi depuis longtemps. Il lui était arrivé de ressentir toute la folie et la vacuité de ses coups d'épée en plein champ de bataille, alors qu'elle tuait et tuait encore, mais cela ne l'avait jamais arrêtée sur le moment. Ce devait être son instinct e survie, surdéveloppé, presque maladif, acquis durant son enfance quand chaque minute passée auprès des Gobelins pouvait être la dernière, pour elle. Alors elle gardait ses doutes et ses cauchemars pour après, pour quand elle se retrouvait seule face à elle-même, sans plus rien pour se mettre entre elle et ses appréhensions.

— Je pense que tu retrouveras tes réflexes d'antan, cependant. Tu vas devenir roi, non ?

Voilà, elle l'avait dit, et sans trop grimacer, qui plus est.

— Si tu veux survivre à ta couronne et supporter le poids de ta cour, il faudra bien que tu te montre dur.

Bien sûr, c'était compliqué de parler de ça avec lui. L'encourager à devenir - ou à redevenir - ce qu"il était avant ? Ou pire, à marcher sur les pas d'Orel ? Mais Orel n'était pas dur, au contraire, Blod l'avait toujours trouvé faible, c'était sa faiblesse qui l'avait rendu pitoyable et précipité sa fin. Mais entre les sentiments et la faiblesse, la frontière était floue. Être fort, être dur, être même cruel parfois, mais ensuite quoi, être fou, être mauvais, être violent ? La Déesse soit louée, ce n'était pas à elle qu'on demandait d'être reine. Ce serait la fin de la Faërie tout entière, probablement.

— Tu vas le faire, j'imagine. Tu vas accepter ce trône et tout ce qui va avec.

Ce n'était même pas une question. Et elle n'y avait mis aucune joie dans la voix.
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E. Dagda Mac Lochlain

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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyDim 24 Jan - 12:14
L'éclat héroïque
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Le sang qui le couvrait n’était pas le sien, son odeur était nauséabonde, sa lame était couverte du même sang, et il se sentait vidé. C’était la même sensation qu’à la fin d’une bataille. Sur les champs garnis des corps des ennemis morts, il avait éprouvé cette même étrange émotion, à la fois le sentiment du devoir accompli, et un sentiment qui n’est pas exactement de la culpabilité mais un regret, d’avoir prit autant de vie, l’impression de mort inutile venant vous frapper au trippes et vous enlevant toute envie de vous réjouir de la bataille remportée. Cette fois-ci il ne s’était même pas battu. Il avait essayé de négocier, et c’était Blodwyn qui s’était battu contre le monstrueux sluag dont la carcasse reposait à présent en plein soleil. Il l’avait simplement occis pour des raisons plus politiques qu’autre chose. Sur le champ de bataille, Blodwyn l’aurait achevé et aurait ainsi attesté de sa victoire sur la créature. Dans le temps, les guerriers comptabilisaient le nombre de morts qu’ils avaient tués. Mais Dagda n’était pas un guerrier et ne s’était jamais réjouit de la mort de qui que ce soit de ses mains. Peut-être, la toute première bataille, contre les formoires, il avait ressenti un vague sentiment de puissance, de galvanisation, mais il combattait alors aux côtés de son frère, de sa femme, qui étaient de redoutables guerriers, comme il se souvenait d’avoir à nouveau éprouvé ce sentiment dans la guerre contre les humains quand Blod et lui s’était retrouvé accolé l’un à l’autre alors que l’ennemi les cernait. Il avait retrouvé le feu ardent qui consumé le cœur du guerrier, mais à la fin de la bataille, quand on avait compté les morts, son cœur s’était assombri.

A l’entendre, il se souvenait encore de leur discution d’alors, sur le champ de bataille, quand exténué Dagda avait commencé à soupirer après ces morts qu’il aurait souhaité évité. Blod n’éprouvait pas de regret ni de pitié. Un soldat s’engageant sur le champ de bataille passait un pacte avec la mort, s’il l’emportait, il lui ravirait son existence, s’il perdait, il serait tout à elle. Les guerriers envisageaient ainsi la bataille. Mais il n’était pas un guerrier. Et son esprit n’était pas aussi clairvoyant sur le sujet de la mort. Il était un politicien, quelqu’un qui pensait avant tout au bien de tous, qui voyait chacun comme un sujet qu’il devait protéger et à qui il avait des comptes à rendre, et ceux qui n’étaient pas ses sujets, étaient ceux de quelqu’un d’autre. Toute vie comptait à ses yeux. Et la perdre inutilement était du gâchis. Il réprouvait les guerres comme les attentats, car pour lui c’était des échecs de la politique. Jamais il n’avait été un conquérant, il ne pensait pas que lancer des batailles et des guerres pouvait résoudre quoi que ce soit. Même si parfois, cela était inévitable. La guerre contre les formoires l’était, tout comme celle des deux cours, néanmoins, on aurait pu les éviter en réagissant à temps. Tout conflit a son origine.

