Ce qu'il y a de nouveau

Partie I : Le couronnement

« Chez les.. Unseelies»

Nuada, le nouveau Roi

Et il avait été annoncé que la nouvelle année devra donner un Roi aux Unseelies, un Roi de Ténèbres, un Roi de Liberté, un Roi pour le Changement. Lizabeth a déjà été oubliée et les Maisons Nobles sont passées à autre chose.
Ce soir-là, le ciel était dégagé et une brise glaciale s'engouffrait entre les arbres murmurant de douces mélopées. Mais les Feys n'avaient pas conscience des températures et ils affluaient. Le Sithin était éteint, ces deux Tours de Ténèbres blessaient les cieux telles des lames de rasoir uniques. Magiquement ou par un tour de passe passe, la porte unique du Sithin prenait des proportions différentes selon le nombre de personnes qui y entraient. Par moment, la porte était fine pour un passage unique tandis qu'elle s’agrandissait quand plusieurs Feys souhaitaient franchir son seuil.

Un long couloir fait d'argent et de pierres noires embrassait les invités. Chaque mur était décoré de Gardes armurés d'argent et immobiles, le regard fixe, pour créer un corridor et une direction à prendre.

Puis, deux doubles portes décorées et en métal Féerique se faisaient apercevoir. Elles étaient ouvertes et donnaient sur une immense salle : la salle du trône.

Pleine de Unseelies magnifiquement vêtus, pour la plupart en noir, et autres venus admirer le couronnement, la salle du trône ne semblait ni avoir de fin, ni de début. Plusieurs tables étaient placées portant assiettes remplies de mets divers et variés. D'un côté, l'on voyait les Nobles de la Maison Balor que l'on reconnaissait par leurs armures et leur besoin de ne pas s'asseoir. Aucun d'eux n'était armé, bien entendu, les armes n'étaient pas autorisés durant le couronnement. D'un autre, l'on reconnaissait les Nobles Ailil par leur tenue très sobre, peu décorée et leur peau extrêmement blafarde. Enfin, les Nobles de la Maison Leanhaun étaient bien plus loin comme si les autres les fuyaient comme la peste : les femmes étaient extrêmement peu vêtues par ailleurs.

Autrement, la salle était bondée de personnes discutant, cherchant des alliances ou tournant le dos à leurs ennemis. Face aux tables : le trône des Uneelies ressemblait à un appareil de torture : forgé dans du métal féerique, il ne connaissait pas de gravures particulières mais des roses sombres qui l'entouraient de part et d'autres. Les tiges ainsi que les épines embrassaient les immenses accoudoirs. Ceux qui avaient déjà vu Lizabeth s'installer sur le trône se souviennent encore que cette végétation peut se mouvoir et blesser la tête couronnée. C'est sans doute pour cette raison que des taches de sang se trouvent encore à quelques endroits. Posé sur une estrade haute et fait en pierres noires, le trône avait deux comparses : De chaque côté, deux autres sièges étaient placés. Plus petits et moins "dangereux", ils servaient pour : à droite, la concubine ou la femme du roi et à gauche à son conseiller le plus proche.

Pour l'heure, il n'y avait que de la musique, du faste et de l'amusement. La cérémonie officielle ne tarderait pas à commencer par ailleurs.. Les Seigneurs des Maisons Nobles semblaient tous se regrouper dans une salle annexe où devaient se trouver le futur Roi et les personnes qui lui étaient proches.

HRP : ce qu'il faut savoir

Voici quelques informations à prendre en compte :
vant de vous lancer, voici quelques règles :

- Nombres de lignes de rp : Maximum une trentaine, minimum une quinzaine afin de facilité la fluidité des rps.
- Le temps de réponse : 3 jours. Ces rps sont plus ou moins courts et rapides, nous considérons que trois jours est un délai largement suffisant pour répondre. Donc, quand le joueur précédent aura posté sa réponse et que c'est votre tour, vous aurez trois jours pour répondre.
- Les joueurs qui ne répondent pas dans les temps sans prévenir ou sans demander de sauter leur tour seront retirés de l’événement.
- Les joueurs qui participeront jusqu'au bout auront droit à 100 points de Glamour comme récompense.
- Les Rps seront menés par le Compte : Le Haut Roi David pour les Seelies et par mon compte ( Cian ) pour les Unseelies ( histoire que j'ai pas à changer de compte et à me répéter heart )

Voici le déroulement de l’événement :
- Votre premier rp consistera en l'arrivée de votre personnage.
- Une fois le premier tour achevé, nous commencerons le couronnement.
- Votre second rp consistera donc à assister au couronnement.
- La suite.. ce sera de la surprise Very Happy

Tour de Jeu

Lla liste doit être suivie :

- Cian N. Quinn ( Haut Roi David )
- Naemesys S. O'Ciardha
- Tomas Ó Dochartaigh
- Lucan M. O'Daibhead
- Erina Avalon O'Bradain
- Skye R. O’Sidheach
- Melinda Fox
- Boyd E. Lowry
- Leith O. Martain

Le couronnement

les unseelies

Le jour du couronnement était arrivé. Si Morrigan aurait pu se réjouir de se retrouver avec une nouvelle couronne - métaphoriquement parlant - sur la tête, il n'en demeurait pas moins qu'elle se sentait d'humeur orageuse. Aucune raison n'était venue obscurcir son ciel, cependant, elle ne se sentait pas d'humeur à faire une fête de tous les diables. Peut-être était-ce dû à une réminiscence quelque conque de souvenirs, ou peut-être était-ce son instinct qui parlait pour elle.. La Sidhe n'en savait rien. Rien.

