› Nom prénom & Surnom : Pour beaucoup, elle n'est qu'Erin Mac Fiachaidh. Le minois auréolé de blond, toujours sérieux ou renfrogné, la silhouette droite et l'air austère. De vieilles âmes pourraient reconnaître en elle la Fotla des récits anciens, « celle-qui-a-tout-perdu », la dernière de sa race.
› Âge : 3 695 ans de survie.
› Métier : Fotla tient un Bed & Breakfeast, simplement nommé le Didean, une activité qui a au moins le mérite de lui donner une raison de se lever tous les matins depuis la disparition de Tethor. Néanmoins, elle s'avère extrêmement regardante sur sa clientèle, refusant tout bonnement d'accueillir le moindre humain entre ses murs. Sa rancune est tenace, à juste titre, et gare à ceux qui tenteraient d'outrepasser ses règles.
› Caractère : Intransigeante - Battante - Dévastée - Pondérée - Sereine - Mature - Charismatique - Impressionnante - Traumatisée - Rancunière - Maternelle - Réservée - Soucieuse - Têtue.
› Type de Fey : Kith Dragon, la dernière de sa lignée et, de ce qu'elle sait, probablement la dernière de sa race.

› environ - 1 679 naissance de Fotla.
Déjà à l'aube de sa naissance, elle représentait l'une des dernières femelles de sa race avec sa mère. Était-ce motivée par une crainte similaire que Fiacha resta auprès de son infidèle de père, ou parce qu'elle l'aimait d'un Amour Véritable ? Après Fodhla vint Banba, quelques années plus tard, lesquelles rencontrèrent Eire aux prémices de leur enfance. Bien que différentes de leur demi-sœur, elles ne l'en aimèrent que davantage et les fillettes qu'elles étaient alors devinrent des amies proches. Évoluant chacune à leur façon, tout en restant liées à travers les siècles, elles marquèrent le monde de leur empreinte. Eire fut probablement celle qui entra le plus littérairement dans l'Histoire puisqu'elle devint Reine aux côtés de son époux, Cethor. Fotla et Banba alimentèrent les légendes draconiques bien après la disparition des dernières créatures, jetant leurs ombres gigantesques sur les humains et rugissant avec allégresse.

› environ - 1 450 liaison avec Tethor.
Tethor était le frère de Cethor, ainsi que l'ami des sœurs. Il n'avait pas fallu longtemps à la Kith pour se rendre compte qu'il exerçait sur elle un attrait difficile à réprimer, mais elle se refusa à lui et rejeta ses avances. Jamais avec l'intention de le blesser, ne désirant au final que conserver sa liberté. Bien plus proche du Dragon que de la Fey, Fodhla était soumise à une sauvagerie similaire. Pour autant, le destin finit par les réunir au moment où le Sinistre avait cessé de la courtiser. Devenu son maître d'armes, il lui enseigna ses connaissances, l'entraîna et gagna son respect en sus de son cœur. Succomber à l'appel qu'il générait en elle fut comme un soulagement. Cela lui apporta l'équilibre entre la bête et la femme dont elle manquait encore, ainsi que de merveilleuses années d'harmonie.

› - 1 100 naissance de son premier enfant, un fils Sinistre et mariage avec Tethor.
Tugdual, qu'elle surnommait affectueusement Tual, avait tous les traits de son père. Même si une partie de Fotla était déçue qu'il ne naisse pas Kith, elle ne l'en aima pas moins. Crinière sombre sur regard d'argent, sourire franc et allure altière. Il était prédestiné à faire chavirer de nombreux cœurs et n'était jamais en reste lorsqu'il s'agissait de faire valoir sa maîtrise au combat.