Cet incident nous l’a prouvé, non ? Tu es faites pour les batailles, moi pas. Mais il y a un domaine où j’étais doué.

Dagda était étonné de l’entendre le conseiller. Par le passé, elle avait été de bon conseil même s’il n’avait pas toujours été une oreille très attentive. En vérité, il aurait cru qu’elle se serait lassé de le voir sombrer un peu plus. La plupart des gens s’en étaient lassé et s’étaient détournés de lui. Mais il ne pouvait leur en tenir rigueur. Après tout, c’était lui qui s’était enfoncé tout seul la tête sous l’eau. Personne ne l’y avait aidé. Il s’était très bien débrouillé seul pour chuter plus bas que terre. Et il n’avait rien trouvé pour freiner sa chute. Cependant, il était temps de relever la tête. Pas seulement pour lui-même, mais pour la faerie. Elle valait mieux que lui comme roi, mais il n’y avait personne d’autre pour remplir le poste. Il avait été conçu pour cela. Eduqué pour cela. Il était grand temps qu’il se reprenne en main.

Tu as raison, je vais l’accepter. La faerie a besoin de rois. Comme elle a également besoin d’épées telles que la tienne.

Le futur roi sourit à son amie.

Je regrette seulement que tu sois dans la cour d’hiver, j’aurais aimé compter sur ton épée et ton jugement. Ton amitié m’est précieuse, Blodwyn. Mais je suis heureux de savoir que mon frère pourra compter sur toi.

En dépit de ce que disait les rumeurs, il n’éprouvait aucune haine envers Nuada. S’il en a éprouvé, de la jalousie, de l’envie, de la colère ainsi qu’un vif sentiment de trahison, ce fut durant une nuit infernale où la colère noire l’aiguilla à prendre la pire décision qu’il n’ai jamais prise et qui l’entraîna ensuite dans les ténèbres. Depuis, il avait eu le temps de ruminer ce choix et d’en éprouver d’amer regrets, et une culpabilité qui n’avait jamais perdu en force. Jamais il n’aurait le pardon de son frère, mais il éprouvait néanmoins le désir de s’assurer que son frère aille bien, qu’il soit heureux.
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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyJeu 28 Jan - 23:31
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Peut-être avait-elle perdu l’esprit, elle qui se tenait là, aux côtés de celui qui aurait dû être l’ennemi, qui était l’ennemi, même, il ne fallait pas se voiler la face. Elle ne comprenait pas son choix à lui de se tenir ainsi à ses côtés, mais dans l’absolu, ses raisons, bonnes ou mauvaises, ne la concernaient pas. En revanche, elle était beaucoup plus inquiète pour sa propre santé mentale. La voilà à présent qui lui venait presque en aide… Dagda ne serait pas son roi et elle aurait dû ne rien faire et ne rien dire qui put lui venir en aide, et au lieu de quoi, elle lui proposait le deal parfait… Dans pas longtemps, les Gardes du Sithin Unseelie allaient se matérialiser devant elle, lui passer des menottes en fer et l’emmener dans quelque prison où elle pourrirait éternellement, si elle ne se faisait pas couper la tête. Un destin qu’elle ne souhaitait pas vivre – quoi que mieux valait mourir, à ses yeux, qu’aller en prison, retourner en prison, même. Ce serait peut-être un moyen absolument ironique de se venger de Crom Cruach, mais elle avait beau lui en vouloir, elle ne lui en voulait pas au point de se réjouir de se faire enfermer. Il y avait de cela plus de deux mille cinq cents ans, elle s’était juré, alors que les rayons du soleil caressaient son visage depuis la première fois du plus loin qu’elle pouvait se souvenir, que plus jamais elle ne se laisserait enfermer entre quatre murs de pierre. Oui, elle préférait un million de fois mourir, mourir un million de fois, même. Et ainsi, sa raison ne cessait de la rappeler à l’ordre, de lui rappeler que cette situation était contre-nature. Du moins allait-elle à l’encontre de la nature sidhe et unseelie, mais elle devait bien se rendre à l’évidence : elle pouvait toujours se forcer à suivre cette nature, elle n’en était pas faite à cent pour cent. Peut-être parce qu’elle n’avait pas été élevée à la Cour, tout simplement, qu’elle n’avait de Sidhe que le sang et non pas le cœur.