Dans une pièce annexe à la salle du couronnement, Morrigan était assise dans un fauteuil, observant Nuada se faire préparer tandis que les Seigneurs des Maisons Nobles rôdaient tels des vautours autour de lui. Du moins, c'était cette impression là que retenait la Reine Fantôme tandis qu'elle demeurait silencieuse. Ses iris voguaient sur les différents préparatifs, elle écoutait d'une oreille semi-attentive les mots échangés et son esprit voguait çà et là sans s'arrêter.

Mise au courant du déroulement du couronnement, la Unseelie s'était sentie mal à l'aise face à la séance de torture en grandes pompes qui allait se dérouler. Elle le sentait, le Sithin, il était à bout de force. Elle ressentait sa faim, son besoin. Elle le savait, cela allait épuiser Nuada. Elle aurait aimé être à sa place pour ne pas le voir souffrir, mais cela était impossible. Pour de multiples raisons et elle l'avait accepté sans mal.

Chassant la tourmente de son esprit, Morrigan se relevait en inspirant profondément. Son regard d'or et d'émeraude jaugeait les Seigneurs insatisfaits de la présence de la Sidhe aux côtés du futur Roi. Cela lui soutirait un sourire politiquement correct et véritablement de circonstance tandis qu'elle se préparait à entrer dans la grande salle. Là-bas, il en serait définitivement terminé de l'exil et des temps maudits.. Et ce, de manière radicale. Pour l'occasion, elle avait choisi une robe de jais et de sang. Elle était longue, précieuse, brodée et un voile venait terminer sa tenue, sur ses épaules. Sa longue chevelure de feu glissait le long de ses épaules afin de terminer sa cascade au-delà de la chute de ses reins.
Les beaux apparats et belles tenues, Morrigan ignorait encore si tout cela lui avait réellement manqué.

Le couronnement

ft. Les Unseelies

Il est beau, ce Sithin Unseelie. Certes il est éteint faute du Glamour royal nécessaire à son éclat, mais à l'intérieur, c'est remarquable d'élégance et de richesse. Je suppose que son homologue Seelie est tout aussi beau mais puisque je suis là ce soir, je ne risque pas de le découvrir un jour. J'observe l'architecture et m'étonne des merveilles, à commencer par cette porte qui s'est rétrécie sur moi alors qu'elle s'était tellement agrandie pour laisser passer le groupe qui me précédait. J'ai beau connaître l'existence de cette magie millénaire, en être le témoin n'en reste pas moins extraordinaire. Je suis tellement concentré sur ce qui m'entoure que j'arrive sans trop m'en rendre compte jusqu'à la salle du trône.
D'accoooooord... Quelqu'un a quelque chose à compenser peut-être ? La salle est si immense et tellement pleine de faste que c'en est dérangeant ! Et c'est sans compter les dizaines - centaines ! - de Feys éparpillés en groupes plus ou moins larges, tous richement vêtus ou en armures rutilantes. Je m'étais déjà demandé ce que je fichais là, une fois devant la porte du Sithin, mais là, devant toutes ces créatures tellement plus anciennes que moi que j'en ai presque la tête qui tourne, je ne me sens absolument pas à ma place. J'hésite même à faire demi-tour, mais je suis là pour le Roi, pour le Sithin et pour Danu. Je prends mon courage à deux mains, tire un peu sur mon veston, lisse une fois de plus les pans de ma veste de costume bleu sombre et file me terrer dans un coin, pas trop loin des quatre - pourquoi quatre ? - trônes et moins loin encore d'une table recouverte de pichets. Plus je suis prêt des liquides, plus j'ai la possibilité de pouvoir me défendre en cas de besoin.
Et soyons honnête, j'ai bien besoin d'un verre !

Le couronnement

ft. Les Unseelies

C’était un paradoxe que vivait Lucan, du genre à donner la migraine. Savoir que ce jour finirait forcément par arriver, l’appeler de ses vœux, même, tout en le redoutant. Retrouver le Sithin qu’il avait fui avec tant d’application tel qu’il le connaissait, et pourtant défiguré par l’absence même de son énergie. Les couloirs froids et argentés, les Gardes comme des statues, les portes majestueuses : tout semblait identique et pourtant, rien ne serait plus jamais comme avant. Et c’est avec un air presque douloureux qu’il pénétra dans la salle du trône. Bien sûr, son regard s’envola illico vers le trône lui-même, vide, mais pas pour longtemps : une silhouette diaphane y apparut en surimpression, à sa seule intention, créée par sa seule imagination et sa seule nostalgie. Personne ici n’oublierait jamais Lizabeth, mais tous s’appliquaient depuis longtemps à la repousser dans les bas-fonds de l’histoire Unseelie, une chose à laquelle Lucan ne pourrait jamais se résoudre. Déchirure, là encore, alors qu’il avait conscience de l’importance de ce couronnement pour leur survie à tous, et du soutien au nouveau roi qu’il se devait d’afficher, mais qu’il souffrait en silence de ce spectacle, alors que sa conscience ne cessait de le renvoyer dans le passé, en un autre jour de couronnement, avec un autre monarque.