› an 0 couronnement du Haut Roi David, création des cours, naissance de son second enfant, un fils Sinistre.
Bien que la période soit importante pour toute la Faerie, la naissance de son deuxième fils fut ce qui marqua le plus l'esprit de Fodhla. Maelon était la nuit,  Tugdual était le jour. D'apparence plus frêle, il possédait toutefois le feu de sa mère et ses rares colères n'étaient jamais à négliger. Pour autant, il restait très proche de sa famille, là où Tual était de nature plus frivole. Aujourd'hui encore, il suffit que la Kith ferme les yeux pour se souvenir de la texture de ses mèches aux reflets caramels, de l'intensité de son regard presque noir.

› 1 216 disparition d'Eire.
Après la séparation de Cethor et Eire, Fotla n'avait eu que très peu de nouvelles de sa demi-sœur, mais elle ne fut confrontée à sa véritable disparition que de longues années après. Même si les rumeurs pointaient déjà l'ancien Roi du doigt, elle se refusa à penser un seul instant que le frère de Tethor aurait pu en être coupable. Parce qu'elle savait la vérité. Se rapprochant d'Elcmar, elle embrassa le rôle de mère de substitution auprès du Sinistre, lui apportant soutien et affection au même titre que ses autres fils.

› 1 500 naissance de son troisième enfant, une fille Kith Dragon.
Si Fotla se targue de n'avoir jamais fait de distinction entre ses enfants, elle fut toutefois bien plus concernée par l'évolution de Deirdre que par celles de ses fils. S'identifiant à la Kith, sachant les épreuves qui l'attendaient, elle fit de son mieux pour la préparer à sa longue vie. Deirdre avait le sourire de Banba, mais sa combativité était le reflet de celle de son père. Elle éprouva rapidement le besoin de défier ses frères aux armes et avec le temps, fini par égaler leur niveau jusqu'à le surpasser par moments. Guerrière-dragon, elle aurait eu sa propre légende si l'histoire ne s'était pas montrée si cruelle envers elle. Il arrive encore que Fodhla ait l'impression de croiser son regard doré dans le miroir, tant les leurs étaient similaires.

› 1875 abandon d'une partie de ses pouvoirs au Chaudron.
Être une Kith Dragon n'était pas seulement un fait, pour Fotla, mais une véritable révélation de tous les jours. Elle était une dragonne. De fait, les humains avaient toujours méprisé ce qu'ils ne comprenaient pas, alors elle ne supporta pas la décision du Haut Roi David. Pourquoi devaient-ils s'amputer d'une partie de leur essence parce qu'une majorité des mortels étaient incapables d'accepter ? Elle avait connu de rares humains qui, loin d'être effrayés par les dragons, les vénéraient ou les observaient comme de majestueuses créatures. Pour autant, sa voix ne fut pas entendue. Ni la sienne, ni celles de nombreux autres Feys. Elle sentit un morceau de son âme être arraché d'elle. La perte fut si brutale et importante qu'elle éclata en sanglots rageurs. Fodhla avait perdu sa capacité à se changer en dragon, à jamais. Et à cet instant précis, elle détesta le Haut Roi David. Une brève seconde durant laquelle elle ne fut que noirceur, colère et violence. Puis Tethor fut à ses côtés, Tugdual, Maelon, Deirdre. Apaisant la douleur, amenuisant la rancœur, essuyant ses larmes.

› 1980-1982 guerre contre les Humains, mort de Tugdual, Maelon, Deirdre et Banba.
Deux années. Ce qui avait été construit pendant des siècles, des millénaires, tout fut détruit en seulement deux années de guerre. Tugdual et Maelon furent les premiers à périr sous les attaques des humains ; elle tint Deirdre entre ses bras lorsqu'elle expira son dernier souffle. Fodhla était dévastée. Elle se jeta dès lors à corps perdu dans chaque bataille, s'attaquant férocement aux meurtriers de ses enfants, laissant des sillons sanglants derrière elle. Tethor n'était pas en reste. Mais quelque part dans ce tourbillon de violence, elle perdit la notion du temps et la raison. Elle se perdit elle-même. Délaissant la femme au profit de la dragonne, elle regretta une fois de plus d'avoir perdu la capacité à changer de forme. Pourtant, quelque chose parvint à la toucher à travers le tumulte. Elle n'eut pas besoin de le voir pour le sentir. Banba était morte. Où ? Comment ? Par qui ? Ces questions demeurent encore aujourd'hui, mais elles n'ont aucune importance pour la Kith esseulée. Sa rage envolée, ne restait que la peine. Les Feys s'exilèrent aux Etats-Unis. Elle tenta de se raccrocher aux lambeaux de son couple, constatant l'éloignement progressif de Tethor. Elle blâma les humains pour tous ses maux, blâma le Haut Roi David, le monde entier.

