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 Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]

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THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

Kiaran T. Mac Greine

Kiaran T. Mac Greine

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 29/02/2016
› LES MISSIVES ENVOYEES : 1624
› LE(S) MULTI-COMPTE(S) : (Victor A. Delauney)
› L'AVATAR : Luke Evans
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MessageSujet: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyMar 31 Mai - 18:30
Only midnight
ft. Kiaran T. Mac Greine & Erin K. Mac Fiachaidh
Beltaine. Cethor se demandait seulement pourquoi il y avait été. Il aurait du rester chez lui, après sa crise d’angoisse à la lisière de la tente de Morrigan. Ça ne pouvait augurer rien de bon, n’est-ce pas ? Pourtant, il s’y était rendu quand même. Pour rejoindre Anava. Ou peut-être essayer de trouver cette chevelure blonde dans la foule. Fotla. Cethor titubait encore après avoir quitté le terrain neutre et les abords du Nemeton. Il tremblait de la tête aux pieds. Cette vision qu’il avait eue, ce rêve partagé avec les autres. Les haches qui mordaient sa chair, emportant avec elles un morceau supplémentaire à chaque coup. Celle qui s’abattit sur sa gorge pour le décapiter. Une peur comme il n’en avait jamais connue. Pas celle du combat. Pas celle de l’échec. Pas même réellement celle de la mort. Mais celle de passer à côté de l’avenir qui lui avait été promis. Celle de ne pas pouvoir mettre des réponses sur ses questions. Celle de ne pas pouvoir enfin apaiser son cœur. Celle de ne pas pouvoir enfin oublier Eire et la déchirure de son âme. Est-ce que Beltaine avait été une erreur ? N’avait-il pas trouvé des réponses à ses questions dans la lame qui traversait ses chairs ? N’avaient-elles pas décidé son esprit et son cœur ? Etait-ce là l’épreuve du feu qu’il avait dû traverser ?

Cethor traversa le centre, traversa Douglas, pour rejoindre le port. Il devait la trouver. Peut-être aurait-il du la chercher autour du Nemeton. Mais il voulait quitter cet endroit. Ne plus y remettre les pieds. Pas pour l’instant. Pas alors que l’image du charnier était encore si nette dans son esprit. Il arriva au An Dinean. La ville avait l’air déserte. Fantôme. Comme si tous étaient encore hébétés autour des braises du feu de Beltaine. Peut-être était-ce le cas. Il monta les marches du porche menant à l’auberge. Il poussa la porte, la main tremblante sur le bois peint. Derrière le comptoir à l’entrée se tenait une fey. Fotla avait sûrement du lui dire de rester là, d’assurer que le bed and breakfast tournait bien en son absence. Etait-elle déjà rentrée ? Cethor n’en savait rien. Quelle allure avait-il ? Quelle image donnait-il à cette jeune fey ? Il devait avoir l’air pitoyable, le regard fou. Sa gorge sèche, âpre du souvenir de la lame la déchirant, Cethor prit la parole. Est-ce que Fotla est là ? Est-elle rentrée ? Une demande autant qu’une supplique, pourtant il devait avoir l’air d’un souverain revenu d’une guerre à la façon dont son interlocutrice réagit à sa présence. Elle esquissa une légère courbette issue d’un autre temps. Non Monseigneur, Madame n’est pas rentrée. Dans d’autres circonstances, Cethor lui aurait demandé de s’adresser à lui avec plus de familiarité. Il n’était plus roi. Il n’était plus rien. Rien qu’un cœur qui battait dans sa gorge meurtrie par un songe.

Il s’avança encore, vers cet endroit d’où elle était sortie alors parée de la délicate robe bleue pour le festival. Il pouvait se souvenir avec une intense précision de la façon dont ses yeux s’étaient ornés de pétales d’or, de la caresse de ses cheveux sous ses doigts, du frisson que lui avait tiré son souffle à son oreille, de sa proximité alors qu’ils dansaient. De cet instant volé entre deux battements de cœur. Vous pouvez l’attendre dans le petit salon, si vous le désirez. continua la petite fey. Attendre. Attendre. Chaque respiration était douloureuse dans ses poumons et ses bronches. Ses yeux se posèrent sur elle. Elle baissa la tête, le rouge montant à ses joues. De quoi avait-il l’air ? Ou… ou peut-être dans ses quartiers ? Cethor espérait que la demoiselle ne proposait pas cela à n’importe quel être se présentant à l’auberge et demandant à voir sa maitresse. Assurément Fotla n’appréciait pas quiconque dans son antre. Une perfide jalousie enfla pourtant son cœur. Avait-elle revu Tethor ? L’avait-elle mené jusqu’à sa couche ? Son cœur enfla, blessé par ce Grand Amour qui semblait vouloir encore se mettre en travers du chemin de son bonheur. Voyant qu’il ne répondait toujours pas, l’employée se mit en mouvement maladroitement. Si… si vous voulez bien me suivre…

Sans un mot, l’ancien roi la suivit. Elle le guida dans l’auberge, jusqu’à une porte que nulle ne devait traverser à part la maitresse des lieux… du moins l’espérait-il. Quel effet avait eu Beltaine sur son être ? Lui avait-elle ouvert les yeux ? Ouvert le cœur ? Ouvert la porte à des sensations qu’il s’était refusé de ressentir encore ? Il était tout autant terrorisé qu’impatient. Il pénétra dans la pièce. Un salon personnel ? Fotla devait assurément avoir plus qu’une chambre pour elle. Au moins une salle de bain et une pièce où elle pouvait s’occuper, loin du va-et-vient de ses clients. La petite fey le laissa entrer, se tenant sur le pas de la porte. Je vais vous apporter un peu de thé, pour patienter. Il ne daigna lui offrir un regard, s’abimant dans la contemplation des lieux. Mais il ne voyait pas vraiment la décoration, ne voyait pas les meubles, il ne voyait que sa présence, partout. Son odeur qui l’entourait dans un cocon. Il entendit l’employée revenir, déposer un plateau sur la table basse et repartir. Cethor s’approcha de la fenêtre. Il avait envie d’y rester jusqu’à ce que Fotla se dessine sur la rue en contrebas.

Et si elle ne revenait pas ? Non, elle devait revenir. C’était impossible autrement. Il avait survécu à la décapitation. Quoi qu’elle ait pu vivre, elle devait avoir survécu aussi. N’est-ce pas ? Mais si, tout comme lui, elle avait eu une révélation alors que la mort était si imminente ? Et, si elle avait revu Tethor depuis le Carnaval, tout comme lui l’avait croisé, si elle s’était rendue compte qu’elle voulait donner une seconde chance à son époux, à ce drow qu’il était devenu ? Et si son retard, le temps qu’elle prenait à rentrer chez elle, était causé par le fait qu’elle soit partie à sa recherche ? Et si elle le ramenait lui, ici, dans ses quartiers ? Son cœur battait trop vite. Ses mains tremblaient. Il finit par se détourner de la fenêtre. La vision ne faisait qu’accroitre son angoisse. Beltaine était sensée être une célébration, une fête, pas une désolation… et voilà qu’il faisait deux crises d’angoisse en l’espace de quelques heures. Déglutissant difficilement, Cethor s’installa dans un fauteuil. Le siège paraissait presque trop petit pour sa silhouette massive. Il avait abandonné son Glamour, laissant sa peau se parer de sa couleur ébène aux reflets d’un violet nacré. Il n’avait pas assez de concentration pour maintenir une apparence qui n’était pas sienne. Il était là, à vif, brut. Il ramena ses genoux contre son torse, les entoura de ses bras, ses talons nus s’enfonçant dans le coussin sous ses fesses. Le thé toujours sur la table refroidissait peu à peu, mais il était plus qu’incertain face à sa capacité d’avaler quelque chose, étreint par l’angoisse et hanté par la sensation éthérée de la hache traversant ses chairs. Attendre. Il ne pouvait rien faire d’autre.

Et prier Danu que Fotla lui revienne saine et sauve.
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MOTHER DRAGON ∭ La Dragonne Aesienne, elle vous couve comme ses oeufs sur la CB.

Erin K. Mac Fiachaidh

Erin K. Mac Fiachaidh

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 04/04/2016
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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyMar 31 Mai - 22:51
it's only midnight.
ft. Kiaran T. Mac Greine & Erin K. Mac Fiachaidh.

Lorsque Fodhla était revenue à elle, elle aurait juré avoir l’impression de sentir sa peau grésiller encore sous l’impact de l’immense boule lumineuse. Elle n’avait jamais senti la morsure des flammes, mais ce pouvoir-ci n’avait rien de commun avec un simple brasier. Et elle avait été diminuée par le Haut Roi David, réduite à une bipède écailleuse, un simple reflet, une ombre d’une glorieuse dragonne. Son réveil, loin de l’apaiser après ce douloureux et futile combat, l’avait trouvé à fleur de peau, instable. Elle avait bien essayé de reprendre le dessus sur ses émotions, notamment en se rapprochant d’Odalee – la future mère avait bien souffert de cette hallucination – mais profiter de Beltaine lui était désormais impossible. Pas en ces lieux, pas sous le regard tout aussi perturbé d’Aengus, de Clare ou de la Drow. Pourtant, la magie de l’Alban persistait à vouloir s’insinuer sous sa peau, telle la mélodie entêtante d’une sirène à la voix enchanteresse. Finalement, la Kith avait faussé compagnie au reste de son groupe, choisissant de s’isoler plutôt que de lâcher prise. Encore une fois, Fotla fuyait. Fotla refusait de saisir l’opportunité qui s’offrait à elle. Parce qu’en cette terrible nuit, toutes ses convictions avaient été mises à mal par la Sidhe éthérée. Elle lui avait rappelé qu’elle ne valait plus grand-chose, et que son lien à cette terre était plus tenu que jamais.

Sur le chemin du retour, la Fey tirait sur sa robe fluide avec des gestes dénotant de son agacement, mais elle ne tira pas un seul mot ou regard envers les quelques personnes qu’elle pouvait croiser. Elle n’avait qu’une envie, se retrouver en territoire connu, à l’abri en sa tanière, être libre de regarder le vide sans que l’on s’inquiète pour elle. La douche serait pour plus tard, l’eau n’étant pas franchement dans ses meilleurs souvenirs pour le moment. A cette simple pensée, elle frissonna et se frotta l’avant-bras droit où une sensation fantôme la tiraillait. Ses pieds nus frôlant à peine les rues pavées de Douglas, elle dévora en quelques dizaines de minutes la distance qui la séparait de son établissement et ce fut presque avec soulagement qu’elle vit les lueurs de l’An Dinean. Son cœur retrouvant un rythme moins soutenu, elle poussa la porte du bed&breakfast ; son regard embrassa les lieux avec avidité, se gorgeant du calme qui s’en dégageait et de l’apaisement qu’ils lui prodiguaient. Désert pour la soirée, il n’en demeurait pas moins prêt à accueillir le moindre potentiel client. Contrairement à sa propriétaire, le refuge était impartial et chaleureux. Elle ne savait pas très bien d’où venait cette aura – sûrement pas d’elle en tout cas – néanmoins le résultat était bel et bien là. Son regard se voila tandis qu’elle s’approchait du comptoir, sentant pour la première fois de la soirée le contrecoup du maelström émotionnel qui dévastait son esprit.

« Erin… » Elle cligna des yeux, percevant la fine silhouette de la Fae restée pour tenir l’accueil. Qu’elle laisse tomber les « dame Erin » ne fut pas chose aisée, mais la bataille de la dragonne avait porté ses fruits. Elle fixa l’élémentaire avec intensité. « Quelqu’un est passé pour vous voir… Un homme. Il est dans tes quartiers… » Les prunelles dorées de la bête s’étrécirent brutalement. Elle avait osé laisser quelqu’un pénétrer dans sa chambre ? Dans son antre ? Instinctivement, avant même que Fodhla ne dise le moindre mot, son interlocutrice baissa la tête et tenta de justifier son acte : « Il n’avait vraiment pas l’air bien, je suis désolée, je ne savais pas quoi faire… » « Qui est-il ? » Le ton de sa voix était froid, bien que dénué de colère. Sourcils froncés et mine assombrie, elle se contenait pour ne pas se défouler sur la pauvre élémentaire. « Je… Je ne sais pas. » Ses dents mordirent un peu trop brusquement ses joues, lui arrachant une grimace. Bon sang, ne pouvait-elle écoper d’une seule soirée de tranquillité ? « A quoi ressemblait-il ? » « Grand… il avait l’air d’un seigneur… ses yeux étaient d’or et sa peau plus sombre que la nuit… » La rage de la Kith diminua quelque peu. Le pincement de ses lèvres se fit moins sévère. « Je ne savais pas quoi faire, il avait l’air sur le point de craquer. » « La prochaine fois, renseigne-toi sur son identité avant de le laisser entrer chez moi. » « Vous voulez que je le congédie, da… » « Laisse. Je le connais. » Je le connais très bien, même. « Est-ce qu’il vous faut quelque chose ? Vous n’avez pas l’air dans votre assiette vous non plus, Erin. » « Non. Reste ici, fais ton travail. Et ne viens pas me déranger. »

Dans une virevolte de tissu blanc, elle pivota sur ses talons pour s’engouffrer dans le couloir adjacent au comptoir afin de rejoindre sa pièce à vivre. Légèrement plus grande que sa chambre, l’endroit était un salon personnel, accolé à une salle de bain. Ainsi, lorsqu’elle le désirait, elle n’avait pas à quitter ses quartiers de toute la journée. Elle s’immobilisa devant la porte, les paumes soudainement moites et le souffle irrégulier. La description de la Fey correspondait à Cethor, de cela elle en était certaine, mais elle ignorait ce qui avait bien pu le mener jusqu’ici. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il semblait au bord d’une crise d’angoisse – elle peinait à l’imaginer retourner dans l’effervescence de Beltaine juste après, alors l’idée qu’il ait pu traverser une expérience aussi traumatisante que la sienne ne lui effleurait actuellement même pas l’esprit. Fodhla se préparait à devoir garder l’illusion horrifique pour elle, redressant les épaules, chassant le trouble qui floutait son intense regard d’or, forçant ses traits à une imperméabilité coutumière. Lorsqu’elle pénétra dans la pièce, pourtant, elle ne put s’empêcher de froncer des sourcils en apercevant l’état du Sinistre. Visiblement tourmenté, il se tenait la tête entre les mains et avait abandonné sa forme d’humain pour arborer son enveloppe originelle. Elle referma la porte derrière elle, repoussant d’un geste distrait sa crinière derrière ses épaules dénudées. Elle n’avait pas pris la peine de reprendre son Glamour en quittant le rassemblement de l’Alban, étant bien trop perturbée par les révélations de la nuit pour s’en soucier. Morrigan, cette vision d’horreur… La pierre de Fial, immaculée et parfaite. Oubliée de beaucoup, mais pas d’elle. Ses plus de trois millénaires lui garantissaient une connaissance plus aigüe des antiques légendes, lesquelles l’avaient toujours passionnée. Néanmoins elle ne comprenait pas la raison de ce jeu malsain, ni même d’où provenait le pouvoir qui avait plongé autant de Feys dans une transe traumatisante. Danu ? Unad ? Quelque chose d’autre ? Les artefacts devaient sans doute avoir une vie presque propre à force d’avoir été autant chargés de magie, mais… Cethor releva la tête, croisant son regard, et ses pensées passèrent à l’arrière-plan. Il avait besoin d'elle. Se rapprochant avec une hésitation palpable – elle l’imaginait sans mal au bord de la rupture – elle pencha la tête sur le côté en s’adressant à lui :

« Cethor… Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi tu n’es pas rentré ? » Un mètre les séparait. Fodhla usa de sa voix la plus douce pour tenter d’apaiser l’homme paniqué. « Depuis combien de temps es-tu ici ? » Un fin soupir s’échappa d’entre ses lèvres. « Tu n’as vraiment pas l’air d’aller bien… »

 
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Kiaran T. Mac Greine

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyMer 1 Juin - 13:58
Only midnight
ft. Kiaran T. Mac Greine & Erin K. Mac Fiachaidh
Attendre. Les minutes qu’il passa à l’attendre le glissait lentement dans l’étreinte glacée de l’angoisse. Le thé était froid sur la table basse. Son regard sur la théière et les tasses ne les voyait même pas en vérité. Il sentait les doigts gelés de la crise de panique s’enrouler autour de son torse, de son visage, dans des caresses putrides. Sa gorge était toujours douloureuse du coup fantôme qu’il avait reçu durant le cauchemar de Beltaine. Son corps semblait lui aussi marqué par les morceaux de chair prélevés. Il tremblait sans pouvoir s’arrêter, serrant les dents au point où ses mâchoires devenaient douloureuses. Il sentait la crispation dans ses phalanges, dans chacune de ses articulations. Il était incapable de savoir s’il pourrait se lever lorsque Fotla arriverait. Les yeux perdus dans le vide, il ne pouvait que prier Danu qu’elle revienne. Car la Déesse aurait été bien cruelle de lui offrir finalement l’éclat, l’espoir, d’une solution, d’un avenir meilleur, pour finalement le détruire encore un peu. Si c’était le cas, il aurait alors préféré que l’expérience ne fût pas un songe. Il ne pourrait supporter de perdre encore une personne précieuse à son cœur. Pas après Eire. Pas après Elcmar. Pas Fotla en plus de cela. Il pouvait endurer beaucoup, mais son cœur et son âme meurtris n’étaient pas immortels, quoi qu’on puisse en dire.