Vêtu tout de noir, il s’avança et avisa des visages familiers. Toujours là, malgré les siècles, antiques rivaux qui ne vivaient, tels des parasites, que d’opposition, d’opportunismes et de trahison. Des bêtes politiques, qui depuis longtemps avaient oublié qu’il existait une vie à l’extérieur du Sithin, au point de ne pas comprendre le tort qu’ils portaient à tous les Feys par leurs jeux de cour et de dupes. Plusieurs silhouettes se retournèrent à son passage, le reconnaissant pour ce qu’il était, ne sachant comment il se placerait par rapport à ce couronnement. Fallait-il donc, dès ce soir, commencer à jouer ? Un sourire, enfin, effleura son visage. Bien sûr qu’il le fallait. Ainsi vivaient les Feys à la Cour, et il avait beau le regretter, c’était là que se cachaient ses quelques talents. Il passa devant les Balor sans leur jeter un seul regard, resta à quelque distance des Leanhaun. Il n’était pas du genre à se presser, plutôt à observer avant d’agir. Il sentait le regard fixe des membres de sa Maison d’adoption. Tous attendaient quelque chose de lui, qu’il n’était pas prêt à leur donner. Et le plus dur restait à venir, l'apparition de son nouveau roi, et ancien ami. Eh bien, cette soirée s’annonçait intéressante, et éprouvante également.

Invité

Le couronnement

ft. les Unseelies

C'était étrange de voir comme certaines choses pouvait nous rattraper. Le genre de chose qu'on essaie désespérément de fuir, mais, qui ne vous lâche pas et revient sans cesse. L'annonce était tombée et un nouveau roi aller être couronné. Certes, il avait maintenant un moment que Lizabeth avait été assassiné, mais, est-ce que c'était vraiment nécessaire ? Pour diviser une fois de plus les deux cours, c'était le meilleur moyen, ceci dit personne ne prendrait l'avis de la jolie sirène alors autant ne rien dire.

Il avait un moment que Niam n'avait pas remis les pieds dans la cours des unseelies, ça ne lui avait pas tellement manqué. Après tout, elle avait choisi cette cours uniquement pour soutenir son père dans son choix et ainsi pouvoir être avec lui. La déesse admira les lieux et prit la direction de la salle du trône. Elle avait enfilé une longue robe noire avec des effets de dentelle qui faisait ressortir sa peau blanche. Niam ne mit pas longtemps à savoir où se diriger, elle venait à peine d'entrer qu'elle avait déjà repéré son père sujet aux regards lourds des personnes présente. La jeune femme s'avança vers lui et le salua : "bonsoir à toi !" Elle ponctua sa phrase avec un joli sourire avant de reprendre. "Je vois qu'ils n'ont pas attendu avant de jeter leurs regard perçant sur toi..." Niam croisa les bras sur sa poitrine et fixa le petit monde attiré par Lucan.

Le couronnement

ft. les Unseelies

Sa présence en ces lieux lui avait toujours semblé des plus paradoxales, plurielles et difficiles à apprécier à sa juste valeur. Fidèle au berceau de sa naissance et de ses premières années, en restant dans la "référence" géographique associée, évoluer ici, au sein du Sithin Unseelie, avant été pendant longtemps pour elle comme s'infliger une douche écossaise. Entre bain glacial et plongeon calcinant, cela n'avait pas toujours été évident à gérer. Sans doute parce que le problème principal résidait dans le fait que Skye n'appréciait pas du tout Lizabeth, et que celle-ci lui rendait plus que bien. Une flopée de raisons faisait que la Guerrière n'avait jamais concrétisé ses dérives psychiques au sein desquelles la Reine trouvait enfin la mort qu'elle méritait, et parmi ces raisons, il y avait certains Unseelies qu'elle portait particulièrement dans son cœur. Mais de reine, il n'y avait plus, et ce depuis plusieurs années déjà. Place allait être donnée à un nouveau souverain, désormais ...

Skye était affiliée à la Maison Balor. Sa tenue d'apparat, en cette cérémonie de couronnement, était donc parfaitement en adéquation avec le code vestimentaire de sa Maison. Elle avait cependant laissé à d'autres présences féminines les robes et autres jupes, ayant personnellement opté pour un pantalon de cuir noir et un bustier sans manche aux dizaines de nuance de gris, d'argent et de noir, moirées de nuances de carmin, lacé sur le devant, aux pans latéraux et arrière coupés en dégradé retombant en longueur, dans un mouvement d'arrondi ovale. Elle avait également enfilé de hautes cuissardes, et bien qu'ayant dû se départir de ses armes, chose des plus exceptionnelles pour elle, Skye n'avait pas manqué d'enfiler par dessus l'une de ses épaules dénudées une épaulière des plus ténébreuses, assortie d'un gantelet montant, dans les mêmes tons, et de ceindre un demi-corset inférieur métallique ainsi qu'un hausse-col formé par les milliers d'éclat de métal féérique provenant de l'épée de feu son paternel. La Guerre était un art, pas un carcan vous enlaidissant et vous masculinisant obligatoirement, mais toute piqure de rappel devait être la bienvenue, non ? De la même façon qu'allait être rappelé au bon souvenir de certains que tout souverain n'était pas intrinsèquement un être tyrannique, capricieux, versatile et mauvais. Et dire que certains ici n'avaient jamais rien connu d'autre en terme de fonctionnement monarchique ... Skye compatirait bien à un tel sort si seulement de tels épanchements étaient dans ses habitudes, et si son attention n'était pas plutôt orientée sur tous les convives environnant, ainsi que sur son verre d'alcool et sur la porte qui lui faisait face, à quelques mètres de là. Porte qui ne devrait plus tarder à s'ouvrir, maintenant, pour faire place au nouveau suzerain. La Reine est morte, vive le Roi ...