› 1992 départ de Tethor.
Ce fut la dernière fois qu'elle vit son époux. Tethor ne supportait pas mieux qu'elle d'avoir été arraché à ses enfants et il exprima le besoin de s'éloigner quelques temps. Elle le lui accorda... Qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Le séquestrer contre son gré ? Pourtant, une partie d'elle lui en voulu en le voyant tourner des talons. Ne percevait-il pas sa propre détresse ? Elle avait besoin de lui plus que de quiconque à cet instant. Elle n'avait plus personne. Et depuis vingt-quatre ans, elle attend désespérément son retour, oscillant entre colère et espoir à son sujet. Elle ne comprend pas son abandon. Et peut-être, en un sens, ne le tolère-t-elle pas.

› 2001 assassinat de la Reine Lizabeth des Unseelies.
La nouvelle l'atteignit avec la force d'un gravillon. Bien sûr que c'était important, que cela aurait des conséquences sur la Faërie, sur les cours, sur tout le reste, mais Fotla était, à l'époque déjà, en train de se renfermer sur elle-même. En d'autres circonstances, elle aurait été surprise. Elle aurait cherché à comprendre d'où venait l'infertilité qui frappait les Feys, elle aurait voulu que justice soit faite. Elle a d'ailleurs refusé de combattre lors de la guerre intestine qui en résultat. Se tenant à la lisière des affrontements et de la vie de la cour, elle se renferma sur elle-même. Le carnage qui l'aurait autrefois ravie et appelée résonnait en elle comme un sombre appel, entrecoupé de souvenirs traumatisants. La Kith aurait aimé se perdre dans le conflit, retrouver cette absence de conscience, mais les cadavres des êtres aimés la hantaient tant et si bien qu'elle en était incapable.

› 2014 arrivée sur l'île.
En posant pour la première fois le pied sur Ellan Vannin, Fodhla s'éveilla à ce nouveau monde. Le changement d'air lui permit de délaisser quelques vieux démons derrière elle. Elle gardait toujours un œil attentif sur les nouvelles arrivées du port, mais elle consentait également à plus de contacts avec ses semblables. Sortant de son isolement, elle finit même par ouvrir un établissement à Douglas. Son Bed & Breakfeast, le Didean, est réputé pour être à prix abordable, ses chambres soignées et ses repas copieux. Mais aucun humain n'y est accepté. Jamais. A côté de ça, la Kith renoue lentement avec un vieil ami, Cethor. Il lui est difficile de le voir sans être assaillie par le souvenir de Tethor, mais sa présence lui réchauffe le cœur et l'âme. Lentement, à son contact, elle sort de son apathie.

› 2015 chasse au surnaturel, invasion des Vampires, Drows et Druides sur l'île.
Son refuge, souillé. Alors que Fotla espérait sincèrement goûter à une paix relative sur Ellan Vannin - et qu'elle se coupa volontairement des nouvelles venant de l'extérieur - elle assista impuissante à l'attaque des Sluaghs sur la barrière protectrice. Cette dernière se brisa finalement sous les assauts répétés, ouvrant un passage à d'autres créatures. Fodhla est de celles qui crèverait d'envie de bouter les Vampires hors de l'île, tant révulsée par ce qu'ils sont que poussée à la prudence par le danger qu'ils représentent. Elle n'a, à ce jour, aucune idée qu'Eire et Tethor se trouvent parmi les Drows.