Et voilà donc qu’elle laissait Dagda achever la créature. Qu’il soit en lice pour devenir le roi des Seelies ne l’étonnaient même pas. S’il y avait bien une chose que les Feys ne savaient pas faire, c’était apprendre de leurs erreurs. Y avait-il une chance infime pour que les choses se passent différemment ? La nature emportée et brutale de Blodwyn la portait à croire que non, sans pour autant que cela la chagrine. Et Dagda serait le problème de la Cour Seelie avant tout. Penser à des conflits, à une guerre, même… Eh bien si ça devait arriver, ça arriverait. Dagda lui-même avouait être doué en politique et c’était bien ainsi que l’Histoire s’était souvenue de lui – entre autres choses. Il aurait fallu la payer cher, elle, pour qu’elle accepte le poids d’une couronne sur sa tête, et plus encore cette couronne-là en particulier. Non, en fait, même si on l’avait payée cher, elle aurait refusé. Elle ne savait pas pourquoi celui ou celle qui aurait le douteux privilège de s’asseoir sur le trône Unseelie, et Dagda, acceptaient ce destin. Devoir, envie, convoitise, désespoir, mégalomanie, nostalgie, violence, sadisme ? À entendre le Seelie, c’était comme un chemin tout tracé auquel il ne pouvait échapper. Ce n’était pas une raison acceptable pour Blodwyn, qui avec sa franchise et sa subtilité habituelle, le lui fit remarquer.

— Tu pourrais encore partir. Aucune chaîne ne t’empêche de quitter la Faërie. Pourquoi donc t’embarrasser d’une telle couronne d’épines ?

La vie était simple dans sa tête de forgeronne. Ou bien peut-être n’était-ce que ses utopies personnelles qui prenaient le dessus, une vie que l’on mènerait pour soi et pour personne d’autre. Elle repoussait ainsi les fantômes du passé, car il y avait bel et bien eu une vie avant celle-là où elle n’était même pas libre de lever la main pour se coiffer ou de faire un pas en avant ou même de renifler. Ne plus y penser, et se convaincre qu’elle était le seul maître à bord, et ainsi la vie, comme un voile devant ses yeux, était belle. Fi de sa propre allégeance, pour laquelle, pourtant, elle avait fait beaucoup de choses. Une manière d’acheter sa liberté, ou bien de la payer, oui, voilà, c’était le mot. Rien n’était gratuit en ce monde. Mais cependant, c’était bel et bien un choix que les deux monarques faisaient et nul ne leur forçait la main si ce n’était eux-mêmes. Ils pouvaient tourner le dos à ce trône, s’ils étaient prêts à en accepter les conséquences. Des deux maux, Blod savait lequel elle aurait choisi, elle. Mais elle avait de la chance, personne ne lui avait justement imposé ce choix. Les paroles de Dagda, cependant, lui arrachèrent un sourire.

— Il n’y a rien, pas même ton couronnement, qui pourrait me convaincre de changer d’allégeance.

Elle détourna les yeux cependant à la mention de son frère. Son frère, hein ? Celui-là même à la porte duquel elle était venue taper si souvent, et qui si souvent l’avait renvoyée chez elle d’un air neutre, la bouche scellée, le visage hiératique. Son futur roi, celui qui assumerait la charge de tout un peuple pour eux tous qui n’en étaient pas dignes – ou pas capables, tout simplement.

— Tu es heureux ? S’il me demande un jour de venir te tuer, tu me verras passer le pas de ta porte l’épée à la main.

Cela lui déplaisait peut-être, l’idée d’avoir un maître, mais son esprit était fort et droit comme une lame d’épée, et il n’y avait pas grand-chose qu’elle ne ferait pas pour son roi. Même si en vérité elle ne connaissait rien de celui-là, qui avait su rester si secret malgré ses appels répétés. Ne rien dire, c’était comme mentir, non ? Eh bien elle n’obtiendrait pas plus d’informations de sa part maintenant qu’il allait être roi… Elle soupira doucement, se détourna du corps du Sluagh.