Invité

Robe périmée. Souliers démodés. Le comble lorsque l’on est jeune fey demeure l’apprentissage de la mode et des efforts à fournir pour la suivre. Sa tenue sortait d’une friperie et sur l’instant, le vêtement l’avait séduite. Comme tout séducteur, il avait promis monts et merveilles pour mieux la planter dans son bout de tissus trop serré et étriqué. L’habit ne fait pas le moine mais il fait l’idiot. Et alors ?
Autant que la tenue annonce la couleur à toute personne qui n’aurait encore eu l’occasion de croiser l’étrange et plate créature qui s’avançait, bouche bée devant les costumes et les frasques que déployaient les maisons nobles. Les avoir côtoyés, de loin, ne changeait rien à la beauté de l’instant. Après tout, les Sidhes constituaient la crème des feys, non ? Niamh se laissait donc berner par cette poudre jetée à la face et cette apparente légèreté. Après tout, ce jour s’annonçait merveilleux.

Aujourd’hui, un nouveau roi monterait sur le trône. Un coup d'oeil ce dernier suffit à calmer les ardeurs de la demi-fey. Ce siège, marqueur de puissance, glaçait son sang. Le courage s'accompagnait souvent de folie, quelle qu'elle soit. Il en faudrait un soupçon pour poser son postérieur sous cette épée de Damoclès. Quelques murmures avaient énoncé la possibilité d'une blessure étrange. Quoi de plus symbolique que de se faire piquer et écorcher alors que l'exercice même du pouvoir constituait en la difficile épreuve d'ouvrir un passage pour sa communauté entre les ronces, les lianes et les obstacles de la vie. Melinda s'imaginait cette épisode fâcheux de la saignée comme une métaphore et non une véritable possibilité.

Les "on" jasait, tout simplement. Comme tout personnage important, le roi trainait diverses étiquettes. Pour Niamh, il serait le renouveau. Son règne écrirait une nouvelle page de l’histoire des feys. Ca ne sera pas facile, mais le monde allait à nouveau tourner rond. Cette idée justifiait probablement l’air niais et euphorique qui froissait sa trogne.

Le couronnement

ft. les Unseelies

Je ne veux pas y aller. Voilà quel était son état d'esprit et pourtant Boyd faisait de son mieux pour que son appréhension ne s'illustre guère aux yeux des autres. S'il pouvait être à l'abri parmi ses livres et ses meubles, il le serait. Le Kith n'avait aucune envie de se mêler à la foule de ses semblables, encore moins aux nobles. Lorsqu'il avait décidé de rejoindre Ellan Vannin, il savait qu'il devrait se plier à quelques règles féeriques, mais devoir choisir l'un des deux couronnements ne lui plaisait guère, il en avait déjà fait un de choix, celui de rester neutre. Les nobles, Seelie ou Unseelie, ne valaient pas mieux les uns que les autres, à quelques exceptions près, et après plus d'un siècle d'existence, ses connaissances se dispersaient dans les deux camps.

Enfin, lorsque l'on doit choisir entre la peste et le choléra, il fallait choisir le moins pire, alors Boyd avait opté pour la cours des ténèbres.

Le Kith laissait échapper un soupir, ajustant sa tenue avant de passer une main sur ses cheveux blonds vénitiens, plaqués en arrière. Il avait opté pour une tenue noire, sobre et simple, un mélange entre le smoking humain et une coupe classique des tenues Fey. Une tenue discrète pour ne pas attirer les regards et dans laquelle il était confortable, pour le reste, il ferait un effort pour faire bonne figure. Une fois à l'intérieur même l'auteur renfrogné ne pouvait pas nier que le lieu avait beau avoir perdu son éclat, il n'en restait pas moins majestueux et il en était de même pour la salle du trône. Celle-ci semblait s'étendre à perte de vue, peuplé de Fey aux tenues sobres ou scintillantes, parfois même affriolantes, le trône lui n'était pas loin. Si de nombreuses personnes pouvaient convoiter ce siège ou envier celui qui s'apprêtait à être couronné, Boyd lui souhaitait bien du courage, entre les jeux politiques, la diplomatie et l'attente de ses sujets, il y avait de quoi perdre la tête.

Le Cait Sith se frayait sans difficulté un chemin jusqu'aux tables couvertes de mets, ignorant le bourdonnement des conversations et chuchotements qui atteignait ses oreilles sensibles. Il avait besoin d'un verre et quitte à être présent, autant faire honneur au buffet.