Finalement, le son de la porte qui s’ouvre parvint à ses oreilles. Il ne put toutefois pas tourner la tête tout de suite, le mouvement douloureux à cause des crampes qui parcouraient son corps. Ce ne fut qu’une fois le battant refermé qu’il parvint à tirer un peu sur ses cervicales coincées pour observer la personne qui était entrée. Un fin soupir, à peine un filet d’air, s’échappa d’entre ses lèvres trop sèches. Fotla était là. Elle n’avait pas péri. Elle n’était pas restée enfermée dans le songe qui avait dû traumatiser tous les feys présents autour du feu. Elle s’avança vers lui mais s’arrêta bien trop loin à son goût. L’étreinte glacée de l’angoisse se resserra pourtant autour de lui, comme si son ombre voulait empêcher son corps de se tendre vers elle. Il aurait voulu bondir sur ses pieds, prendre son visage entre ses mains, glisser ses lèvres sur les siennes et chasser tous les cauchemars, tous les doutes. Il se doutait qu’elle gardait ses distances, comme quelques heures plutôt près de la tente de Morrigan, pour lui épargner l’éclatement de la crise. Une partie de lui saignait de la savoir si loin. L’autre voulait se laisser aller dans les bras gelé et pourtant bien trop familier de la panique qu’il ressentait à chaque fois qu’il laissait son cœur espérer. Il quitta ses iris d’or des yeux, pour contempler la cascade de ses cheveux alors qu’elle penchait la tête sur le côté. Cethor… Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi tu n’es pas rentré ? Les mots semblaient bloqués dans sa gorge meurtrie. Parviendrait-il un jour à parler à nouveau ? Il avait connu des atrocités sur les champs de bataille… mais jamais la décapitation. Depuis combien de temps es-tu ici ? La voix de Fotla était douce, dans sa quête de réponses. Il ne parvenait toujours pas à relever les yeux vers les siens, piégé dans les affres de la panique. Tu n’as vraiment pas l’air d’aller bien… Et c’était un euphémisme…

Finalement, sans réussir à lever la tête pour la regarder, Cethor dégagea l’un de ses bras, le desserrant d’autour de ses genoux. Le mouvement était douloureux, parcourant ses muscles rigidifiés de tensions presque insupportables. Plus encore alors l’angoisse voulait le garder uniquement pour lui, amante jalouse et possessive à l’extrême. Il tendit pourtant la main vers Fotla, cherchant ses doigts pour les entremêler aux siens. Il savait qu’il avait besoin de son contact, malgré le cri de terreur que poussait chaque fibre de son corps. Il entendit que leurs peaux entre en contact pour passer sa langue sur ses lèvres sèches. Il tira timidement sur la main de Fotla pour l’inviter à s’accroupir ou à s’agenouiller devant le fauteuil sur lequel il était installé. Il avait besoin d’elle, jusque dans les tréfonds de son être, même si la panique sourde lui refusait la sérénité qu’il lui savait capable de lui offrir. Je… Le mot mourut sur ses lèvres. Sa voix était rauque, éraillée. Je suis… Il prit une inspiration tremblante. Je suis rentré mais… Un soupir fragile. Ca allait mieux alors… J’ai décidé d’aller… à la fête. réussit-t-il à articuler.

Cethor avait l’impression que sa gorge était remplie de papier de verre. Il ferma les yeux. C’était trop dur. Pourquoi Danu le punissait-elle ainsi alors que ce n’était pas lui qui avait fait preuve de déshonneur et de trahison ? La nouvelle inspiration qu’il prit fut douloureuse jusque dans ses bronches. Ses doigts se crispèrent un peu plus autour de ceux de Fotla et il tira maladroitement sur sa main. Les crampes qui paralysaient son corps rendaient tout geste affreux. Une torture. Pourtant, il réussit, doucement, avec précaution, à faire glisser ses mollets sous son corps pour se mettre à genoux sur le siège. Il se pencha en avant, un instable, pour venir poser son front contre celui de Fotla. Il avait l’impression qu’elle était brûlante contre sa peau glacée. Son nez effleura le sien. Je… Le souffle de ses mots lui revint quand il heurta le visage de la Dragonne. Depuis que Eire est partie… Et même s’ils s’étaient perdus de vue bien avant cela, Fotla savait à combien de siècles remontaient leur séparation. Je… A chaque fois que… Ca serait la première fois qu’il prononcerait ces mots. Pas tout à fait en réalité, car il en avait parlé à Naemesys bien avant de savoir qui elle était réellement. Que je… que mon cœur se prend d’espoir, se gonfle d’émotion pour quelqu’un, je… Il soupira, refusant de se détacher du contact de sa peau. Même si l’ombre de l’angoisse s’échinait à le tirer en arrière, voulant lui refuser ce réconfort. Il n’ouvrait toujours pas les yeux, incapable qu’il était d’affronter Fotla dans ces circonstances. Je… J’ai eu tellement peur Fotla…

La crise lui tira un long frisson. Je… J’ai eu tellement peur de t’avoir perdu dans l’illusion de Beltaine… ajouta-t-il. Il rouvrit les yeux, cherchant les iris dorés de la glorieuse fey devant lui. Ses doigts se crispèrent un peu plus autour des siens, comme s’il avait peur qu’elle s’en aille, comme s’il avait peur que l’angoisse réussisse à la détacher de lui. Mais je… Le… le cauchemar a au moins eu le mérite de… le mérite de me faire comprendre quelque chose… Il sentit l’emprise de la panique se resserrer autour de sa gorge, comme si elle cherchait à l’étrangler, à l’empêcher de parler, comme si ses doigts immatériels s’enfonçaient dans sa trachée pour arracher ses cordes vocales. Elle voulait le garder pour elle toute seule, à jamais. Il entrouvrit les lèvres, mais aucun autre mot ne semblait vouloir en sortir. Ses prunelles se firent implorantes et désespérées. Fotla… Son prénom jaillit entre ses lèvres, presque pitoyable, dans un gémissement de douleur. Arriverait-il seulement à surmonter tout cela ? Lui qui se semblait si prêt à enfin tout laisser derrière lui, voilà que l’ombre de la trahison d’Eire refusait de le libérer. C’en était presque plus douloureux que la décapitation qu’il avait vécue juste quelques moments plus tôt.
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Erin K. Mac Fiachaidh

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyJeu 2 Juin - 4:17
it's only midnight.
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Il semblait à Fodhla qu’elle évoluait en décalage du monde réel, à travers une brume intangible et qui lui collait pourtant à la peau comme un vêtement mouillé. La sensation désagréable l’empêchait de se concentrer sur le malaise qu’éprouvait Kiaran, un probable effet désastreux dû à l’hystérie collective de Beltaine et à laquelle elle ne pouvait rien. Seule la frustration semblait être une émotion suffisamment puissante pour passer le voile, mais elle n’apportait rien de bon. Vrombissant en elle tel un torrent sauvage, la colère, vieille amie, effleurait son esprit et électrisait son corps. C’était sur elle que la Kith s’était reposée lorsqu’il n’y avait personne d’autre aux alentours – en dépit du soutien sans faille de rares personnes, Credne y comprise, elle n’avait pu extérioriser son mal. Parce qu’il lui manquait la seule âme qui aurait pu saisir l’amplitude de sa dévastation, celle qui possédait les mêmes fragments empoisonnés engoncés dans son cœur. Après la disparition de Tethor, la dragonne n’avait pu que sombrer un peu plus chaque année, penchant d’un côté et de l’autre du gouffre de sa rage vengeresse. En un sens, Danu avait bien fait de laisser le Haut Roi David les priver d’une partie de leurs pouvoirs… car il n’aurait fait aucun doute que Fotla aurait été apte à relâcher le fléau draconique sur les peuples mortels, consumée par son désir de justice.

Presque avidité, les doigts du Sinistre recherchèrent les siens et elle se crispa, électrisée par ce contact. En un rush de couleurs et de sons, le souvenir du Carnaval l’assaillit ; elle cilla pour chasser les images, son esprit perturbé ne parvenant plus à faire la distinction entre le réel et l’illusion. Elle se laissa docilement attirer vers la silhouette voûtée, ployant un genou, puis deux au sol. Le regard si vif de Cethor était fou, traversés d’éclairs de lucidité et de vagues de souffrances. Elle se mordit les lèvres. Encore un domaine où elle était désormais impuissante. Néanmoins désireuse de l’épauler de son mieux, elle l’enjoignit à poursuivre son explication d’une légère pression de la main. Les mots sortaient difficilement, rendant le discours plus difficile à saisir. Elle se concentra, veillant toutefois à ne pas trop se pencher et envahir l’espace personnel du Fey qu’elle savait angoissé. Il prit une pause, un souffle entre deux douleurs, et modifia sa position. Suspendue à ses lèvres, Fodhla ne put empêcher son visage d’exprimer sa surprise lorsqu’il se courba vers elle. Elle n’osa pas bouger, ne sachant de quelle manière réagir. Tiraillée entre la prudence et la témérité, elle resta parfaitement immobile. Contre sa peau, le derme de Cethor était froid. Glacé. Leur proximité était perturbante, elle n’avait rien de délicieusement similaire à celle qu’ils avaient partagé lors de cette danse – et par la suite, brièvement. Elle sentait le malaise exsuder du Sinistre par vagues tumultueuses. Mais elle percevait également dans le ton de sa voix chevrotante un besoin impérieux, comme un appel au secours.

Le prénom d’Eire amena en la Kith un frisson désagréable. Trop de mauvais souvenirs étaient liés à sa demi-sœur, et aussi proches eurent-elles pu être par le passé, elles n’avaient cessé de s’affronter et de confronter leurs opinions tout au long de leur relation. Elle n’avait pas eu de nouvelles d’elle depuis qu’elle avait quitté Cethor, non sans lui avoir brisé le cœur en partageant la couche d’un autre. Un tressaillement au bord de ses lèvres trahit ses émotions. Elle se força au calme, focalisant son attention sur les paroles de son compagnon.

« Je… J’ai eu tellement peur Fotla… Je… J’ai eu tellement peur de t’avoir perdu dans l’illusion de Beltaine… »

Cette fois par contre, elle grimaça sans pouvoir se réfréner. Avait-il subi la même torture ? Etait-elle la raison de son état, ou plutôt de sa rechute ? Elle ne se souvenait pas l’avoir aperçu dans le bain de foule de Beltaine, et elle était certaine qu’il n’avait pas été présent lors de son hallucination. De sa vision. Mais le Fey n’avait pas terminé ses aveux.

« Mais je… Le… le cauchemar a au moins eu le mérite de… le mérite de me faire comprendre quelque chose… »

Elle fronça des sourcils, ignorant le but de ses paroles. Ou préférant l’ignorer. La magie de l’Alban n’agissait plus sur son cœur et la tourmente de son esprit ne l’aidait pas à envisager l’espoir que Cethor tentait de lui transmettre. Elle avait eu sa part de révélations et de douleurs. Mais elle l’avait aussi supplié une fois de saisir sa chance et il n’avait pas fait un seul geste envers elle – parce qu’il savait que vouloir ce type de bonheur serait une trahison envers des êtres oubliés. Il avait toujours été le plus raisonnable des deux. Fodhla était impulsive, de par sa nature animale exacerbée, mais le Sinistre demeurait posé et confiant à travers les millénaires. Malgré tout, elle sentit son souffle s'accélérer et son rythme cardiaque s'emballer.

« Fotla… »

Le gémissement la fit tressaillir. Ses prunelles affolées scrutèrent l’abysse mordoré de Fae sans y voir la réponse tant désirée. Le regard s’arrêta plus bas, sur les lèvres asséchées. Elle ferma les yeux et se sépara doucement du Sinistre. Sa main ne lâcha pourtant pas la sienne. Ce n’était pas son soutien qu’elle lui refusait pour le moment, mais le reste. Elle ne voulait pas se bercer d'illusions et le blesser au passage. Peut-être craignait-elle surtout la souffrance qu'elle était parvenue à éviter si longtemps en restant isolée. Prévenance ou prudence, la limite demeurait fine. Une seule chose était certaine, elle craignait que l'état de son compagnon n'interfère avec ses pensées.

« Tu as besoin de repos, Cethor… Tu n’es pas dans ton état normal. » C’était vrai. C’était également faux ; peut-être que l’angoisse qui étreignait son cœur lui avait-elle offert une vérité qu’il était seul à connaître. Cependant elle ne désirait pas prendre le risque de brusquer le Sinistre ou de faire voler en éclats les derniers remparts de son âme par égoïsme. Elle se redressa lentement. « Beltaine n’était une fête que pour peu de gens ce soir…Tu n’es pas le seul à avoir expérimenté des visions d’horreur… » Une partie d’elle voulait parler de ce mystère tortueux avec lui, mais elle savait que ce ne serait pas le sujet de ce soir. Pas encore. « Prends le temps de retrouver tes esprits, Cethor. » Je ne veux pas te brusquer. « Je serais là toute la nuit s’il le faut. Je te l’ai dit : nous avons tout le temps du monde. » Ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter. Je ne me le pardonnerais pas. « Qu’importent les prémonitions ou les cauchemars, il en faudra plus pour me séparer à nouveau de ceux que j’aime. »

Et quelque part dans le regard de la dragonne, les réminiscences d’une gloire passée firent chatoyer l’or. Elle serra doucement la main du Sinistre dans la sienne.