› 2016 couronnement de Nuada chez les Unseelies et Dagda chez les Seelies, découverte d'une nouvelle menace.

› Pseudo : MoonOfBlood.
› Âge: 24 ans.
› Crédit des images : Shiya, le tumblr "Fuck Yeah, Katheryn Winnick" et rendons à Terry Pratchett sa citation.
› Comment je suis arrivée sur le forum ? Je suis une vieille fan des œuvres d'Ellaenys, alors forcément, il fallait bien que je clique sur le lien dans son tumblr un jour ou l'autre. Et que je cède à la tentation.
› J'ai lu le règlement, je l'accepte et je signe par mon pseudo : Moi, Erin Mac Fiachaidh, jure solennellement que mes intentions sont mauvaises et que j'ai lu le règlement.
› Un petit mot à ajouter ?   à ce qui paraît, on offre des cookies de bienvenue ?    

Le vent marin fouettait son visage, s’intensifiant alors que la tempête leur mordait les talons. Le navire avait beau s’être lancé à toute allure sur les vagues indomptables, il avait fini par perdre du terrain en se rapprochant du rivage. Fodhla leva ses prunelles d’azurine vers les cieux tourmentés. A une autre époque, elle aurait déplié ses ailes pour rallier les courants ravageurs, défier l’orage de ses hurlements et slalomer entre les éclairs. Banba était plus fine et rapide qu’elle sur ce jeu terrible, mais son aîné possédait une grâce sauvage encore inégalée. Ses actes étaient plus naturels, ses vols plus assurés. Fotla était le dragon. Serrant les mâchoires, la Kith se força à baisser les yeux vers le port qui se dépliait devant elle. D’autres Feys se trouvaient sur le ponton, désirant observer de leurs propres yeux la terre qui allait désormais être la leur. Chèrement acquise, soigneusement défendue et protégée des indésirables. Un havre de paix, voilà ce qu’Ellin Vannin représentait pour la plupart d’entre eux. Un lieu où ils n’auraient plus à craindre d’être châtié par l’Humanité à cause de leurs différences, un lieu où ils n’auraient plus à cacher leur véritable nature. Piochant un objet dans l’un de ses poches, l’immortelle dévisagea la femme qui lui rendait son regard sur la photo. Blonde, la trentaine bien entamée, les pommettes hautes, le pli sévère de ses lèvres… et ses yeux cérulescents. Le passeport et la carte d’identité indiquaient Erin Kelhia Mac Fiachaidh, une sombre inconnue. Pour autant, son physique lui était familier : c’était celui qu’elle adoptait, en règle générale, lorsqu’il fallait se déguiser aux yeux des Hommes. Personne n’aurait pu deviner que sous la mince silhouette frôlant à peine le mètre soixante-dix se dissimulait une créature venue d’une autre époque. Elle remisa les papiers au fin fond des poches de son veston de cuir, décidant qu’elle aurait bien tout le temps nécessaire pour s’habituer à cette nouvelle identité. Elle ne serait ni la première, ni la dernière.