Le Couronnement

ft. Les Unseelies

Quelle triste scène que les murs du Sithin qui se dressaient aujourd'hui devant moi, éteints. En comparaison avec leur état lors de ma dernière viste il y a quelques mois à peine, c'était presque le jour et la nuit. Ayant passé la porte qui s'était lentement, presque péniblement ouverte à mon passage je laissai mes doigts effleurer les glaciales pierres noires qui m'accompagnaient jusqu'au premier long couloir qui allait me mener à la salle du trône. Avaient-elles toujours été aussi froides? Les lieux étaient aussi majestueux qu'autrefois pourtant je ressentais clairement la différence, le Sithin était en peine. Mais aussi accablant que ça puisse être, ce n'était pas là la raison de ma venue, ou celle de n'importe qui d'autre présent ici ce soir. En cette année nouvelle, les Unseelies allaient enfin avoir droit à un nouveau souverain. Un évènement qui ne m'affecterait pas en temps normal, n'ayant jamais été très friand de la politique Fey en général. Mais cette fois c'était différent je me devais d'être là, car la nouvelle tête couronnée était une personne chère à mon coeur, un homme que je considérais comme mon frère. Et même si je n'avais pas été des plus présent à ses côtés depuis mon arrivée sur Ellan Vannin, aujourd'hui j'étais là pour lui...

Arrivé dans la salle du trône, je m'efforçai d'ignorer les quelques regards indiscrets qui auraient pu se plonger sur moi. J'étais mal à l'aise, non pas à cause d'eux mais bien d'autre chose. Pour la première fois depuis... Peut-être bien toujours, je m'étais efforcé d'arranger mes cheveux spécialement pour l'évènement. Exit le grand ténébreux échevelé, bonjour le grand Sidhe pâle et... Mal coiffé? N'étant pas bien doué dans le domaine j'avais demandé de l'aide à Cred pour retenir ma longue chevelure en arrière à l'aide d'une tresse disposée en demi-queue. L'idée m'avait semblé bonne sur l'instant mais sans doute avais-je oublié que Cred elle-même n'était pas la plus adepte en matière d'arrangement capillaire. En réalité elle avait fait ça plutôt bien mais la chose étant une première pour moi, je ne pouvais m'empêcher de sentir un léger inconfort. Ce dont je n'avais pas à rougir par contre c'était mon armure. Avec tout le talent qui la caractérisait Cred était parvenue à lui redonner son éclat d'antan, allant même jusqu'à la rendre encore plus sublime qu'autrefois. Les touches argentées rehaussaient à la perfection les fines plaques de métal féérique teintées de pourpre, le tout plus ou moins dissimulé avec élégance sous la longue tunique sans manche, que j'avais cette fois débarrassée de son voile de ténèbres pour laisser place à des bordures brodées d'argent, représentant les ronces d'un rosier. Des ronces dont les épines rappelaient sans aucun doute celles du trône Unseelie, sur lequel mon regard s'était attardé. En imaginant Nuada dessus, je retins une légère grimace inquiète. Toutes les responsabilités qui allaient lui tomber dessus semblaient presque se manifester physiquement sous la forme de ce siège et je n'aimais vraiment pas ça. Sans m'en rendre compte j'avais agrippé le pendentif que Cred m'avait offert. A défaut de sa présence, faire danser mon doigt le long de cet Ouroboros me faisait penser à elle et calmait mon esprit, l'empêchant d'aller vers de trop sombres pensées...

Partie I : Le couronnement

« Chez les.. Unseelies»

Nuada, le nouveau Roi

Pas de terreur, pas de peur, pas d'appréhension. Nuada se tenait debout dans cette salle annexe tandis que le Seigneur Noble de la Maison Ailil l'apprêtait pour la suite des opérations. Le Guerrier avait réussit à garder son arme malgré les plaintes des dirigeants des Maisons et il avait aussi réussit à les empêcher de l'habiller comme un Seelie : pas de grandes tenues particulières, juste un pantalon noir, une chemise noire sur laquelle avait été posée un plastron de cuir léger portant des marques féeriques tout du long. Ses cheveux, normalement tressés, était à présent libres bien qu'attachés à quelques endroits par des filaments d'argent. Il avait refusé de les laisser tomber dans son dos, sans doute par besoin de mouvements. Sur ses épaules, une cape de jais et d'argent cachait Terreur Mortelle qu'il gardait dans son dos. Il n'avait pas prononcé un seul mot, même pas à Morrigan qui avait été particulièrement silencieuse. Il voulait que cela se termine et rapidement de préférence. Alors, quand on lui signifia qu'il était temps de partir à l'aventure, il hocha la tête. Les doubles portes de la salle du trône s'étaient alors refermées : tous les Unseelies devaient être présents à cette heure-ci. La salle annexe, quant à elle, s'ouvrit sur les trois Seigneurs des Maisons Nobles tandis que Nuada tendit son bras en direction de Morrigan. Elle avait l'air inquiète et, devant son mutisme, il se pencha pour poser un baiser sur son front. « Tout se passera bien. »