 
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THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

Kiaran T. Mac Greine

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyJeu 2 Juin - 14:18
Only midnight
ft. Kiaran T. Mac Greine & Erin K. Mac Fiachaidh
Il était difficile pour lui d’avouer tout cela. Parce que ça dévoilait une douleur qui était sienne depuis des siècles. Une douleur qu’il avait enfouie si profondément qu’elle était entrée dans ses instincts les plus sauvages, dans ses réactions inconscientes, comme le prouvaient les crises d’angoisse qui le terrassaient parfois. C’était dur pour Cethor de s’ouvrir ainsi sur sa faiblesse à Fotla. Il savait pourtant qu’il n’aurait pas du ressentir ce genre de choses. Mais il avait été là pour elle, un pilier sur lequel elle pouvait s’appuyer, pour combattre le chagrin qui s’était invité, hôte indésirable, dans sa vie après la mort de ses enfants et la disparition de Tethor. Qu’adviendrait-il si elle apprenait que le pilier était en fait bâti sur des fondations branlantes, semées de creux et de fissures ? Il y avait trop de pensées sous son crâne. Trop d’interrogations. Trop d’inquiétudes. Ça ne faisait qu’amplifier la crise qui l’étreignait, possessive. Il avait l’impression d’être l’ours en peluche géant d’une petite fille capricieuse. Les mots étaient comme des lames de rasoir dans sa gorge, au bord de ses lèvres. Une confession douloureuse. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement bouger, l’attirer contre lui, ne jamais plus la lâcher ? Pourquoi ne pouvait-il pas simplement lui faire comprendre la chose qui gonflait son cœur tout autant qu’elle nourrissait la panique qui l’étouffait ? Pourquoi ne pouvait-il pas juste passer à autre chose ? N’avait-il pas assez souffert pendant ces dizaines de décennies ? N’avait-il pas suffisamment expié de s’être marié avec le Grand Amour d’un autre ? Cette pensée ne fit que le tourmenter un peu plus. Car s’il parvenait à révéler ce qu’abritait son cœur à Fotla, ne faisait-il pas encore la même erreur ? La Kith était encore mariée à son frère. Elle était son Grand Amour. Etait-il condamné à arpenter le même chemin ? Ne pouvait-il trouver le repos que dans la souffrance d’un amour trop compliqué ?

Le tumulte de ses pensées gémit sur ses lèvres dans l’expression de son prénom. Il savait pourtant. La peur de la mort, la morsure de la hache sur sa gorge. Son esprit n’avait dérivé à aucun instant de la vision de son visage. You're the first face that I see, And the last thing I think about. You're the reason that I'm alive… Cethor savait qu’au fond de lui le choix était fait. Pouvait-on seulement parler de choix ? L’amour ne se décidait pas. Quel était l’adage des hommes ? « Le cœur a ses raisons que la raison ignore » ? Le seul choix qu’il pouvait faire était d’accepter ce que son myocarde savait déjà depuis un moment. Depuis le Carnaval et cet univers éthéré et paisible. Peut-être même avant. L’angoisse embrumait tout d’un voile carmin. Ses yeux s’ourlèrent de larmes. Pourquoi devait-ce être si compliqué ? L’amour n’était-il pas sensé être simple ? Non… Ce n’était que des fables pour les mortels. Quand on vivait aussi longtemps qu’eux, rien ne pouvait jamais être simple. Trop d’années. Peut-être était-ce une malédiction, en vérité. Car les Hommes vivaient vite, fort, passionnément, sachant que la fin était proche. Ils vivaient avec cette crainte qui sublimait leur vie. Les immortels ne semblaient pas la posséder. Pourtant… pourtant n’était-elle pas elle qui avait ouvert les yeux à Cethor sur le secret de son cœur ?

L’ancien roi retint un hoquet déchirant alors qu’il sentit Fotla s’écarter de lui. Sa chaleur s’estompa, le laissant un peu plus glacé. Désespéré, il serra un peu plus fort ses doigts autour de ceux de la fey. Il ne voulait pas qu’elle parte. Il avait l’impression qu’il n’y survivrait pas. Son cœur au bord des lèvres, il tenta de se concentrer pour saisir les paroles de la Dragonne, de passer outre la sensation gelée des doigts de l’angoisse partout sur son corps, dans sa bouche, autour de sa gorge, dans ses oreilles. Il avait l’impression d’être un naufragé du Titanic, mordu par les lames tranchantes de l’Atlantique Nord. Tu as besoin de repos, Cethor… Tu n’es pas dans ton état normal. Elle s’éloigna encore, lui refusant un peu plus de sa chaleur. Il ne pouvait que la suivre des yeux, les mots mourant sur ses lèvres avant même de traverser son esprit. Beltaine n’était une fête que pour peu de gens ce soir…Tu n’es pas le seul à avoir expérimenté des visions d’horreur… Ainsi donc, elle devait avoir vécu une expérience similaire à la sienne… Son cœur en avait-il tiré les mêmes conclusions que le sien ? Peut-être pas… mais, après tout, n’était-elle pas déjà décidée ? Il avait toujours tenu à garder une distance amicale entre eux deux. En mémoire d’Eire. En mémoire de Tethor. Sa survie à l’époque n’était qu’une interrogation. Aujourd’hui, elle était certaine, mais Cethor se rendait compte que ça ne pouvait rien changer à ce qu’il ressentait vraiment.

Ainsi debout en face de lui, Fotla était plus magnifique que jamais. L’avait-il aimée depuis toujours ? Les mots se dessinaient dans son esprit, nets, sublimes, crus, à vif. Aimée. Il l’avait aimée, glorieuse, forte, puissante, guerrière, avant que David ne les prive d’une partie de leur être. Il l’avait aimée, indépendante, sauvage. Etait-ce de l’amour si loin autrefois ? Ou n’était-ce que cette puissante amitié qui les avait tous unis avant que les mariages et le temps ne les éloignent ? L’aurait-il aimée plus fort encore qu’Eire si ça avait été avec elle qu’on lui avait conseillé de se marier ? Il savait que ça n’aurait jamais pu arriver. Fotla ne se serait pas laissée attachée dans un mariage arrangé. Prends le temps de retrouver tes esprits, Cethor. Il cligna des yeux, chassant une partie de ses pensées. Il l’aimait, maintenant qu’elle avait retrouvé le chemin du sourire. Il l’aimait, pour lui avoir offert cette soirée de plénitude durant le Carnaval. Il l’aimait de l’avoir laissé entrevoir sa détresse pour qu’il puisse l’aider. Ne pouvait-il lui rendre la pareille ? N’était-ce que ce qu’il faisait à cet instant ? You never give up when I'm falling apart.Your arms are always open wide. Je serais là toute la nuit s’il le faut. Je te l’ai dit : nous avons tout le temps du monde. Pourtant l’angoisse lui enserrait le cœur. Il avait l’impression d’être devenu humain, avec leur espérance de vie limitée. Il craignait tellement si fort de la perdre. Tellement si fort qu’on piétine encore son cœur.

Qu’importent les prémonitions ou les cauchemars, il en faudra plus pour me séparer à nouveau de ceux que j’aime. Il put voir l’or fier et déterminé dans ses iris. Ses doigts se crispèrent un peu plus autour de sa main alors qu’elle la serra. Ceux que j’aime. Presque malgré lui, son cœur avait fait un bond, avait loupé un battement. Parlait-elle d’amour ou bien de cette émotion qui concernait un frère, un fils, un cousin, un ami ? Fotla… Sa voix était toujours rauque, mais il n’avait plus tellement l’impression d’avoir des morceaux de verre dans la gorge. Reste près de moi… S’il te plait… Je… Il chercha ses prunelles pour s’y noyer. Les émotions contraires virevoltaient sous son crâne. Une présence rassurante, désirée, aimée. Une intrusion perfide, empoisonnée, étouffante. Il voulait chasser cette ombre d’angoisse, cette chape de plomb qui le faisait suffoquer. Je n’y arriverais pas tout seul… Peut-être était-ce là la solution : affronter sa terreur. N’était-ce pas là la réponse la plus logique ? Au lieu de se terrer dans la solitude, s’ouvrir à celle qui animait son cœur. Je ne veux plus laisser ce fantôme me séparer de ceux que j’aime… lâcha-t-il dans un murmure, reprenant une partie des mots de celle qu’il aimait. Oui, il l’aimait. Il n’était peut-être encore assez fort pour l’avouer à voix haute, mais voir les mots se dessiner, glorieux, magnifiques, tout aussi sublimes que celle qui les éveillait, sous son crâne avait quelque chose d’apaisant. Plissant ses lèvres sèches, il hésita un moment. A cause de l’angoisse ou bien de la possible réponse négative de Fotla ? Il ne savait pas très bien. Mais, finalement, il parla à nouveau. Me… me prendras-tu dans tes bras…? Il avait l’impression d’être un enfant qui avait besoin de réconfort après un cauchemar, bien loin du roi qu’il avait un jour été… Mais peut-être était-ce bien cela qu’il désirait : le réconfort après un cauchemar de plusieurs siècles.

Il chercha la réponse dans son regard. Il ne lui était pas venu à l’esprit que ça ne serait peut-être pas bien pratique sur le fauteuil qui était presque déjà trop petit pour lui tout seul… C’était comme si son cerveau avait fermé la porte du pragmatisme pour le balloter uniquement de ses émotions. You're the light inside my eyes. You give me a reason to keep trying. You give me more than I could dream. And you bring me to my knees.
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Erin K. Mac Fiachaidh

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyJeu 2 Juin - 17:46
it's only midnight.
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Fodhla baissa les yeux vers le Sinistre affaibli. Elle ne l’avait jamais vu ainsi, si incertain de ses propres mots, si tourmenté. Si désarmé, en un sens. Être obligée de constater les dégâts provoqués par la trahison d’Eire était difficile pour elle, ainsi que quelque peu inconcevable. Elle se demandait silencieusement comme un homme tel que Cethor avait-il pu se laisser détruire à ce point par une femme… Quand bien même fut-elle son épouse. Leur mariage n’avait pas été dicté par le cœur à l’époque, plutôt par les convenances et l’utilité ; quelque chose qu’elle n’aurait jamais pu faire, bien trop sauvage pour se laisser enchaîner de la sorte. Elle n’avait compris ni sa demi-sœur, ni son beau-frère. L’immortalité était bien longue lorsque l’on se condamnait soi-même à pareille existence. Sans doute était-ce pour cela qu’elle avait mis autant de temps avant de laisser son désir pour Tethor la consumer toute entière. L’appel du Grand Amour fut difficile à dominer, presque impossible à terme, et elle vécut cet abandon des sentiments comme une délivrance. Encore aujourd’hui, elle se souvenait avec acuité du soulagement et du bonheur qui avait étreint son cœur lorsque les masques étaient finalement tombés. C’était comme de voler, sans ailes. Son union, qui avait pratiquement suivie la naissance de son premier fils, fut toutefois considérée avec un œil un peu moins clément : c’était sûrement idiot, mais Fotla avait considéré ce mariage comme une entrave pendant de longues années, avant que Tethor ne finisse par la convaincre, à force d’amour, qu’elle avait fait le bon choix. Jamais réellement soumise, l’arrogante dragonne s’était pourtant faite à cette demi-vie et la venue au monde de ses autres enfants l’aida dans ce processus. Qu’on se le dise clairement, elle était heureuse aux côtés de sa famille, tout comme elle l’était dans les airs sous sa glorieuse forme. Néanmoins, maintenant que l’âge d’or était passé, elle en venait à se demander si cela n’avait pas été une erreur. Pourquoi faire mourir sa progéniture aux mains des mortels ? Pourquoi la séparer de Banba à jamais ? Pourquoi lui enlever le dernier être à partager sa douleur ? N’avait-elle pas assez souffert de ces épreuves pour que finalement Tethor lui revienne, souillé par la corruption des Drows ?

Elle eut grand mal à dissimuler la boule qui venait de se former dans sa gorge. Mais alors que Cethor laissait son armure s’effacer au profit de ses sentiments, Fodhla se raccrochait à la sienne comme un naufragé. La dragonne avait peur. Des conséquences. Des répercussions. D’être rejetée. D’être abandonnée. Du regard des autres. Il y avait bien peu de choses que les Feys oubliaient.

« Fotla… Reste près de moi… S’il te plait… Je… » Elle pinça les lèvres, déchirée par la détresse dans sa voix. Néanmoins, il s’exprimait avec plus d’assurance que précédemment et s’efforçait de l’apprivoiser tout en se confiant. « Je n’y arriverais pas tout seul… Je ne veux plus laisser ce fantôme me séparer de ceux que j’aime… »

La Kith cilla, muette et attentive aux mots choisis par le Sinistre. Son corps réagissait avec plus de lâcher-prise que son esprit ; son rythme cardiaque se fit plus rapide et désordonné, mais ses traits demeurèrent figés dans une attente insoutenable. En d’autres circonstances, peut-être aurait-elle décidé de passer outre les résultats d’une telle action. Elle avait été prête à le faire ce soir-là au Carnaval… Le moment était-il passé pour toujours ? Leur relation n’avait-elle été possible que lors de cette courte entrevue, cette fenêtre à peine entrouverte ? Elle savait qu’il faisait naître en elle des espoirs inconcevables, à la fois rassurants et effrayants. Mais elle ignorait si cette folie était porteuse de bien ou de mal, si elle ne ferait que les détruire davantage ou serait la réponse à leurs souffrances.

« Me… me prendras-tu dans tes bras… ? »

Un soupir marqua l’hésitation de la dragonne. Pourtant, alors même que le sifflement retentissait, elle refermait ses doigts sur les siens ; elle se savait incapable de lui refuser cette demande. D’une part parce qu’il avait toujours été là pour elle, et d’autre part parce qu’elle était égoïste. Elle l’avait toujours été. Elle n’avait pas cédé aux avances de Tethor avant d’éprouver un besoin si impérieux pour lui qu’elle n’avait pu que céder avant de perdre l’esprit. Elle était bien trop fière, bien trop impétueuse pour admettre avoir besoin de quelqu’un. Mais sans Cethor – sans d’autres comme lui, comme Credne – elle savait qu’elle se serait depuis longtemps perdue dans les méandres de ses ténèbres intérieures. Alors, sans un mot, elle l’attira doucement vers elle, l’incitant à se mettre sur ses pieds. Peut-être aussi avait-elle besoin de cette étreinte, de ce contact entre deux âmes blessées. Elle avait tant de choses à partager avec le Sinistre : son expérience traumatisante de ce soir, le retour de Tethor dans sa vie, sa transformation en Drow, le fléau qui semblait se répandre sur l’île… Cependant, ces sujets semblaient n’être que des excuses pour éviter de mentionner l’impasse dans laquelle ils se trouvaient. Ils étaient mariés. Hantés par des fantômes. Ils étaient brisés. Ce qu’ils désiraient n’était sûrement qu’une illusion, une solution temporaire. Elle frissonna en sentant le souffle de l’ancien Roi sur sa joue lorsqu’il se redressa. Une solution temporaire, vraiment ? Une illusion ? Et si Danu avait décidé qu’ils avaient suffisamment soufferts tous les deux ? Morrigan lui avait assuré, plus tôt dans la nuit, qu’elle ne serait pas la dernière de sa race et qu’elle aurait trois partenaires différents. Néanmoins, il n'y avait personne d'autre qui aurait pu évincer l'ombre corrompue de Tethor que l'homme qu'elle entraîna lentement à sa suite dans la chambre adjacente. Elle n'avait eu cet espoir que pour lui. Refermant la porte de sa chambre derrière eux, elle préféra tourner la clef dans la serrure afin d'assurer au Sinistre perturbé qu'il était dans une zone d'accalmie. Dans l’œil de la tempête. Le regard trouble et les gestes emprunts de douceur, Fodhla le dirigea vers le lit qui saurait mieux accueillir les deux Feys. Elle s'installa la première, un peu maladroitement, gênée par cette main qu'elle lui réservait, puis elle l'enjoignit à s'allonger à ses côtés sans lui forcer la main. Lorsqu'il s'exécuta, elle posa sa deuxième main sur la sienne. Leurs souffles se mélangeaient tant leur proximité était ténue.