— Je n’aime pas le changement. Je suis très bien telle que je suis. Cela ne me plaît pas qu’il faille à nouveau en passer par là. Mais je sais aussi que le choix ne m’appartient pas. C’est comme ça.

Elle ferait ce qu’elle avait à faire, puisqu’apparemment, c’était la mode, dans le coin. Chacun à sa place et le monde tournerait rond ? Dagda, roi des Seelies, Blodwyn, forgeronne de la cour Unseelie. Tout était dit.
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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptySam 6 Fév - 14:54
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Fuir ? L’idée ne lui était même pas venu en tête. Mais il l’avait fait, deux mille ans auparavant, quand le poids de ses erreurs et surtout de son geste impardonnable s’était fait trop lourd. Il était un Seelie, un fey, le deshonneur d’avoir fait assassiné son épouse aurait dû le pousser à s’empaler sur les crocs d’un vampire. A chercher la rédemption dans je ne sais quel acte de bravoure suicidaire. Mais il n’avait rien fait de tout cela. Il avait laissé les bras et l’amour de Eire lui faire oublier son geste, et quand elle était partie, alors là, la noirceur de son âme lui avait sauté à la gueule. La fuite en soi n’était pas l’erreur. C’était plutôt d’avoir commis l’acte sanglant et barbare. Cela lui pesait encore aujourd’hui, et la culpabilité empoisonnait encore son esprit, le faisant parfois délirer des jours et des nuits entières. Cette couronne qu’on allait poser sur sa tête était une responsabilité qu’il pouvait refuser, il pouvait fuir, partir, et s’enfermer dans je ne sais quel trou pour y pourrir, mais il avait le sentiment d’avoir trop longtemps fuit. « J’ai déjà fuit une fois, et le résultat n’a pas été franchement brillant. J’ai été créer pour cela, éduqué pour cela, et je suis le seul à pouvoir, peut-être vouloir, une telle responsabilité. Que feraient-ils sans roi ? Le Sithin a besoin d’un roi, la cour en a besoin. »
Il était convaincu qu’un Haut Roi était plus nécessaire que deux rois. Peut-être était-il trop enfermé dans le passé glorieux qu’il avait connu, mais il ne comprenait pas la nécessité de ces deux cours et ne voyait au final que les discordes que celles-ci engendraient. Le principe même de cour pousse les gens à conspirer, à faire courir des rumeurs, à jouer les courtisans. Il détestait la cour et ses habitudes mais il aimait la politique, il aimait écouter les doléances du peuple, il aimait voir les gens heureux, et savoir que la paix était préservée. « Et puis ce n’est pas les responsabilités qui posent problème mais plutôt tout ceux qui entourent la couronne, ce sont eux les épines. » ajouta-t-il. S’il aimait autant la présence de Blodwyn c’est parce qu’il détestait l’hypocrisie et les mensonges. Il aimait la vérité. Et son amie possédait une franchise qu’il admirait. Il avait été éduqué pour parler comme un tribun, parfois il préférait posséder ce talent, être aussi direct qu’elle l’était.
Dagda sourit à la réponse qu’elle lui fit. Blodwyn savait que si ça ne tenait qu’à lui, elle serait accueillie comme il se devait à la cour Seelie. Dagda y appartenait par bien des manières, il aimait la lumière et était fait pour elle, il parlait et agissait comme un Seelie, avait cette notion d’honneur encré fermement en lui, et à ses yeux l’amour et la beauté valait qu’on meurt pour elles. Cependant il haïssait les mauvais aspects des Seelie, leur penchant pour le mépris envers ceux qu’ils jugent indignent d’eux, leur naturel élan pour les rumeurs, et l’hypocrisie qu’ils affichaient quasiment naturellement. Ils confondaient respect avec hypocrisie, amour et dévouement aveugle. Mais la cour d’hiver lui paraissait tout simplement effrayante, peut-être attirante par sa noirceur, son côté freak show où tout le monde est accepté en dépit de ses tares et de ses erreurs, mais il percevait aussi tant de rancœur et de frustration. Il espérait que son frère n’avait pas le cœur aussi noir que le sien, aussi rongé par l’amertume et les regrets. Heureux n’était peut-être pas le mot juste, mais il souhaitait néanmoins tout le bien possible pour son frère. Il avait cessé de le haïr quand la colère était retombée. Celle qui l’avait aveuglé si souvent. « Si c’est ce qu’il souhaite, alors nous nous affronterons, mais ni toi ni quiconque ne jouera ce rôle, je ne le permettrais pas. Et mon frère, ne ferais une chose pareille. S’il avait voulu ma mort, il serait venu il y a deux milles ans de cela, quand j’appelais la mort de tout cœur. Il aurait trouvé une proie facile mais je ne crois pas qu’il souhaite mon trépas. » A défaut de me pardonner, songea-t-il sans le dire à haute voix. Son acte odieux demeurait tabou, même auprès de son amie. Tout le monde savait plus ou moins ce qu’il en était, ceux proche des deux frère en tout cas. Il effaça cette pensée d’un mouvement de tête.
« Vu la situation actuelle, tout changement ne peut qu’être positif, tu ne crois pas ? Je l’espère, du moins, que nous pourrons améliorer les choses. Ce ne sera pas simple, mais il faut essayer. Enfin, je crois. » Il lui adressa un sourire qui l’interrogeait. Il ne savait si tout cela serait porteur de bonnes choses, mais il préférait y croire. Ne rien faire serait pire encore. Il était resté trop longtemps prostré dans le noir à ressassé le passé. La faerie avait trop longtemps payé la lâcheté de ses dirigeants. Et il faisait parti de ces lâches. Il avait abandonné la couronne à David. Et l’avait laissé prendre leur pouvoir, leur magie. Il devait retrouver le chaudron. Plus que jamais.