Ainsi se mit en route le cortège : le Seigneur de la Maison Balor parfaitement armuré, portait en ses mains la couronne des Unseelies : faites d'argent et de métal féerique, elle n'était que très peu colorée et pas très impressionnante mais le symbole qu'elle représentait la rendait plus brillante qu'elle ne devait être. A sa suite, les deux autres Seigneurs avançaient, suivis de Nuada et de Morrigan. Un Nuada qui jeta un œil à la salle bondée et y reconnu quelques visages : des amis, des frères d'arme, des personnes qui seraient sans doute là pour lui. Le cortège s'arrêta devant le trône et le Seigneur de la Maison Balor fit face à la foute en soulevant la couronne. « Voici venu le moment de donner un Roi à la Cour Enténébrée. Un Roi pour nous mener dans les guerres et les difficultés à venir. » Automatiquement, les Unseelies se mirent à genoux, manière pour eux de porter allégeance à leur future tête couronnée. Et, suivant ses comparses, Nuada posa un genoux au sol. « Tu as été choisi pour mener les tiens au milieu des ténèbres et du sang. Tu as été choisi pour frapper tes ennemis, les détruire et amener les changements à notre peuple. »

Ce fut en rapprochant la couronne de la tête de Nuada qu'il prononça des mots que tous les Unseelies répétaient en choeur. « Nous sommes la Cour Enténébré, la Cour des Ténèbres, la Cour du Changement. » Le code suivit ces paroles, répété par Nuada. « Le Changement est une vertu.. Le Glamour est source de liberté.. L'honneur n'est qu'un mensonge.. et la passion passe avant le devoir. » Une fois que tous les Unseelies eurent prononcés ces mots, la couronne fut posée sur le crâne de Nuada qui se redressa pour jeter un œil à l'assemblée. « Vive le roi ! » lança les Seigneurs des Maisons Nobles rapidement suivis par les Feys présents. Nuada aurait pu prononcer un discours, mais il n'en voyait pas l'intérêt non.. il se préparait simplement à ce qui allait suivre. Quand les Feys festoieront, lui, donnera de sa personne au Sithin. D'ailleurs, ses yeux tricolores se portèrent sur Morrigan puis sur le trône. « Je n'ai pas vu le Druide. » Non, il n'avait pas vu Tomas et ce dernier serait peut-être utile à cet instant.

Car, si tout le monde semblait ravi de voir une nouvelle tête couronnée, Nuada l'était beaucoup moins. Les Seigneurs lui firent signe de s'asseoir sur le trône, ce qu'il fit avec lenteur. Ses deux bras se posèrent sur les accoudoirs faits de ronces, d'épines et de roses. A peine eut-il été confortablement installé, que les ronces se mirent en mouvement, entourant ses bras avec douceur au début puis avec force pour enfoncer les épines dans sa chair. Nuada émit un grognement et ferma les yeux en tentant de respirer. Autour de lui, une lueur argentée pris forme et son sang s'écoula jusqu'au pied du trône. Baigné dans une lourde lumière, le Sithin commençait la première étape du couronnement : se nourrir de Glamour, se nourrir sur le Roi, se nourrir dans la douleur et la torture. Les ronces remontèrent jusque ses épaules puis encerclèrent le bas de son corps : ses pieds, ses mollets, ses cuisses, le bloquant littéralement dans le siège. Les Feys ? Ils regardaient, buvaient et allaient danser : c'était normal après tout, Lizabeth aussi avait souffert pour les mener et le nouveau Roi souffrira à son tour. C'était ainsi. Du sang royal pour leur survie et pour redonner au Sithin sa Lumière d'antan.

Tour de Jeu

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- Melinda Fox
- Boyd E. Lowry
- Leith O. Martain

Le couronnement

les unseelies

« Tout se passera bien. » Qu'il lui murmurait à l'oreille, et elle.. Elle savait que non. Non pour diverses raisons. Son instinct hurlait au sang, à la douleur, à la peine. Ce goût ferreux qui dansait sur la langue de la Morrigan l'insupportait au plus haut point. Mais elle restait silencieuse, elle ne faisait qu'esquisser un bref sourire. Certes, il était bref, mais il était là. La seule véritable marque d'affection qu'elle s'autorisait à l'égard de Nuada était cette main qu'elle venait glisser contre sa joue avant de finalement se mettre en marche et de rejoindre le cortège en glissant son bras sous celui du futur Roi Unseelie.

Arrivée devant le trône, elle détachait son bras de celui de Nuada afin de poser un genou à terre, comme tout à chacun. Ses prunelles d'or et d'émeraude balayaient rapidement l'assistance tandis qu'elle restait silencieuse et impassible. Ses traits s'étaient voilés d'une inclinaison courtoise. Elle ne pouvait laisser la tourmente envahir son expression, elle se refusait à être aussi transparente.

« Nous sommes la Cour Enténébré, la Cour des Ténèbres, la Cour du Changement. » Qu'elle prononçait dans un premier temps, en observatrice sereine. « Le Changement est une vertu.. Le Glamour est source de liberté.. L'honneur n'est qu'un mensonge.. et la passion passe avant le devoir. » Et elle continuait en concluant avec un.. « Vive le roi ! » Alors qu'elle reportait son attention sur Nuada.

Se redressant par la suite, elle fronçait sensiblement les sourcils en observant alternativement le trône et Nuada. « Il doit être là, je vais le trouver. » Il fallait que le druide soit là, simplement parce qu'elle ne pourrait pas aider Nuada comme elle l'aurait souhaité. Elle ne pouvait risquer de le toucher sous peine de risquer un contact avec ce maudit trône. Gardant son regard sur le Roi, elle le regardait prendre la direction de l'objet de torture avant de finalement reporter toute son attention sur l'assistance. Elle cherchait, encore et encore, où pouvait se trouver le Druide.