« Tout ira bien, Cethor. Je suis là. » finit-elle par souffler après l'avoir observé durant de longues secondes.

Du bout des doigts, elle vint effleurer son front, le libérant des mèches noires qui lui collaient à la peau. Une multitude de pensées l'assaillaient, mais elle forçait son esprit au silence. Elle gardait le contrôle, elle restait forte… Parce qu'elle pensait que c'était ce dont il avait besoin. Qu'elle soit à son tour son pilier et son refuge. Parce qu'elle craignait qu'en relâchant la bête tapie en son cœur, elle ne finisse par détruire le Fey qui lui avait rendu l'espoir. L'espoir d'être aimée en retour.

 
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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyJeu 2 Juin - 19:47
Only midnight
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Son regard mordoré capta le tressaillement dans son corps, jusque dans ses doigts dans les siens alors qu’il reprenait ses propres mots. Son visage pourtant ne trahissait aucune émotion. Tentait-elle de les enfouir ? Pourquoi ? Fallait-il que toujours l’un d’eux soit fort lorsque l’autre craquait ? Fallait-il qu’il y en ait un d’eux qui respecte cette distance entre eux ? Pour éviter que leurs cœurs s’entrechoquent ? Elle n’avait jamais fait preuve d’autant de retenue. Cherchant dans ses prunelles, il voulait trouver les réponses à ses questions. Elle qui s’était coulée contre son corps lors du Carnaval pour le distraire, ses lèvres si près de son oreille, si proches des siennes… N’avait-ce été qu’une illusion au final ? Que le jeu à jouer pour distraire l’autre ? Et leur danse alors ? Cethor ne pouvait s’empêcher de revoir, revivre les moments privilégiés qu’ils avaient partagés récemment. Avait-elle revu Tethor, elle aussi ? Etait-ce pour cela qu’elle ne se laissait pas aller avec lui ? L’espoir s’influait dans chacun de ses battements de cœur, alors même que l’angoisse voulait le lui arracher pour l’enfermer dans un coffre fort. Il frissonnait, dans l’attente d’une réaction, dans l’attente de ce point de rupture qui le ferait basculer définitivement d’un côté ou de l’autre. Sa question flotta dans l’air pendant un instant qui lui sembla durer une éternité, comme une bulle de savon. Est-ce que dans son honneur et sa dignité Cethor avait laissé passer l’instant au Carnaval ? Dans son aveuglement, dans sa détermination, son obstination à ne pas oublier les disparus, à respecter les liens qui les unissaient chacun à des êtres qu’ils avaient perdu, s’était-il refusé l’amour de Fotla ? Avait-il laissé passer sa chance ? Tethor était-il revenu dans sa vie comme il avait fait sa rentrée fracassante dans la sienne ? Avait-il à nouveau clamé son cœur, ce Grand Amour éternel par son simple retour ? Cethor ne voulait pas imaginer Fotla abandonner sa rancœur et son indépendance pour les beaux yeux de son frère… mais après tout, il ne connaissait rien du Grand Amour. Il le savait suffisamment fort pour qu’Eire le trahisse. Suffisamment fort pour que l’impétueuse dragonne se marie. Quelles étaient les limites de son pouvoir ?

Finalement, un soupir retentit dans la pièce trop silencieuse. Cethor ne parvint pas à l’interpréter. Etait-elle lassée de la faiblesse qu’il présentait, de l’état pitoyable qu’il forçait à son regard ? Mais ses doigts se resserrèrent sur les siens. Elle ne partait pas. Elle ne l’abandonnait pas. Elle ne le rejetait pas. Son souffle dans sa gorge fut plus serein déjà. Avait-il peur d’offrir son cœur ? Avait-il peur d’une nouvelle trahison ? Avait-il peur d’un nouvel abandon ? Quelle était en réalité la source de son angoisse ? Oui, il avait aimé Eire, au fil des années, leur amour au point culminant quand Elcmar était arrivé dans leurs vies. Quand il avait cru avoir un fils. La chair de sa chair. Etait-ce le cœur brisé qui le hantait ou la trahison ? Cethor ne savait pas vraiment le dire. Etait-ce cette solitude forcée par les mensonges, par les révélations ? Il avait aimé Elcmar pendant plus d’une vie humaine. Il avait aimé Eire aussi… mais quelle avait été la perte la plus atroce ? Il ne savait plus très bien. Tout se mélangeait. Cela faisait si longtemps qu’il souffrait. L’ancien roi la sentit tirer doucement sur sa main, pour l’inviter à se lever. Il déplia lentement ses longues jambes, tirant sur ses muscles toujours en partie rigidifiés par les crampes de la crise d’angoisse.

Debout, son corps si près du sien, il pouvait à nouveau sentir sa chaleur bienfaitrice. Il frissonnait toujours de ce froid logé au fond de son esprit, là où les griffes du fantôme le maintenaient toujours sous contrôle. Le moindre faux pas et il craignait de se faire arracher les entrailles, arracher le cœur. Leurs vêtements s’effleuraient à chaque inspiration, s’éloignant tellement trop pour le Sinistre à chaque expiration. Il avait autant besoin de sa présence que de son absence. Il voulait faire taire l’ombre perfide qui régnait dans ses pensées. Il voulait étouffer cette peur de trahison, cette peur d’abandon. Fotla se délogea pourtant à nouveau de son corps, laissant place à la glace de son absence. Elle ne lâchait cependant pas sa main. Ses doigts dans les siens, son point d’ancrage dans le monde, dans la réalité, l’éloignant de la folie. Il la suivit docilement, lentement, chaque pas douloureux mais un peu moins que le précédent. Il découvrit sa chambre, le recoin le plus intime qu’elle devait posséder sur cette misérable île. Mais il n’avait d’yeux que pour sa chevelure d’or ondulant dans son dos, dévoilant parfois le contour de sa silhouette gracile mais puissante. Elle était toujours aussi belle que le premier jour où il l’avait vue. Les années, les épreuves, le chagrin, n’avaient pu que l’embellir encore.

Dans le silence qui n’avait rien de gêné ou maladroit aux oreilles du sinistre, Fotla s’installa sur son lit. Cette main toujours dans la sienne. Ce fil qui le maintenait en vie, comme la corde des Parques dans la religion grecque. Il l’observa un instant, la blancheur de sa robe s’étalant sur les draps, le halo solaire autour de son visage, le bleu éclatant de ses yeux, puis il s’installa à ses côtés, contre son corps, contre sa chaleur. Sentant sa seconde main sur la sienne, il y entremêla les doigts aussi. Son visage près du sien, leurs souffles se mélangeaient. Il avait l’impression qu’elle pouvait entendre son cœur tambouriner dans sa cage thoracique. Il avait l’impression que, dans son dos, l’étreinte glacée se plaquait directement contre sa chair. Il avait l’impression que le fantôme l’écorcherait vif tant il lui semblait que les griffes dans son derme le tirait vers l’arrière, voulant le détacher de Fotla. Tout ira bien, Cethor. Je suis là. La sensation s’apaisa néanmoins aux mots doux de la dragonne. Il la laissa défaire ses doigts des siens, gageant, un peu apeuré quand même, qu’elle ne s’éloignerait pas. Il sentit le bout de ses phalanges effleurer son front, le dégager des mèches qui avaient dû s’y coller à cause de la sueur froide. Il avança un peu plus son visage du sien, pour poser son front contre le sien. Tremblant, il guida sa main sur sa joue glacée, avant de venir dessiner les contours de sa mâchoire, effleurant à peine sa peau dans une caresse infime.

Cethor prit une inspiration frissonnante. Son toucher vacilla comme la flamme d’une bougie, survolant la gorge de Fotla sans plus vraiment la toucher. Il ne pouvait occulter complètement la sensation des serres de l’angoisse tirant sur son échine. Il ferma les yeux alors qu’il aurait voulu continuer à contempler l’or en fusion des iris en face des siens. Une expiration tout aussi émue. Il glissa son visage dans les cheveux de la Kith, inspirant profondément son odeur. Il voulait se raccrocher à elle, à ses moindres détails, pour chasser le démon qui le hantait. Fotla… murmura-t-il à peine dans ses mèches plus soyeuses que le plus délicat des tissus. Ses doigts tremblants s’y emmêlèrent, sans pourtant être brusques, maladroits oui, mais pas brusques. Chaque seconde passe trop vite… et me semble durer une éternité… tout à la fois… Son corps vibrait encore à chaque battement de cœur, secoué par la peur. Il ne savait même pas si ses mots faisaient sens. Fotla… … … ? Son prénom comme une demande, un supplique, alors que sa respiration erratique et saccadée finissait par s’apaiser doucement au contact de celle qu’il aimait. Les yeux toujours fermés, il tourna à nouveau la tête, à peine. Il sentait le souffle de Fotla contre ses lèvres. A peine quelques millimètres les séparaient. Fotla… Il ne pouvait que murmure son nom, dans un souffle retenu, car un chuchotement trop prononcé aurait fait se rejoindre leurs bouches.

Le fantôme… Son échine vibra infimement. …Il est toujours là… Il ne parvenait pas à ouvrir les yeux, pas encore. … Il veut m’attirer loin de toi… Cette fois, ses paupières s’ouvrirent sur l’or étincelant de ses iris. … mais je n’en ai pas envie… Ses yeux quittèrent les siens pour tomber sur la courbe délicate de ses lèvres. … Je suis las de fuir, Fotla… Ses doigts toujours emmêlés dans ses cheveux effleurèrent son épaule dévoilée par sa robe. … Je ne veux plus préférer la sécurité… illusoire… de la solitude… au profit de… de… de l’amour… Son regard remonta lentement, hésitant, à celui de celle dont il ne voulait pas se détacher, cherchant un assentiment, un avis partagé…

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyJeu 2 Juin - 21:28
it's only midnight.
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Une terreur sourde labourait les tripes de la dragonne, creusant son âme, ébranlant ses convictions, parasitant ses pensées. Naissant de l’aura angoissée du Sinistre, elle se propageait à travers leurs mains jointes et s’alimentait de leurs regards. Fodhla ne désirait qu’apaiser les tourments de son compagnon, mais elle était confrontée à des révélations inattendues. Et si une partie d’elle était ravie de les entendre, de les lire à travers les gestes prudents de l’ancien Roi d’Irlande, elle ne pouvait empêcher son esprit de douter. N’était-ce pas un contrecoup de l’expérience traumatisante qu’il venait de vivre ? Ou un effet secondaire de sa crise ? Elle ignorait quel cauchemar Beltaine lui avait apporté, néanmoins l’état de Kiaran était indéniablement chaotique. Il passait de Charybde en Scylla, oscillant entre l’apaisement prodigué par les attentions de la Kith et l’angoisse de sa proximité. Elle ne l’avait jamais vu dans une telle effervescence : leur dernière danse n’avait pas provoqué ce genre de réaction chez le mousquetaire. Rassemblant ses forces et repoussant le mal qui l’étreignait, Cethor fit glisser ses doigts à travers la crinière d’or de l’Unseelie qui fut prise d’un frisson exquis. En dépit de la peur et de l’appréhension, elle se sentait vivifiée par le bref contact de sa peau contre la sienne, électrisée par le moindre effleurement.

« Chaque seconde passe trop vite… et me semble durer une éternité… tout à la fois… »

Elle entrouvrit les lèvres, tentant de rationaliser le phénomène, de recouvrer sa lucidité à travers l’adrénaline qui réduisait progressivement sa logique. A chaque battement de cœur effréné, son souffle se faisait plus court. Erratique, presque brutal dans la façon dont il s’écrasait sur les lippes tremblantes du Sinistre. Fotla… Les appels du Fey trouvaient écho en le désir qui animait le myocarde de l’immortelle, une pulsion primaire et quasiment irrépressible. Elle n’aurait eu qu’à relever le menton de quelques millimètres pour relâcher la chose qui feulait comme un lion en cage.

« Le fantôme… Il est toujours là… Il veut m’attirer loin de toi… mais je n’en ai pas envie… Je suis las de fuir, Fotla… »

Elle trembla, envahie d’une terreur incompréhensible. Le gouffre s’ouvrait à ses pieds et elle ne pouvait plus voler. Sa seule alternative à la chute aurait été de se raccrocher au Sinistre, mais pouvait-elle lui infliger ce fardeau alors qu’il peinait tant à se remettre du premier ? Avait-elle le droit de lui infliger la souffrance d’un amour tronqué, sincère et pourtant à des lieux de l’harmonie qu’il aurait pu espérer auprès d’un Grand Amour ? Elle-même savait à quel point le Grand Amour pouvait être majestueux et cruel. Elle avait tout sacrifié à cet autel impitoyable pour quelques siècles de bonheur. Et lorsqu’elle posait les yeux sur le visage troublé de Cethor, son égoïsme lui hurlait de saisir l’opportunité qu’il lui offrait sans se soucier du mal qu’elle pourrait lui faire. Parce qu’en dépit de tout, Tethor était toujours en vie ; vicié, mais vivant. Il n’était pas prêt à la laisser partir et aussi fort haïsse-t-elle le Drow, elle ne pouvait nier l’attraction et les souvenirs qui les liaient. Pour autant, elle ne reviendrait pas dans l’étau de son étreinte. Elle ne voulait pas de ce regard cramoisi, de cette influence néfaste. Unad ne l’aurait pas.

« Je ne veux plus préférer la sécurité… illusoire… de la solitude… au profit de… de… de l’amour… » Un doux froncement de sourcils altéra ses traits, et elle glissa ses doigts entre leurs lèvres si proches. Trop proches. Le forçant à un mutisme temporaire, elle le considéra en silence. « Hush, Cethor, it’s all right… » Modifiant sa position sans libérer sa bouche, elle l’incita à se reculer de quelques centimètres. Un froid intense la saisit à son départ, mais elle recouvra dans le même temps sa lucidité. Sans ses mains pour parcourir la courbe de son épaule ou le flot d’or de ses cheveux, elle parvenait progressivement à retrouver le fil de ses pensées. « You need to sleep. Calm down. I’ll stay and I’ll be here when you wake up… I swear. » Lentement, ses doigts glissèrent sur son menton. « You don’t have to worry about losing me… » Ils remontèrent le long de sa mâchoire jusque dans ses cheveux. « can let go now. » Ils avaient toute la nuit pour discuter de ce sentiment qui prenait douloureusement racine en eux, les éveillant à un besoin qu’ils pensaient maîtriser ou être parvenus à faire taire après tant de souffrances. Gardant les yeux ouverts jusqu’à ce qu’il daigne clore les siens, elle laissa le temps s’égrener au rythme de la respiration du Sinistre. Minute après minute, son souffle s’apaisa, prit de l’amplitude et de la profondeur. Elle ne savait pas s’il dormait réellement ou s’il se libérait simplement des griffes de son angoisse, mais elle l’observa attentivement tout le reste de la nuit. L’aube était encore lointaine, pourtant. Une demi-heure, puis une heure. Davantage. Le temps n’avait pas de prises sur la vigilance de la dragonne. Et pendant qu’elle veillait Cethor, elle songeait à ses confessions, à ce qu’il avait semblé exprimer à son encontre. L’amour ? Cela semblait tellement inattendu et incongru. Mais pas impossible. Pas avec lui.