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MessageSujet: Re: L'éclat héroïque ƒ Blodwyn   L'éclat héroïque ƒ Blodwyn EmptyDim 7 Fév - 16:35
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Les paroles de Dagda n’étaient pas une révélation pour Blodwyn. Elle n’était pas aveugle, ni même insensible à tout ce que la Faërie subissait en ces heures sombres. Les Sithins qui s’étaient éteints, vidés de leur énergie, les enfants feys qui se faisaient de plus en plus rares, le Nemeton qui perdait de sa vigueur et eux tous, les Feys, qui erraient sur cette île, leur dernier refuge, comme au cœur d’une apocalypse qu’ils avaient vu venir depuis des décennies. Pour le bien de tous, il leur fallait des monarques, il fallait redonner vie aux Sithins et rétablir une connexion avec Déesse. Mais qu’en était-il de leur bien personnel ? En sacrifier quelques-uns pour le bien de la majorité n’était pas un concept que la forgeronne approuvait, même si elle n’avait bien sûr aucune solution alternative à proposer. Tout aurait été plus simple s’il n’y avait pas eu ces guerres avec les Humains, s’ils avaient pu tous se partager ce monde et tout ce que la nature avait à leur offrir, mais aujourd’hui ils en étaient là, recroquevillés dans un coin de la terre, encerclés par tous les dangers, leur frêle refuge ébranlé sur ses fondations, ses frontières en train de s’effriter. Et voilà donc qu’il leur fallait recourir à cette injustice millénaire, laisser s’asseoir sur ces trônes deux Feys qui pour le bien des autres s’engageraient à endurer un martyre. Blodwyn n’était pas à l’aise avec cette idée, mais qui était-elle pour donner son avis, et le souhaitait-elle seulement ? Et puis, qui leur garantissait que les choses n’allaient pas au contraire empirer ? Que dans quelques années, les monarques n’allaient perdre la tête tout comme Orel et Lizabeth ? Qui leur disait que ce n’était pas les personnes qui étaient en cause à l’époque mais la couronne qu’ils portaient, qui leur disait que ce n’était pas là le destin qui attendait leurs deux nouveaux rois ? Elle voulait bien avancer, mais pas pour refaire les mêmes erreurs, ça non.