Son regard balayait plus ou moins méthodiquement la salle jusqu'à ce qu'elle entende le grognement de Nuada. Une profonde inspiration était prise tandis qu'elle gagnait le trône qui lui était destinée afin de s'y installer, un regard en biais était adressé au trône et à Nuada.
Si on lui posait la question en cet instant : Non, elle ne vivait pas bien le fait de voir son Âme Sœur se faire torturer pendant que tout le monde faisait la fête. Et pourtant, elle gardait tout son calme d'apparence, tout son flegme tandis qu'elle se retenait d'approcher sa main du corps de Nuada. Parce qu’elle avait conscience que tout cela était un mal nécessaire.

Se focalisant à nouveau sur la recherche du Druide, il lui fallut de trop longues minutes pour le trouver, non loin. Morrigan fit alors signe à un garde. « Amenez le Druide pour qu'il se prépare à.. Agir. » Qu'elle lui ordonnait en désignant le Druide surement en train de boire.

Le couronnement

ft. Les Unseelies

Serait-ce impoli de dire que je trouve le temps long ? Probablement. Pourtant, c'est un peu ce que je ressens, mais c'est peut-être du au fait que la pression monte à mesure que les minutes s'égrainent. Lors de notre première rencontre, Cian m'avait annoncé que la présence d'un Druide pourrait lui être indispensable, pour conserver ses forces, et j'avoue que ne pas savoir de quelle aide il s'agit commence à me mettre les nerfs en pelote. J'avale donc un verre d'un alcool qui me brûle l’œsophage et me donne un sacré coup de fouet puis m'arrête là parce que vu la puissance de cette boisson, un verre de plus risquerait de m'envoyer ad patres ! Ou en tous cas, de me rendre inutile pour les heures à venir, quoi que soit ce qu'on attend de moi.
De toute façon, pas le temps de m'enivrer car une procession s'avance avec en bout de colonne, Cian et d'une grande rousse que je devine être Morrigan, la femme à convaincre. Je me sens assez rapidement dépassé par les événements, même si j'ai lu tout ce que j'ai pu trouver sur le sujet avant de venir. Alors pour ne pas passer pour l'empoté mortel de la soirée, j'imite sans scrupule tous les invités de la salle, m'agenouillant quand ça semble le moment, me relevant quand il le faut et marmonne les mots que j'ai heureusement appris, sans être certain de leur utilité.
En revanche, je sens que quelque chose d'important se passe quand, une fois Cian assis sur son trône, le siège se transforme en plante carnivore et plante ses ronces dans le Roi installé dedans. Voilà donc ce qui est censé épuiser notre nouveau souverain... Je ne sais pas ce que ressentent tous les invités ici présents, mais moi je la sens, la magie de Danu, le pouvoir du Sithin. Et l'énergie de Cian, drainée avec force par le trône Unseelie. Je m'approche instinctivement du Roi, sans trop savoir quoi faire, et suis finalement intercepté par un Garde.

- Excusez-moi... je croyais pouvoir faire quelque chose...

Je m'apprête à reculer mais le grand Sidhe se saisit de mon coude et m’entraîne sans ménagement vers le couple royal. Ah, il semble que je sois demandé, contre toute attente.

- Bonsoir mon Roi. Laissez-moi vous aider.

Si j'essaie de réfléchir, je ne sais pas quoi faire. Mais si je ferme les yeux et que je laisse les pouvoirs de la Déesse le guider... Une inspiration profonde, que je laisse filer doucement, et je m'agenouille près de Cian avant de poser une main sur la sienne, en évitant soigneusement les ronces. J'ai alors la sensation d'un cercle qui se ferme, d'un courant d'énergie qui me traverse et d'avoir trouvé ma place dans cette Cour.

Le couronnement

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Le regard de Lucan ne cessait d’aller du trône aux portes de la salle de réception, survolant les autres invités en veillant à ne pas croiser les regards. C’est ainsi qu’il vit entrer quelques visages connus, certains qu’il n’avait pas croisés depuis plusieurs décennies, voire plusieurs siècles. L’apparition de Niam fit fleurir un sourire sur ses lèvres en même temps qu’elle lui pinça le cœur. Aujourd’hui était un jour spécial entre tous, mais il n’y avait rien moins qu’il désirait pour sa fille que de la voir évoluer à la Cour. Il leva la main pour effleurer sa joue d’un geste léger.

« Ça ne va pas durer, ne t’en fais pas. »

Il avisa Boyd qui traversait la salle en direction des tables où se dressaient les mets les plus raffinés, et songea avec amusement que son ami ne serait pas venu pour rien, au moins. Il était déjà étonné de le voir là. Ils avaient eu tout le temps nécessaire pour discuter de leurs positions respectives quant à ce genre d’évènement. Mais un couronnement, eh bien… Pour les plus malchanceux d’entre eux, c’était une chose qui ne se vivait qu’une seule fois dans une vie.

Soudain, il y eut du mouvement. De nouveau, il sentit son cœur se compresser dans sa poitrine. La joie de revoir Morrigan et Cian était largement contrebalancée par l’angoisse que le serment qu’ils s’apprêtaient tous à faire devant la Déesse provoquait en lui. Comme les autres, il posa un genou à terre, murmura les mots, et pria la Déesse. Il porta un regard fixe sur Cian quand il s’assit sur le trône, refusant de détourner son attention. Nul ne pouvait prendre sa place, les choses étaient telles que Danu le souhaitait. Il vit avec curiosité une silhouette s’approcher du trône et tenta de l’identifier, en vain. En de telles circonstances, il ne pouvait s’agir que d’un Druide.