 
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THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

Kiaran T. Mac Greine

Kiaran T. Mac Greine

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyVen 3 Juin - 14:32
Only midnight
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Un pli se forma entre les sourcils de Fotla. Il sentit son doigt se poser sur ses lèvres, entre leurs deux visages si proches qu’il touchait les siennes aussi. La bouche entrouverte, il avait l’impression que son cœur était remonté dans sa gorge. Elle ne dit rien pourtant. Pas tout de suite. Un silence qui s’étirait alors qu’il voulait simplement livrer ses sentiments, ouvrir enfin le barrage de ses émotions. Lyin' here with you so close to me, it's hard to fight these feelings when it feels so hard to breathe, caught up in this moment… Maintenant qu’il avait enfin ouvert les yeux. Il ne voulait plus faire machine arrière. Il ne pouvait plus remonter ses barrières. Son armure était fendue, éclatée. Il se tenait, à vif, dans ses bras, cherchant sa chaleur réconfortante pour chasser l’étreinte glacée de l’angoisse. Il pouvait comprendre ses réticences, ses inquiétudes qu’elle ne formulait pas. Et si ce n’était que passager ? Et si les sentiments qu’il exprimait n’étaient dus qu’à la crise, aux tourments qu’il avait endurés à Beltaine ? Mais non, Cethor était certain de cette émotion qui étreignait son cœur. Il l’avait repoussée depuis si longtemps, repoussé toutes celles qui faisaient naître la plus petite étincelle. Mais Fotla était différente. Ce n’était pas une étincelle qu’elle avait allumée en lui. C’était un brasier. Un feu immense que les ombres glacées guettaient en périphérie, prêtes à fondre dessus pour l’étouffer et le réduire en cendres. Dans cet instant de silence, Cethor se demandait comment cet instinct de survie qu’il avait développé avait pu ainsi se retourner contre lui au fil des siècles, ne le protégeant plus vraiment d’une peine de cœur et de la trahison, mais l’empêchant carrément de vivre sa vie d’immortel.

Hush, Cethor, it’s all right… Ses mots contredisaient la sensation qui s’empara de lui alors qu’elle se déplaça, le forçant à reculer un peu. Sa main tomba sur les draps entre eux deux. Le vide qui les séparait semblait entrer dans son cœur, nourrir le froid de la panique, comme un blizzard gelant son corps. Seule touche de chaleur sur ses lèvres, son doigt restait en place, le réduisant au silence d’un regard désespéré. You need to sleep. Calm down. I’ll stay and I’ll be here when you wake up… I swear. Il ne voulait pas dormir. Il avait tant à dire, tant à avouer, tant à partager. Ses doigts quittèrent ses lèvres pour son menton. Il ne voulait pas la quitter des yeux. Il avait trop peur qu’elle s’évapore, tel un songe effacé au réveil. Il ne voulait pas se réveiller. No I don't want to say goodnight. You don’t have to worry about losing me… Ses lèvres s’entrouvrirent un peu plus. Oui, il avait peur de la perdre. Il avait tellement peur qu’elle ne soit plus là. Il voulait se blottir contre elle, ne plus la lâcher. La peur de l’abandon, qui rongeait son cœur depuis qu’Eire avait révélé sa trahison. Ce vide dans son cœur laissé par la solitude et l’absence, par les révélations. C’était là la source de ses tourments. Peut-être pas son cœur brisé, mais bien les sensations, les pertes, qui en avaient découlées. Ses doigts effleuraient encore son visage, remontant jusqu’à ses cheveux. Il aurait voulu frotter sa joue contre sa paume. Les larmes embuaient ses yeux. Il avait presque l’impression qu’elle était déjà partie, ainsi éloignée de lui. can let go now.

Un soupir tremblant s’échappa d’entre ses lèvres. Il attendit mais d’autres mots ne vinrent pas. Elle se contentait de l’observer, déterminée. Elle ne dirait rien jusqu’à ce qu’il s’endorme, devina-t-il. Il n’était même pas sûr de pouvoir. Sa main entre eux bougea, agrippant le tissu léger de la robe de la Dragonne, ses doigts se refermant autour comme s’il avait peur de sombrer dans l’océan de la folie s’il lâchait prise. Mais il respectait cette distance qu’elle avait mise entre eux. I've never opened up to anyone. So hard to hold back when I'm holding you in my arms. We don't need to rush this. Let's just take it slow. Y aller doucement. Elle avait dit qu’ils avaient encore l’éternité devant eux. Beltaine avait réveillé en lui l’empressement des hommes face à la mort. Mais elle avait raison. Ils avaient survécu, ils étaient toujours là. Il avait tout le temps du monde. Elle lui avait dit qu’elle ne partirait pas, qu’elle resterait là. La lueur flamboyante dans son regard lui rappela l’instinct protecteur énorme de la dragonne. Alors, son corps encore pris de frissons, Cethor ferma lentement les paupières. Pendant plusieurs minutes, il fut persuadé qu’il ne trouverait pas le sommeil. Pas alors qu’elle le regardait ainsi, qu’elle le guettait comme un trésor. Pas alors que l’angoisse glissait encore ses doigts au fond de sa gorge. Il aurait aimé pouvoir se blottir contre elle, la tête dans son giron, ses bras autour de lui, dans ses cheveux, sur son dos, mais il tenta de se concentrer sur sa respiration au lieu du reste. Comme il le faisait d’habitude, quand il cherchait à se calmer… mais jamais une crise ne lui avait semblé être aussi puissante. Pourtant… pourtant son souffle finit par se calmer, retrouvant un rythme normal, puis serein et profond.

Dans l’étreinte de Fotla, baigné dans son odeur à la fois délicate et électrisante, Cethor s’était endormi. Les démons étaient partis, se réfugiant aux confins de son être conscient. Il ne fit aucun rêve. La fatigue l’avait submergé tout entier. Il sentait juste, à la limite de sa perception, ses doigts accrochés à la robe de Fotla, sa présence près de lui. Il n’aurait su dire combien de temps passa avant qu’il n’ouvre à nouveau les yeux. Lentement, comme incertain de ce que ses autres sens lui donnaient comme information, ses paupières s’ouvrirent. Elle était toujours là. Un soupir vibra sur ses lèvres. Il croisa ses prunelles mordorées, magnifiques. Son cœur se gonflant, il se dit qu’il serait heureux de pouvoir s’éveiller avec un tel spectacle tous les matins. Lentement, comme incertain du chemin qu’avaient pris les réflexions de la kith pendant qu’il dormait, Cethor glissa sa main dans la cascade d’or de ses cheveux, libérant le tissu de sa robe qu’il avait froissé. Fotla… murmura-t-il, sa voix toujours un peu rauque mais la gorge moins douloureuse. Il guettait le retour de l’angoisse, mais elle semblait rester tapie dans les bribes de sommeil qui l’entourait encore. You didn't sleep… Ses doigts remontèrent vers son visage, effleurant sa tempe, sa joue, la courbe de ses lèvres. Lyin' here with you so close to me, it's hard to fight these feelings when it feels so hard to breathe, caught up in this moment… Caught up in your smile…

Un léger sourire étira ses lèvres. You stayed… Il se rappelait de ce moment avant qu’il ne s’endorme, de sa faiblesse dévoilée. Pourtant, il n’en avait pas honte. Il s’était dévoilé, tout entier. Rien que pour elle. Fotla… Il savait que les choses avaient été laissées en suspens. Que les choses n’avaient pas été dites jusqu’au bout. Just a touch of the fire burning so bright… Cethor ne pouvait que contempler son visage, dessiner ses traits du bout de ses doigts. Il ne savait comment reprendre la conversation qu’ils avaient entamée plus tôt. Il avait l’impression d’être à nouveau devant son auberge, le soir du Carnaval, cet instant où il avait laissé passer l’opportunité de la rattraper. A cet instant encore, le choix se présentait : il pouvait soit partir, oublier ce qu’il s’était passé, retourner à cette amitié intense qu’ils avaient, soit la retenir, la ramener à lui, ouvrir son cœur. Aller de l’avant. Ses yeux suivaient le tracé de ses doigts sur sa peau. Son pouce effleura sa pommette, ses autres doigts s’enfouissant dans ses cheveux. It's never felt so real, no it's never felt so right. Le silence était éthéré, fragile comme du cristal. Fotla… I… I don't want to mess this thing up. I don't want to push too far. Cette hésitation. Non pas due à l’angoisse, mais à la crainte qu’elle ne partage pas ses sentiments. I don’t want to… leave you… Son pouce caressa l’arc de sa mâchoire et son regard se sépara du sien pour tomber sur ses lèvres. Just a kiss on your lips in the moonlight… I don’t want to… lose you…

Cethor se rapprocha d’elle, diminuant cette distance qu’elle avait mise entre eux pendant qu’il dormait. Son front vint se poser contre le sien, son nez effleurer le sien. Son souffle contre ses lèvres. Son corps contre le sien, baignant dans sa chaleur. Il n’avait plus aussi froid. Fotla… Ses lèvres effleurèrent à peine les siennes alors qu’il murmurait encore son prénom. I don’t want to rush this… Il avait besoin d’elle. Il l’aimait. Il savait qu’ils avaient encore tant de choses dont ils devaient parler. Beltaine. Tethor. Les autres feys. Il avait presque envie d’envoyer paitre les idées qu’ils pourraient se faire d’eux. Il avait survécu aux rumeurs sur son compte, les rumeurs du meurtre d’Eire, il pouvait survivre à cela aussi. Le pouvait-elle ? Elle était Unseelie… pourtant il ne se l’imaginait pas se laisser dicter sa conduite par les stéréotypes de la cour. Ecartant à peine son visage du sien, pour pouvoir river ses iris d’or étincelant dans les siens, Cethor l’interrogea du regard, chercha son accord. Il ne la forcerait jamais à rien qu’elle ne voudrait pas. Il avait envie d’être avec elle, de joindre enfin leurs lèvres, de faire éclater la passion qui emballait son cœur, mais il ne s’imposerait pas de force, pas si elle ne voulait pas de lui. Just a kiss on your lips in the moonlight…
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Erin K. Mac Fiachaidh

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyDim 5 Juin - 0:12
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Le silence. Le calme. Le temps de la réflexion. Sans cesser de veiller sur le sommeil du Sinistre, l’esprit de Fodhla se détacha pourtant de l’instant présent. Il revint bien trop rapidement à son goût aux tortures expérimentées lors de Beltaine – le comble finalement pour l’Alban du Renouveau, où les Ténèbres devaient céder la place à la Lumière – et aux révélations de ces dernières semaines. Elle ne comprenait pas comment la corruption avait-elle pu atteindre autant d’êtres aimés… Elle pensait les Drows éparpillés aux quatre vents, dispersés. Les Vampires plus rares encore. Et pourtant, elle avait découvert que Tethor était devenu l’un d’eux ; ainsi que Zeke, le Kith ailé qu’elle avait vu grandir et passer de l’enfance à l’âge adulte. Combien d’autres fragments de son passé allaient lui revenir viciés et porteurs d’un mal épidémique ? Douloureusement, la dragonne songea qu’au moins ce spectacle aura été épargné à ses enfants… Même si ces morts étaient probablement la raison première du mauvais chemin emprunté par son époux, ils n’avaient pas été tentés par les mêmes serpents ou détruits par la même dégénérescence. Ils n’avaient pas eu à contempler le regard cramoisi de leur père et savoir qu’une part de lui était perdue à tout jamais. Car en dépit de l’amour qui la liait au Drow, Fotla ne se faisait que peu d’illusions à son sujet. La froide logique savait ce que le faible sentiment tentait de minimaliser. Ce n’était pas qu’une question de déité ou d’écarlate. La Corruption était une maladie qui rongeait les Feys atteints, elle était propagée par les Vampires et les autres Drows, mais elle n’était en aucun cas naturelle. Elle en avait constaté les effets sur Zeke, dont la colère sourde l’avait ébranlée et sur Tethor, dont la rage aveugle et ardente ne ressemblait en rien à l’homme aimant qui l’avait soutenue lors de la perte d’une partie de ses pouvoirs. Il avait toujours eu ce tempérament de flammes, impulsif et passionné, mais son départ avait été un acte empli d’amertume qu’elle n’avait pu comprendre. Qu’elle n’était toujours pas prête à pardonner. Et elle doutait même d’en avoir un jour la force, tant son cœur ravagé avait frémit en reconnaissant son visage cette nuit-là. Il était des choix que même la puissance d’un Grand Amour ne pouvait effacer. Peut-être était-ce l’un de ceux-là.

Ses prunelles d’or voilées par ses réflexions, Fodhla papillonna vivement des paupières en sentant la main du Nocker effleurer ses mèches. Lorsqu’il s’exprima, la rudesse de sa voix était moins cassante qu’auparavant ; elle esquissa un demi-sourire en guise de réponse à sa constatation. Elle lui avait juré, après tout, et un Fey ne pouvait mentir. La douce caresse du Sinistre embrasa son épiderme de frissons incontrôlables. Ils prenaient naissance là où ses doigts redessinaient les traits de son visage, la courbe de son menton, l’angle de sa mâchoire, puis gagnaient en puissance et son cœur suivait le rythme. Pour autant, elle le fixait avec cette crainte similaire dans le regard, une peur qu’il se fourvoie sur ses propres sentiments. Une peur qu’elle ne soit victime de cette mascarade également, d’avoir été trop endommagée par la solitude et le manque qu’elle s’était imposée à la disparition de Tethor. N’avaient-ils pas été des amis autrefois ? A cette époque-ci, elle ne se souvenait pas avoir éprouvé une affection aussi grande pour le souverain d’Irlande… une attirance, peut-être, car il fallait être aveugle pour ne pas remarquer le Fae sur son passage, mais… Peut-être n’avaient-ils également pas eu le temps d’approfondir cet aspect de leur relation, pris tous les deux dans des routes très différentes. Cethor avait accepté de s’enchaîner par devoir et elle avait été happée dans un tourbillon auquel elle s’était longtemps refusée de crainte d’en perdre son indépendance. Sa liberté.

Et ce soir, la façon dont son corps réagissait au toucher du Sinistre semblait balayer toute logique. Fodhla se sentait fébrile et à bout de souffle, son esprit cherchant désespérément à trouver une alternative. Une excuse pour ne pas laisser les murmures du Nocker abattre ses derniers remparts. Elle ne voulait pas qu’il regrette son geste par la suite. Elle ne voulait pas détruire cette relation si chère à ses yeux. Et si c’était l’occasion de réellement tourner la page ? La question flotta un instant entre deux bouffées d’adrénaline, calme et rationnelle. Ils seraient toujours séparés par la cour Unseelie, par les mariages qui entravaient leurs immortalités, par tous les obstacles sur lesquels ils prendraient la peine de s’arrêter, mais ils pouvaient être bien plus que cela. La chose avait raison. Ou alors son esprit avait-il cessé de lutter à l’appel qu’il exerçait sur elle. Tendant une main vers le visage du Fey, elle la fit passer entre ses mèches noires pour se poser sur sa nuque, ses griffes passant sur le derme sensible sans le blesser. Elle lui rendit son regard, sa question, sa réponse muette. Autour d’elle, le temps semblait avoir ralenti, alors que son cœur battait la chamade et que son sang rugissait à ses oreilles.