Telle une enfant capricieuse, elle gardait les yeux baissés, tentant de rester hermétiques aux paroles de son compagnon, reconnaissant leur valeur sans pour autant l’accepter. Elle n’avait pas assez fréquenté les hautes sphères de la cour pour savoir qui parmi l’entourage du trône était bon ou mauvais, qui jouait un jeu et qui était sincère, qui trahissait et qui soutenait. Elle n’était pas au fait de ces choses-là, trop peu intéressée par ces histoires, trop peu concernée par ce qui se passait à la cour, trop peu habituée aussi aux subtilités parfois mortifères de cet environnement. Elle était née pour y évoluer, avait le sang sidhe de ses parents dans les veines, mais les Gobelins avaient tué dans l’œuf toutes les possibilités qui s’offraient à elle de ce point de vue-là en l’enlevant à cet univers, et elle devait leur être reconnaissante de ça, probablement, sinon quelle vie aurait-elle mené ? Engoncée dans une robe, à faire des ronds-de-jambes à untel ou untel, probablement mariée à l’heure qu’il était, phasme transparent comme il y en avait des dizaines qui parasitaient la cour, inutiles à ce monde et pourtant bouffis de leur propre importance. Non, ce n’était pas une bonne image que Blodwyn se faisait de la cour, et autant dire qu’elle avait du Sithin Seelie une plus piètre image encore. D’imaginer toutes ces créatures lénifiantes collées à Dagda comme des sangsues pour obtenir ses faveurs lui donnait la nausée.

— Faire le tri parmi tous ces ventouses devrait être ta première priorité. Tu sauras les reconnaître, ce sont ceux pour qui ton couronnement n’aura l’air que d’une opportunité et pas d’une dernière chance.

Qui de normalement constitué pouvait se réjouir de voir un Fey poser ses fesses sur le trône ? Dans le meilleur de cas, nul ne savait quelles conséquences cela aurait à long terme, et ils ne pouvaient pour l’instant que prier la Déesse pour que cela rende un peu de leur énergie aux Sithins.

— Tu as ta réputation pour toi, au moins. Mais j’ai dans l’idée que tu cherches à te racheter plus qu’à retrouver le bon vieux temps…

Pourtant, si à peine assis sur le trône il faisait bannir ou exécuter quelques parasites, cela ferait sensation dans le petit milieu des traîtres, c’était certain. Cela faisait trop longtemps qu’ils n’avaient pas eu de monarques et bon nombre de Sidhes rêvaient de retrouver leur gloriole d’antan, et devait applaudir de leurs deux mains blanches et fines ce retour aux temps anciens.

Elle releva enfin les yeux, alors qu’il évoquait son frère. Que de difficultés, pour eux, car voilà que non contents d’endosser leur rôle de roi, voilà qu’en plus, ils se retrouvaient, frères à nouveau, ennemis latents. Dagda parlait comme s’il se laissait de choix d’agir de telle ou de telle façon, mais Blodwyn n’était pas certaine qu’il jouirait d’une telle liberté de décision. La Déesse seule savait ce qui les attendait, mais quoi qu’il en soit, elle voyait en cet antagonisme de statut, deux frères pour deux couronnes, pour deux cours ennemies, un mauvais signe, et rien ne pourrait la faire changer d’avis. Cela ne pourrait que compliquer les choses. Son visage resta de marbre comme Dagda lui lançait un sourire interrogateur, puis détourna les yeux, son regard se posant sur le cadavre du Sluagh que les Humains entouraient désormais, les yeux ronds, le teint pâle. Petites choses fragiles, qui n’avaient aucune idée des autres horreurs qui se cachaient dans la forêt toute proche, aucune idée des crimes dont étaient coupables ceux-là même qu’ils adulaient, au point de s’enfermer ici, dans le cul-de-sac du monde des Feys.

— Je ne présumerai de rien. Cela fait des milliers et des milliers d’années que nos décisions débouchent sur des conflits, des assassinats et la perte progressive de pans entiers de notre propre nature. J’attendrai, et je verrai. Mais toi…

Elle le regarda de nouveau, le détailla des pieds à la tête, et son poing se serra sur la garde de son épée sans nom. Elle avait l’impression qu’une énergie pulsait dans sa tête, pressée d’exploser, son corps tout entier trop étroit pour contenir tout ce qu’elle ressentait.

— J’espère que tu fais ça pour toi. N’attends rien des autres en tout cas. Ils seront toujours déçus, ils trouveront toujours un moyen de te renvoyer à ce que tu étais avant, à te réduire à la partie la plus petite et la plus pathétique de toi-même. La couronne t’a déjà rendu fou une fois, à ce qu’il paraît, il ne faudrait pas que cela recommence.

« Rude ! » se serait récriée Luchta, en lui tapant sur l'épaule. Mais oui, hein, en quoi serait-ce différent, cette fois ? Blodwyn n’en avait aucune idée, et peut-être bien que tout serait comme avant et que son roi enverrait bel et bien un jour quelqu’un mettre un terme à la folie nouvelle et pourtant ancienne de son frère.
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