Des dizaines de minutes s’étirèrent encore le temps que le navire se rapproche du port, s’y arrime et que la descente des occupants ne commence. Fotla fut parmi les dernières à quitter le vaisseau ; elle n’eut pas le temps de fouiller les environs des yeux que les lourds nuages noirs commencèrent à déverser leur fardeau sur les Feys. Feys et humains mêlés. Elle savait depuis longtemps que certains s’étaient attardés sur l’île, se condamnant de fait à l’Elfitude à long terme. La proximité entre les deux races ne pouvait qu’engendrer la maladie – mais cela était loin de concerner la Kith. Elle ne portait pas les mortels en son cœur depuis la guerre qui lui avait coûté ses trois enfants. Et même avant, elle peinait déjà à les comprendre, encore moins à les aimer. Pour autant, sa cadette l’apaisait toujours à leur sujet. Elle avait une affection particulière pour les « éphémères », une fascination naïve que Fotla n’avait jamais partagée. Elle resserra nerveusement les pans de sa veste de cuir, frissonnant sous la pluie désormais battante. Il lui fallait trouver un abri au plus vite.
La crinière dégoulinante et l’humeur sérieusement entamée, la Fey finit toutefois par trouver refuge sous un auvent anonyme. Frictionnant machinalement ses avant-bras, elle observa la foule se fendre et disparaître au sein des différents établissements qui parsemaient la place du port. En un rien de temps, l’orage avait fait fuir les vaillants arrivants. Fodhla lui en était presque reconnaissante. Le silence uniquement brisé par la mélodie de la mer et du vent, la fraîcheur qui mordait ses joues, la solitude à laquelle elle s’était habituée… Progressivement, elle se détendit. Ses épaules s’abaissèrent, son visage perdit un peu de sa sévérité. Elle soupira. Elle aurait aimé que Tethor soit à ses côtés lors de cette traversée, que Banba l’agace de ses sempiternels commentaires en pépiant à son oreille. Elle aurait voulu voir les visages de Tugdual, Maelon et Deirdre à l’arrivée sur Ellan Vannin. Au lieu de quoi, elle était seule. Entièrement seule. Condamnée à suivre la Faërie si elle ne voulait pas dépérir, mais refusant obstinément de se mêler plus avant. La dernière guerre l’avait brisée, et les affrontements entre Feys écœurée. Quelque chose en elle s’était éteint à la mort de sa progéniture ; le départ de Tethor n’avait guère arrangé les choses. S’arrachant à sa contemplation des eaux agitées, Fotla examina l’abri qu’elle avait trouvé. L’auvent de pierres et de bois reposait sur deux massifs piliers de pierres et faisait partie d’une construction bien plus importante. La porte d’entrée portait un panneau « A vendre » – elle s’en détourna, prête à affronter les éléments pour trouver une chambre où se reposer cette nuit. A peine eût-elle fait quelques pas sous les trombes assommantes qu’elle heurta un homme et, sous le choc, manqua de perdre pied. La célérité avec laquelle il la rattrapa, saisissant son coude avec fermeté, trahissait des réflexes surhumains. Ou exceptionnellement vifs.

« Au nom du Haut Roi, regardez où vous mettez les pieds ! C’est déjà suffisamment difficile de se repérer avec cette pluie… » marmonna-t-elle presque pour elle-même d’une voix courroucée, en l’incitant à la relâcher. « Fotla… ? »

Ce n’est qu’à cet instant qu’elle releva le visage vers lui et s’interrompit dans son laïus. Une image se superposa à celle qui s’offrait à ses yeux. Même sous cette apparence de noyé, elle l’aurait reconnu. L’espace d’une poignée de secondes, il avait laissé tomber son Glamour – était-ce par surprise ou pour qu’elle puisse le reconnaître après toutes ces années ? – et elle eut grand mal à ne recouvrer la parole. Tethor ?

« Cethor ? C’est toi ? »

La réponse n’avait nullement besoin d’être prononcée. Elle la connaissait déjà. Fronçant des sourcils et secouant la tête, la Kith l’observa avec plus d’attention. L’eau ruisselait de plus belle entre ses mèches trempées, mais elle n’en avait cure. Fodhla venait de réaliser quelque chose d’important… Elle n’avait pas emmené que des fantômes avec elle sur cette île. Il existait encore des vivants. Des souvenirs cristallisés dans le temps, des visages familiers. Ellan Vannin ne serait peut-être pas le tombeau tant redouté, mais le berceau nullement espéré. Brièvement, son regard s’aventura vers l’océan tumultueux. Elle reprit espoir. Tethor reviendrait : il ne l’abandonnerait jamais. Elle l’attendrait, ici même. Le bâtiment en vente pourrait devenir une nouvelle maison, néanmoins elle ne serait plus complète sans lui. Elle avait besoin qu’il revienne. Et s’il le fallait, elle l’attendrait tout le restant de son immortalité.