« Fotla… »

Elle ne répondit plus de rien à cet instant. Incapable de maîtriser l’afflux de désir, elle réduisit en cendres la menue distance qui séparait leurs lèvres pour sceller cette nuit d’un baiser enflammé. Les doutes qu’elle aurait pu ressentir quant au bien-fondé de cette décision mutuelle disparurent aussitôt qu’elle le sentit répondre à sa fougue, s’enivrant de ses mains qui passaient sur son corps et jouaient avec sa crinière dorée. Le laissant pour le moment avoir le dessus, la dragonne se perdit dans son étreinte, puisant en elle le réconfort qui lui avait manqué pendant ces dernières décennies. Elle se sentait revivre dans cet embrasement des sens, tel un phénix se jetant dans le brasier pour mieux renaître. Peut-être restait-il un peu de la magie de Beltaine en eux après tout, un peu de cette essence de Renouveau. Empressées et pourtant délicates, ses mains se faufilèrent sous le tee-shirt blanc du Sinistre pour explorer sa peau avec avidité. Lentement, baiser après baiser, caresse après caresse, Fodhla perdait le fil de son existence. Elle cessait de penser, elle se contentait d’être. Unseelie, Fey, dragonne. Femme. Amante.

 
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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyDim 5 Juin - 14:53
Only midnight
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Il la sentit frissonner sous ses caresses. Il espérait que ce n’avait rien à voir avec les réminiscences de Beltaine et les interrogations qui subsidiaient toujours entre eux. Ces choses dont ils devaient parler, mais qu’ils taisaient pour l’instant. Son sourire l’entoura d’une bulle chaude et délicate, rassurante et apaisante. Dans leurs regards pourtant brillait la crainte de se tromper. De ne pas faire le bon choix. De ce que cette décision impliquerait pour la suite. Cependant, Cethor ne voulait pas y songer. Il… il en avait assez de faire ce qui était bien, de faire ce qui était juste, de faire ce qu’on attendait de lui. Pour la première fois dans sa longue existence, Cethor avait envie d’être égoïste. Il avait envie de faire passer son plaisir, son bonheur, avant celui d’un autre. Mais jamais, ô grand jamais, il ne forcerait Fotla à l’aimer. Si elle ne voulait pas de lui, il se retirerait. Il ne pouvait pourtant que se souvenir de leur proximité lors du Carnaval, cette proximité qu’elle avait initiée, cette émotion qui avait animé leurs cœurs. Cela ne pouvait être que partagé, n’est-ce pas ? Mais aujourd’hui qu’il lui offrait la possibilité d’aller plus loin que cette valse, de reprendre là où ils s’étaient arrêtés, là il avait décidé de rebrousser chemin, allait-elle l’accueillir ? Ou allait-elle refuser ? Avait-elle revu Tethor, tout comme lui ? Etait-elle retournée dans son étreinte ? Cette peur étouffait son cœur, bloquait sa gorge. Elle ne réveillait pourtant pas l’angoisse qui l’avait rendu si faible quelques heures plus tôt.

Fotla répondait pourtant à ses caresses, au tracé de ses doigts sur sa peau, au contact de ses mains dans ses cheveux. Son derme s’échauffait contre celui de la Dragonne. Il voulait se noyer dans sa chaleur. Il voulait ne plus jamais la quitter. Il aurait voulu que cet instant s’étire pour l’éternité qu’ils avaient encore à vivre. Cependant, Cethor espérait aussi qu’il viendrait vite à son terme, car les interrogations et les doutes étaient toujours là. Il voulait ce moment privilégié avec elle, mais au-delà de toute crainte de ce qu’il allait arriver. Il ne désirait que son accord, une infime réponse positive, pour enfin laisser libre court à son cœur, libre court à sa passion. Elle bougea enfin, sous ses iris dorés, pour venir glisser sa main dans ses cheveux, sur sa nuque. La sensation de ses griffes caressant sa peau entrouvrit ses lèvres dans un soupir vibrant. Non pas de peur, mais d’exaltation, d’impatience à peine contenue. Leurs cœurs semblèrent adopter le même rythme, battre à l’unisson, comme finalement autorisés à ce caprice. Dans un murmure, il appela encore son nom, appela cette réponse qu’il lisait dans ces yeux comme une supplique muette.

Cethor la vit amorcer ce mouvement, il contempla cette infinie seconde où il sentit son corps bouger sous ses mains, se tendre vers le sien. Il perçut son échine se dresser à peine, pour refermer cette distance impie entre eux. Il vint à sa rencontre, ce millimètre transformé en kilomètres enfin franchi. Ses lèvres rencontrèrent les siennes. Il goûta sa passion sur sa peau. Son cœur battait si fort, comme il ne l’avait jamais réellement fait auparavant, ou bien alors il avait oublié. Si fort, et pourtant il n’avait jamais été aussi apaisé. Dans un coin de son esprit, le sinistre guettait le retour de l’angoisse, mais elle ne vint pas. Sous l’embrasement des caresses de la Dragonne sur sa peau, sous son tee-shirt, Cethor sentait la peur et les doutes refluer loin, loin, comme s’ils n’avaient jamais existés. Ses mains effleuraient la peau de Fotla dévoilée par sa robe légère. Il était fébrile, mais ses paumes sûres, alors qu’elles découvraient avec empressement et délicatesse tout à la fois les courbes de celle qui avait réussi à voler, à sauver, son cœur. Leurs lèvres se détachèrent dans une bouffée d’air haletante. Fotla… murmura-t-il encore, sa voix vibrante d’émotion. Il se dressa, en appui sur un bras, pour la contempler. Ses yeux se posèrent sur ses lèvres rougies par leur baiser, sur ses iris d’or en fusion, brillants comme le soleil. Les doigts de sa main libre caressèrent la soie ambrée de ses cheveux. Il contempla sa peau, la lumière qui émanait d’elle, une lumière qui appelait celle qu’émettait l’ébène de sa chair.

Ses doigts effleurèrent sa gorge, glissant le long de la lisière du tissu qui la recouvrait toujours. Sa peau était plus douce que le vêtement, parfaite dans cette nacre comme embrassée par le soleil. Il découvrait son corps, millimètre après millimètre, du bout de ses phalanges. La passion irradiait son corps et gonflait son cœur, mais il trouvait la patience de tracer chaque creux et chaque courbe. Il s’arrêta sur la base de sa gorge, ses doigts en suspens, et se pencha vers elle pour l’embrasser à nouveau. Sa passion loin d’être étouffée, Cethor lui offrit pourtant un baiser délicat et léger, ses lèvres prenant le soin de goûter les siennes, avec la même minutie que ses doigts effleuraient sa peau. Il voulait mémoriser chaque trait, chaque odeur, chaque saveur. Sa main glissa sur son épaule, déplaçant la bretelle le long de sa peau. Il l’embrassa encore, avant que ses lèvres ne glissent sur sa tempe, le long de sa mâchoire, le creux de sa clavicule. Il ne vivait plus que pour elle, pour satisfaire son cœur, pour satisfaire le feu ardent du désir, de l’amour. Il n’était plus ce roi au cœur brisé. Il n’était plus ce sinistre qui avait refusé de choisir une cour. Il n’était plus cet inspecteur. Il n’était plus l’honneur et la justice. Il n’était plus qu’un homme, un amant. Le visage contre son cou, Cethor poussa un soupir de contentement, d’apaisement. Les fantômes sont partis… Ils étaient remplacés par le phénix glorieux, le dragon qui ravissait son cœur. Il était sien, tout entier à sa merci. Il voulait sentir sa peau contre la sienne, leurs âmes s’entrechoquer. Il fit passer son tee-shirt par-dessus sa tête et se perdit à nouveau dans la contemplation de la beauté de Fotla. Tu es si belle… murmura-t-il avant de se pencher pour l’embrasser encore. Il avait l’impression qu’il ne serait jamais rassasié de ses lèvres, de ses caresses, de sa présence à ses côtés.

Tout le reste pouvait bien attendre encore un peu, lui qui avait attendu des siècles pour s’autoriser à aimer à nouveau, pour trouver le courage d’offrir son cœur. Alors qu’il se noyait dans l’or de son regard, Cethor ne pouvait se dire qu’il n’était qu’en sécurité, là, entre les griffes de la Dragonne, protégé par la puissance et la rage de Fotla. Il se sentait serein, comme lors de leur danse, dans cet univers de plénitude. Réussirait-il à la faire voler encore ? Un sourire étira doucement ses lèvres, un sourire comme on n’en avait pas vu sur le visage du Sinistre depuis bien longtemps, trop longtemps. Un sourire qui n’avait pas été vu depuis la naissance d’Elcmar peut-être bien. Un sourire qui avait étiré son cœur lorsque Morrigan lui avait assuré qu’il aurait une petite fille… avec une grande blonde. Cethor laissa ses doigts se perdre dans la masse soyeuse des cheveux de Fotla. Il n’avait jamais été autant en paix avec lui-même, alors qu’il restait pourtant tant de choses à discuter. Mais pas encore. Pas encore. Qu’on lui laisse encore cet instant de répit, cet instant où enfin son cœur guérissait sous les attentions de la Dragonne. Son sourire toujours aux lèvres, il l’embrassa encore, comme s’il découvrait à nouveau l’amour tel un adolescent. Il avait envie de rire, d’accepter cette joie tout entière en lui. Il enroula ses bras autour de Fotla et roula sur le lit, l’amenant contre son torse alors qu’il plaçait son échine sur les draps. Glorieuse, puissante, majestueuse. Flamboyante, étincelante. Même dans cette nuit qui s’achevait. Elle était guerrière, elle était amante, tout cela à la fois. Et c’était ainsi qu’elle avait ravi son cœur.
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MOTHER DRAGON ∭ La Dragonne Aesienne, elle vous couve comme ses oeufs sur la CB.

Erin K. Mac Fiachaidh

Erin K. Mac Fiachaidh

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyLun 6 Juin - 2:30
it's only midnight.
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Renversant sa tête en arrière, Fodhla se mordit les lèvres en retenant un soupir, ses mains parcourant le dos musculeux du Fey avec un désir qu’elle peinait à dissimuler. Maintenant que la bête était sortie de sa cage, il lui semblait impossible de la maîtriser. Chaque caresse du Sinistre, chaque baiser qui effleurait sa peau la faisait frémir de plus belle et bientôt, son souffle ne parvint plus à suivre la cadence de son cœur. Elle était à la fois apaisée par son contact et électrifiée par les pulsions qu’il faisait naître en elle ; fermant parfois les yeux, elle s’enivrait de son parfum et de la chaleur de son corps contre le sien. Outre la proximité embrasée qu’ils partageaient, elle n’avait pas laissé quelqu’un passer ses défenses depuis si longtemps que cette intimité aurait pu sembler perturbante avec un autre. Mais en compagnie de Cethor, cela devenait délicieusement naturel. Ils se connaissaient depuis si longtemps, avaient tant perdu et tant vécu… En dépit de leur longue séparation, ils parvenaient encore à se comprendre. Ils partageaient des idéaux similaires, bien que l’impétuosité et le désir de vengeance de la dragonne la pousse à prendre parti pour la cour des Ténèbres alors que le Fey restait obstinément neutre à travers les millénaires. Si elle ne répondit rien à sa confession, ses lèvres l’embrassant avec ardeur, elle ne put s’empêcher de rire doucement à son compliment.

« C’est généralement avant que l’on fait la cour à une femme, monseigneur, pas pendant. »

Un sourire taquin germa sur ses lippes avides des siennes. Néanmoins, sa boutade fut rapidement étouffée par un gémissement irrépressible qui s’échappa lorsqu’il enfouit son visage au creux de son cou. Ses doigts dansant sur son épaule dénudée, le long du tissu fluide de sa robe, la sensation de son corps étreignant le sien. Ses sens ne savaient plus auquel donner la priorité. Submergée, la Kith se sentait pourtant parfaitement à sa place. Elle avait besoin de cette noyade en eaux tumultueuses. De cette immolation par le désir. Subitement, le Sinistre roula sur le dos, l’entraînant à sa suite – elle rétablit rapidement son assiette, serrant ses genoux autour de ses hanches, sa crinière dorée cascadant de part et d’autres de son visage. Dans la pénombre, leurs silhouettes luisaient doucement. Leurs iris irradiaient d’une flamme dansante, passionnée, sauvage dans le cas de Fotla. Elle tentait pourtant de réprimer ses instincts, qu’elle savait plus incontrôlables et intenses, souhaitant profiter de ce moment privilégié auprès du Nocker. Silencieuse, l’Unseelie fixa son compagnon, sa bouche étirée en un fin sourire ; elle fit glisser ses paumes le long de son abdomen, remontant vers son torse et ses épaules, profitant de sa position pour la vue imprenable qu’elle lui prodiguait. Puis, d’un index griffu et léger, elle fit le chemin inverse, s’arrêtant à la lisière de son jean, une esquisse mutine soulevant ses lippes. Mais elle ne fit aucune remarque, se penchant simplement pour l’embrasser à nouveau, incapable de se priver plus longtemps.

Quelque part au milieu de l’étreinte, elle consentit enfin à faciliter le passage des mains du Sinistre sur son corps, se débarrassant de la légère robe blanche en quelques mouvements. Ce simple changement la rendit plus sensible encore aux avances du Fey, et ses baisers se firent plus empressés. Plus avides. Plus profonds. S’arrogeant même le droit de mordre tendrement la chair tendre du cou de son partenaire, elle laissa son souffle extatique mourir loin de ses yeux, quémandant plus de contacts encore avec son corps. A un moment, elle se redressa pour défaire la ceinture qui maintenait encore en place le dernier vêtement de l’immortel, ses gestes mesurés dénotant avec l’excitation qui faisait battre son cœur plus vite encore. Elle s’attendait à tout instant à manquer de souffle ou à sentir son myocarde rater quelques battements, voire à jaillir hors de sa cage thoracique, mais elle ne parvenait pas à réellement s’en soucier. Tout ce qui comptait se trouvait sous ses paumes ; la présence de Cethor l’entourait toute entière, réconfortante, exaltante, chaleureuse. Elle se demanda si elle pourrait jamais se lasser de ce qu’il faisait naître en elle, ce sentiment d’être en sécurité, aimée, respectée et à la fois protégée comme… Non pas comme une petite chose fragile, mais plutôt comme une arme choyée et unique. On la savait capable de blesser, tout en ne pouvant réfuter sa délicatesse et son importance.