Invité

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L'ambiance était pesante et les regards devenaient gênants pourtant son père ne s'en préoccupa guerre. Il glissa légèrement sa main sur la joue de Niam qui fut quelque peu surprise de ce geste. On ne pouvait pas dire qu'ils avaient spécialement été proches depuis un petit moment, mais, la jeune déesse avait apprécié ce contact et elle lança un léger sourire à son paternel. Elle n'eut pas le temps de répondre, car, déjà, on annonçait le nouveau roi. Toutes les personnes présentes dans la salle se mirent à genoux. La sirène en fit de même, mais, elle n'avait jamais vraiment apprécié s'incliner ainsi devant quelqu'un.

Les Tuatha Dé Dannan, n'avaient pas besoin de s'incliner, ils n'avaient pas à le faire. Du moins, c'est ce que pensait Niam. Elle avait fait le choix de rejoindre les Unseelies simplement pour son père, mais, n'avait jamais accepté ce détail. Le nouveau roi fit son apparition et la jeune femme posa son regard sur le trône. Qui pouvait aimer prendre place ici ? Ce trône n'était pas accueillant et il était même dangereux. Alors pourquoi continuer à ce petit jeu ? Décidément beaucoup de choses échappés à Niam mais, elle ne disait rien. Finalement, elle baissa les yeux avant que ce nouveau roi prenne place sur l'engin de torture. Elle ne put s'empêcher cependant, de murmurer. "Pourquoi faut-il ainsi continuer une telle barbarie..." Elle n'attendait pas spécialement de réponse, c'était surtout une question à elle-même.

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Peut-être son acclimatation à la Cour Unseelie s'était-elle révélée complexe et compliquée de par le fait que Skye fonctionnait principalement selon les règles de la loyauté et de l'honneur. Elle avait été loyale à David pendant près de deux millénaires, à quelques décennies prêt, et ce fut pour cette raison, entre autres, qu'elle était demeurée de la Haute-Cour, là où bien d'autres Feys s'étaient rangés à choisir d'offrir leur allégeance à Orel ou Lizabeth. 1875 ... Cela lui paraissait tout autant être hier qu'émaner d'une autre vie, sans doute parce que cela avait engendré une cassure, une césure, chez elle comme chez beaucoup d'autres Sidhes. Se montrer loyale à Cian ne lui poserait aucun cas de conscience. Sans être de ses intimes, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'aucun grand point de divergence ne semblait d'emblée les opposer. Qu'il n'hésitait pas à se salir les mains, qu'il n'était pas de ces petites natures qui laissaient à d'autres le soin de faire le sale boulot, bien plus occupés à blablater et à se lancer dans des joutes verbales et politiques sans réelle substance. Si ployer l'échine n'était pas dans ses habitudes routinières, elle le fit sans ambages, alors que sortaient d'entre ses lèvres ces termes lancinants, comme une mélopée les liant tous à lui, enfin, plus ou moins. Sans doute n'était-elle pas la mieux placée pour être en adéquation totale avec ce leitmotiv typique de la Cour Unseelie, mais elle se sentait bien plus à sa place ici qu'à la Cour des Lumières.

En se redressant, à la suite de tous les siens, la Guerrière ne put s'empêcher, comme bon nombre des convives, de laisser son regard fixé sur ce fameux trône qui recouvrait enfin la possibilité d'être ceint, en quelque sorte. Cependant, il n'y avait aucun plaisir sadique, ni aucune volonté particulière de se repaitre du spectacle sanglant et très sûrement douloureux. Skye considérait que la réalité se devait d'être regarder en face, pour être à même de comprendre qu'il y avait toujours un prix à payer, et que celui-ci n'était que très rarement une douce créance. Le sang ne l'effrayait pas, pas plus que la douleur et la torture, des présences familières qui peuplaient sans doute son existence depuis le début. En tout cas, si son regard fut également attiré par cette présence féminine qui ne réveillait en elle aucun brusque sursaut de reconnaissance, elle devait avouer que, malgré tout, un petit quelque chose, dans un coin de sa tête, l'obligeait à noter que cette présence était d'importance. Et pas uniquement parce qu'il s'agissait désormais là de la concubine de son Roi. Son regard finissait cependant par se détourner du trône, consciente qu'il ne s'agissait en rien d'un spectacle dont on devait se gargariser à outrance. Entrant en mouvement, ses pas la menaient vers le premier visage connu dont elle croisa les traits. Manannàn Mac Lir ... En charmante compagnie, semblait-il. Un charmant visage qui lui disait bien quelque chose, lui aussi, mais ...

« Le Sithin a besoin de se repaître, pour continuer à vivre et à perdurer. Sa prédilection va au Glamour, directement puisé à la source royale ... »

« Lucan ! ... Le noir sied parfaitement à tes yeux, je dois bien l'avouer ... Je te prie de bien vouloir pardonner mon intrusion, mais tu sais à quel point toutes ces questions de protocole et de socialement correct ne sont pas forcément mes penchants préférés ... »

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