Se courbant au-dessus du Nocker pour joindre leurs lèvres, elle darda sur lui un intense regard doré ; l’une de ses mains crocheta sa nuque tandis que l’autre redessinait les muscles de son bras, ceux de son torse soulevé par une respiration abrupte et violente, puis s’aventurait plus bas encore. Explorant l’espace libéré, mutine et cajoleuse. Elle luttait contre l’envie de sceller définitivement cet accord tacite, ce sentiment mutuel qui n’avait peut-être aucune légitimité, mais qui les poussait sur une voie pleine de promesses. Découvrir chaque parcelle lui semblait subitement plus important que précipiter l’instant, en dépit du besoin embrasant son âme, et elle s’appliquait à cette tâche avec ardeur. S’arquant doucement contre le corps du Sinistre, elle savoura la saveur de sa peau, sa bouche se perdant le long de sa mâchoire. Avec un sourire, elle mordilla sa lèvre inférieure, ses prunelles s’ancrant dans les siennes à travers le halo délicat qui auréolait leurs corps. A travers la lueur douce, chaque détail était sublimé, chaque courbe magnifiée. Elle l’observa attentivement, sans cesser d’arpenter son corps de ses doigts taquins et de lui prodiguer ses attentions délicates ; savait-il à quel point son corps réclamait le sien présentement ? Devinait-il qu’elle se nourrissait de cette étreinte comme une bête que l’on aurait affamée trop longtemps ? Percevait-il l’attente derrière le miroir doré de ses iris ? Elle le soupçonnait en proie à un mal similaire, elle le savait dévoré par un désir équivalent au sien, mais elle se demandait s’il comprenait l’importance de ce moment pour elle. Elle n’avait laissé aucun autre homme la toucher ainsi depuis qu’elle s’était liée à Tethor. Son abandon n’avait rien changé à sa loyauté. Dans une autre vie, les dragons s’accouplaient pour la vie avec un seul partenaire et elle se demandait parfois si cette réticence à se lier ne venait pas de ce trait particulier. Morrigan lui avait prédit une progéniture nombreuse, issue de trois pères différents, pourtant elle doutait de pouvoir partager une telle intimité avec quelqu’un d’autre que Cethor. Les siècles et les millénaires effaceraient peut-être l’affection qu’il lui portait, cependant, et c’était un fait contre lequel elle ne pourrait rien. Mais ces sombres pensées étaient maintenues à l’écart par le brasier de son cœur, par les pulsions de son corps. Involontairement, Fodhla se serra davantage contre le Nocker, collant sa poitrine contre son torse, ses formes épousant chaque parcelle de sa peau. Elle soupira doucement pendant que ses lèvres se refermaient sur les siennes et que ses muscles se raidissaient, parcourus d’adrénaline et de désir difficilement refoulé.

 
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THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

Kiaran T. Mac Greine

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyLun 6 Juin - 14:29
Only midnight
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La réponse de Fotla lui tira un sourire amusé. Elle avait raison. D’autant que Cethor avait fait partie de ces hommes qui, comme elle le disait si bien, faisait la cour avant, et non pendant. Contrairement à beaucoup de feys, Cethor n’avait jamais été intéressé par le sexe pour le sexe. Il en connaissait tellement, avec des enfants semés partout à travers le monde, tant et si bien qu’ils ne les avaient jamais réellement vus grandir, qu’ils ne devaient même pas être en contact avec eux… mais Cethor n’était pas ainsi. C’était juste inconcevable pour lui. Enfin de se laisser attirer dans l’intimité, les élans du cœur de l’ancien roi devaient être convaincus. Et, tout comme Fotla, peut-être plus encore, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas laissé quelqu’un passer ses barrières, le toucher ainsi. Car ce n’était pas que sa peau qu’elle marquait comme sienne à chaque caresse, pas que ses lèvres à chaque baiser, c’était tout son cœur et son âme qu’elle clamait comme siens. Cethor ne se donnait pas à moitié, il était entier, toujours. Et c’était ainsi que la Kith le possédait maintenant. Pas de demie mesure, pas de nuances de gris. There's no compromise, real love is black and white. Et c’était ainsi que Cethor s’était trouvé apaisé, une fois débarrassé des limbes de gris qui hantaient son esprit, qui s’y accrochaient comme un brouillard visqueux.

Le corps du sinistre s’électrisa alors qu’il l’entendit gémir sous ses baisers, sous les caresses délicates de ses doigts sur sa peau nacrée. Elle gonflait son cœur chaque seconde qui passait. Il avait envie de découvrir son corps, petit à petit, avec une minutie implacable, mais son désir rugissait dans sa gorge. Comme le feu, il voulait tout embraser sur son passage. Son souffle erratique et brûlant contre sa peau. Ses doigts effleurant le tissu, le trouvant trop rêche par rapport à la douceur de son derme. Il avait envie de goûter à sa peau, de savourer le désir y perlant. Contenant pourtant cette pulsion primitive qui le poussait à dévorer un peu plus sa silhouette à chaque millimètre parcouru, Cethor roula sur le dos, l’entrainant avec lui. Ses genoux qui se resserrèrent autour de ses hanches lui tirèrent un halètement. Dans un mélange d’ébène et d’or, ils éclairaient la pièce, projetant des ombres, comme deux soleils aux teintes opposées, leurs lumières se contrastant, se mélangeant, se complétant. Il ne détachait pas ses prunelles en fusion des siennes, pas alors même que son souffle se faisait court sous ses griffes qui remontaient le long de son corps. L’immaculée face à la noirceur. Ses paumes douces d’abord, puis ses ongles dans le sens inverse. Le sourire qui étirait ses lèvres promettait des merveilles. You put a smile on my face, you always get me through, you paint rainbows in the rain, there'd be no me without you. I've only got one heart, I only know one way to love. And you're the one, you make everything add up. Son bassin vint à la rencontre de la main de Fotla qui arrivait à la lisière de son pantalon, incapable de contrôler son corps. Son échine se dressa, tirant sur ses muscles abdominaux, pour venir chercher ses lèvres dans un nouveau baiser.

Elle était l’air dont il avait besoin de respirer pour vivre. Elle était la seule chose dont il avait besoin. Rien d’autre n’aurait pu le combler aussi pleinement. Personne d’autre. Il sentit plus qu’il ne vit la robe de Fotla quitter son corps. Cet ultime rempart entre la peau de leur torse. Il poussa un soupir alors que ses seins effleurèrent son derme. Les baisers de la Dragonne se firent avides, comme si par ce biais elle pouvait combler les désirs de sa chair. Ses larges mains du Sinistre quittèrent ses hanches pour effleurer sa peau nouvellement dévoilées, sa douceur parfaite et exquise. Il sentit le frisson électriser la peau de son dos alors qu’ils partageaient un nouveau baiser ardent. La sensation de ses dents sur sa lèvre inférieure lui fit creuser sa peau de ses ongles, sans la percer cependant. Ses mains glissèrent avec volupté le long de son dos, passant sur ses côtés alors qu’elle se redressait, effleurant la soie de son ventre. Son souffle s’emballa sur ses lèvres, les tapissant de chaleur, alors que les doigts de Fotla s’attardaient de nouveau sur son pantalon. Son cœur s’affola d’impatience et d’exaltation.

Cethor se refusait pourtant de suivre le trajet de ses doigts. Ses autres sens relayaient bien assez l’information et il préférait la contempler dans toute sa superbe, le chevauchant ainsi. Sa main droite se leva, venant effleurer le rideau d’or de sa chevelure. Il voulait la sentir encore caresser sa peau, s’étaler sur son corps. Comme si elle lisait dans ses pensées, Fotla se pencha en avant, courbant son corps pour venir l’embrasser, les séparer du monde les entourant de ses cheveux. Il enroula sa paume autour d’une mèche épaisse, lui refusant pour l’instant de se redresser. Qu’a cela ne tienne, Fotla continua ses caresses sur sa nuque, son torse, son ventre, cet espace libéré entre leurs deux corps. Il ne put s’empêcher de fermer les paupières, le souffle court dans sa gorge, presque rauque. Il brûlait de sentir son contact sur sa peau, brûlait sous ses caresses mais c’était un feu purificateur et fertile. Il chercha à nouveau son regard pourtant, alors que ses lèvres traçaient le dessin de sa mâchoire avant de revenir s’emparer des siennes. Cet or qui se mêlait dans leurs iris, unique, fusionné. Ardent et éclatant, sublimé par la douce lueur que diffusait leurs corps. Il frissonnait à chaque effleurement de ses phalanges, la laissant contempler tout l’effet qu’elle produisait en lui, son regard rivé au sien, avant de s’emparer à nouveau sauvagement de ses lèvres, ses bras s’enroulant autour de son dos, ses mains descendant le long de son échine jusqu’au creux de ses reins, au rebondi de la naissance de ses fesses.

Cet échange de regard, les baisers à la fois passionnés et ampli de douceur, l’étreinte dont elle le gratifia. Ils n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Il l’entoura de son être, de son corps, mais bien plus encore. Il savait. Il comprenait. Pour ressentir la même chose. Il n’avait laissé personne approcher de son cœur, de sa peau, depuis qu’Eire était partie. Il n’avait laissé personne voir au-delà de ses barrières. Personne. Personne avant que Fotla ne revienne dans son existence. Si les pensées sombres étaient maintenues au loin par l’éclat de leurs cœurs, leurs corps appelaient à apaiser ces tourments, ce passé difficile. Ses mains remontèrent le long de son dos, de ses bras, pour venir encadrer son visage alors qu’il achevait doucement leur baiser. If it's real then it can't be broken, all the words that you leave unspoken, if it's real then you want for nothing, don't know why but there's just that something. It's that look in your eyes and you just know. There's no try, there's no why, you just let go, just let go, just let go. Ses prunelles élargies par le désir et l’amour qu’il ressentait pour elle, Cethor aurait voulu lui dire que jamais il ne lui ferait du mal, jamais il ne la trahirait. Pourtant, les mots semblaient bien fades alors que ses pensées les murmuraient. Alors il se contenta de faire passer ce message dans ses yeux, ses lèvres qui se joignaient de nouveau aux siennes.

Ils restèrent ainsi un moment, l’un dans les bras de l’autre, le feu couvé, apaisé pour une fraction de minutes. Cethor avait tout autant besoin du brasier que de la tendresse que la Dragonne était capable de lui offrir. Elle était guerrière, mère, amante, femme. Elle était sienne, tout autant qu’il était sien. Quoi qu’en disent les mariages, quoi qu’en disent le Grand Amour. Leurs cœurs battaient dans un synchronisme parfait. Puis, finalement, Cethor pivota à nouveau, échangeant leurs positions une nouvelle fois. Un sourire taquin aux lèvres, il contempla Fotla, sublime et magnifique, glorieuse, avant de se pencher sur son corps, reprenant le tracé de ses baisers sur sa peau, ses mains devançant ses lèvres sur ses courbes, s’attardant dans les creux, savourant chaque frisson que lui tiraient ses caresses. Il laissa ses paumes encadrer ses flans, son souffle chatouiller son nombril, avant que ses doigts ne viennent jouer délicatement avec le tissu de sa culotte au tissu plus léger encore que celui de sa robe. Il déposa des baisers, tout le long de cette frontière minuscule, s’enivrant des battements précipités de son cœur. Le bout de ses doigts crocheta finalement les bords du sous-vêtement, pour le faire glisser lentement vers le bas. Ses lèvres sur le rebondi de sa hanche descendirent dans des baisers plus légers que la caresse d’une plume vers le pli de son aine, ses phalanges effleurant la peau délicate de l’intérieur de sa cuisse droite, l’intimant d’une douce caresse de laisser la place à sa bouche. Cethor ne toucha pourtant pas au trésor de la Dragonne, continuant le chemin de ses caresses et de ses baisers sur ses cuisses, embrassant le sillon deviné de ses fémorales, descendant jusqu’à ses chevilles, la débarrassant finalement tout à fait de son sous-vêtement.

Là, à ses pieds, il semblait prédateur, fauve, mais aussi tout à la fois soumis aux caprices du cœur de sa belle. Son sourire malicieux se ternit quelque peu face aux effluves du désir qui l’enveloppaient, à la contempler ainsi offerte nue sous son regard. Il se redressa, sans remonter entre ses jambes, pas pour l’instant, pour l’embrasser du regard, ses prunelles assombries glissant de ses iris ardents à ses lèvres rougies par les baisers, à sa poitrine qui se soulevait, se tendait vers lui à chaque inspiration, au creux délicat de son ventre, à ses fils d’or délicat sur son pubis. Il reprit une position animale, remontant le long du corps de Fotla, semant des baisers dans le sens inverse, pour cette fois déposer ses lèvres sur la toison claire, dans une caresse infime alors que ses doigts remontaient presque trop près – ou pas assez – de son intimité, effleurant avec une infinie délicatesse l’intérieur de sa cuisse. Le regard embrasé, Cethor déposa un baiser taquin juste un peu plus bas que le précédent, laissant par la suite son souffle enflammer un peu plus le corps de la Dragonne.
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Erin K. Mac Fiachaidh

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyLun 6 Juin - 19:23
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Le corps de Fotla brûlait. C’était un brasier intérieur qu’elle n’avait pas ressenti depuis des lustres, et sa sauvagerie la surprenait malgré qu’il l’ait déjà ravagée par le passé. Sans doute était la solitude qu’elle s’était imposée qui décuplait la moindre caresse du Sinistre, ce manque qu’elle avait longtemps refusé d’avouer. Cette attraction interdite à laquelle elle laissait finalement libre-cours dans un délicieux abandon. Mais elle savait qu’il y avait autre chose dans cette étreinte… Cethor était là. Chaque fois qu’elle ouvrait les yeux, elle ne pouvait que plonger dans l’or enfiévré de son regard ou contempler ses traits marqués par le désir. Sa présence l’entourait sans l’emprisonner, elle se lovait dans sa chaleur et s’en nourrissait. Chacun de ses baisers, loin de la satisfaire, éveillaient son appétit. Elle ignorait si elle pourrait réfréner plus longtemps la faim de la bête, laquelle gronda de plaisir suite à un assaut plus possessif de son partenaire. Elle sentait ses mains danser sur son derme écailleux, redessiner les imperceptibles arêtes qui suivaient sa colonne vertébrale, s’échouer sur sa croupe pour mieux la rapprocher. Fodhla lui rendit la pareille dans un baiser presque dévorant, ses mains affairées lui apportant autant de douceur que de fièvre, son corps se courbant au-dessus du sien pour plus de proximité.

Alors même qu’il l’enivrait d’une étreinte tendre et passionnelle, elle songea qu’ils ne pourraient être plus proches qu’en cet instant. Outre la fusion que leurs corps attendaient avec fébrilité, elle se savait comprise par le Nocker. Dans l’intimité de cette chambre, au travers du silence entrecoupés de soupirs agités, elle avait une conscience accrue de ce qu’il désirait. De ce qu’il attendait d’elle. Elle le comprenait mieux que s’il avait tenté de s’exprimer à ce sujet, mieux que ce soir de Carnaval où leurs pensées s’entrechoquaient sans trouver d’oreille attentive. Elle l’entendait, et elle s’entendait aussi. Ses propres besoins finalement mis en avant, alors qu’elle était parvenue à les taire si longtemps. Les émotions de Fotla éclataient au grand jour, elles germaient sous le toucher du Sinistre et flamboyaient à travers leurs œillades. En perpétuelle évolution, elles s’amplifiaient durant l’étreinte, dominant bientôt les dernières brides de rationalité. Réduisant en cendres doutes et craintes mêlés, ne laissant derrière elles qu’un besoin primal. Vital. Celui de ne faire qu’un, de cesser d’exister pendant quelques minutes, de faire partie d’un Tout et de n’être Rien à la fois.

Et tout aussi subitement qu’il lui avait offert les rênes de cette danse, Cethor lui reprit en basculant sur le côté. Un sourire rieur étirant les lèvres rougies de la dragonne, qui secoua doucement la tête dans une vaine tentative de garder la main. Mais il ne lui laissa guère le choix – et peut-être le laissa-t-elle faire pour un temps – sa bouche et ses doigts agiles reprenant leur ouvrage en repoussant ses protestations muettes. Embrasée par le passage du Sinistre, elle ferma les paupières pour savourer son contact, les nerfs à vif de son corps l’informant avec exactitude du chemin qu’il prenait. Son rythme cardiaque s’emballant de plus belle, elle rouvrit un peu brusquement les yeux en sentant ses lèvres s’approcher dangereusement sans dépasser les limites de la bienséance. Elle renversa la tête en arrière, prise d’une vague de chaleur qui n’avait rien à envier aux flammes qui rongeaient sa détermination. Centimètre après centimètre, il la dépouilla de son ultime rempart. Et avec une lenteur aux allures de torture, millimètre par millimètre, remonta. Elle lui rendait chacun de ses regards avec insolence, le menton relevé dans un signe de rébellion – futile et pourtant exquise. Néanmoins, la témérité de la dragonne s’envola lorsqu’il daigna débuter ses attentions. Son souffle resta coincé dans sa gorge et elle se mordit un peu trop violemment la lèvre, surprise de son audace, ravie par l’ardeur qu’il mettait à la tâche. Oh, par tous les… ! Ses griffes s’emparèrent de prime abord des draps, creusant des sillons, avant qu’elle ne relâche la tension accumulée par ses poumons en un gémissement plus audible.

A partir de cet instant, Fodhla cessa tout bonnement de penser à son prochain mouvement, à ce qu’elle comptait faire pour reprendre le dessus. Tout sa combattivité fut balayée par l’œuvre du Sinistre, ne laissant finalement de place que pour l’expression de son plaisir. Et si elle tenta dans un premier temps d’étouffer ses soupirs, elle ne parvint guère à garder cette réserve. Quand bien même demeura-t-elle plutôt calme, son corps trahissait les effets des attentions de son amant. Plusieurs fois l’Unseelie frôlait les cheveux noirs de Cethor, emmêlant ses doigts à travers ses mèches, alors que son bassin s’arquait pour faciliter inconsciemment ses manœuvres et approfondir l’intensité de ce qu’il lui offrait. Chaque circonvolution du Sinistre amplifiait son désir pour lui, la menant bientôt à son point de rupture ; mais elle le repoussa doucement, ses prunelles dorées brûlant dans la pénombre. Elle lui refusa l’accès tant désiré, se redressant pour rejoindre son compagnon. D’un équilibre précaire sur ses genoux, elle se retint aux larges épaules du Nocker, ses lèvres cherchant les siennes avec empressement. De ses mains, elle le débarrassa de ses entraves vestimentaires, terminant de déboutonner le pantalon et faisant disparaître tout aussi rapidement son boxer ; dans un état quasi-second, elle s’immobilisa à quelques centimètres de son visage, son regard encore brouillé par le plaisir qu’il lui avait procuré et l’exaltation précédant la délivrance qu’elle savait proche. Pendant que ses doigts remontaient le long de sa cuisse pour se refermer plus haut en une caresse voluptueuse, elle esquissa un sourire amusé avant de le pousser vers l’arrière, sachant son équilibre aussi fragile que le sien. Elle accompagna sa chute, sa crinière s’étalant sur ses épaules et sa poitrine. Satisfaite de son petit manège, elle le contempla avec un sourire mutin, provocant. Le dominant de sa position surélevée, elle se pencha pour le mordre dans le creux de son cou, étouffant de fait le rire de gorge qui venait de naître en elle. Mais loin d’apaiser la passion qui tourmentait son cœur et son corps, ce bref instant d’accalmie fut comme une bouffée d’oxygène sur une incendie. Sans cesser ses attentions fébriles, la Kith reprit sa position d’amazone, laissant leurs bassins s’effleurer sans se lier tout-à-fait. Elle rejeta ses mèches pâles derrière son épaule, prenant appui sur le torse musculeux du Sinistre de sa main libre et le défia du regard, fière et impétueuse. Ses jambes se resserrèrent autour de la taille de Cethor, prévenant à la fois toute tentative immédiate de renversement et s’assurant une position plus apte à ses jeux taquins. Parfois elle libérait sa prise sur lui pour s’appuyer plus lourdement contre la partie basse de son abdomen, ses hanches ondulant involontairement à ce contact plus intime encore. Mais Fodhla ne laissait guère ces instants s’éterniser, préférant laisser l’attente devenir insupportable. Insoutenable. Elle avait beau dominer, elle laissait son amant choisir de l’instant propice… elle le laissait le prendre, tout en lui montrant qu’elle saurait le reprendre. Qui avait dit que les dragons ne jouaient pas avec leur nourriture ?

 
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THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

Kiaran T. Mac Greine

Kiaran T. Mac Greine

› L'ARRIVEE A ELLAN VANNIN : 29/02/2016
› LES MISSIVES ENVOYEES : 1624
› LE(S) MULTI-COMPTE(S) : (Victor A. Delauney)
› L'AVATAR : Luke Evans
› LES CREDITS : Swan + Tumblr + Ellaenys
› LA COULEUR RP : darkgoldenrod

THE LAST KING OF IRELAND ∭ Tothor, l'homme qui n'aimait pas les femmes.

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MessageSujet: Re: Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED]   Only midnight ◊ Cethor&Fotla [HOT -FINISHED] EmptyJeu 9 Juin - 21:34
Only midnight
ft. Kiaran T. Mac Greine & Erin K. Mac Fiachaidh
Ce n’était pas que le désir. Ce n’était pas que les siècles de solitude. Ce n’était pas que le manque dans sa chair. Si ça avait été toute autre, ça n’aurait pas été pareil. C’était Fotla. Celle qui avait réussi à atteindre son cœur et à le guérir. A faire s’éloigner les ombres. N’importe qui n’aurait pas été capable de cet exploit. Il n’aurait pas laissé n’importe qui l’atteindre ainsi. Mais il savait. Ils se connaissaient depuis si longtemps. Leur séparation ne leur avait permis que de mieux se redécouvrir à leurs retrouvailles. C’était peut-être le deuil, la douleur, qui les avaient réunis, mais c’était bien plus qui les avait liés au fil des jours. Un sentiment profond, une étincelle embrasée par Beltaine. Mais ça n’était pas passager. Ce n’était pas que la peur de mourir qui poussait le Sinistre à agir ainsi. C’était la perspective de l’avenir. La sécurité qu’elle lui inspirait. Elle était toujours cette farouche Dragonne qu’il avait connue autrefois. Sauvage, mais aussi protectrice, aimante. Il aimait chacune de ses facettes. Sa douceur, son honnêteté, son authenticité, sa vulnérabilité, sa confiance, ses doutes. Ces pensées qu’ils partageaient sans les énoncer. Les promesses qu’ils signaient dans les dessins de leurs corps emmêlées. Cette compréhension de l’autre, sur un autre plan d’existence et pourtant si nette, si claire dans leurs esprits. Un regard, une caresse, un sourire. Ils n’avaient pas besoin de mots. Ils étaient passés au-delà. Une promesse muette de s’offrir, de ne jamais faire souffrir. Cethor ne se lassait pas de la soie, de la nacre de la peau de la Dragonne sous ses doigts. Il avait envie de dessiner chaque écaille de ses doigts, de ses lèvres.

Et c’est ce qu’il entreprit de faire alors qu’il inversait leurs positions pour reprendre le dessus. Il surveillait chacune de ses réactions. L’ondulation infime de sa peau sous ses doigts et ses lèvres, le vrombissement de ses veines juste sous sa peau. Ses paupières qui se fermèrent, sa tête partant en arrière, le battement manqué de son cœur alors qu’il approchait de son trésor. Un sourire étira les lèvres du Sinistre alors qu’il remontait le long de son corps, traçant chaque écaille de ses lèvres, de sa langue, surprenant l’expression revêche de la Kith. Finalement, d’une œillade tentatrice, Cethor déposa un baiser sur les fils délicats de son intimité. Puis plus bas. Ses doigts effleuraient toujours la chair tendre au creux de sa cuisse. Son souffle, comme un autre baiser, la caressa. Il entendit le gémissement des draps sous ses griffes, celui qui se faufila entre ses lèvres. Ses baisers descendirent encore un peu, effleurant ses autres lèvres, ses doigts remontaient lentement, comme un jeu de miroir. Le corps du Sinistre vibrait du désir qu’il contenait, de ce brasier si virulent qu’il tentait de maîtriser pour goûter, millimètre après millimètre, la peau de Fotla. Il voulait prendre son temps, lui offrir un plaisir parfait. Sa langue accompagna sa bouche contre son intimité, ses doigts l’ouvrant avec la plus infinie délicatesse. Sa peau était aussi chaude que la sienne, enflammée de l’intérieur, tapissant son corps de ses parures de nacre, les mêlant à celles qui ondulaient naturellement sur le derme du Sinistre. Elle arqua son bassin, ses doigts perdus dans ses cheveux, l’attirant plus près d’elle, plus en elle, avide de ses caresses et de ses baisers. Sa lente passion l’irradia un peu plus, seconde après seconde, crescendo de plus en plus insupportable alors que le plaisir enflait autant chez elle que chez lui. Son souffle tout contre elle se fit plus haché. La caresse de ses doigts frissonnante, ses lèvres enivrées. Mais alors que Cethor allait lui-même se perdre dans les effluves du désir intense qu’ils partageaient, Fotla le repoussa lentement.

Les prunelles comme embrumées, il croisa les iris enflammés de celle qu’il aimait, celle qui avait fait tomber toutes ses barrières. Ses mains se posèrent sur ses hanches alors qu’elle vacillait sur ses genoux. Pour la retenir, ou bien pour se retenir ? Cethor ne savait pas très bien. Il se sentait aussi fébrile qu’elle. Ses lèvres s’écrasèrent contre les siennes dans un besoin ardent de la sentir contre lui. Il aurait attiré son corps au creux du sien, si elle n’avait pas glissé ses mains entre eux pour finir de le débarrasser de son pantalon et de son sous-vêtement. Dans leur tenue de naissance, Cethor ne put s’empêcher un regard gourmand envers la magnifique créature qu’il avait rien que pour lui. Qui était sienne autant qu’il était sien. Il contemplait avec fascination et tendresse le mélange des lueurs émanant de leur peau. Son souffle lui manqua pourtant alors que ses mains remontèrent le long de ses cuisses pour s’emparer de sa virilité. Sa bouche s’entrouvrit dans un hoquet mêlé d’un soupir vibrant. Profitant de son trouble, la belle le fit basculer, retrouvant sa position de supériorité. Il aimait la voir ainsi au-dessus de lui, fière, possessive, grandiose. Elle était ce soleil qui faisait étinceler les embruns, les grains de sable, aveuglait, réchauffait, nourrissait. Elle était ce feu qui dévastait tout sur son passage pour laisser un brasier, des terres fertiles, propres, nettoyées des ombres et du poison. A chaque caresse, chaque baiser, chaque effleurement, Fotla guérissait son âme, chassant le fantôme d’Eire et de sa trahison.

La soie de ses cheveux le fit frissonner de plaisir et d’exaltation. Ses doigts s’y perdirent, effleurant sa peau en dessous, jouant avec le tracé de ses écailles. Il aimait la voir puissante, guerrière, souveraine, penchée ainsi sur lui avec son sourire malicieux. Sans pouvoir se retenir, Cethor leva la main pour en dessiner les contours. Il était amoureux de son sourire. Il était amoureux de ses larmes. Il était amoureux de sa perfection. Et de son imperfection. Ses doigts remontèrent encore un peu, effleurèrent sa pommette puis sa tempe avant de les laisser glisser à nouveau dans ses mèches d’or alors qu’elle se penchait, pressant son corps contre le sien. Un gémissement rauque fit vibrer sa gorge alors qu’elle mordit son cou. Ses mains se posèrent sur ses hanches, ses ongles creusant sa chair sans l’abimer alors que son bassin cherchait le sien. Il murmura son nom, guttural, primitif, sauvage. Elle se redressa, fière, amazone, au dessus de lui. Il eut un grognement frustré alors qu’elle refusait la rencontre de leurs bassins. Sa main sur son torse le plaquait sur le lit, l’empêchait de bouger, position maintenue plus encore alors qu’elle resserrait ses jambes autour de ses hanches. Ses caresses furtives étaient en train de le rendre fou. Son corps vibrait à l’unisson de la lumière de sa peau. Il avait envie d’elle. Tout entière. Ses hanches l’amenaient à frotter contre son intimité trop sensible, l’électrisait d’une façon délicieuse et insoutenable à la fois. Cette fois, son prénom mourant sur ses lèvres avait des allures de supplique. Mais elle continua de jouer avec lui. Il pouvait lire dans son regard toute son envie, et cette détermination. Elle le désirait tout autant qu’il la désirait, mais elle était prête à jouer encore un peu.

Puis, finalement, la patience de Cethor arriva à bout. Il poussa comme un rugissement, animal, instinctif, et, de ses mains sur les hanches de la Dragonne, il la guida jusqu’à lui, la forçant pourtant avec douceur à glisser contre lui, tout autour de lui, l’accueillant dans son écrin délicat et brûlant. Un soupir tremblant se glissa sur ses lèvres. Il resta un instant immobile, savourant la sensation de Fotla le possédant entièrement. Puis son bassin commença à s’élever un peu plus contre le sien, se pressant contre elle. Le Sinistre arqua le dos, ses doigts s’enroulant dans ses cheveux, pour l’attirer contre lui dans un baiser enfiévré. C’était une autre danse qu’ils entamaient, une chorégraphie de lents va-et-vient, le début d’une valse, puis le saccadé d’un tango, la passion enflammée d’une salsa. Cethor ne réfléchissait plus. Il n’y avait plus de place pour les pensées. Il n’y avait plus de place pour les tourments de l’esprit. Il laissait son corps, son cœur, mener la danse, accompagner le corps et le cœur de Fotla de la façon la plus intime et parfaite qui soit. You do something to me that I can't explain. Hold me closer and I feel no pain. Every beat of my heart, we got something going on. Tender love is blind, it requires a dedication. All this love we feel needs no conversation. We can ride it together, making love with each other… A chaque mouvement, Cethor était à la fois tendre et passionné. Tout l’être de Fotla l’enivrait. Il la chérissait dans chaque détail, avec une passion à la fois mesurée et débridée. Il ne vivait plus qu’au rythme de son cœur en cadence avec celui de Fotla. Ils jouaient une partition que leurs corps écrivaient à chaque seconde passée dans l’étreinte de l’autre. Les yeux dans l’or en fusion de ceux de Fotla, Cethor ne pouvait que contempler sa beauté, sa pureté, telles celles d’un diamant brut, quelque peu émoussé par les hommes, mais toujours fier et tranchant. Ses doigts ne se rassasiaient pas assez de la courbe de son corps, du dessin délicat de ses écailles. Ses lèvres appelaient les siennes pour un nouveau baiser, perdu dans l’effervescence de leur danse intime. Un baiser qui pourtant fut tendre, emporté, un baiser qui semait sur les lèvres de la Dragonne son prénom, sans répit, comme une promesse d’éternité. Il la choyait tout autant qu’il cherchait à la magnifier, si seulement c’était possible. Tout son désir, son plaisir, son besoin ardent d’elle, tournés vers cet ultime objectif de l’envelopper de ravissement, de contentement, de délectation, de délice et de sensualité.
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